PCF Finistère

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Une mobilisation énorme à Quimper ce 31 janvier 2023: 17 000 manifestants et 3000 à 4000 personnes de plus que le 19 janvier!

Une mobilisation énorme à Quimper à l’instar des 70 000 manifestants à l’échelle du Finistère ce mardi 31 janvier et des 2,5 ou 2,8 millions de manifestants à l’échelle nationale!!!

La mobilisation continue à monter.

Photos UL CGT Quimper et Roberte Saint-jalmes

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5000 manifestants à Quimperlé ce mardi 31 janvier

12 000 manifestants contre la réforme des retraites à Morlaix ce 31 janvier 2023: du jamais vu depuis 2010

Photos Jean-Luc Le Calvez, Pierre-Yvon Boisnard, Roger Heré, Ismaël Dupont dans la manif de Morlaix du 21 janvier 2023

Plus de 2500 manifestants dans les rues de Carhaix ce mardi 31 janvier (Photos Daniel Laporte)

2 500 personnes, à Carhaix, contre la réforme des retraites, nouveau record de mobilisation
Photos de Daniel Laporte – PCF Carhaix-Huelgoat

30 000 personnes manifestent contre la réforme des retraites à BREST ce 31 janvier 2023

Raz-de-marée contre la réforme des retraites à BREST: 30 000 manifestants!

Photos Marion Francès, Jacqueline Héré, Christian Gagou, Floriane Fleyssel

Après le raz-de-marée de 2,5 millions de personnes dans les rues de la France ce 31 janvier, on continue le 7 et le 11 février

Journée mondiale contre le régime de mort aux frontières – commémor’action le 5 février, 15h à Morlaix

Forum contre la réforme des retraites à Quimper en hommage à Ambroise Croizat le vendredi 3 février – Halles de Quimper – avec Pierre Caillaud Croizat

C’est à Quimper, le vendredi 3 février, 20h, avec le petit-fils d’Ambroise Croizat, le ministre communiste fondateur de la Sécurité sociale et du système de retraite par répartition unifié et à vocation universelle. Celui-là même que la droite et les libéraux cherchent a démolir méthodiquement depuis 30 ans. Bravo au forum social de Quimper pour sa magnifique affiche et cette riche idée!

Les communistes optent pour la continuité:Avec 81,92 % des voix, une majorité d’adhérents du PCF ont choisi, en vue de leur congrès, le texte d’orientation proposé par la direction actuelle emmenée par Fabien Roussel

Les communistes optent pour la continuité:Avec 81,92 % des voix, une majorité d’adhérents du PCF ont choisi, en vue de leur congrès, le texte d’orientation proposé par la direction actuelle emmenée par Fabien Roussel

Gauche Avec 81,92 % des voix, une majorité d’adhérents du PCF ont choisi, en vue de leur congrès, le texte d’orientation proposé par la direction actuelle emmenée par Fabien Roussel plutôt que la proposition alternative.

Publié le

Dimanche 29 Janvier 2023

Pas de séisme en vue au PCF. Appelés à voter ce week-end pour choisir leur texte d’orientation dans la perspective de leur congrès à Marseille début avril, les communistes se sont prononcés à 81,92 % des suffrages exprimés en faveur de la « base commune de discussion » proposée par la direction actuelle. Contrairement au dernier congrès de 2018, où trois textes alternatifs avaient été déposés et où l’un d’eux l’avait emporté pour la première fois de l’histoire de la formation, une seule proposition alternative était cette fois en lice – signé à la fois par les anciens secrétaires nationaux Pierre Laurent et Marie-George Buffet, des parlementaires comme Elsa Faucillon ou Stéphane Peu, des maires, des responsables locaux, et soutenu au total par un millier de militants. Ce texte, intitulé « Urgence de communisme – ensemble pour des victoires populaires », recueille 18,08 % face à « L’ambition communiste pour de nouveaux jours heureux », adopté en décembre dernier par le conseil national (CN) du PCF et soutenu par son secrétaire national, Fabien Roussel. En quatre ans, la majorité du candidat à la présidentielle s’est renforcée avec le renfort de certaines fédérations importantes comme celles des Bouches-du-Rhône (87 % pour le texte du CN), de la Gironde (92 %) ou des Hauts-de-Seine (66 %) tandis que la participation au vote s’est élevée à 70,79 %.

Parmi les 42 000 adhérents à jour de cotisations qui pouvaient participer au scrutin, Eugénie Graf et Michel Cucheval ont poussé la porte du local du PCF de Lille (Nord) vendredi soir, sur le coup de 17 heures. Ici, le texte du conseil national « au regard des discussions » avait de bonnes chances d’être « majoritaire dans la fédération », selon les pronostics de la secrétaire départementale du Nord, Karine Trottein. Et c’est l’option qu’ont choisie les deux militants, qui ont glissé leur propre bulletin dans l’urne après avoir confié les neuf enveloppes de vote par correspondance collectées dans l’après-midi dans leur cellule de Lomme, commune associée à Lille. La principale motivation de leur choix ? La question stratégique, sur laquelle les deux textes ne proposaient pas la même démarche, en particulier vis-à-vis de la coalition de gauche formée aux législatives.

« La Nupes est certainement un bon outil entre les mains des parlementaires pour harmoniser les votes de la gauche, mais sa création ne s’est pas faite avec la population », pense Michel Cucheval. « Enclencher un mouvement majoritaire et créer un rapport de forces doit se faire avec les victimes du capitalisme, poursuit ce prof de maths à la retraite, membre du PCF depuis 1973. Cela suppose un renforcement de l’activité du parti, essentiellement pour convaincre les abstentionnistes de voter et les électeurs du RN de revoir leur position. Cela prendra du temps et de l’énergie, mais c’est la seule voie. »

De son côté, Eugénie Graf, salariée en invalidité dans un centre d’appels, voit dans la Nupes « un outil ponctuel pour l’élection »  : « Je ne tiens pas à ce que le PCF y fonde son identité. Notre projet économique est cohérent, ce que je ne retrouve pas dans d’autres formations. Le nucléaire est aussi un point de divergence. Et la valeur travail, à mon avis, est importante. Je ne suis pas contre le droit à la paresse, mais une fois qu’on a le travail. » Parmi les 87 inscrits de ce bureau, Martine Devynck, qui a longtemps travaillé à la mairie de Lille, fait à son tour son entrée. Elle vote également pour le premier texte, pas convaincue par « l’urgence » revendiquée par le projet alternatif, mais elle confie aussi quelques critiques. « Nous ne sommes pas les meilleurs, nous avons fait des erreurs. Sur le féminisme, les violences exercées contre les femmes, nous avons longtemps été à côté de la plaque. La prise de conscience vient un peu tard », estime-t-elle.

Apporter « une perspective à la colère de tous ces gens dégoûtés de la politique »

Autant de questions qui ont également traversé les échanges des communistes du 20e arrondissement parisien, réunis pour un débat de près de deux heures jeudi soir avant que sonne l’heure du vote. À la tribune improvisée, la responsable locale Raphaëlle Primet présente le texte du conseil national, qu’elle soutient, parce qu’il s’agit notamment, à ses yeux, d’être « à la fois unitaire et de mener le rapport de forces », pour apporter « une perspective à la colère de tous ces gens dégoûtés de la politique ». À ses côtés, l’ancien secrétaire national Pierre Laurent, adhérent de la section, défend la démarche d’« Urgence de communisme ». « Bien que la société se pose la question du dépassement du capitalisme, notre niveau d’influence reste bas. C’est le grand paradoxe de la période. L’idée de communisme a été abîmée par le XXe siècle, nous devons en porter une vision nouvelle et la faire vivre au présent », expose-t-il, insistant sur le rassemblement, car, à défaut, « nous risquons soit que perdure la politique de Macron, soit la victoire du RN ».

Un point qui anime le débat. Dans la salle, Boris se dit ainsi favorable au texte du conseil national notamment parce qu’il « parle beaucoup plus de comment convaincre les gens plutôt que d’alliances », celles-ci condamnant à « toujours être pris dans la logique du vote utile », selon lui. « La situation est tellement urgente qu’on n’est pas dans une configuration où on peut se payer le luxe de se poser la question d’avoir un candidat à chaque fois et faire, peut-être, 5 % », estime, pour sa part, Charlotte, qui n’a envie ni « de se faire bouffer par FI », ni « d’un repli sur nous-mêmes ».

Partisans d’un texte ou de l’autre, les militants pointent aussi des questions à approfondir. À l’instar de Nicolas, qui a choisi – comme près de 75 % des 129 votants de la section – le texte de la direction, qu’il estime porteur d’« une ambition à poursuivre avec enfin une visibilité » du PCF, mais qui voudrait voir davantage interrogé « le projet de société : quelles transformations de l’économie, quels nouveaux rapports de production, et comment on franchit le cap pour les obtenir ».

S’il affirme une orientation, le vote de ce week-end ne clôt pas les débats. La « base commune de discussion » choisie par les adhérents du PCF doit désormais être amendée d’abord dans les sections, puis les fédérations, courant mars, et enfin à Marseille début avril. D’ici là, un autre chantier doit s’ouvrir dès le week-end prochain avec un nouveau conseil national, notamment consacré à la révision des statuts du Parti.

Les adhérents communistes du Finistère choisissent la ligne de Fabien Roussel (Ouest-France, 29 janvier 2023)

Les adhérents communistes du Finistère choisissent la ligne de Fabien Roussel

Ouest-France, 29 janvier 2023

À une large majorité, les adhérents finistériens du PCF ont choisi de voter pour le texte porté par le secrétaire national Fabien Roussel et le Conseil national du PCF, « L’ambition communiste pour de nouveaux jours heureux ».

Les 27, 28 et 29 janvier 2023, les 519 adhérents à jour de cotisation (sur 860 adhérents) de la fédération du Finistère du Parti communiste français (PCF) étaient appelés à voter pour choisir leur texte d’orientation politique dans le cadre de leur prochain congrès, prévu à Marseille du 7 au 10 avril, le congrès départemental du PCF Finistère ayant lui lieu à Pont-de-Buis le 26 mars.

Avec 85,9 % des voix exprimées, les adhérents finistériens du PCF ont choisi de voter pour le texte porté par le secrétaire national Fabien Roussel et le Conseil national du PCF, L’ambition communiste pour de nouveaux jours heureux. « Ce texte affirme l’actualité brûlante du projet communiste pour une civilisation nouvelle, fondée sur le développement des capacités humaines, en harmonie avec la Terre, et passant par une révolution dans l’économie pour vaincre la résistance du capital, et dans l’écologie ainsi que dans les relations entre êtres humains », décrit le PCF dans un communiqué.

Le texte alternatif L’urgence du communisme, recueille, lui, 14 % des voix exprimées dans la fédération du Finistère.

COMMUNIQUE DU PCF FINISTERE – RETRAITES: le 31 JANVIER, TOUS MOBILISÉ·ES POUR GAGNER

COMMUNIQUE DU PCF FINISTERE
RETRAITES: le 31 JANVIER, TOUS MOBILISÉ·ES POUR GAGNER
Le rejet populaire du projet de réforme des retraites Macron-Borne est massif. La mobilisation exceptionnelle du 19 janvier, avec près entre 45 000 et 50 000 manifestants dans le Finistère, et entre 1,5 et 2 millions de manifestants au niveau national, est un signal clair de la détermination des salarié·es, des retraité·es, de la jeunesse à les faire reculer.

-NON à la retraite à 64 ans, à l’allongement de la durée de cotisations.
-NON à une nouvelle régression pour le monde du travail, la jeunesse, les femmes et les catégories populaires.
-Pour que le peuple ait la parole, nous proposons un référendum :une motion sera débattue le 6 février à l’Assemblée Nationale, à l’initiative de Fabien Roussel et des député·es communistes qui portent cette proposition depuis 3 ans.

Partout dans le pays, dans les entreprises, les services publics,dans les communes, les lycées et les établissements d’enseignement supérieur, mobilisons-nous contre leur projet brutal et sans aucune légitimité démocratique et populaire et travaillons tous ensemble avec les syndicats et toutes les forces de gauche et écologistes à une bonne réforme des retraites, à 60 ans pour toutes et tous, avec des pensions au moins égales au smic revalorisé !

Dès maintenant nous appelons toutes et tous à faire de la journée du 31janvier décidée par les organisations syndicales unies une  mobilisation de masse encore supérieure à celle du 19 janvier par la grève et la manifestation à BREST, QUIMPER, MORLAIX, QUIMPERLE, CARHAIX
Nous portons d’autres propositions de progrès social:

-L’égalité salariale femmes-hommes, c’est 6 milliards d’euros de recettes supplémentaires ;
–La mise à contribution des revenus financiers des entreprises, aujourd’hui exonérés de cotisations, rapporterait près de 40 milliards d’euros.
-La création de 500 000 emplois indispensables dans les services publics (hôpital, école, transports, territoriale, etc.) rapporterait plus de 6 milliards d’euros.
-Une augmentation immédiate de tous les salaires augmenterait automatiquement les cotisations sociales pour financer les pensions :
-Dans le privé, 5 % de hausse des salaires rapportait 9 milliards d’euros ;
– Dans le public, l’augmentation de 5 % du point d’indice de la fonction publique représenterait 1,25 milliards d’euros de cotisations retraites en plus.
-La réduction du temps de travail hebdomadaire à 32 heures et la création d’emplois équivalente (1,7 million d’emplois) rapporterait 13,6 milliards d’euros ;
-La mise à contribution des revenus financiers des entreprises, aujourd’hui exonérés de cotisations, rapporterait près de 40 milliards d’euros.

-Une augmentation immédiate de tous les salaires augmenterait automatiquement les cotisations sociales pour financer les pensions :

-Dans le privé, 5 % de hausse des salaires rapportait 9 milliards d’euros ;

-Dans le public, l’augmentation de 5 % du point d’indice de la fonction publique représenterait 1,25 milliards d’euros de cotisations retraites en plus.

L’égalité salariale femmes-hommes, c’est 6 milliards d’euros de recettes supplémentaires

  

Carhaix – Le PCF appelle à manifester le jeudi 31 janvier 2023 contre la réforme des retraites Macron(revue de presse)

Résultat du vote des communistes pour le choix de la base commune du 39e Congrès du PCF

Pour clôturer ce week-end de vote des Communistes sur le choix de la base commune, tu trouveras ci-dessous :
➡️ les résultats du scrutin,
➡️ le communiqué de la commission de transparence des débats qui valide le vote des communistes pour le choix de la base commune du 39e Congrès,
➡️ la réaction de Fabien Roussel.

Les résultats 👇

Tu peux retrouver les résultats par fédération en cliquant ici.

Le communiqué de presse 👇

Résultat du vote des communistes pour le choix de la base commune du 39e Congrès du PCF

Les 27, 28 et 29 janvier, 42 237 communistes à jour de leurs cotisations et ayant adhéré au PCF il y a plus de trois mois, devaient choisir le texte de base commune de discussion pour le 39e congrès du PCF.

29 898 de ces électrices et électeurs inscrit·es ont voté, soit 70,79 % des inscrit·es.

Il y a eu 686 bulletins blancs ou nuls, et 29 212 suffrages exprimés.

Cette participation montre la vitalité militante et démocratique du PCF.

La proposition de base commune adoptée par le Conseil national, « L’ambition communiste pour de nouveaux Jours heureux », a obtenu 23 930 suffrages, soit 81,92 % des exprimés.

Le texte alternatif « Urgence de communisme » a réuni 5 282 suffrages, soit 18,08 % des exprimés.

En application de nos statuts, le texte « L’ambition communiste pour de nouveaux Jours heureux » devient donc la base commune de discussion dont tou·te·s les communistes vont désormais se saisir pour la travailler, l’enrichir de tous les débats et du mouvement social en cours, des contributions et amendements. Ce travail, nous le mènerons avec l’ensemble des communistes lors de nos congrès de sections et de fédérations jusqu’au congrès national qui se tiendra du 7 au 10 avril à Marseille.

Paris, le 29 janvier 2023.

La commission de transparence des débats du 39e Congrès du PCF.

