A droite toute – Le discours d’investiture de Gabriel Attal, nouveau premier ministre de la Start Up Nation, en résumé…

A droite toute – Le discours d’investiture de Gabriel Attal, nouveau premier ministre de la Start Up Nation, en résumé…

 

Derrière le vernis pseudo-lyrique et littéraire des propos de communicant arrogant du plus jeune premier ministre du plus jeune président de France, clone de Macron et nouvelle icône de la START-UP NATION, il y a plus vieille des idées: continuez à profiter, mes amis les riches, les problèmes de la France viennent « de ceux qui ont tous les droits »: les pauvres, les précaires, les étrangers, les indociles, les classes dangereuses, ceux qui vous font peur.
Rien sur le délitement des services publics, l’étranglement des classes populaires avec l’inflation, les bas salaires, les contrats précaires, les petits boulots, la difficulté à se loger, à se chauffer, à se nourrir!
On va les remettre au boulot, sous la schlague du bon vieux servage capitaliste avec sa morale réactionnaire d’accompagnement.
Résumons les propos du plus jeune premier ministre du plus jeune président nourri au sein toujours plus généreux de la République des Nantis.
Toujours l’opposition des français les uns aux autres, après les immigrés mis au ban, les pauvres désignés à la vindicte des fameuses « classes moyennes », outil sémantique nébuleux d’alliance pour la conservation de l’ordre social inégalitaire. 
Il y a les classes moyennes qui triment et ne se plaignent pas, mais qui paient beaucoup d’impôts, de cotisations, et qui paient pour les autres, ceux qu’ont « tous les droits », les fainéants, les mal foutus, les grincheux: ça s’adresse à « Monsieur Tout le Monde », mais ces clichés populistes profitent aux riches, et ciblent comme boucs-émissaires commodes les pauvres, les précaires, les chômeurs, les allocataires du RSA, ceux qui bénéficient d’une allocation compensatoire pour leur fin de droit au chômage, ASS ouvrant des droits à la retraite, ceux qu’on va faire travailler gratuitement 15h en échange de leur minimum d’allocation pour survivre, afin de ne pas en faire « une trappe à inactivité ».
Et leurs enfants vont à apprendre à nettoyer leurs cochonneries à l’école, et à s’excuser car l’école vise surtout à en faire de la main d’œuvre docile et de la chair à patronat.
« Clamant un « réarmement civique », Gabriel Attal se veut un chantre de l’autorité, enchaînant des slogans qui sentent bon la naphtaline et le paternalisme : « Dès le plus jeune âge, il faut en revenir à un principe simple : ”Tu casses, tu répares ; tu salis, tu nettoies ; tu défies l’autorité, on t’apprend à la respecter.” » »
« À droite toute » commente L’Humanité. « Après une longue et creuse allocution sans fond, bourrée de slogans vides – « La France ne sera jamais un pays qui subit », « France rime avec puissance » –, Gabriel Attal a finalement montré le cap qu’il comptait tenir. Celui d’une casse sociale appauvrissant toujours plus les plus démunis ; d’un autoritarisme marchant sur les pas de la droite et son extrême » « Dans le but de « réinterroger notre modèle », il veut supprimer l’allocation de solidarité spécifique (ASS) qui prolonge l’indemnisation du chômage tout en cotisant jusqu’à la retraite pour les privés d’emploi les plus âgés. « Ce sont des annonces qui risquent de tiers-mondiser la France », alerte Fabien Roussel.
Une mesure terrible socialement, qui faisait débat au sein même de la majorité, dans les coursives de l’Assemblée nationale, mardi. Les quelque 400 000 bénéficiaires de cette ASS ne toucheraient alors plus que le RSA… Et devront travailler pour cela ! En effet, Gabriel Attal souhaite qu’en 2025, les allocataires du RSA soient, dans tous les départements, contraints à une activité de quinze heures hebdomadaires. Par ailleurs, le premier ministre fait peser une nouvelle épée de Damoclès sur l’assurance-chômage, indiquant qu’en cas de trajectoire financière négative, il adresserait « une lettre de cadrage » aux partenaires sociaux. Une façon de tordre le bras à ces derniers pour réduire les droits des chômeurs. Enfin, le Code du travail pourrait encore perdre en épaisseur, Gabriel Attal promettant une « nouvelle étape » aux ordonnances de 2017, dont les effets sur la protection des salariés ont été destructeurs. » (L’Humanité)
« Gabriel Thatcher a pris la parole. Rien pour les travailleurs, rien pour les agriculteurs, rien pour les services publics. Rien pour alléger nos factures. C’est la France qui s’appauvrit », a réagi Fabien Roussel, secrétaire national du PCF à l’issue de cette déclaration de politique générale.
« Premier ministre d’un gouvernement mondain et de l’entre-soi, vous servirez sa politique au service des riches, une politique qui creuse toujours davantage les inégalités, avec fierté dites-vous, sans jamais douter. Avec arrogance. C’est cette feuille de route qui vous a été confiée »
(André Chassaigne, député communiste, président du groupe GDR, prenant la parole dans une magnifique intervention suite au Rapport Attal).

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