Aujourd’hui, on a une espèce de dumping fiscal qui fait que l’Union européenne fonctionne comme une passoire fiscale », commente le Français Ian Brossat, tête de liste du PCF aux élections européennes du 26 mai, qui regrette que « des tas d’ultrariches et de multinationales se débrouillent pour ne pas payer l’impôt là où ils devraient le payer ». « Il est temps d’en finir avec cette logique, de mettre en place une harmonisation fiscale par le haut à l’échelle de l’Europe, parce que l’évasion fiscale c’est 1.000 milliards d’euros qui partent en fumée chaque année à l’échelle de l’UE, c’est 2.000 euros volés à chaque citoyen d’Europe », a-t-il ajouté.

Selon les explications du député PTB Marco Van Hees, « expert fiscalité » du parti qui a décortiqué l’histoire et la structure de l’empire des Mulliez, originaires du département français du Nord, « la Belgique garde de nombreux atouts fiscaux » pour les Français fortunés même avec la suppression de l’ISF chez nos voisins, « comme l’immunisation des plus-values financières et diverses niches de l’impôt des sociétés ». « Les Mulliez détiennent en effet leurs participations à travers des sociétés patrimoniales et la législation fiscale belge leur est particulièrement favorable. Ainsi, la société SEPPCI de Patrick Mulliez a réalisé en 2014 un bénéfice de 372,8 millions d’euros sur lequel elle a payé¿ 2 euros d’impôts », affirme-t-il. Patrick Mulliez est le fondateur de la chaîne de magasins de vêtements Kiabi, et est lui-même installé, comme de nombreux autres membres de sa famille, dans la fameuse rue Reine Astrid, selon le PTB.