La réaction de Fabien Roussel 👇

http://www.pcf.fr/

congres2023.pcf.fr

39ème congrès du PCF : les communistes confortent la stratégie des Jours Heureux soutenue par Fabien Roussel – Communiqué du PCF Finistère sur le vote de la base commune du Congrès

Communiqué du PCF Finistère – Brest, le 29 janvier 2023
39ème congrès du PCF : les communistes confortent la stratégie des Jours Heureux soutenue par Fabien Roussel
Les 27, 28 et 29 janvier, les 519 adhérent.e.s à jour de cotisation (sur 860 adhérents) de la fédération du Finistère du PCF étaient appelé.e.s à voter pour choisir leur texte d’orientation politique dans le cadre de leur prochain congrès, prévu à Marseille du 7 au 10 avril, le Congrès départemental du PCF Finistère ayant lui lieu à Pont-de-Buis le 26 mars 2023.
A 85,9% des voix exprimées, les adhérents finistériens du PCF ont choisi de voter pour le texte porté par notre secrétaire national Fabien Roussel et le Conseil National du PCF : « L’ambition communiste pour de nouveaux jours heureux ».
Le texte alternatif « L’urgence du communisme » présenté au vote des militants du 27 au 29 janvier 2023 recueille lui 14% des voix exprimées dans la fédération du Finistère.
Les deux tiers de nos adhérents à jour de cotisation ont participé au vote.
Ce vote des communistes du Finistère se situe dans la même tendance que celle des communistes de toute la France, qui ont voté à 81,92% pour poursuivre la dynamique enclenchée par les communistes depuis 2018 et portée par Fabien Roussel lors de l’élection présidentielle, et Ian Brossat pendant l’élection européenne.
Résultat du vote des communistes pour le choix de la base commune du 39e Congrès du PCF
Les 27, 28 et 29 janvier, 42 237 communistes à jour de leurs cotisations et ayant adhéré au PCF il y a plus de trois mois, devaient choisir le texte de base commune de discussion pour le 39e congrès du PCF.
Au niveau national, 29 898 de ces électrices et électeurs inscrit·es ont voté, soit 70,79 % des inscrit·es.
Cette participation montre la vitalité militante et démocratique du PCF.
La proposition de base commune adoptée par le Conseil national, « L’ambition communiste pour de nouveaux Jours heureux », a obtenu 23 930 suffrages, soit 81,92 % des exprimés.
Le texte alternatif « Urgence de communisme » a réuni 5 282 suffrages, soit 18,08 % des exprimés.
Notre texte d’orientation de 45 pages sera encore développé et enrichi à des milliers de voix et avec l’ensemble des communistes pendant les deux mois à venir.
Notre base commune « L’ambition communiste pour de nouveaux jours heureux » affirme la nécessité d’un parti communiste volontariste, populaire et capable d’initiatives et de propositions indépendantes et originales comme de constructions de rassemblements majoritaires pour gagner et défendre les conquêtes sociales, engagé dans la défense des services publics, la réduction des inégalités, pour les salaires et les retraites, les droits des femmes, l’écologie qui ne peut que tourner le dos aux logiques du capitalisme, la solidarité internationale et internationaliste pour la paix et le refus de toutes les discriminations et du racisme.
Ce texte affirme l’actualité brûlante du projet communiste pour une civilisation nouvelle, fondée sur le développement des capacités humaines, en harmonie avec la Terre, et passant par une révolution dans l’économie pour vaincre la résistance du capital, et dans l’écologie ainsi que dans les relations entre êtres humains.
La fédération du Finistère du PCF se félicite de la qualité du débat démocratique et des arguments échangés au parti communiste, dans un climat serein de respect et de fraternité.
De manière unie et rassemblée, nous serons capables de relever le défi d’être une force militante active et motrice pour la gauche et l’ensemble du pays, afin de combattre la réforme des retraites de Macron, sa réforme de l’assurance chômage et son projet néo-libéral qui ne bénéficie pas d’une adhésion majoritaire dans le pays à l’heure où les prix flambent et où de plus en plus de français vivent dans la précarité, la difficulté à se nourrir, à se loger, à se chauffer et se déplacer.
27-28-29 janvier 2023. Vote au PCF Finistère sur la base commune du 39e Congrès du Parti communiste:
515 cotisants (sur 860 adhérents)
345 votants (67%)
3 blancs – 1 nul
341 exprimés (98,84%)
293 voix pour le projet de base commune présenté par le Conseil National du PCF « L’ambition communiste pour de nouveaux jours heureux »: 85,9%
48 voix pour le texte alternatif « Urgence de communisme »: 14,07%
TEXTES PRESENTS sur le site:
congres2023.pcf.fr

Décès de notre camarade du Pays Bigouden Maxime Le Brun: ses obsèques auront lieu à Quimper le lundi 30 janvier 2023

 

Nous avons eu la tristesse d’apprendre le décès il y a quelques jours de notre camarade Maxime Le Brun.

Un hommage aura lieu lundi 30 janvier, à 13h30, au crématorium de Quimper.

Maxime Le Brun qui milite depuis ses 14 ans au Parti Communiste. C’est un ancien marin-pêcheur, qui a été aussi éducateur. Né en résistance. car son père, Jean Le Brun, ancien maire du Guilvinec, était à l’époque un résistant très actif. il organisa des transmissions radios avec Londres, allant chercher le poste émetteur avec sa femme et son fils, Maxime, né en 41…
Maxime était un bébé de la Résistance: la direction clandestine sachant que son père était un radio venu chercher un émetteur à Paris au retour les allemands contrôlent les identités à Quimper heureusement ses parents avaient caché l’appareil dans le landau sous Maxime.

Jean Le Brun a contribué de sauver du four crématoire Marcel Dassault, aussi l’un de ses fils vient régulièrement chez Maxime.
La fédération du PCF Finistère exprime sa peine par rapport au décès de notre camarade, sa sympathie pour sa famille, ses amis, ses proches, et sa reconnaissance pour son engagement au service des idées communistes de partage et de justice sociale.
Sur la photo en pièce jointe à droite Maxime Le Brun (au côté de Claude de Lunardo le 23 février 2019 au Banquet du PCF Pays Bigouden au Guilvinec)

 

Maxime Le Brun, à droite, qui milite depuis ses 14 ans au Parti Communiste, ancien éducateur spécialisé, ancien marin-pêcheur, né en résistance. Son père, Jean Le Brun, maire du Guilvinec jusqu’en 1983, fut radio sur les cargos. Communiste, il aida à acheminer des armes à l’Espagne Républicaine et avec un poste émetteur remis par la France Libre, il organisa des transmissions radios avec Londres, allant chercher le poste avec sa femme et son fils, Maxime, né en 41, alors tout bébé. Dénoncé, Jean Le Brun fut déporté à Buchenwald où il intégra la résistance du camp. On lui doit notamment d’avoir protégé et sauvé Marcel Bloch (Marcel Dassault) selon la décision prise par le Parti communiste clandestin pour la reconstruction de la France.
Jean Le Brun, animateur du journal Le Travailleur Bigouden avec Jean Kervision et Gaston Balliot, fut, aux dires mêmes du maire actuel du Guilvinec, de droite, un super maire, très humain, très respecté pour ses valeurs, sa proximité, son exemplarité, en plus d’être un héros de la résistance.

Ciné-débat pour le désarmement nucléaire à Morlaix à la Maison du Peuple le vendredi 27 janvier à 20h: The Man who saved the world, suivi par un rassemblement le samedi 28 janvier à 10h pour le désarmement nucléaire à Morlaix (CIAN 29)

HE MAN WHO SAVED THE WORLD

En 1983, un officier soviétique sauve le monde d’une guerre nucléaire…

Pour le désarmement nucléaire et la Paix – soirée ciné-débat à la Maison du Peuple (local UL CGT, salle Jean Jaurès) le vendredi 27 janvier à 20h (1 impasse de Tréguier à Morlaix) et rassemblement à 10h, samedi 28 janvier, devant la mairie de Morlaix qui a voté une motion pour l’adhésion et la ratification par la France du Traité d’interdiction des armes nucléaires (TIAN) voté par 122 pays à l’initiative de l’ONU. Avec la guerre en Ukraine et les dangers d’escalade nucléaire, ce combat pour la paix et le désarmement nucléaire nous concerne tous! Ce sont des initiatives organisées par le CIAN 29 dont le Mouvement de la Paix est partie prenante comme de nombreuses autres organisations politiques et syndicales, dont le PCF et EELV, représentés à la conférence de presse le 23 janvier au pavillon du Pouliet.

Avec Roland de Penanros (Université Européenne de la Paix- CIAN 29), Noëlle Péoc’h (Mouvement de la Paix – CIAN 29), Antoinette L’Henaff (Mouvement de la Paix Nord Finistère) – Claudine Guéguen (présidente Mouvement de la Paix Nord Finistère) – Ismaël Dupont (PCF – CIAN 29) – Jean-Jacques Lohéac (EELV – CIAN 29)

Signez et partagez la pétition de soutien à Mody Traoré – Association Bretons Solidaires de Scaër

Signez et partagez la pétition de soutien à un jeune malien de la région de Scaër-Rosporden, Mody:
Mody a besoin de votre soutien, il le mérite.
Mody Traoré est fils unique de parents agriculteurs dans un village du sud Mali. Jamais scolarisé et ne parlant que le bambara, il décide de quitter le Mali en 2016 pour fuir la misère et l’absence d’avenir.
Le Mali, l’Algérie, la Libye, la Méditérranée, l’Italie … il arrive en France en avril 2017 et pose son sac à Quimper, il a alors 16 ans.
Pris en charge par l’Aide Sociale à l’Enfance de Quimper, il démarre des stages de découverte avec Olivier, maçon de la région.
C’est en fin 2017 que débute un acharnement administratif contre Mody. La police des douanes et des frontières estime que ses documents d’identité ne sont pas authentiques. En plus, Mody est grand et paraît très mature. Sa minorité est refusée, il se retrouve à la rue.
Il est hébergé dans deux familles à Scaër et Rosporden et accompagné par une association de Scaër « Bretons solidaires ». Mody n’est ni majeur, ni mineur. Il n’a le droit, ni d’aller à l’école, ni de travailler. Il poursuit des stages de découverte chez son maçon et suit des cours d’apprentissage du français à la MJC de Scaër.
En fin 2018, il devient majeur et fait une demande de titre de séjour. Il démarre une formation de CAP maçonnerie à l’EREA de Ploemeur près de Lorient. Il est interne et effectue ses stages toujours avec le même maçon.
En juillet 2019, il signe un contrat d’apprentissage pour un CAP de maçon avec le CFA de Quimper et Olivier, très content de trouver un apprenti motivé. Mody est euphorique, il trouve un petit appartement à Quimper et l’année 2019 se déroule au mieux.
En début 2020, le préfet de Quimper lui délivre une Obligation de Quitter le Territoire Français (OQTF). Son contrat d’apprentissage s’arrête, ses projets s’écroulent. Le confinement qui suit l’enferme encore plus dans une impasse.
L’argument principal du préfet est encore la suspicion qui existe sur l’authenticité de ses documents d’identité. Par contre, la terminologie a évolué, maintenant on parle de falsification. Le tribunal administratif suit la décision du préfet.
L’année 2021 est difficile du fait des nombreuses restrictions et retards dans toutes les démarches administratives, mais Mody obtient auprès de l’ambassade du Mali à Paris, l’authentification de ses papiers d’identité.
En début 2022, Mody obtient enfin un rendez-vous à la préfecture pour y déposer sa demande de titre de séjour. Ce n’est pas simple, mais fin mai, il obtient une attestation de dépôt qui l’autorise à travailler.
Mody conclu en début juillet un contrat de professionnalisation avec le GEIC de Quimper. La formation théorique est assurée par l’AFPA de Lorient et la partie pratique s’exerce dans la société de travaux publics Colas de Quimper. La formation de maçon de travaux publics est une formation diplômante. Le contrat est un CDD de 19 mois avec pour objectif de le convertir en CDI à l’issue de la formation.
Deux mois après le début de sa formation, Mody reçoit une nouvelle OQTF. La préfecture fonde cette décision sur un nouveau rapport de la police aux frontières. Ce rapport ne parle plus du tout de falsification de documents d’identité. En outre, la police des frontières valide dans ce rapport, l’authenticité des documents d’identité. Elle ne conteste plus l’authenticité, mais la régularité de ces documents !!
Malgrè la production de documents authentiques, comme l’exige la loi, le tribunal administratif suit la décision du préfet et rend sa décision de rejet juste avant noël.
Son contrat de travail est suspendu depuis octobre, les candidats maçons dans les travaux publics sont très difficiles à trouver et l’intérêt de tous est la régularisation de la situation de Mody.
Depuis six ans, Mody a montré sa volonté tenace d’intégration, de formation et de travail. Très apprécié de ses formateurs, de ses employeurs et de tous ceux qui le côtoient à l’école, dans l’entreprise ou en dehors, Mody a su construire un solide réseau de relations à Quimper, Scaër et au delà.
Selon des propos récents du ministre de l’intérieur il convient d’être « gentil avec les gentils », aussi nous nous interrogeons sur la définition de l’expression « gentils migrants ». Mody n’est pas le seul migrant sur lequel les autorités s’acharnent et qui, malgré la violence des coups portés, conservent leur « gentillesse » naturelle.
Nous, membres de « Bretons solidaires » ainsi que tous ses amis, demandons l’abandon de la mesure d’OQTF prise par le préfet du Finistère à l’encontre de Mody Traoré et exigeons sa régularisation.

2 millions de personnes dans la rue contre la réforme des retraites -Tous ensemble jusqu’au retrait – Communiqué du PCF – 19 janvier 2023

 

Tous et toutes ensemble jusqu’au retrait !
Plus de 2 millions de personnes ont déferlé dans toute la France ce 19 janvier en participant aux manifestations contre la réforme des retraites.
Le PCF salue les organisations syndicales qui ont organisé cette mobilisation historique qui marque un immense succès pour cette première étape dans la riposte au projet du gouvernement.
Emmanuel Macron a mis le pays au défi. La réponse des Français·es est puissante et claire : « Nous ne voulons pas de cette reforme des retraites ! »
Les salariés n’ont pas besoin de davantage de pédagogie, ils ont compris la nocivité et l’inefficacité de cette réforme.
Le PCF appelle le Président de la République à retirer son projet dès maintenant ou à le soumettre à referendum. Il appelle les Français·es à amplifier la mobilisation jusqu’à ce que le message du pays soit entendu en participant à la journée d’action du 23 janvier et à la nouvelle journée de manifestations du 31 janvier. Et notre parti fera de la semaine du 23 janvier une semaine de déploiement des communistes dans tout le pays pour révéler le contenu du projet qui sera presenté au Conseil des ministres, porter nos propositions alternatives pour une retraite à 60 ans à taux plein et mobiliser le plus grand nombre pour les manifestations du 31 janvier. Et il poursuivra partout en France l’organisation de réunions publiques et de meetings avec toutes les forces de gauche et écologistes pour faire grandir un front social et politique inédit !
Paris, le 19 janvier
Parti communiste français.
Pétitions à signer 👇
➡️ Pour un grand débat national
➡️ Retraites : non à cette réforme injuste et brutale ! (intersyndicale)

Asile et immigration : Pourquoi une nouvelle loi ? – par Cécile Dumas, PCF

 

Asile et immigration : Pourquoi une nouvelle loi ?

Cela fait maintenant quelques mois que le gouvernement Borne, par l’intermédiaire de son ministre de l’Intérieur, Gérard Darmanin, annonce une nouvelle loi sur les politiques migratoires, la 30e loi en 40 ans.

Cette loi contenant 26 articles est actuellement étudiée par le Conseil d’État avant de faire l’objet d’un débat à l’Assemblée nationale début février.Les objectifs de cette loi seraient, d’après les auteurs, de contrôler l’immigration et d’améliorer l’intégration. La traduction de ce titre dans la réalité est la suivante « comment réduire le droit d’asile et utiliser les personnes migrantes dans les métiers en tension ».

Toutes les lois depuis 1980 ont eu le même objectif : réduire les droits des étrangers. Celle-ci arrive en plus dans une période où l’on voudrait nous faire croire que les murs, les barbelés empêchent les mouvements de population et cela en niant la « mondialisation » des phénomènes de migrations et les effets des dérèglements climatiques à ce sujet.

Alors oui, cette loi va certainement favoriser quelques régularisations de travailleurs « sans-papiers » dans les métiers en tension mais il faudra veiller qu’ils puissent avoir des visas « travail-vacances » qui leur permettent à la fois de travailler dans différents domaines et de voyager. Elle parle aussi de l’installation d’un nouveau type de visa pour le personnel soignant.

Ce qui reste très inquiétant dans cette loi, c’est la volonté de mettre un nouveau coup au droit d’asile. Pour ce gouvernement, contrôler l’immigration passe par la réduction drastique du droit d’asile et la multiplication des OQTF (Obligation de Quitter le Territoire Français). Cette partie de la loi nous montre l’influence idéologique de l’extrême droite depuis les dernières élections présidentielle et législatives.

Nous constatons depuis plusieurs années que la protection des personnes menacées ou persécutées, mineures ou majeures, en métropole ou en outre-mer ne sont plus la priorité de la politique d’asile de notre pays ou de l’Europe. De multiples associations constatent que le droit d’asile est régulièrement bafoué aux frontières françaises et européennes et restent très inquiets de ce qui restera du droit d’asile après cette nouvelle loi.

Alors que tout le monde s’accorde à dire que les dernières lois ont détérioré les conditions d’accueil des demandeurs d’asile, privés de droit au travail, en difficulté d’hébergement et dans l’incapacité d’accéder à la santé, à l’éducation ou à vivre dignement.

Pourquoi de nouveau durcir l’accès au droit d’asile alors que la France n’accepte que 30% des demandes faites ?

