STOP A LA CRISE DU LOGEMENT ! BRETAGNE ZONE TENDUE !
L’année 2022 a été riche en mobilisations sur le thème de la crise du logement et des solutions pour tenter de la réduire. Pas une semaine sans que les médias ne se fassent l’écho des difficultés d’accès au logement en Bretagne. En effet, partout dans les campagnes, sur la côte et les îles, dans les métropoles, même en Centre-Bretagne qui semblait protégé : La crise du logement est là !
Aujourd’hui, il est très difficile de rester vivre, de venir ou de revenir en Bretagne pour une large majorité de la population. Des communes et des quartiers se vident et se transforment en musée. L’offre de logements à l’année est réduite et partout, les prix des loyers et à l’achat flambent. Cela oblige à s’éloigner des lieux de sociabilité et de travail, ou à accepter de perdre en pouvoir d’achat pour rester. Les conséquences directes sont une augmentation des pollutions liées aux déplacements et un accroissement des inégalités et de la concentration des richesses.
Les causes en sont bien identifiées :
– L’excès de résidences secondaires sur certaines zones.
– Le développement exponentiel des Locations de Courte Durée (L.C.D ) et saisonnières.
– La baisse du financement du parc de logement social public.
– Le manque de politique volontariste pour résorber les logements vacants, indignes et insalubres.
Des solutions à mettre en place existent pourtant : Nous réclamons l’extension de la zone tendue à toute la Bretagne ce qui permettra d’appliquer un certains nombres de mesures : encadrement des loyers, limitation des locations de courte durée, surtaxation des résidences secondaires et vacantes.
Par ailleurs d’autres mesures complémentaires sont nécessaires :
– Refinancer le logement social public à hauteur des besoins et augmenter les APL.
– Informer, inciter, imposer aux différents acteurs du parc immobilier privé et public, l’obligation de rénovation et réhabilitation des logements vacants, indignes, insalubres et passoires énergétiques
– Supprimer les niches fiscales sur les locations de courte durée.
– Assurer et structurer le développement de l’habitat coopératif, du principe de co-location, de l’habitat léger et du foncier solidaire et anti-spéculatif.
– Alors que 3,5% de la population détient 50% des logements locatifs, une politique fiscale ambitieuse doit lutter contre la surconcentration exercés par les « maxi-propriétaires ».
Pour Agir Ensemble contre cette crise du logement, dès lors réclamons :
1) Aux élu.es des collectivités locales ( communes, intercommunalités, départementales ) de solliciter dés maintenant toutes instances pour disposer, utiliser au mieux des outils de régulation et être accompagné.e.s dans leur démarche .
2) Au Conseil Régional de Bretagne de demander officiellement à l’Etat l’autorisation de bénéficier du Droit à l’expérimentation dans le domaine de l’Habitat et du Logement et le classement de la Bretagne en Zone tendue .
3) Au Gouvernement de répondre favorablement aux demandes du Conseil Régional.
4) Aux député.es et sénatrices / sénateurs de « profiter » notamment de la loi rectificative de finances pour introduire et rajouter des éléments de loi plus favorables à la résorption de la crise du logement.
Se loger est un droit pas un privilège, signons la pétition, rejoignez nous.
Premiers signataires : Douarnenez Droit à la Ville, Tregor Argoat Goelo Zone Tendue, Collectif Tous et Toutes un Toit Lorient , Comité Logement du pays de Morlaix, PCF Finistère…
Logement. Des milliers de signatures pour classer la Bretagne en zone tendue
Ouest-France, Tanguy Homery, 13 février 2023
Pour encadrer la flambée des prix de l’immobilier en Bretagne, l’idée d’un classement de toute la région Bretagne en « zone tendue » avance. Plus de 4 000 personnes ont signé une pétition à ce sujet, qui a pris de l’ampleur ce lundi 13 février. Le lendemain, mardi 14 février, une réunion est organisée à Paris au ministère de la Transition écologique à ce sujet.
C’est une pétition qui prend de l’ampleur et qui pourrait s’inviter dans les débats du conseil régional de Bretagne. Depuis ce lundi 13 février matin, plus de 5 000 personnes ont signé une pétition réclamant le classement de toute la région en « zone tendue ». Et depuis ce lundi matin aussi, tous les élus du conseil régional de Bretagne sont réunis à Rennes pour trois jours de session plénière.
Mais de quoi s’agit-il ? Une commune classée en « zone tendue » est autorisée par le gouvernement à utiliser des dispositifs spéciaux pour éviter la spéculation immobilière. Elle peut notamment encadrer les loyers et surtaxer les résidences secondaires. Depuis 2013, un décret classe environ 1 100 communes de France en « zone tendue ». Mais aucune n’est située en Bretagne.
Une demande au conseil régional
Fin 2022, un amendement au projet de loi de finances a ouvert la possibilité d’ajouter entre 4 000 et 5 000 nouvelles communes à cette liste. C’est le gouvernement qui fixera la liste dans un décret à paraître « d’ici à la fin du printemps », a indiqué la semaine dernière le ministre des Comptes publics, Gabriel Attal.
Mais plutôt que de classer seulement certaines communes en « zone tendue », un mouvement de fond se fait entendre pour que la totalité de la région soit classée. Et c’est le message transmis par la pétition, signée par 5 300 personnes ce lundi (chiffre arrêté à 20 h 15). Elle souhaite que le conseil régional de Bretagne demande « officiellement à l’État l’autorisation de bénéficier du droit à l’expérimentation dans le domaine de l’habitat et du logement et le classement de la Bretagne en zone tendue ».
Plusieurs élus du conseil régional ont déjà signé la pétition : Gaël Briand (UDB), Claire Desmares (EELV), Gladys Grelaud (PCF)…