Une université d’été intense, riche, chaleureuse, avec plus de 1 100 communistes rassemblé.e.s au campus de Lettres et de Sciences d’Angers Belle Meille pendant 3 jours, du vendredi 25 au dimanche 27, sous un soleil rayonnant, et dans une très belle ambiance, avec un effort d’organisation très important de la fédération PCF du Maine-et-Loire dirigée par Alain Pagano, avec l’aide d’Aurélien Guillot, nouveau secrétaire départemental d’Ille et Vilaine, du secteur Formation du parti et notamment de Guillaume Roubaud-Quashié, et des Jeunesses Communistes.
Comme on pouvait s’y attendre, les médias n’ont eu globalement une présence qu’à la convention des Insoumis et au conclave interne des cadres du PS. Et la couverture médiatique de notre université d’été a été riquiqui, limitée à la presse malheureusement.
Plus de 1 100 communistes ont participé à l’Université d’été du PCF à Angers, ouverte le vendredi 25 août.
Pourtant, notre université avait de la gueule, avec trois députés européens Front de Gauche (Marie-Christine Vergiat, Patrick Le Hyaric, Marie-Pierre Vieu), une grande partie des parlementaires communistes, des dirigeants syndicaux, des scientifiques et universitaires, philosophes et sociologues, des journalistes. Aucun représentant du Parti de Gauche ou de la France Insoumise qui avaient pris soin de fixer leur convention le jour de notre Université d’été, et qui n’ont pas répondu à notre invitation…
La délégation finistérienne était composée de 9 camarades : Dominique, Yvonne, Gérald, Eric, Paul, Yann, Martine, Anne-Marie et moi-même.
Pierre Laurent et Raul Peck cinéaste du film Le Jeune Marx, avec Alain Hayot animateur de la commission Culture du PCF et Camille Lainé, responsable du Mouvement des Jeunes communistes.
Nous avons tous eu un grand plaisir à voir en avant-premier le film Le jeune Marx de Raul Peck, décrivant la naissance de l’amitié, de la théorie et de l’engagement politique de Marx et Engels, entre 1844 et 1848, et à rencontrer ce réalisateur engagé.
Le banquet du samedi, les soirées au bar de la JC, ont été d’autres moments forts.
Toutes les heures et demi, 6 ateliers de conférences-débats étaient proposés en même temps, sur les sujets les plus divers, avec des intervenants différents.
Minh Ha Duong, prix Nobel avec le GIEC, est revenu sur l’avenir de l’accord de Paris sur le climat.
Éric Bocquet, sénateur communiste, est intervenu sur l’évasion fiscale et comment la combattre tandis que Raoul Hedebouw, porte-parole du Parti des Travailleurs de Belgique, a donné son point de vue sur les stratégies de transformation sociale en Europe.
Des rencontres personnelles rapides avec les membres de la direction du PCF étaient proposées aux militant.e.s. Ici deux camarades avec Éliane Assassi, présidente du groupe communiste au Sénat.
Outre la l’intervention de Pierre Laurent le samedi midi, avec beaucoup de hauteur, nous avons ainsi pu assister quant à nous à un débat sur la loi travail avec un syndicaliste CGT du Val de Marne très percutant et le député communiste du Havre Jean-Paul Le Coq, à de très bonnes interventions sur la situation politique allemande (avec le journaliste de l’Huma Bruno Odent et Anne Sabourin) et anglaise (une analyse du labour de Jeremy Corbyn avec un excellent exposé d’Eleanor Moody, une camarade du Nord), à deux brillants exposés philosophiques de Denis Kermen sur Georges Politzer, philosophe marxiste résistant fusillé en 42, et d’un autre camarade philosophe et universitaire, Jean Quétier, sur la philosophie du populisme de gauche post-moderne et critique du marxisme de Chantal Mouffe et Laclau qui inspirent Mélenchon, France Insoumise et Podémos, mais aussi à un atelier très marrant et instructif avec le journaliste et militant cégétiste et communiste Jean-François Téaldi sur la prise de parole en public et un exposé drôle et brillant du sociologue bourdieusien Gérard Mauger sur le Populisme.
André Chassaigne, président du groupe Gauche Démocratique et Républicaine, fort de ses 11 député.e.s communistes, a présenté son livre d’interpellation face à Macron : Et maintenant Monsieur le Président ?
Si nos débats, à part ceux du Conseil National réuni en Séminaire de Travail le vendredi, n’étaient pas spécifiquement portés sur les enjeux du prochain congrès national du PCF en 2018, mais plutôt sur le monde, l’histoire (communiste particulièrement, évidemment), la science, la théorie marxiste dans un esprit d’ouverture et d’exigence intellectuelle, critique et non dogmatique, ce moment de formation de haut niveau et de partage fraternel avec des camarades de toute la France, de toutes générations, de toutes origines et milieux sociaux, incarnant la très grande diversité et richesse humaine du Parti Communiste, donne l’envie de continuer à se battre et se creuser les méninges pour construire une réponse et une riposte communiste forte et rassembleuse à la domination capitaliste et libérale, pour bâtir les moyens d’une relance efficace de la lutte pour les dominés, ceux qui subissent la dictature de la finance, celle des 1% de la grande bourgeoisie, pour ne pas en rester à l’empire de l’arrivisme, des effets de manche et des prétentions messianiques personnelles.
Ismaël Dupont