Devons-nous rappeler au gouvernement l’article 33 de la convention de Genève qui garantit le principe de non-refoulement à la frontière et qui impose un examen individuel, raisonnable et objectif de leur potentielle demande d’asile ?

Les insécurités humaines sont multiples et les pays du nord ont la responsabilité d’une nouvelle solidarité, d’une politique ouverte et accueillante et de sécurisation des parcours migratoires. La migration ne constitue pas un délit et elle nécessite le retour à une culture de paix dans une société accueillante et solidaire respectant le droit international et les droits des personnes étrangères.

Cécile Dumas
responsable adjointe du secteur international chargée des questions migratoires

Mouvement Retraites, Brest – Jeudi 26 janvier à 18 h  place de la Liberté à Brest les organisations syndicales, CFE-CGC, CFDT, CFTC, CGT, CNT interpro-Brest, Fédé B, FO, FSU, Solidaires, Le Massicot, l’Union Pirate UBO, et UNSA appellent à une manifestation aux flambeaux visant à interpeler le député

2 millions de manifestant·es On continue jusqu’au retrait

MÊME SI MACRON NE LE VEUT PAS, ON EST LA !

 Plus de 2 millions de personnes ont déferlé dans toute la France le 19 janvier en participant aux manifestations contre la réforme des retraites, et des grèves importantes ont débuté dans de nombreux secteurs : énergie, transports, éducation…
Cette réforme est brutale et injuste car ce sont les ouvrier·ères, les employé·es, celles et ceux qui ont commencé à travailler tôt, qui exercent des métiers pénibles, les plus précaires, les femmes et les jeunes qui seront les plus touché·es.
Et contrairement à la récente déclaration du Président, son élection n’a EN RIEN « validé démocratiquement » cette réforme.

de la 2ème circonscription du Finistère, Jean-Charles Larsonneur. Portons une exigence :le retrait du projet ou l’organisation d’un referendum pour que le peuple s’exprime.


Et le 31 janvier,soyons encore plus nombreuses et nombreux à participer aux grèves et aux manifestations pour dire STOP au projet du pouvoir.

 

Le PCF propose une réforme pour un droit à la retraite à 60 ans avec une pension à taux plein garantie pour une carrière complète, allant de 18 à 60 ans, avec prise en compte dans la durée de cotisations des périodes de non travail (chômage, formation, études supérieures, congé parental, maladie, invalidité…).
UN PROJET ALTERNATIF PLUS JUSTE, QUI TIENT COMPTE DE LA PÉNIBILITÉ, DES CARRIÈRES LONGUES ET QUI EST FINANCÉ !
–  En faisant cotiser les revenus financiers des entreprises.
–  En pesant sur le comportement des entreprises en modulant les cotisations patronales pour favoriser les salaires.
– En imposant l’égalité salariale et en augmentant les salaires plutôt qu’en versant des primes.
–  En donnant de nouveaux pouvoirs aux salarié·es dans les entreprises pour imposer une priorité aux salaires et à l’emploi

 

15 000 manifestants à Quimper le jeudi 19 janvier contre la réforme des retraites Macron, acte 1

15 000 manifestants à Quimper le jeudi 19 janvier contre la réforme des retraites Macron, acte 1
Et près de 50 000 manifestants dans le Finistère ( Brest + Quimper +Morlaix + Carhaix + Quimperlé).
Quelques photos de la manif de Quimper qui donnent une idée de la densité des manifestants.

19 janvier 2023: 20 000 manifestants contre la réforme des retraites à Brest

Photos CGT et Taran Marec

PCF Quimper – Rencontre-débat avec Patrick Le Hyaric ce vendredi 20 janvier aux Halles Saint-François pour parler de la guerre en Ukraine

Ce vendredi 20 janvier, au lendemain d’une forte mobilisation qui a mis dans les rues pour le droit à la retraite 15 000 manifestants à Quimper, plus de 50 000 dans le Finistère, la section du pays de Quimper du PCF avait invité Patrick Le Hyaric pour parler des déterminants et des enjeux de la guerre en Ukraine, et au-delà de la question de la sécurité humaine globale, sujet de son dernier livre qu’il a dédicacé à la fin de la séance.
Assistance diversifiée de près de 30 personnes, pour ce sujet grave, des communistes, des militants associatifs, des citoyens
C’était la 2ème conférence-débat du cycle « Les conférences de Quimper rouge/ Prezegennou Kemper ruz » qui a débuté avec Amar Bellal sur le climat et l’énergie, et se poursuivra avec Bernard Vasseur et l’actualité du communisme, Gérard Le Puill et la transition agricole, et une conférence sur les luttes des ouvrières sardinières du pays bigouden par Marie-Aline Lagadic, qui interprète depuis des années avec sa fille Klervi leurs chants de travail et de lutte et leur a consacré un très bel album « Le chant des sardinières » accompagné de deux CD.
Yvonne Rainero, secrétaire de section PCF de Quimper et élue communiste à Quimper

19 janvier 2023, contre la réforme des retraites, une manifestation XXL à Morlaix et dans les autres villes finistériennes!

19 janvier 2023!
Au moins 6000 manifestants à Morlaix contre la réforme des retraites à l’appel de l’intersyndicale!
Du jamais vu pour une manif syndicale depuis 2010…
On le sentait venir avec des taux de grévistes très importants dans plusieurs secteurs d’activité.
Entre 45 000 et 50 000 manifestants dans le Finistère (18 000 à 20 000 à Brest, 15 000 à Quimper, 3500 à 5000 sur Quimperlé, 2000 à Carhaix, 6000 à Morlaix).
Entre 25 000 à Rennes (plus grosse manif depuis une quinzaine d’années), au moins 5 000 à Vannes, 3500 à Guingamp, 8 000 à Lorient.
Dans les Côtes d’Armor 20 000 manifestants à Saint-Brieuc, 7000 à Lannion , 3500 à Guingamp, 3200 à Dinan
Le rejet de la réforme des retraites Macron-Borne est archi-majoritaire dans le pays! Et nous ne les laisserons pas passer en force.
140 000 manifestants à Marseille, 40 000 à Lyon, 25 000 à Rouen, 20 000 à Montpellier, 13 000 à Toulon, 20 000 à Montpellier, 12 000 à Saint Nazaire, 13 000 à Angers, 30 000 à Strasbourg, 50 000 à Toulouse, 28 000 à Limoges, 8000 à Narbonne, 8000 à Carcassonne, 15 000 à Poitiers, 10 000 à Metz, 60 000 à Bordeaux, 10 000 à Chambéry, 3000 à Albertville, 2000 à Maurienne. 
On s’approche très certainement des 2 millions de manifestants en France: c’est un véritable de canon en ce début de mobilisation contre la réforme des retraites Macron, signe de la détermination extrême de cette majorité de la population opposée à la réforme des retraites.
Prochaine grande journée de grève et de mobilisation sur les Retraites: le 31 janvier 2023. Nous y serons encore, aussi nombreux!
Photos Pierre-Yvon Boisnard, Ismaël Dupont, Cyril Deleau, Nina

400 personnes mobilisés pour le rassemblement et le défilé à Roscoff pour la relance de la ligne Morlaix-Roscoff ce samedi 21 janvier 2023

+ 400 personnes à la mobilisation pour la défense de la ligne Morlaix-Roscoff ce samedi 21 janvier de 14h30 à 17h30.

Et un très beau rassemblement organisé par le collectif pour la ligne Morlaix Roscoff suivi d’un défilé en musique (encore merci à Joël et Dominique Corre et à la fanfare Hej Da Ru qui ont rendu la marche dans Roscoff sous un grand soleil d’hiver encore plus agréable au son de la musique bretonne)

Un très beau rassemblement unitaire soutenu par la municipalité de Roscoff et sa maire Madame Thubert Montagne que nous remercions pour sa présence et son soutien tout au long de la mobilisation

5 conseillers régionaux, 3 conseillers départementaux, les maires de Roscoff, Taulé, Henvic, Plounéour-Menez, plusieurs maires et parlementaires excusés, de nombreux élus locaux, des militants politiques, syndicalistes, membres de l’APMR.

Roger Héré, au nom de Morlaix-Communauté, Gladys Grelaud, au nom de la Région Bretagne, Ismaël Dupont au nom du groupe Finistère et Solidaires au Département et du collectif, sont les élu.e.s PCF qui ont pu intervenir, et Christian Beaumanoir aussi ancien syndicaliste cheminot et un des animateurs avec Gilbert Sinquin et Gladys Grelaud de notre collectif régional sur les mobilités et mobilités ferroviaires en Bretagne. De nombreux camarades du PCF étaient présents, de la section de Morlaix-Roscoff, de Lanmeur, de Brest, de la cellule de Landerneau, de Crozon-Châteaulin. Merci à eux tous d’avoir fait le déplacement

Des photos de Pierre-Yvon Boisnard, Ismaël Dupont

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Collectif pour la ligne Morlaix-Roscoff- 21 JANVIER 2023

RASSEMBLEMENT POUR LA LIGNE MORLAIX ROSCOFF

PRISE DE PAROLE DU COLLECTIF POUR LA LIGNE MORLAIX-ROSCOFF

UN GRAND MERCI à toutes et tous d’être présents pour ce nouveau Rassemblement pour la réouverture de la ligne Morlaix Roscoff après celui du 2 mars 2019 à l’initiative de l’AMPR en gare de Roscoff, celui du 22 janvier 2022 à l’initiative de l’UDB, ceux de mai 2018 et juin 2021 à Morlaix à l’initiative des Cheminots, et notamment de la CGT Cheminots.

C’est aujourd’hui une nouvelle étape, et décisive de la mobilisation, après les pétitions de l’APMR, qui a réuni déjà + 9000 signatures, et celle de la CGT Cheminots, pour exiger la réouverture de la ligne, après le travail d’argumentation auprès des politiques et des acteurs économiques et du territoire réalisés par l’AMPR, les Cheminots (notamment de la CGT) mais aussi par de nombreuses forces politiques qui se retrouvent aujourd’hui dans le Collectif pour la ligne Morlaix-Roscoff.

Ce Collectif pour la ligne Morlaix-Roscoff a été créé en novembre 2022, s’est déjà réuni 3 fois, a distribué 10 000 tracts pour appeler à ce rassemblement, en étant présent sur 6 marchés, et dans une dizaine de communes, et en réalisant une conférence de presse commune et de nombreux interviews dans les médias pour faire de cet évènement un succès populaire.

Ce Collectif pour la Ligne Morlaix-Roscoff n’a pas de vocation à se substituer au travail des organisations existantes mais à s’y ajouter et à fédérer sur des initiatives communes qui nous permettent d’agir ensemble et d’être encore plus efficaces à un moment charnière où la question de la modernisation et de la réouverture de la ligne Morlaix – Roscoff se repose à l’occasion d’une nouvelle étude financée par la Région et les communautés d’agglomération de Morlaix-Communauté et du Haut-Léon Communauté, pour un coût de 500 000€, et où l’État et la Région renégocient le contrat de plan Etat Région, le fameux CPER.

Ce collectif est composé pour l’heure, mais il peut encore s’élargir : d’adhérents de l’APMR, de la CGT Cheminots, de la CGT Marins et de la CGT tout court, de Solidaires, du PCF, de la France Insoumise, du PS, d’Europe Ecologie Les Verts, de l’UDB, de Génération.S, de la Gauche Indépendantiste, d’Ensemble.

Et depuis 2 mois et demi, nous travaillons très bien ensemble.

Pour manifester notre rassemblement et notre désir de travailler ensemble, nous allons d’ailleurs lire ce texte, qui sera d’ailleurs résumé par Philip Plouzané en breton , à plusieurs voix.

Notre travail commun se concrétise aujourd’hui par une banderole commune, des autocollants communs, réalisés par nos camarades de l’APMR, une exposition sur l’histoire de la ligne Morlaix-Roscoff réalisés par nos camarades de la CGT Cheminots, et par une résolution à continuer le travail de mobilisation de la population sous diverse forme :

– Relance et actualisation de la pétition de l’APMR

– Travail de synthèse de nos arguments et revendications pour la relance de la ligne Morlaix-Roscoff afin d’être encore plus convaincants pour l’État, la région, les collectivités.

– Mise en réseau de nos élu.e.s et acteurs associatifs et syndicaux pour faboriser la relance de cette ligne Morlaix Roscoff.

Nous avons invité aujourd’hui la population du pays de Morlaix, Saint-Pol-de-Léon, Roscoff, et tous les défenseurs du ferroviaire et des lignes ferroviaires de proximité, les élus et acteurs économiques du territoire à se mobiliser nombreux pour la relance de la ligne Morlaix-Roscoff

Merci en particulier à tous les élu.e.s qui ont fait le déplacement.

Dans un premier temps, après la prise de parole unitaire du Collectif, nous allons donner la parole à la maire de Roscoff, Odile Thubert Montagne, puis à Roger Héré, qui représentera Jean-Paul Vermot, en déplacement officiel en Allemagne pour l’anniversaire du Traité de l’Elysée à Wurselen, commune jumelée avec Morlaix et d’autres communes des environs de Morlaix , et qui le représentera en tant que vice-président Transports Mobilités de Morlaix Communauté.

Pour les autres prises de parole, d’élus, de militants associatifs et syndicaux, d’acteurs du territoire, de défenseurs du ferroviaire, nous vous proposons de nous retrouver au retour du défilé dans Roscoff si vous le voulez bien, vers 16h-16h15, à l’espace MATHURIN MEHEUT que nous avons réservé grâce à l’appui de la MUNICIPALITE DE ROSCOFF que nous remercions, et tout particulièrement Madame La Maire, Odile Thubert Montagne.

Merci à tous les bénévoles et militants qui ont œuvre pour ce rassemblement, en distribuant nos 10 000 flyers, et le préparant dans toutes ses composantes.

Merci à vous tous d’être présents.

Merci aux musiciens de la Fanfare Hej Da Ru et à Dominique et Joël Corre d’accompagner bénévolement en musique notre rassemblement, notre défilé et cette mobilisation pour y mettre de la joie et du dynamisme.

Réouvrir et moderniser la ligne ferroviaire Morlaix-Roscoff, c’est l’intérêt du territoire et de ses habitants !

C’est un enjeu écologique, social, économique, d’aménagement du territoire important !

Nous en sommes convaincus et nous voulons en convaincre aussi bien un maximum de citoyens du territoire pour les rendre acteurs de cette bataille, que l’Etat, la SNCF, et la Région et tous les élus du territoire.

Pourquoi est-il nécessaire de relancer la ligne Morlaix-Roscoff ?

Tout d’abord, c’est le moment du volontarisme écologique pour faire face à la crise climatique

Nous vivons une période charnière en matière d’écologie et toute décision engageant l’aménagement du territoire ou des choix d’investissements sur l’avenir devrait en tenir compte.

Sur l’axe Morlaix Roscoff, on parle de plusieurs millions de voyages à l’année (5 millions), tout mode de transports confondus. Les transports représentent plus du quart des émissions carbonées et les stations balnéaires, desservies par la route seule, connaissent des problèmes d’embouteillage.

Sur Morlaix/Roscoff, à l’heure du réchauffement climatique et en raison de l’importance du trafic routier (9000 véhicules/jour en basse saison et 13 000 en été selon les données de 2015), pourquoi vouloir renoncer à cette voie ferrée et la supprimer, alors qu’elle nécessiterait quelques millions de travaux que l’on consent facilement pour la route ou pour subventionner des équipements qui ne profitent qu’au transport routier?

Pourquoi délaisser les lignes ferroviaires de proximité et de desserte du territoire alors qu’on est prêt à mettre des milliards d’euros pour gagner quelques minutes sur les LGV ou pour la LNOBPL (projet ferroviaire de liaisons nouvelles Ouest Bretagne – Pays de la Loire).

Nous en sommes convaincus : le train dans ce contexte de changement climatique devrait être l’épine dorsale des mobilités sur ce territoire en complémentarité des autres moyens de transport (bus, vélo…).

En raison de la crise écologique et climatique tout d’abord: les transports qui produisent le moins de CO2, les transports durables, ce sont les transports en commun, et d’abord les trains.

Or, la France a plus d’un train de retard dans l’investissement sur les mobilités ferroviaires: on y consacrait en 2021 : 45 euros par habitant, chiffre à comparer aux 103 euros par habitant en Italie, 124 euros par habitant en Allemagne, ou 271 euros par habitant en Autriche.

Sur 9000 km de voie ferrée, 1200 km sont en Bretagne, mais de nombreuses lignes sont en voie d’être abandonnées au profit du seul TGV ou des lignes les plus rentables.

3500 personnes vivent à Roscoff à l’année et 3500 y travaillent.

Cette ligne Morlaix-Roscoff a une vraie raison d’être.

D’autant qu’on voit que en Bretagne les trajets TER se sont beaucoup développés.

La ligne Morlaix Roscoff est unatout économique et un moyen de cohésion sociale

Au niveau économique, cette ligne ferroviaire est importante en raison du poids de l’enseignement supérieur à Roscoff, de la station biologique, de Perharidy et de la fondation Ildys, mais aussi des travailleurs et stagiaires de l’AFPA, du GRETA, des lycéens et étudiants qui pourraient se déplacer quotidiennement sur cette ligne, mais aussi du potentiel pour le fret ferroviaire.

Nous pensons que pour les transports du quotidien, pour les transports réguliers domicile-travail, ou plus occasionnels, le train et les lignes ferroviaires de proximité sont l’avenir.

Et le train est un transport d’avenir également en raison de la crise sociale, de l’inflation qui touche nos concitoyens, touchant notamment les carburants, le prix des voitures et des voitures d’occasion, mais aussi des inégalités devant la mobilité, qui touchent particulièrement les ruraux, les jeunes, les personnes âgées, les moins fortunés.

Un abonnement TER, pris en charge à 50 % par les employeurs, c’est beaucoup moins cher que de prendre sa voiture tous les jours en faisant le plein d’essence ou de gasoil. Et cette tendance ne va faire que se renforcer. 

Cette ligne Morlaix Roscoff a une valeur et ne représente pas simplement un coût

Cette ligne a été inaugurée le 10 juin 1883, à l’issue d’un chantier long de trois ans, construction du viaduc enjambant la Penzé comprise.

Jusqu’en 1971, les trains de voyageurs quittaient Morlaix et s’arrêtaient dans les haltes ou gares suivantes : Taulé, Taulé-Henvic, Henvic-Carantec, Plouénan-Kerlaudy, Saint-Pol-de-Léon et Roscoff (et, une fois par an, à l’occasion des courses hippiques de, le train s’arrêtait en face de l’hippodrome saint-politain).

Vous le savez que trop bien, cette ligne ferroviaire Morlaix-Roscoff est abandonnée depuis juin 2018 suite à un éboulement localisé sur la zone de Sainte-Sève.

Pour certains, cette pluie d’orage est tombée à pic puisque SNCF Réseau avait prévu dans le cadre d’une politique de délaissement des lignes secondaires de desserte du territoire au profit du plus rentable l’abandon de la ligne en janvier 2019 . D’ailleurs, rien n’a été fait pour réparer la voie endommagée à Sainte-Sève alors qu’on s’est précipité à renforcer les fondations du pont routier.

Avant 2018, l’attractivité de la ligne avait été minimisée par la réduction du nombre de trains et de la vitesse. Seule l’opération A fer et à flot avait permis de lui redonner une belle actualité en saison touristique.

Cet abandon n’est que la suite d’une chronique amorcée par l’épisode de gestion du réseau par Réseau ferré de France qui qualifiait les petites lignes de « sans avenir » et d’une époque où on substituait les besoins de maintenance de la voie par des limitations de vitesse justifiées par la sécurité, mais expliqués réellement par les défauts de maintenance, qui rendaient le transport ferroviaire plus lent et moins attractif.

Pourtant, on ne demande pas de refaire une infrastructure, elle existe depuis bien longtemps : il y a juste les rails, les traverses et le ballast à changer.

Concernant le pont de la Penzé, l’étude nous dira s’il faut réhabiliter le pont de la Penzé ou le refaire.

Une véritable réfection de la ligne Morlaix-Roscoff, pour un coût de plusieurs dizaines de millions d’euros (entre 40 et 50 millions probablement, en intégrant les gares, cela reste à déterminer par la nouvelle étude en fonction des scénarios), nous engagerait sur les 50 ans à venir.

En amortissement, cela représenterait 1 million d’euros par an, ce n’est vraiment pas insurmontable pour un financement croisé entre l’État, la SNCF, la région, voire les collectivités locales de référence.

La ligne Morlaix-Roscoff, ce n’est pas qu’un coût, c’est aussi une valeur. Cette ligne a une valeur patrimoniale, financière, touristique, économique, sociale.

Elle a coûté de l’argent, beaucoup d’argent, beaucoup d’efforts humains.

On ne peut pas laisser ce patrimoine se dégrader et être ruiné ou détruit sans réagir parce que l’État ne jouerait plus leur rôle d’aménageur du territoire et d’investissement dans les infrastructures, pour leur entretien et leur modernisation, parce qu’il ne se concentrerait plus que sur le développement des infrastructures dans les métropoles. La SNCF n’a plus d’argent pour investir mais l’État n’utilise pas à leur vraie destination les 10 milliards de taxes qu’il perçoit fléchés sur les infrastructures de transport, mais la SNCF a fait plus de 2 milliards de bénéfice cette année, avec son principal actionnaire, l’État.

La possibilité de développer une activité de fret ferroviaire

Les investissements sur la ligne Morlaix-Roscoff auront d’autant plus de sens économiquement et écologiquement s’ils incluent la possibilité d’une relance du fret ferroviaire.

Entre 1957 et 1981, des centaines de wagons, par jour, quittaient la gare de Saint-Pol-de-Léon pendant la saison des primeurs (choux-fleurs, artichauts et oignons) à destination des autres régions de France, mais aussi vers l’Allemagne. Saint-Pol-de-Léon était la première gare légumière de France, voire d’Europe. Dans les années 60-70, la ligne employait une centaine de personnes.

En janvier 1984, la suppression de l’annexe B ter est notifiée (il s’agissait de réductions de l’ordre de 15 à 20 % consenties aux clients fret dans le cadre général d’une politique de désenclavement de la Bretagne). En septembre 1990, la SNCF annonce la fin du trafic marchandises sur la ligne à partir du 28 janvier 1991 et laisse planer … une forte menace sur l’avenir du trafic voyageurs.

C’est le résultat et le lourd héritage des politiques d’abandon successives, laissant la part belle à la concurrence routière.

Pour nous, le port de Roscoff qui prétend à une dimension européenne, d’être intégré dans le réseau des Ports européens, doit s’accompagner d’une desserte ferroviaire. Il n’y a pas de port d’importance sans raccordement ferroviaire.

C’est facile à faire pour les Voyageurs allant ou sortant des ferrys en prévoyant un arrêt voyageurs au Bloscon, c’est concevable aussi pour les containers de marchandises.

La rénovation de cette voie ferrée permettrait ainsi également de ménager l’avenir en cas de renouveau du fret ferroviaire, renouveau que la Britanny Ferries envisage pour ses ports de Cherbourg et Bayonne, qui s’observe aussi sur le port de Brest.

Nous savons aussi SICA a une des plateformes de primeurs parmi les plus importantes d’Europe, et il serait absurde de se résigner à ce qu’elle ne soit que reliée par camion. Pour nous, il faut prévoir la possibilité d’un accès par le ferroviaire au port et à cette plateforme de la Sica.

L’enjeu est de taille, aujourd’hui, en raison du choix de la route, des réformes successives de la SNCF et du ferroviaire, seulement 1 % seulement du trafic marchandises se fait par voie de rail (contre 20 % dans les années 90), 4 % par les ports, 94 % par la route.

Pendant longtemps, c’est l’activité marchandises qui équilibrait les comptes de la SNCF et d’une ligne comme Morlaix-Roscoff.

Cette ligne rapportait d’ailleurs des centaines de milliers de francs de taxes aux collectivités chaque année. C’était loin de n’être qu’un coût, c’était aussi une manne (pour exemple, en 1989, 531 335 francs payés par la SNCF aux collectivités sur la ligne Morlaix Roscoff, à St Martin des Champs, Taulé, Ste Sève, Henvic, Plouénan, St Pol de Léon, Roscoff)

Un potentiel de trafic voyageurs important

L’étude socio-économique de 2018 a révélé un potentiel de 230 000 voyages annuels (quotidien, étudiants, occasionnels et touristiques). A cela s’ajoute que dans les grandes métropoles françaises 1/3 des habitants ne possèdent pas de voiture. Et ce phénomène risque de s’accentuer car il est prévu la fin de la vente des véhicules à carburant fossile d’ici 2040 voire avant pour favoriser l’achat de véhicules électriques. Véhicules électriques chers à l’acquisition et qui de surcroît ne résoudront pas la problématique des encombrements sur la route…

L’attractivité de la voie ferrée Morlaix Roscoff serait forte pour le trafic voyageurs avec la liaison avec la desserte TGV et l’attractivité du littoral léonard, surtout avec une augmentation de la vitesse du train à 80 ou 100 km pour mettre Roscoff à 20-25 mn de Morlaix.

Il faut aussi concevoir un usage omnibus de cette ligne Morlaix Roscoff avec des arrêts à Taulé, Plouénan, Henvic, Saint-Pol-de-Léon, afin de favoriser le transport quotidien des lycéens, des étudiants et scolaires, des jeunes et des personnes âgées, et aussi, c’est important des travailleurs.

On peut aussi imaginer des trains spéciaux orientés pour le tourisme en haute saison avec des arrêts nombreux, une plus faible allure privilégiant les points de vue.

Si ce territoire veut garder ses activités économiques et de services, notamment Saint-Pol-de-Léon et Roscoff, il est important de rétablir le fonctionnement de cette ligne ferroviaire. Cela donne une dimension supérieure à l’attractivité de ce territoire et donc une qualité d’accessibilité, argument majeur pour des territoires nationaux en concurrence.

Une réouverture de ligne ferroviaire bien conçue amènerait des nouveaux usages d’autant plus que Morlaix/Saint-Pol-de-Léon/Roscoff est touristique.

Il s’agit de concurrencer le temps de trajet par la route : par le train réhabilité à 22 mn-25 mn en tenant compte d’un arrêt supplémentaire au Port de Bloscon et envisager une exploitation économe en navette. Rien à voir avec l’exploitation précédente.

Le télétravail s’est développé en cette période de Covid.

Le tout télétravail a montré ses limites. Un panachage entre télétravail et présentiel est certainement la voie à suivre. On peut envisager que ce territoire soit particulièrement attirant pour de nombreux cadres ou employés et leurs familles, mais à condition que les liaisons avec le siège de l’entreprise situé à Paris ou dans les métropoles soient attractives.

Le train et la proximité d’une gare seront alors des éléments essentiels de leur choix. Nombreuses seront les résidences secondaires qui pourraient ainsi devenir à court et moyen terme, résidences principales. Il est donc impératif que les liaisons ferroviaires soient adaptées à cette nouvelle demande.

Tout comme le TGV a rapproché Morlaix de Paris en 3 heures, revitaliser la ligne ferroviaire Morlaix/Roscoff contribuerait à conserver l’arrêt TGV en gare de Morlaix tout aussi profitable pour les territoires du Léon et Morlaix Communauté.

C’est bien de soutenir la LGV Paris-Rennes-Brest mais quand les collectivités locales auront à la financer : il ne faut pas oublier les lignes de desserte de territoire, les lignes de proximité, les lignes dites secondaires qui alimentent aussi la fréquentation des TGV.

Il y a également un risque pour la gare de Morlaix d’avoir des suppressions d’arrêts de TGV s’il n’y a pas de raccordement ferroviaire au littoral et à Roscoff et aux communes du Léon.

Tout comme la ligne Guingamp-Paimpol rénovée récemment, la ligne Morlaix-Roscoff dessert une île, l’île de Batz.

Il est important de rappeler la fréquentation de la gare de Morlaix en 2021 700 000 passagers (chiffres SNCF), l’existence d’une navette électrique de la Gare vers le Centre-ville : la réhabilitation de la circulation voyageurs sur Morlaix/Roscoff entrerait dans cette dynamique qui ne demande qu’à se poursuivre pour rejoindre les objectifs de la SNCF d’accroître ses résultats.

Rétablir la ligne ferroviaire Morlaix-Roscoff c’est aussi permettre à des usagers du TGV ou du TER de ne pas simplement se garer en gare de Morlaix, mais aussi à Roscoff, St Pol de Léon, Taulé, etc.

Autre argument : rétablir une bonne desserte des communes de notre territoire, de leurs liens avec la métropole de Brest et autres métropoles, sans lesquels l’accès aux services de santé, d’éducation et administratifs seront insuffisants.

Les 8.5 milliards dégagés pour baisser les taxes sur les carburants laissent penser que dégager la moitié de cette somme pour les investissements ferroviaires supplémentaires n’est pas irréaliste. Actuellement, l’État n’utilise pas pour l’investissement dans les infrastructures ferroviaires la totalité des 10 milliards de taxes qu’il prélève pour ces infrastructures.

Et surtout bien souvent il privilégie l’investissement routier, comme les collectivités locales d’ailleurs, sur l’investissement ferroviaire.

Et dans les investissements ferroviaires, ou d’infrastructures de transports publics, on peut remarquer que les Métropoles sont bien mieux servies que le réseau des petites et moyennes villes qui participent pourtant de la cohérence territoriale.

C’est le cas en Bretagne où il ne faudrait pas que tous les investissements soient concentrés sur l’est métropolitain de la Bretagne, l’axe Rennes-Nantes, et le littoral sud. L’ouest de notre péninsule mérite aussi qu’on lui garantisse un avenir et des services et infrastructures de qualité pour la vie quotidienne des habitants et le dynamisme économique.

Merci encore à tous d’être présents et, après la traduction résumé de Philippe Plouzané en breton, place aux propos de Madame La Maire de Roscoff, et de Monsieur le Vice Président Transports-Mobilité de Morlaix Communauté, Roger Héré. 

Le programme après ces prises de parole, c’est de partir tout de suite dans les rues de Roscoff derrière la Banderole commune du collectif selon un trajet que nous avons étudié avec le Collectif et la Municipalité, connu par la gendarmerie, et de revenir ensuite vers 16h – 16h15 pour nous retrouver salle Mathurin Méheut pour une collation, un temps d’échange et et de prises de parole complémentaires, jusqu’à 7h-17h30.

Le retour du train est une nécessité écologique – article du Ouest-France sur le rassemblement pour la défense de la ligne Morlaix-Roscoff du 21 janvier 2023

L’ancien résistant FTP et communiste de Huelgoat, Célestin Perrigault, est décédé à l’âge de 101 ans

« Tintin » Célestin Perrigault, dit « Tintin » est décédé à l’âge de 101 ans. | Pascal SIMON _ARCHIVES OUEST-FRANCE.

Samedi 21 janvier 2023

Le résistant breton Célestin Perrigault est décédé à 101 ans

Instituteur, résistant pendant la Seconde guerre mondiale, Célestin Perrigault a aussi été un militant politique et syndicaliste, et vouait une passion à la peinture. Il est décédé à 101 ans. Ces dernières années, il avait raconté ses engagements devant des lycéens bretons.

« Tintin » Célestin Perrigault, dit « Tintin » est décédé à l’âge de 101 ans. | ARCHIVES OUEST-FRANCE.

« Pouvoir faire ce que l’on veut, en se disant qu’on peut rendre service, ça donne une belle satisfaction. Je ne sais pas si j’ai encore beaucoup d’années à vivre maintenant, mais je pense que j’ai fait mon compte, j’en suis très heureux ». C’était le 20 novembre 2021, à la Maison du Combattant de Rennes. Célestin Perrigault, résistant pendant la Seconde guerre mondiale, avait été invité par ses camarades de l’association républicaine des anciens combattants d’Ille-et-Vilaine ARAC 35 (1) qui voulaient lui souhaiter un joyeux centième anniversaire.

Lire aussi : Célestin Perrigault, 100 ans de conviction, d’action et de peinture en Ille-et-Vilaine

Célestin Perrigault est décédé à l’âge de 101 ans. Né le 17 novembre 1921 à La Chapelle-Chaussée (Ille-et-Vilaine). En juin 1940, il avait 18 ans et étudiait à l’École normale de Quimper. Sa première tentative de rallier l’Angleterre via Brest échoue. Il manque d’être arrêté. Il devient instituteur. La veille de Noël 1942, il épouse celle qui vivra avec lui pendant plus plus de soixante-dix ans.

Célestin Perrigault entre dans la Résistance, auprès des Forces françaises de l’intérieur (FFI), le 15 janvier 1944, sous le pseudonyme de « Tintin ».

Jeune instituteur basé dans le Finistère, il est chef du groupe de Locmaria-Berrien (FFI Huelgoat). Il participe à des missions de liaison, d’hébergement et de transport de munitions.

De juin à août 1944, il prend le maquis et intègre la compagnie Bir Hakeim puis le bataillon Leroy-Sker, où il remplit, en tant que chef de groupe, des missions de patrouille, de renseignement et de ravitaillement.

« Je ne me suis jamais considéré comme un grand résistant »

https://www.ouest-france.fr/bretagne/tinteniac-35190/tintin-perrigault-chevalier-de-la-legion-d-honneur-5757068

Il participe à des combats entre les 4 et 6 août 1944 lors de la libération de la campagne de Poullaouen, après avoir assuré l’évacuation du maquis encerclé par les Allemands.

Combats dans le Finistère et à Lorient

Célestin Perrigault prend le commandement d’un détachement, le 7 août, lors de la libération d’Huelgoat. Ses missions consistent alors à nettoyer des nids de résistance allemande et de patrouilles dans la région, d’Huelgoat à Morlaix.

Il participe à la mise sur pied de la compagnie Robert-Boucher et se voit engagé dans des missions sur la presqu’île de Crozon, en septembre 1944.

Le 10 octobre 1944, il souscrit un engagement volontaire pour la durée de la guerre. Il est alors affecté sur le Front de Bretagne et la Poche de Lorient jusqu’à la capitulation allemande.

Il est démobilisé avec le grade d’aspirant, au sein d’une unité de cavalerie motorisée, le 11 octobre 1945. Son engagement contre l’occupant et pour la Libération de la France lui a valu d’être cité à l’ordre du régiment, avec attribution de la Croix de guerre.

Ces dernières années, il avait pris le temps d’aller à la rencontre des jeunes bretons pour témoigner. « Résister, ça me paraît tellement naturel. C’est simplement faire son devoir. J’ai fait ce qui me semblait nécessaire. Il faut toujours résister à l’injustice. Pensons aux autres, c’est un bon moyen d’être heureux », avait-il déclaré le 18 mai 2022, à Betton, lors de la remise des prix départementaux du concours national de la Résistance.

Instituteur et communiste

De retour à la vie civile, Célestin Perrigault redeviendra instituteur à l’école publique. Il est décoré de l’insigne de chevalier de Légion d’honneur en 2018, à l’âge de 96 ans, pour son action dans la résistance pendant la Seconde Guerre mondiale. L’insigne lui est remis par Guy Faisant, ancien résistant déporté et officier de la Légion d’honneur.

C’est durant la guerre qu’il adhéra au Parti communiste français (PCF). Il fut conseiller municipal de Plouyé en 1947, candidat au conseil général (ancien nom du conseil départemental) dans le canton de Bécherel et aux élections municipales de Rennes en 1965, secrétaire de la cellule des instituteurs communistes rennais au milieu des années 1970.

Il a aussi été journaliste au sein de la rédaction du quotidien Ouest-Matin (lancé en 1948 et diffusé dans les cinq départements de la Bretagne historique), où il couvrit la rubrique sociale, de 1948 à 1952.

L’homme politique fut également un syndicaliste convaincu, notamment secrétaire de la section départementale du Syndicat national des instituteurs (SNI) pendant une décennie.

La retraite, prise en 1979 aux Iffs puis à Tinténiac, n’entama en rien son esprit militant. On le retrouve membre du conseil d’administration de la section départementale de la Mutuelle générale de l’Éducation nationale jusque dans les années 1990.

« C’est avec une grande tristesse que j’ai appris le décès de Célestin Perrigault, grande figure de la Résistance en Bretagne. Je garde le souvenir d’un homme d’une grande humilité, épris de liberté, entièrement dévoué à ses concitoyens, souligne Nathalie Appéré, la maire de Rennes. Résistant, enseignant, journaliste, représentant syndical, militant communiste… Célestin Perrigault a vécu de multiples vies en restant, toujours, fidèle à ses engagements. D’un optimisme à toute épreuve, il est pour nous tous aujourd’hui une grande source d’inspiration ».

(1) Association républicaine des anciens combattants, victimes de guerre, de combattants pour l’amitié, la solidarité, la mémoire, l’antifascisme et la paix.

Guerre 39-45

 

Lire aussi:

Célestin Perrigault, dit Tintin, résistant communiste dans le Finistère, instituteur, élu, syndicaliste et militant en Ille-et-Vilaine, fête ses 100 ans

samedi 4 décembre 2021- le Parti communiste rend hommage à Tintin, Célestin Perrigault, résistant à Huelgoat et grand militant pendant 80 ans, pour ses 100 ans

samedi 4 décembre 2021- le Parti communiste rend hommage à Tintin, Célestin Perrigault, résistant à Huelgoat et grand militant pendant 80 ans, pour ses 100 ans

Par Ismaël Dupont, le 5 décembre 2021

Nous avons vécu de très beaux moments ce samedi après-midi, 4 décembre à Treverien et à Combourg pour fêter les 100 ans de Tintin, Célestin Perrigault, au côté des camarades du PCF d’Ille-et-Vilaine, Yannick Nadesan, Daniel Collet, Françoise Collet, Marc, Jeannie, Michel, etc, et une vingtaine de camarades du secteur de Combourg. En présence du maire de Treverien et du Conseiller départemental du canton qui s’est lui aussi exprimé.

J’étais venu apporter l’hommage et l’amitié des camarades du Finistère à Tintin qui s’est engagé au PCF et dans la Résistance dans le centre-Finistère, et qui a été élu à Plouyé avant de devenir journaliste.

Ce centenaire toujours jeune en esprit, plein d’intelligence, d’humour, de malice qu’est Célestin, peignait et exposait encore ses tableaux de paysage vibrants d’émotion il y a quelques mois et participe sans difficulté aux discussions, y apportant son expérience et son analyse politique aiguë. Yannick Nadesan, responsable du groupe communiste à Rennes et à Rennes-Métropole, l’a exprimé dans son discours.  

On ne peut qu’être admiratif devant ce militant d’exception qui s’est engagé au parti communiste a Huelgoat en 1942, sous l’influence de Guillaume Lozac’h, menuisier, ami du docteur Jacq, revenu de l’internement à Châteaubriant quand le docteur Jacq, lui, a été fusillé à l’étang de la Blisière le 14 décembre 1941.

FERNAND JACQ médecin et élu au Huelgoat, militant communiste et résistant, fusillé à Châteaubriant le 15 décembre 1941 (archives départementales du Finistère)

1920-2020 – 100 ans d’engagements communistes en Finistère: 5/ Fernand Jacq (1908-1941)

Célestin Perrigault s’est engagé ensuite d’abord comme instituteur de Locmaria Berrien dans le réseau de résistance FTP de Berrien, participant à des parachutages, des échanges d’information, des transmissions d’ordres de la résistance communiste, d’armes, et échappant à une rafle a Morlaix (suite à l’exécution de la maîtresse du commandant allemand de la place, un SS furieux et violent, Keller).

En 40, le jeune normalien originaire du nord de l’Ille et Vilaine (Monfort-sur-Meu, où il fut orphelin de mère et de père très tôt), exclu de l’école normale de Rennes pour indiscipline (il préférait les dessins satiriques et les blagues aux études: il se fait remarquer d’ailleurs pour ses caricatures de Hitler et Göring avant-guerre), s’est rendu dans le Finistère pour rejoindre l’Angleterre et continuer le combat, mais les bateaux étaient déjà bloqués a Plouescat quand il est arrivé, depuis Quimper, avec sa bicyclette.

Repassant par Huelgoat en vélo, il décide de s’y installer, une amie rennaise lui ayant dit le plus grand bien de la région.

Il est amoureux de Huelgoat dont il devient le populaire gardien de but de l’équipe de foot et se fiance et marie avec une jeune de Huelgoat, Yvonne Dual, avant de s’engager au PCF et en résistance chez les FTP.

Il obtient la croix de guerre à la liberation et devient élu communiste a Plouyé avant de revenir à Rennes pour y devenir journaliste pour le journal communiste breton Ouest-Matin où il écrit sous son nom et plusieurs pseudonymes, puis de nouveau instituteur et militant, puis dirigeant départemental du syndicat des instituteurs. 

C’est une grande chance d’avoir pu connaître et honorer à l’occasion d’une chaleureuse fête d’anniversaire avec les camarades d’Ille-et-Vilaine que nous remercions de leur invitation ce grand témoin des combats de la résistance et des jours heureux.

Daniel Collet lui a d’ailleurs lu une très belle lettre d’amitié de Fabien Roussel, le candidat des Jours Heureux.

PERRIGAULT Célestin, René, Marcel, dit « Tintin »
Né le 17 novembre 1921 à La Chapelle-Chaussée (Ille-et-Vilaine) ; instituteur ; militant syndicaliste, secrétaire de la section départementale du SNI d’Ille-et-Vilaine (1963-1972) ; militant communiste, conseiller municipal de Plouyé (Finistère).
Sa mère mourut peu après sa naissance. Son père, ferblantier-zingueur-quincailler, d’opinions radicales-socialistes, se remaria vers 1925 et décéda en 1934. Célestin Perrigault (parfois écrit Périgaux ou Perrignault) reçut les premiers sacrements catholiques. Élevé par sa mère adoptive, interne au cours complémentaire de Montfort-sur-Meu, il entra à l’École normale d’instituteurs de Rennes en 1938. En février 1940, il fut sanctionné pour des raisons disciplinaires et déplacé à l’ENI de Quimper (Finistère) où il termina sa scolarité. Titulaire du brevet supérieur, après son stage de janvier 1941 à juillet 1941 à Huelgoat dans les monts d’Arrée, il fut nommé instituteur à Locmaria-Berrien, commune voisine.
Dans cette région du centre Bretagne, la Résistance communiste fut très forte. En 1943, il adhéra au Parti communiste clandestin et s’engagea dans la Résistance dans le détachement FTPF « Docteur Jacq », du nom du dirigeant communiste finistérien fusillé à Châteaubriant. Au moment de l’insurrection, en juillet et août 1944, il fit partie du maquis de Berrien. Après la libération d’Huelgoat, il devint lieutenant FFI engagé volontaire pour la durée de la guerre. Il reçut la croix de guerre 1939-1945.
Il se maria religieusement en décembre 1942 à Huelgoat (Finistère) avec Yvonne Dual, née le 3 septembre 1925 à Berrien, fille d’un agent-cantonnier des Ponts et Chaussée, résistante, puis militante de diverses organisations, dont l’Union des femmes françaises (trésorière départementale). Membre du Parti communiste français à la Libération, elle ne reprit pas sa carte au début des années 1970 et réadhéra en 1976. Elle décéda le 13 juillet 2013 à Combourg (Ille-et-Vilaine). Le couple eut trois filles qui ne reçurent aucun sacrement religieux.
Affecté comme officier des sports en mai 1945 à Quimper, démobilisé en septembre 1945, Perrigault reprit son poste à Locmaria-Berrien puis à la rentrée suivante, en septembre 1946, il obtint sa mutation à Plouyé.
Il adhéra à la fin de 1943 à Locmaria-Berrien au PCF et aux Jeunesses communistes l’année suivante. Membre du comité de la fédération de l’Union de la jeunesse républicaine de France de 1945 à 1947, il fut secrétaire de la cellule communiste et membre du comité de la section communiste de Locmaria-Huelgoat. Élu conseiller municipal de Plouyé en 1947, il démissionna deux ans plus tard en raison de son départ pour Rennes. Au printemps 1947, détaché aux œuvres post et périscolaires dans la circonscription de Châteaulin, chargé de l’organisation du cinéma éducateur et à ce titre, il circula dans les écoles de la partie centrale du Finistère.
A la suite de difficultés familiales (décès d’un enfant, maladie de son épouse), en septembre 1948, Célestin Perrigault, en congé pour convenances personnelles, fit partie de la rédaction du quotidien progressiste Ouest-Matin qui rayonnait sur les départements de l’Ouest, Loire-Atlantique comprise. Il apprit sur le tas son nouveau métier de journaliste à Rennes et suivit l’école centrale de journalistes communistes pendant trois mois de 1949. Il fréquenta entre autres Jacques Brière, Marcel Carrasso et René Huguen. Il couvrit de 1948 à 1952 la rubrique sociale suivant les conflits ouvriers de Saint-Nazaire et de Brest. Les difficultés du journal nécessitèrent un redéploiement de la rédaction ; aussi reprit-il en septembre 1952, un poste dans l’enseignement en Ille-et-Vilaine à Guignen. Il fut nommé ensuite à Noyal-sur-Seiche, puis à Rennes. Il suivit alors l’école centrale pour les instituteurs communistes en 1953 à Suresnes.
Il s’engagea immédiatement dans la vie syndicale. Élu au conseil syndical de la section départementale du SNI, il siégea dans la minorité avec le responsable du groupe ex-cégétiste Roger Gomet. Le changement de majorité s’effectua en décembre 1961 au moment du renouvellement du conseil syndical. Le rapport de forces s’inversa. La tendance UID emmenée par Robert Le Foulgoc perdit un siège et devint minoritaire (12 sièges contre 13). Célestin Perrigault, succédant à Roger Gomet en décembre 1963, dirigea la section pendant une décennie. En 1972, en tête de la liste qui l’emporta, réélu secrétaire, il démissionna peu après et proposa Louis Chartrain pour lui succéder. Il fut entre 1956 et 1966 membre du Comité départemental d’action laïque.
Perrigault, lors du congrès national du SNI, le 8 juillet 1959, dans la séance consacrée aux « conditions de la rémunération ouvrière », critiqua les analyses d’Henri Baude qui contribuaient, selon lui, à cristalliser les tendances plutôt que de rechercher l’unité d’action. Lors de la réunion du conseil national du SNI, le 23 décembre 1960, il intervint après le rapport de Clément Durand sur le certificat d’aptitude pédagogique des maîtres privés. Il lut le vœu de sa section souhaitant que des représentants des syndicats puissent participer aux commissions chargées de faire passer ce CAP.
Au congrès du SNI à Lille, le 5 juillet 1964, dans la discussion du rapport moral, il estima que le SNI devait privilégier les actions revendicatives. Le 12 juillet 1965, dans la discussion du rapport moral, il souhaita une amélioration des rapports entre la direction nationale et les sections départementales. La même année, pour l’élection du bureau national du SNI en décembre, il figurait sur la liste « Pour un SNI toujours plus uni, toujours plus fort » conduite par Alfred Sorel. Devenu PEGC, il fut le responsable académique du SNI-PEGC pour les questions du personnel des CEG de 1972 à 1976.
Pendant cette période, il siégea comme délégué du personnel à la Commission administrative paritaire départementale, au Comité technique paritaire départemental. Après la mise en place du corps des PEGC, il œuvra pour qu’une structure régionale se mette en place. Il dirigea la commission administrative des PEGC qui se transforma ensuite en conseil académique au sein duquel on trouvait Hervé Cadiou (Finistère), Christian Le Verge (Côtes-du-Nord) et Loïc Champagnat(Morbihan). Il laissa la direction de ce conseil académique « Unité et Action » homogène à Jacques Martin en 1976.
En 1972, il quitta ses responsabilités syndicales et s’engagea dans une carrière de direction comme le faisaient souvent les responsables syndicaux du SNI enseignant en collège. En effet, au début des années 1960, il avait repris ses études. En 1962, reçu au CAPCEG, il devint professeur de français au collège public de Janzé. Nommé en 1972 sous-directeur faisant fonction de principal au collège de Janzé, il devint en 1976 principal du collège de Bégard dans les Côtes-du-Nord où il termina sa carrière professionnelle. Il fut élu immédiatement à la commission consultative spéciale des directeurs de CEG et des sous-directeurs de CES au titre du SNI avec Yves Thomas, principal du collège de Plestin-les-grèves et ancien membre du bureau national du SNI (Ecole Emancipée). En 1979 il prit sa retraite en Ille-et-Vilaine aux Iffs puis à Tinténiac depuis 2003.
Perrigault fut aussi entre 1956 et 1966 membre du comité directeur départemental des amicales laïques dans le cadre de la Fédération des œuvres laïques, membre du comité directeur du cercle Paul-Bert de Rennes et militant du Mouvement de la Paix.
Perrigault, secrétaire de la cellule des instituteurs communistes à Rennes au milieu des années 1970, fut membre du comité de la fédération communiste de 1968 à 1971. Responsable départemental du Mouvement de la Paix, membre du comité départemental de France-URSS, il était aussi secrétaire départemental de France-République démocratique allemande. Il fut candidat au Conseil général dans le canton de Bécherel en 1956, en 1961 et en 1985, il figura sur la liste « d’union démocratique » aux élections municipales de Rennes en 1965.
Après son départ à la retraite toujours militant du PCF, il devint membre du conseil d’administration de la section départementale de la Mutuelle générale de l’Éducation nationale jusque dans les années 1990. Il continuait à militer aussi au Mouvement de la Paix, à France-URSS et France-RDA, à l’Association républicaine des anciens combattants et à l’Association nationale des anciens combattants résistants.
Perrigault, retraité, resta adhérent du SNI puis du SNUIPP. A Tinténiac, il écrivit pour sa famille ses souvenirs en trois volumes « Au fil des notes », « La fronde et la sten », « Propos en l’air », collabora au bulletin intercommunal Le Lavoir. Il reprit la peinture et ses œuvres peintes furent exposées au Centre culturel en avril 2013.
Photos de Célestin Perrigault pour la cérémonie des 100 ans de Célestin organisé par le PCF Ille-et-Vilaine et sa section PCF, dans la région de Combourg, en 2021.

Gilbert Phelep : « La justice sociale, je l’ai en moi depuis tout jeune » (Le Télégramme, 18 janvier 2023)

Photo de Gilbert Phelep – Le Télégramme, Marin du Coëdic

Gilbert Phelep : « La justice sociale, je l’ai en moi depuis tout jeune »

Publié par Hélène Caroff le 18 janvier 2023 

 

À bientôt 65 ans, Gilbert Phelep compte 46 ans de syndicalisme dont neuf en tant que responsable de l’union locale quimpéroise de la CGT. Engagé toujours, responsable de la section retraités, il sera dans les rangs de la manifestation, ce jeudi 19 janvier.

Quel est votre parcours ?

Je vais avoir 65 ans. Je suis retraité de France Télécoms, j’étais agent des lignes. J’y ai travaillé pendant 41 ans. Je suis permanent à la CGT de Quimper depuis 1992, j’ai été responsable de l’union locale pendant neuf ans et, désormais, je suis responsable de la section retraités.

De quand date votre engagement syndical ?

J’ai adhéré à la CGT à 19 ans. J’étais parti de Lanvéoc, avec un ticket de métro en poche, pour travailler à Paris. Le collègue CGT m’a directement demandé : « Le Breton, tu dors où ? ». Et quand il a vu, après quelques jours, que je ne mangeais plus à la cantine car je n’avais plus d’argent, il m’a prêté des sous. Cette aide, j’en suis encore ému. Ça m’a fait me syndiquer. J’avais envie d’aider, de travailler pour des personnes en difficulté.

Était-ce là vos premiers contacts avec le monde syndical ?

Non mais c’est ce qui m’a fait sauter le pas. La justice sociale, je l’ai en moi depuis tout petit. J’ai perdu mon père à 9 ans, ma mère nous a élevés seule, ma sœur et moi, je l’ai vue laver le linge des riches au lavoir. Maintenant, j’arrive à 65 ans et mon objectif est, toujours, de pouvoir aider. Je suis aussi bénévole au Secours populaire et à la Banque alimentaire de ma commune, et membre de Finistère Habitat. C’est un engagement de tout temps. Il y a tellement d’individualisme, aujourd’hui. Il n’y a que le collectif qui peut aider à changer les choses, en ces temps où il y a de l’argent pour certains, de la galère pour d’autres et des gens au milieu qui se disent qu’ils ne s’en sortent pas trop mal.

Quels sont les mouvements sociaux qui vous ont marqué ?

Il y en a plusieurs. Il y a eu 1995, une année très forte avec le plan Juppé.

Il y a eu 2006, contre le CPE et le CNE, où tout le monde était dans la rue, ensemble. Il y avait entre 8 000 et 10 000 personnes à Quimper, ça n’est pas rien. Il a eu aussi le 1er mai 2002, où plus de 10 000 personnes ont marché dans les rues de Quimper, en protestation contre la présence de Jean-Marie Le Pen au second tour de l’élection présidentielle mais aussi en hommage aux personnes tuées au conseil municipal de Nanterre.

Que pensez-vous du mouvement du 19 janvier ?

Les jeunes ne se sentent pas concernés par la réforme des retraites, ils se disent qu’ils n’auront pas de retraite. Pourtant, ils le sont. Demain (jeudi, NDLR) il y aura du monde dans la rue pour défendre leurs droits, pas que des retraités ou futurs retraités. Il faut leur redonner confiance. Il y a eu plusieurs journées d’action en 1995, en 2006. On a mis Juppé par terre, on a mis Villepin par terre, on mettra Borne et Macron par terre. Rien n’est venu tout seul. Tous les acquis, les congés payés, les 35 heures, nous les avons obtenus grâce à l’action sociale et populaire. On peut inverser la tendance, on peut faire reculer le gouvernement.

Croyez-vous sincèrement que l’on peut inverser la tendance?

Oui. Demain, après-demain et dans les jours à venir.

 

 

Vote sur la base commune de discussion du Congrès du PCF les 27, 28, 29 janvier à voter pour choisir la « Base Commune » du 39ème congrès du PCF prévu en avril à Marseille

Brest, le 17 janvier 2023
                Cher-e camarade,
Les 7, 8 et 9 avril 2023 se tiendra le 39ème congrès du Parti communiste français à Marseille. Ce congrès national sera précédé par les congrès départementaux. Pour le Finistère le congrès  départemental, préparé déjà par deux Assemblées Générales départementales (13 novembre et 7 janvier), devrait se tenir le dimanche 26 mars à Pont de Buis les Quimerc’h, salle François Mitterrand. Les congrès des sections PCF du Finistère auront lieu aux environs des 4-5 mars, et 11-12 mars. D’ici là, les communistes sont appelés les 27, 28, 29 janvier à voter pour choisir la « Base Commune » qui servira de point de départ aux discussions, amendements, de Congrès. La « Base Commune » ce sera le texte, après ce vote, sur lequel les communistes seront appelés à débattre et qu’ils seront amenés à enrichir.
Un courrier est parti aux adhérents cotisants du PCF Finistère avec les journaux du Congrès présentant les textes soumis au vote des adhérents les 27, 28, 29 janvier.
Deux textes sont proposés au vote.
•    Le projet de base commune adopté par le Conseil National du PCF les 4 et 5 décembre :  « L’ambition communiste pour de nouveaux Jours heureux »
•    Un texte alternatif « Urgence de communisme » que des camarades, qui ne se retrouvent pas dans cette proposition de base commune, ont souhaité présenter à la réflexion et au vote des adhérent·es, comme le prévoient nos statuts
Les 27, 28 et 29 janvier prochains, il reviendra donc aux adhérent·es de choisir l’orientation sur laquelle elles et ils souhaitent travailler pour préparer leur congrès. Tu trouveras ici le livret du congrès https://assets.nationbuilder.com/pcf/pages/14411/attachments/original/1673277794/le-journal.pdf?1673277794 dans lequel figurent les deux textes soumis au vote ainsi que le bulletin de vote.
Nous espérons une forte participation de adhérents communistes finistériens à ce vote important pour commencer à fixer la feuille de route du Parti communiste pour les prochaines années.  Ne pourront voter que les adhérents « à jour de cotisation » mais il est possible de régulariser sa situation peu avant le vote ou même le jour même du vote.
Vous pourrez voter auprès de vos sections qui vont organiser des Assemblées Générales, des débats et des permanences et des points de vote pendant les 3 jours de vote : vendredi 27, samedi 28, dimanche 29 janvier jusqu’à 13h. Il est possible aussi de voter par correspondance à la fédération du PCF Finistère en envoyant en début de semaine ton vote à l’adresse suivante : PCF Finistère – 5 rue Henri Moreau – 29 200 BREST
Dans ce cas voici la marche à suivre :
1. Sur le bulletin cocher une case. 2. Glisser le bulletin dans une première enveloppe sans rien inscrire sur celle-ci. 3. Glisser cette première enveloppe dans une seconde enveloppe. 4. Si tu n’es pas à jour de tes cotisations de 2022/2023, n’oublie pas de glisser aussi ton chèque à l’ordre de l’ADF-PCF 29 dans cette seconde enveloppe. 5. Pour valider ton vote, il faut inscrire au dos de la seconde enveloppe : nom, prénom, le nom de la section et la signer.
De nombreuses AG de section et permanences de vote sont d’ores et déjà prévues:
– la section du pays de Quimper fait une AG avec vote le vendredi 27 janvier de 17h30 à 20h aux Halles St François
– une réunion des communistes du pays de Quimperlé le 19 janvier à 17h. Nouvelle réunion pour discuter des propositions de base commune du Congrès le 26 janvier à Mellac. Vote le samedi 28 janvier au Coat Kaer salle Isole de 15h à 18h
– une AG des communistes de Douarnenez le mercredi 25 janvier
– la section PCF de Rosporden se réunira le Jeudi 26 janvier à 18h pour échanger sur les textes. Le vote sur la base commune de discussion sera organisé le samedi 28 janvier de 16h à 18h.
– une AG à Brest pour la section PCF de Brest le jeudi 19 janvier et une AG de la section de Quimperlé le jeudi 19 janvier
– une AG vendredi 20 janvier, 17h30-20h, au local du PCF Pays Bigouden, et permanence de vote le samedi 28 janvier de 9h à 11h
– une AG à Morlaix pour la section PCF de Morlaix-Roscoff le vendredi 27 janvier à 18h avec vote et des permanences de vote les samedi 28 janvier 2023 de 10h30 à 12h et le dimanche 29 janvier de 10h30 à 12h au local du PCF Morlaix 2 petite rue de Callac
– un vote pour la section de Lanmeur le vendredi 27 janvier l’après-midi
– la section de Lanmeur prévoit d’organiser le vote le vendredi 27 janvier, après-midi
– une AG à Carhaix salle Paul Simon pour la section PCF de Carhaix-Huelgoat le samedi 28 janvier à 10h
– une AG de section pour la section de Crozon le 28 janvier à partir de 9h30
– Vote le samedi 28 janvier de 10h à 12h30 à la section PCF du Relecq Kerhuon
D’autres réunions de section et permanences de vote sont en cours de préparation et de finalisation.
Vous avez aussi la possibilité de donner procuration à un camarade pour voter en votre nom. Il faut que cette procuration soit clairement établie. Par contre, par décision nationale, nous ne pourrons accepter de votes par mail ou par téléphone. Les résultats des votes dans les sections et en fédération seront compilés à 13h le dimanche 29 janvier et transmis dans l’après-midi.
                Fraternellement,
        Ismaël Dupont, secrétaire départemental de la fédération PCF Finistère

« La ligne Morlaix Roscoff a un potentiel énorme » – Le Télégramme, 18 janvier 2023

Manifestation samedi 21 janvier à 14h30 devant la gare de Roscoff.

Défense d’une relance de la ligne ferroviaire Morlaix-Roscoff – Rassemblement du 21 janvier à Roscoff, 14h30 – Interviews et conférence de presse du collectif pour la ligne Morlaix Roscoff

Mardi 17 janvier, le reportage de France 3 en Français sur notre mobilisation sur la ligne Morlaix Roscoff a été diffusé sur le journal de France 3 Iroise à 18h53 suite à notre conférence de presse commune du Collectif pour la défense de la ligne Morlaix Roscoff le 21 janvier:
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Une interview en breton de Fabris Cadou membre de notre collectif sera diffusée par France 3 vendredi.
Sinon, il y a eu cette interview pour la radio RCF (Christophe Pluchon) le 18 janvier:

https://www.rcf.fr/actualite/journal-local-de-7h?episode=330765

Et en format plus long à 7h40 et 11h10 ce matin :

https://www.rcf.fr/actualite/3-questions-a-finistere?episode=330404

Et l’interview plus longue de 12 minutes d’Ismaël Dupont sur la Radio Bretagne 5 la semaine passée:

https://www.bretagne5.fr/podcasts/ismael-dupont-membre-du-collectif-unitaire-pour-la-relance-de-la-ligne-ferroviaire-morlaix?fbclid=IwAR2NW-UC2frrpj5heykV0DqZTTbbG1HO_Zd6TkrgUeWCejbOkYEYuHNNmCQ

Une interview d’Ismaël Dupont avec Sébastien Béatrix sera diffusée également sur Radio Nord Bretagne ce jeudi 19 janvier à 11h30- 12h30 – 17h30- 18h30 sur 105 FM et 98.2 FM (Landivisiau – Landerneau)

Des interviews sur le rassemblement pour la ligne Morlaix-Roscoff sont également programmées sur Alouette.fm toute la matinée le vendredi matin et sur France Bleu Breizh Izel le samedi matin.

Soyons très nombreux à la manifestation le samedi 21 janvier à 14h30 devant la gare de Roscoff et l’espace Mathurin Méheut.

2ème réunion du collectif Retraites du Pays de Morlaix au local du PCF Morlaix le jeudi 18 janvier

2e réunion du collectif Retraites du pays de Morlaix à la veille d’une mobilisation qui s’annonce extrêmement forte et puissante, avec des taux de grévistes très importants dans de nombreux secteurs d’activité – privé et public – et pour préparer une réunion publique sur et contre cette réforme des retraites qui prévoit de nous faire travailler deux à trois ans de plus le mercredi 8 février -mercredi 18 janvier au local du PCF Morlaix, après notre précédente réunion le 3 janvier 2023. De très bons échanges et une détermination commune à travailler ensemble pour faire échec au nouveau projet de régression de Macron et Borne. Tous à la manif intersyndicale demain à 11h place des otages! Étaient présents à cette réunion des représentants de la France Insoumise, de Ensemble, du NPA, de Génération.S, du PS, de la Gauche indépendantiste, du PCF, de la CGT et de Solidaires, du Mouvement National Chômeurs et Solidaires (MNCP – Comité de Chômeurs) tandis que l’UDB et EELV étaient excusés. Nous avons prévu de réaliser des flyers communs à destination de la jeunesse et de tous les publics qui seront distribués à partir des 28 et 29 janvier, avec une conférence de presse commune de nos mouvements de gauche, progressistes, écologistes et régionalistes, et des militants associatifs et syndicaux qui composent le collectif le mercredi 1er février, une semaine avant la Réunion Publique. Un communiqué commun sera envoyé dès aujourd’hui.

 

INVITATION À UNE CONFÉRENCE-DÉBAT « LES ENJEUX DE LA GUERRE EN UKRAINE » AVEC PATRICK LE HYARIC VENDREDI 20 JANVIER 18 H HALLES SAINT- FRANÇOIS QUIMPER

INVITATION À UNE CONFÉRENCE-DÉBAT

« LES ENJEUX DE LA GUERRE EN UKRAINE »

AVEC PATRICK LE HYARIC

VENDREDI 20 JANVIER 18 H

HALLES SAINT- FRANÇOIS QUIMPER

Dans le cadre du cycle des « conférences de Quimper rouge, Prezegennou Kemper ruz« , la section du Pays de Quimper du PCF, vous invite à une conférence-débat portant sur “Les enjeux de la guerre en Ukraine” vendredi 20 janvier à 18h aux Halles Saint – François à Quimper (1er étage, entrée par la rue Astor)

Elle sera introduite par Patrick Le Hyaric, journaliste, ancien directeur du journal « L’Humanité », qui a siégé au Parlement européen et a été vice – président du groupe de la Gauche Unitaire Européenne et Verte Nordique de 2009 à 2019.

Cette conférence – débat est ouverte à toutes et tous et permettra d’échanger sur les causes et les issues de cette guerre impitoyable déclenchée par l’agression de Poutine contre l’Ukraine.

L’escalade guerrière qui se déroule depuis 10 mois met notre planète au bord du précipice et peut mener à un 3ème conflit mondial.

Comment stopper cet engrenage meurtrier  et mettre fin aux souffrances des populations?

Comment faire prévaloir la paix et la sécurité, la solidarité et la fraternité, la justice, le droit des peuples à disposer d’eux–mêmes ?

Comment construire une sécurité humaine mondiale ?

Autant de questions qui seront au cœur de cette soirée à l’issue de laquelle Patrick Le Hyaric signera son livre :

« Les raisons de la guerre en Ukraine, pour une sécurité humaine globale »

Entrée libre

Contact : pcf.quimper@orange.fr

06 32 25 69 61

Décès de notre camarade Christian Carduner, élu communiste à Scaër, ancien secrétaire de la section PCF de Scaër et syndicaliste CGT à la Poste

Nous avons eu la douleur d’apprendre dimanche après-midi le décès brutal à 69 ans de notre camarade Christian Carduner, élu communiste à Scaër, pendant des années secrétaire de section PCF à Scaër.
Christian Carduner a été aussi adhérent et militant de la section PCF de Quimper, à l’époque où il travaillait au centre de tri de Quimper, et également militant communiste à Kernével.
Christian travaillait à la Poste et a été responsable syndical CGT (dirigeant du syndicat départemental de la CGT PTT Finistère sud, puis il devint responsable CGT des activités postales et des télécommunications avant de devenir secrétaire régional)
Depuis 2020, il était élu d’opposition à Scaër, lui qui avait été tête de liste de la liste de gauche « Scaër. Osons et bâtissons ensemble » aux municipales à Scaër en 2020, et qui travaillait sans relâche pour les intérêts de la population et des services publics dans l’opposition, notamment encore en animant une pétition contre la désertification médicale, en luttant contre la dissolution du SIVOM.
Christian Carduner était respecté de tous pour son sérieux, sa détermination, son implication dans le travail.
Nous nous associons à la peine de sa famille, de ses amis, camarades et de nos concitoyens de Scaër et la fédération du PCF Finistère rend hommage aux années d’engagement pour le bien public et nos idées de justice sociale de notre camarade Christian dont le décès nous plonge dans la tristesse.
Christian a participé également régulièrement aux Conseils départementaux du PCF Finistère où il représentait sa section et aux AG fédérales. Récemment encore, pour les élections présidentielles, il participait à l’appel des Postiers pour soutenir la campagne de Fabien Roussel.
Christian recevra un dernier hommage au centre funéraire de Scaër à 14H30 vendredi 20 janvier.
Voici l’article paru dans Le Télégramme dimanche soir:
Tête de liste aux municipales de 2020, l’élu d’opposition Christian Carduner est décédé ce dimanche 15 janvier 2023.
Christian Carduner, qui fut tête de liste aux élections municipales de 2020, à Scaër, est décédé brutalement ce dimanche 15 janvier 2023, à l’âge de 69 ans.
Marié et père de famille, il s’était présenté comme tête de la liste « Scaër, osons et bâtissons ensemble » en 2020. Depuis lors, il siégeait dans l’opposition où il était actif sur de nombreux dossiers. Retraité de la Poste depuis 2011, il avait été affecté à Paris au début de sa carrière jusqu’en 1981, où il fut affecté au centre de tri postal de Quimper.
Un homme « très loyal »
Habitant à l’époque à Kernével, il y avait exercé un mandat municipal. Il avait ensuite dirigé le syndicat départemental CGT des PTT du Finistère-Sud, puis il devint responsable CGT des activités postales et des télécommunications avant de devenir secrétaire régional.
Le maire de Scaër a salué un homme « très loyal avec qui je m’entendais très bien, qui assumait très bien son rôle de conseiller municipal et qui était toujours assidu aux commissions ».
La cérémonie d’hommage pour les obsèques de Christian Carduner auront lieu vendredi au centre funéraire de Scaër à 14h30.
Fraternellement,
Ismaël Dupont

 

Le Parti communiste et la mairie de Scaër rendent hommage à Christian Carduner Réservé aux abonnés

 

Christian Carduner.

Publié le 17 janvier 2023 – Le Télégramme

 

Christian Carduner, conseiller municipal de Scaër, est décédé à l’âge de 69 ans. (Photo archives Le Télégramme)

À la suite du décès brutal de Christian Carduner, conseiller municipal, la section locale du Parti communiste français (PCF) a fait parvenir un communiqué : « C’est avec une profonde tristesse que nous avons appris le décès brutal et prématuré de notre camarade et ami Christian. C’était un homme engagé, d’abord à la CGT puis élu et militant au PCF. Il ne ménageait pas son temps et a donné une bonne partie de sa vie à la défense de ses collègues et de ses concitoyens dans les villes où le conduisait son emploi dans les PTT. Revenu à Scaër pour sa retraite, il a rejoint la section locale du PCF où il a pris rapidement des responsabilités en tant que secrétaire de section et, ensuite, lors des élections municipales de 2020 en conduisant la liste de Gauche « Osons et bâtissons ensemble ». Élu d’opposition actif, aucun dossier ne l’a laissé indifférent. Il a toujours été soucieux du bien-être de la population et de l’essor de la commune de Scaër. Nos pensées vont à son épouse Elisabeth et à ses enfants et petits-enfants ».

La mairie a également fait part de son émotion : « Le maire et son équipe municipale saluent son implication sur de nombreux dossiers et adressent leurs plus sincères condoléances à sa famille, ses proches ainsi qu’à ses colistiers. Une minute de silence en son hommage sera organisée lors du prochain conseil municipal du 25 janvier ».

Communiqué de la section PCF du pays de Quimper – Pour nos retraites mobilisons-nous toutes et tous jeudi 19 janvier !

Communiqué de la section PCF du pays de Quimper

Pour nos retraites mobilisons-nous toutes et tous jeudi 19 janvier !

 

Alors que les difficultés de la vie quotidienne s’aggravent pour le plus grand nombre, que plus d’un salarié sur deux n’est déjà plus en activité entre 55 et 64 ans, Macron veut imposer contre la volonté majoritaire du pays le recul de l’âge de la retraite à 64 ans et l’allongement de la durée de cotisation à 43 ans, et du même coup la baisse des pensions pour celles et ceux qui ne pourront pas y arriver.

Les premières victimes seront les ouvriers, les employés, ceux qui exercent les métiers les plus pénibles, qui ont commencé à travailler tôt, les femmes, aux carrières incomplètes et aux salaires inférieurs, les jeunes, les précaires.

30 % des travailleurs pauvres meurent avant 64 ans.

L’espérance de vie en bonne santé dans notre pays est inférieure à 64 ans pour les hommes, légèrement supérieure pour les femmes, nous ne sommes qu’au 7ème rang des pays européens, et la dégradation des conditions de vie et de travail, la précarité, pèsent de plus en plus sur la santé.

Ce sont les plus belles années à la retraite, celles en bonne santé, qui sont frontalement attaquées.

Comme le disait le père de la Sécurité sociale, Ambroise Croizat, dirigeant de la CGT et ministre communiste à la Libération, « La retraite ne doit pas être l’antichambre de la mort. »

Ce projet brutal est inacceptable et doit être retiré.

C’est une entreprise de démantèlement de notre protection sociale, en rupture avec l’esprit de solidarité.

D’autres choix sont possibles, garantissant à chacun-e une bonne retraite.

Ce qui mine notre société, c’est le coût du capital, la rente prélevée sur nos vies par la finance.

La voie du progrès c’est la création d’emplois, l’augmentation des salaires, la formation.

Le PCF propose le droit à la retraite à 60 ans avec une pension à taux plein garantie pour une carrière complète allant de 18 à 60 ans, incluant la prise en charge des cotisations pour les périodes de non-travail (chômage, formation, études supérieures, congé parental, maladie, invalidité…).

Ce projet alternatif est juste, il tient compte de la pénibilité, des carrières longues, et il est financé.

Nous proposons de faire cotiser les revenus financiers des entreprises, de moduler les cotisations patronales pour peser sur les politiques salariales, d’imposer l’égalité des salaires femmes-hommes, d’augmenter les salaires plutôt que de verser des primes, de donner de nouveaux pouvoirs aux salarié-e-s dans les entreprises.

Le parti communiste, avec les autres forces de gauche et écologistes, les forces sociales et citoyennes, appelle à la mobilisation contre le projet de recul social du président.

Un large front syndical uni et déterminé s’est constitué pour mettre en échec le coup de force de Macron et a décidé une première grande journée de grève et de manifestations le 19 janvier.

Les communistes du pays de Quimper invitent toutes et tous à répondre à l’appel des syndicats et à se rassembler en grand nombre jeudi 19 janvier à 10h30 place de la Résistance à Quimper.

Yvonne Rainero

secrétaire de la section PCF du pays de Quimper

Faisons du 19 janvier une première mobilisation de masse  contre le projet de réforme des retraites – Section PCF de Brest, 13 janvier 2023

 

Faisons du 19 janvier une première mobilisation de masse  contre le projet de réforme des retraites .

 Alors que les difficultés de la vie quotidienne s’aggravent pour le plus grand nombre, Macron et son gouvernement s’acharnent à vouloir imposer le recul de l’âge des retraites, et du même coup la baisse de la plupart des pensions .

Le gouvernement vient de confirmer son projet brutal de recul de l’âge de départ en retraite à 64 ans avec un allongement de la durée de cotisation à 43 ans.Ce sont les ouvrier·es, les employé·es, celles et ceux qui ont commencé à travailler tôt, qui exercent des métiers pénibles les plus précaires, les femmes, les jeunes qui seront les plus touché·es. Et ce sont les plus belles années à la retraite, celles en bonne santé, qui sont frontalement attaquées.
C’est inacceptable à l’heure où il y a 6 millions de privé·es d’emploi et d’immenses besoins de production et de services, publics comme privés. La voie du progrès, c’est la création d’emplois, l’augmentation des salaires, la formation alors que le système est aujourd’hui miné par la finance, le coût du capital et la précarité.

Pour obtenir le retrait  de la réforme des retraites, portée par le Gouvernement, la section du Pays de Brest appelle à défendre ensemble le système de retraites par répartition.  Dès maintenant nous appelons toutes et tous à faire de la journée du 19 janvier décidée par les organisations syndicales unies une première mobilisation de masse par la grève et la manifestation à 10h30 place de la Liberté à Brest

 Aujourd’hui, l’écart de pension entre les hommes et les femmes en France est de 42%. Les femmes gagnent moins avant tout parce qu’elles sont plus souvent à temps partiel, qu’elles ont moins de progression de carrière, qu’elles n’accèdent pas aux postes qualifiés, qu’elles restent dans des secteurs et des emplois moins valorisés et moins bien payés… Au final ça se répercute évidemment sur les retraites. Cette réforme avec la décote va aggraver les choses.

On va faire travailler les gens plus longtemps, tout le monde ne pourra pas le faire. Et comme ils cotiseront moins longtemps, ils auront des pensions plus petites. Il y a 30% des travailleurs pauvres qui meurent avant 64 ans, donc ceux-là n’auront pas de retraite !

Un front syndical uni et déterminé est constitué pour mettre en échec cette réforme détestable. Le Parti communiste français, avec les autres forces de gauche et écologistes, les forces sociales et citoyennes, appelle à la plus large mobilisation.

Une bonne retraite pour toutes et tous, c’est possible le PCF propose une réforme pour un droit à la retraite à 60 ans avec une pension à taux plein garantie pour une carrière complète, allant de 18 à 60 ans, avec prise en charge des cotisations pour les périodes de non travail (chômage, formation, études supérieures, congé parental, maladie, invalidité…).
Un projet alternatif plus juste qui tient compte de la pénibilité , des carrières longues et qui est financé :

En faisant cotiser les revenus financiers des entreprises.
 –En pesant sur le comportement des entreprises en modulant les cotisations patronales pour favoriser les salaires.
En imposant l’égalité salariale et en augmentant les salaires plutôt que verser des primes.
En donnant de nouveaux pouvoirs aux salarié·es dans les entreprises pour imposer une priorité aux salaires et à l’emploi.

Comme le disait le père de la sécurité sociale le syndicaliste et ministre communiste Ambroise Croizat la retraite « ne doit pas être l’antichambre de la mort« 

 

Le collectif pour la ligne Morlaix Roscoff mobilise pour le rassemblement du 21 janvier à 14h30 en gare de Roscoff

Collectif pour la ligne Morlaix-Roscoff

Après le marché de Morlaix hier, notre collectif était sur le marché de St-Martin des Champs ce dimanche matin, 15 janvier. Nous irons aussi à la rencontre de la population la semaine prochaine sur les marchés de St-Pol-de-Leon, Carantec et Roscoff.

Et nous distribuerons toute cette semaine 10 000 flyers pour le rassemblement du samedi 21 janvier à Morlaix, Taulé, Roscoff, Saint-Pol-de-Léon, Henvic, Plouénan, St Martin des Champs, Plougasnou, etc.

Une conférence de presse unitaire du collectif pour la ligne Morlaix-Roscoff est prévue à l’Agora Café à 11h30 le mardi 17 janvier.

Soyons présent en masse samedi 21 janvier à 14h30 à Roscoff pour la manifestation pour la réhabilitation de la ligne Morlaix-Roscoff !

Un temps de prise de parole collective est prévu de 14h30 à 15h suivi d’un défilé en musique dans les rues de Roscoff et d’un temps convivial à l’espace Mathurin Méheut au retour à partir de 16h. Avec exposition, prises de parole, pot et collation, etc.

2eme journée régionale du PCF sur les mobilités et le ferroviaire en Bretagne à Rennes, Samedi 14 janvier

2eme journée régionale du PCF sur les mobilités et le ferroviaire en Bretagne à Rennes, Samedi 14 janvier, à la maison des associations.

Au carrefour des luttes pour le développement du ferroviaire et des mobilités.

Nos camarades finistériens, Gladys Grelaud, conseillère régionale, Christian Beaumanoir et Gilbert Sinquin, étaient à l’organisation. Jacques Rannou, maire de la commune associée de Kernevel, cheminot et syndicaliste, est intervenu. Plusieurs camarades de la fédération du PCF Finistère – Ismaël Dupont, Maxime Paul, et des camarades de la CGT (le président du conseil de développement de Brest métropole Guy Jourden) et de la CGT Cheminots de Morlaix étaient également associés à cette journée de travail sur les besoins ferroviaires bretons, suite de la journée de Morlaix du 8 octobre qui avait réuni 70 personnes à l’Agora Café. Des militants de plusieurs collectifs bretons pour le développement du ferroviaire et des lignes ferroviaires (Auray-Quiberon, Morlaix-Roscoff, Rennes-Fougères) étaient présents, ainsi que le MLNE.

Merci à la fédération d’Ille-et-Vilaine du PCF et à son secrétaire départemental Aurélien Guillot pour leur accueil. Et à tous les intervenants et participants de ces échanges très riches et informés.

Au programme des prochaines semaines:

  • Le rassemblement pour la relance de la ligne Morlaix-Roscoff le samedi 21 janvier à 14h30
  • L’établissement d’un tract régional du PCF sur nos propositions pour les ferroviaires et les mobilités en Bretagne
  • L’organisation d’un rassemblement revendicatif unitaire pour la relance du ferroviaire en Bretagne au printemps.

 

Programme

rencontre régionale sur les mobilités

Samedi 14 janvier 2023 – Maison des associations

6 Cours des Alliés 35000 Rennes

11h45 : Accueil des participants et mot d’accueil

12h00 : Première table ronde : point d’étape sur les évolutions des dossiers lignes fines

Fougères-Rennes, Roscoff-Morlaix, Quimper-Brest, Quiberon-Auray-Saint Brieuc…

13h00 – 14:00 : Pause casse croûte

14H15 – 15h20 : Deuxième table ronde : l’enjeu du fret en Bretagne

Intervention d’Alexandre Boyer, cheminot CGT intervenu dans la lutte pour le Perpignan Rungis et Jacques Rannou, Maire Délégué de Kernevel

Partie historique sur la part du fret, son modèle économique, apparition de Geodis, enjeu climatique actuel…

Exemple du Perpignan-Rungis

Un atterrissage breton du fret en lien avec les ports, les activités économiques, l’ouverture vers la Normandie et le sud de l’Europe.

15H30 -17h00: Troisième table ronde : En Ille-et-Vilaine, des enjeux qui concernent toutes les Bretonnes et tous les Bretons

Intervention Yannick Nadesan, président du groupe communiste de Rennes Métropole, Jérôme Joannic, cheminot cellule PCF Rennes

Le nœud ferroviaire rennais, un enjeu de fluidification pour l’ouest breton

Rennes métropole : Zone à Faible émission d’ici 2024

Les lignes fines d’Ille-et-Vilaine

17h00 : Clôture.

 

Réforme des retraites : face à la brutalité du projet Macron / Borne,  une riposte large et déterminée s’impose – PCF pays de Quimperlé – 13 janvier 2023

 

Réforme des retraites : face à la brutalité du projet Macron / Borne,  une riposte large et déterminée s’impose.

PCF pays de Quimperlé – 13 janvier 2023

Alors qu’une très forte majorité, sondage après sondage, s’oppose à un recul de l’âge légal de départ à la retraite, alors que plus d’un·e salarié·e sur deux n’est déjà plus en activité entre 55 et 64 ans, alors que notre société, le monde du travail et la jeunesse ont tant besoin d’une réforme pour une bonne retraite pour répondre aux défis de la période actuelle et des prochaines décennies, Emmanuel Macron et le gouvernement ont décidé, plus encore qu’un passage en force, d’une fin de non recevoir vis-à-vis des besoins humains et sociaux, veulent en finir avec ce qui est consubstantiel à notre façon de concevoir une société solidaire.

Les efforts de communication, les mensonges aussi, ne peuvent cacher qu’Elisabeth Borne propose un basculement dont le pays ne veut pas. Avec cette réforme, Macron et l’exécutif, soutenus par les Républicains, s’adressent prioritairement au grand capital, aux instances européennes et aux marchés financiers. Moins de dépenses sociales en travaillant plus longtemps pour des pensions plus réduites encore pour l’immense majorité des retraités. Ce sont les plus belles années à la retraite, celles en bonne santé, qui sont frontalement attaquées. Il s’agit d’une entreprise de démantèlement de notre système de sécurité sociale, de l’esprit de solidarité.

Ils veulent faire travailler plus longtemps les mêmes, alors qu’il y a 6 millions de privé·es d’emploi et d’immenses besoins de production et de services, publics comme privés. La voie du progrès, ce sont la création d’emploi, l’augmentation des salaires, la formation – base fondamentale de consolidation du système. Il est aujourd’hui miné par la finance, le coût du capital et la précarité.

On peut, au contraire d’Emmanuel Macron et Elisabeth Borne, emmener les entreprises et le pays vers un chemin de progrès en rompant avec la finance pour sortir notre pays de la crise et répondre aux besoins de développement humain !

Un front syndical uni et déterminé est constitué pour s’opposer et mettre en échec cette réforme détestable.

Le Parti communiste français, avec les autres partis de gauche et écologistes, les forces sociales et citoyennes, appelle à la plus large mobilisation, à la riposte la plus forte et rassembleuse. Une réforme pour une bonne retraite, comme nous la proposons, c’est possible, nécessaire et efficace Le financement est la question décisive. Nous formulons des propositions de financement précises, crédibles et les mettons à la disposition : création d’une cotisation nouvelle sur les revenus financiers des entreprises et augmentation des cotisations en modulant les cotisations à la hausse pour les entreprises qui taillent dans l’emploi, les salaires, les dépenses de formation.

Nous  allons démultiplier les échanges et animer l’indispensable débat sur un nouvel âge de progrès social pour les retraites, pour une autre conception du travail, de la répartition des richesses, des critères de gestion des entreprises, pour  sécuriser l’emploi et les parcours professionnels, de la fin du lycée à la retraite avec un âge légal de départ à 60 ans, en tenant compte dans les annuités des périodes de formation.

Nous proposons la création de Quimperlé à Concarneau d’un Collectif unitaire pour ensemble, rassemblés mener la bataille contre cette réforme abjecte

Comme nous avons pu le faire et le réussir en 2005 sur le traité constitutionnel européen, notre peuple dispose de ressources considérables pour décider de ce que doit être l’avenir.

Et pour commencer nous nous retrouverons jeudi 19, à Quimperlé place du Coat Kaer à 10h30, pour une première manifestation

« Contre la retraite Macron, exigeons un référendum ! Pour une réforme heureuse et des moyens pour la réaliser »- Signez la pétition du PCF –  https://unebonneretraite.fr

« Contre la retraite Macron, exigeons un référendum !

Pour une réforme heureuse et des moyens pour la réaliser »

Je clique ici pour signer la pétition

https://unebonneretraite.fr

L’unité la plus large, du front syndical, des forces de gauche et écologistes e

Une bonne retraite, c’est nécessaire, possible et efficace !

Fabien Roussel, avec le PCF, propose une réforme pour un droit à la retraite à 60 ans avec une pension à taux plein garantie pour une carrière complète, allant de 18 à 60 ans, avec prise en charge des cotisations pour les périodes de non travail (chômage, formation, études, congé parental, maladie, invalidité…).  Un projet alternatif plus juste, qui tient compte de la pénibilité, des carrières longues et qui est financé !

Comment  ? 

  • En faisant cotiser les revenus financiers des entreprises : plus de 40 milliards d’euros
  • En donnant de nouveaux pouvoirs aux salariés pour imposer une priorité aux salaires et à l’emploi dans la gestion des entreprises
  • En pesant sur le comportement des entreprises par une modulation des cotisations patronales
  • En rendant ainsi possible l’augmentation des salaires, l’égalité salariale entre les femmes et les hommes, et donc l’augmentation des cotisations

Une vie pleine et entière avant comme après soixante ans : c’est le projet de société proposé par le PCF. Il passe par la construction d’un système de sécurité d’emploi et de formation (SEF – en savoir plus) pour toutes et tous conduisant à l’éradication du chômage.

Travaillons tous, travaillons moins, travaillons mieux.

Contre la retraite Macron, exigeons un référendum.

Brochure ci-contre

Une bonne retraite, c’est nécessaire, possible et efficace

Non au recul de l’âge de départ

Dans la vie de tous les jours, quand il est question des retraites, et alors qu’un Français sur deux et les trois-quarts des 50-64 ans ont déjà effectué une simulation sur leur âge de départ à la retraite, deux questions sont le plus généralement posées : « Quand pourrai-je prendre ma retraite, à quel âge ? » et « Quel sera le montant de ma pension ? »

La jeune génération ne se pose le plus souvent aucune de ces deux questions ; tout comme les travailleurs ubérisés. Quand ils se projettent et qu’ils imaginent ce que pourrait être leur vie après le travail, ils doutent de la possibilité de bénéficier de notre système de retraite qui doit garantir « un niveau de vie satisfaisant, sécurisé et anticipé ». Quant aux retraités, beaucoup d’entre eux s’inquiètent de l’évolution de leur pension dans les années à venir. La population française refuse à une très forte majorité (les 3/4) le recul à 64 ou 65 ans de l’âge du départ à la retraite. Concernant les sujets de plus forte préoccupation, l’avenir du système social (santé et retraite) arrive en troi- sième position (26 %) derrière le pouvoir d’achat (54 %) et la protection de l’environnement (34 %).

Trente mois après l’échec de la précédente réforme des retraites, imposée par un 49.3 en février 2020 puis suspendue en mars avant d’être définitivement enterrée, Emmanuel Macron a ouvert son second quinquennat par une nouvelle offensive. Elle n’est plus « systémique » mais « paramétrique » alors qu’il n’avait cessé de dire, lors du premier quinquennat, qu’une réforme des retraites ne devait pas se faire sur des critères budgétaires. Il affiche une fermeté pour un recul de l’âge de départ. Il veut un recul progressif de 3 à 4 mois par an, pouvant aboutir à 64 et 65 ans en 2027 et 2031, avec une application dès 2023 pour les personnes qui peuvent prétendre à un départ en retraite l’an prochain (génération 1961). Emmanuel Macron et son gouvernement avancent sur un terrain qu’ils savent hautement explosif. Avec quels objectifs prioritaires ?

Politiquement, Emmanuel Macron veut poser un acte d’autorité, vis-à-vis de sa propre majorité relative, et vis-à-vis du pays tout entier et prendre date sur son ambition de redevenir un président « réformateur ». Il veut aussi rassurer les marchés financiers et la Commission européenne sur la trajectoire de son programme de stabilité avec de nouvelles limitations des dépenses publiques et sociales. Certes, il communique sur une « nouvelle méthode », pour davantage « d’écoute », de « diagnostics partagés », de « partenariats »… Mais il veut entraîner le pays, et rapidement, sur une injonction : travailler plus, plus jeune et plus longtemps (les réformes relatives à la formation, initiées avec la VAE et à venir avec les lycées professionnels, participent du même projet) pour relancer l’économie du pays, pour dégager des ressources nouvelles tout en réalisant des économies sur la dépense publique. Nous relions la contre-réforme des retraites avec celle de l’assurance-chômage, de Pôle-emploi, de la formation professionnelle. Ces différents chantiers dessinent une opération de grande envergure contre le monde du travail.

Ainsi, il faudrait « allonger le temps de travail pour assurer l’équilibre fi- nancier de notre système de retraite », « travailler plus car l’espérance de vie aug- mente », « travailler plus pour vivre mieux en finançant des politiques publiques ».

Nous récusons l’argument démographique :

pour les 40 années à venir, la part des plus de 65 ans devrait certes augmenter de 25% mais selon les prévisions officielles les richesses créées devraient augmenter de 60% en euros constants. Le travail va donc continuer à être plus efficace chaque année. La question est donc : pour nourrir les profits, faut-il épuiser ceux et celles qui travaillent ? Macron feint de plaider pour les budgets de la santé, de l’environnement, de l’éducation, du grand âge et de la sécurité. Mais depuis quand notre système de retraite doit-il servir à financer d’autres politiques publiques ? Faut-il travailler plus longtemps pour financer nos hôpitaux ? Mais comment faire croire que les économies potentiellement réalisées par un recul de l’âge légal seront en mesure d’assurer le financement d’un tel périmètre de politiques publiques ? Et d’autant plus quand le recul de l’âge de départ, par exemple de 62 à 64 ans, aurait comme conséquence un supplément de dépenses sociales, hors retraites, de 7,2 milliards par an. En mélangeant sans vergogne, les budgets sociaux et le budget de la Nation, le macronisme poursuit une offensive idéologique qui bascule dans une étape inédite. Quand on veut à ce point voler les mots, les héritages, à commencer par celui du Conseil National de la Résistance, c’est que l’affrontement de classes est plus que jamais d’actualité. En face, ils veulent en finir et dire « adieu à 1945 ». Il s’agit là de la promesse d’un immense jackpot pour les assurances privées.

À n’en pas douter, c’est un projet néolibéral, un projet de combat, idéologique avec des dimensions autoritaires, avec sur le dossier des retraites, la volonté de faire travailler plus et plus longtemps, pour exploiter cette force de travail jusqu’à l’épuisement, alors que ce sont les gains de productivité réalisés après la deuxième guerre mondiale qui ont permis les progrès de notre système de retraite. Macron porte un projet vraiment antisocial.

Méthode et calendrier du projet macronien

Pourquoi une telle précipitation ?

L’exécutif a finalement opté pour un « cycle de concertations » avec un bilan avant Noël, pour adopter un projet de loi avant la fin de l’hiver, et une mise en œuvre de la réforme au début de l’été 2023. Il a renoncé à introduire le recul de l’âge légal de départ via un amendement gouvernemental au PLFSS 2023 qui est passé en force avec le 49.3. Les enquêtes d’opinion indiquent qu’une très forte majorité dans le pays ne veut pas d’un tel passage en force, la méthode a été très vivement dénoncée par les partenaires sociaux et au sein même de l’alliance macroniste, avec un Bayrou alertant sur les risques de l’autoritarisme. Le pouvoir présente le recul de l’âge légal comme un élément non négociable, non discutable. Comment alors engager une négociation, ouverte aux onze organisations syndicales et patronales siégeant au COR, en voulant imposer, avant même les premiers échanges, le recul de l’âge de départ ?

Quant au calendrier, les trois cycles thématiques devraient être bouclés à la mi-décembre – soit trois semaines par blocs de question -, puis le gouvernement mettrait sur la table des « conclusions formalisées » qui serviraient de base au projet de loi déposé dans la foulée au Parlement. Mais l’exécutif peut ressortir un amendement lors d’un PLFSS rectificatif début 2023 accompagné d’un nouveau 49.3… Si une motion de censure est votée, E. Macron a menacé d’une dissolution immédiate.

L’étatisation des régimes sociaux pour écarter les partenaires sociaux de la gestion des ressources, comme la confusion nourrie par l’exécutif entre budget de la Nation et budgets sociaux, sont trop peu évoquées dans les commentaires journalistiques, c’est pourtant un sujet essentiel.

Le calendrier proposé veut installer l’idée d’une urgence à réformer notre système de retraites.

Pourquoi une telle précipitation ?

Le système, actuellement excédentaire (900 millions en 2021 et 3,2 milliards en 2022, soit 0,1 point de PIB) pourrait enregistrer un faible déficit (de 0,5 à 0,8 point de PIB, soit 8 à 10 milliards, sur un montant total de 330 milliards) jusqu’en 2032. Le véritable objectif est de réduire les dépenses publiques. Mais le COR indique que les dépenses de retraites sont dans une dynamique sous contrôle retrouvant l’équilibre en 2040. Il note aussi qu’elles ne semblent pas compatibles avec les engagements que le gouvernement a inscrits dans le programme de stabilité (juillet 2022) avec l’objectif de limiter l’augmentation des dépenses publiques, et donc de faire baisser la part de ces dépenses dans le PIB. Or, si pour le gouvernement, comme pour le COR, la part des dépenses de retraites dans le PIB serait stable, selon le COR lui-même, elle est beaucoup trop élevée pour tenir les engagements auprès de Bruxelles. Le calcul est simple : alors que la part des retraités dans la population augmente, refuser d’augmenter la part de PIB pour les retraites signifie programmer leur appauvrissement. C’est déjà le cas puisqu’en 2019, le montant brut moyen de pension de l’ensemble des retraités de droit direct représentait 50,1 % du revenu d’activité moyen. Selon les différentes hypothèses de croissance, cela devrait descendre jusqu’à 45 % entre 2032 et 2038. Cela creuse un peu plus l’écart entre ceux qui peuvent se constituer un complément de retraite (organismes privés de pré- voyance, patrimoine immobilier) et les autres. C’est une rupture avec notre système de retraite qui doit garantir « un niveau de vie satisfaisant, sécurisé et anticipé ».

Les mensonges de Macron

  • « J’ai été élu pour mettre en œuvre cette réforme. » :

NON, une grande partie des électeurs qui se sont mobilisés au second tour de l’élection présidentielle ont d’abord voté contre Marine Le Pen.

  • « Une réforme des retraites pour permettre d’augmenter le niveau des pensions à 1 100 euros nets. » :

FAUX, un simple décret permet d’augmenter le niveau des pensions. Pas besoin de réformer le système actuel.

  • « Le déficit de 8 à 10 milliards d’euros de notre système des retraites impose cette réforme. » :

FAUX, le déficit de 8 à 10 milliards sur 230 milliards est modeste. Le COR annonce que le régime reviendra à l’équilibre en 2040. Il suffirait, par exemple, de puiser seulement cette somme dans les 130 milliards de réserves des retraites complémentaires.

  • « Cette réforme est une mesure de justice. Tout le monde doit travailler plus longtemps. » :

TRADUCTION : nous nous attaquerons aux régimes spéciaux. Bon courage pour donner envie aux jeunes de travailler dans ces métiers pénibles !

  • « C’est une réforme qui permettra de dégager des ressources supplémentaires. » :

En sachant qu’un sénior sur deux est au chômage, si l’âge de départ en retraite augmente, beaucoup d’entre eux devront être pris en charge par la solidarité, c’est-à-dire par le RSA versé par les départements. Une honte !

  • « Les carrières longues seront protégées. » :

FAUX, si l’âge de départ recule, celles et ceux qui peuvent aujourd’hui partir à 60 ans s’ils ont cotisé 5 trimestres avant l’âge de 20 ans, partiront à 62 ans avec la réforme Macron.

  • « Nous n’avons pas d’autres moyens que de faire travailler plus longtemps les Français pour dégager des ressources. » :

ARCHI FAUX ! Lisez ce document, écoutez les syndicats et vous verrez que beaucoup de proposi- tions sont sur la table pour améliorer notre système de retraite par répartition.

Un simple exemple ? En permettant à 10 % des séniors actuellement au chômage de travailler, le système de retraite actuel gagne 10 milliards de recettes en plus. Il est de nouveau équilibré sans aucune mesure d’âge !

Riposte et unité syndicale

Dans une déclaration commune datée du 4 octobre, l’intersyndicale interprofessionnelle demande au gouvernement de préciser ses intentions, ses éléments de diagnostics, la méthode de concertation et ses objectifs. Attachées au système par répartition, les organisations syndicales veulent des concertations « loyales et transparentes pour plus de justice sociale » et celles-ci doivent « porter sur les dispositifs de carrière longue, de pénibilité et d’usure au travail, de transition emploi retraite et de fins de carrière, d’emploi des séniors, de minimum retraite, de financement du régime et d’égalité femme/homme ». La déclaration commune rappelle qu’un salarié sur deux arrivant à l’âge de départ à la retraite n’est déjà plus en activité. Toutes mesures d’âges ne feraient que précariser encore les futurs travailleuses et travailleurs.

L’ensemble des organisations syndicales, auditionnées par les groupes de gauche et écologistes du Sénat et de l’Assemblée nationale, avec la participation de Fabien Roussel, Cathy Apourceau, Pierre Dharréville et Yannick Monnet ont rappelé qu’elles n’accepteraient aucune mesure d’allongement de durée de cotisation ou d’âge de départ. Cette unanimité est importante pour refuser la réforme gouvernementale. Elles ont aussi proposé plusieurs mesures visant à améliorer le niveau des pensions, la prise en compte de la pénibilité, les inégalités femmes/ hommes ou la prise en compte des carrières hachées et incomplètes.

Pour le PCF, une réforme des retraites est nécessaire

La vie à 64, 65 ans et plus…

Aujourd’hui, un très grand nombre de personnes vivent de plus en plus dans une situation précaire dans cette période charnière qui va de la fin de l’emploi au départ en retraite. Les employeurs se séparent des séniors et embauchent difficilement au-delà de 50 ans. Un sénior sur deux dans la tranche 50-64 ans est au chômage. Et dans la situation actuelle, faire travailler plus longtemps les seniors ne crée pas d’emploi supplémentaire. Par contre, comme l’écrit le COR, cela peut avoir comme conséquence une augmentation du chômage des jeunes, un accès plus difficile à l’emploi pour les chômeurs et les femmes.

En termes de santé, d’espérance de vie, de taux d’emploi, comment vivent les Français à cet âge qui pourrait devenir la nouvelle frontière entre activité et retraite ? 64 / 65 ans, c’est l’âge où arrivent les premières pathologies, les premières comorbidités, les premiers décès d’amis du même âge. C’est l’apparition des premières incapacités. Dans ce tableau général, les inégalités sociales donnent à voir une situation très sombre. Parmi les 5% les plus pauvres dans la population française, un quart est déjà décédé avant 62 ans. Un quart encore des hommes les plus pauvres ne peut espérer aujourd’hui vivre à la retraite plus de 10 ans. Alors avec un âge de départ à 65 ans, c’est deux ou trois ans de moins pris dans ce temps où la fin d’une vie est quasiment concomitante avec la fin de la vie au travail. Il faudra dire ce qui est bien plus qu’une brutalité, qu’une violence sociale. Pour les plus fragiles dans notre société, ceux qui ont connu les métiers les plus difficiles, les moins valorisées et rémunérés, ceux qui terminent avec le corps cassé et la tête explosée, les quelques années à la retraite ne seront plus qu’un compte-à- rebours en accéléré. Il ne s’agit pas ici de situations marginales, il est question de millions de personnes, qui n’auraient qu’une retraite in extremis.

Il nous faut poser avec force cette question de civilisation.

Au XXIe siècle, la retraite ne doit pas être un couperet entre une période où le capital exploite les personnes comme on presse un citron et une période où les personnes âgées sont tenues à l’écart de la vie sociale. L’âge de la retraite doit devenir un moment où, comme tout au long de la vie, chacune et chacun, aura la possibilité de développer pleinement ses capacités de participer activement à la vie sociale, politique et culturelle, d’enrichir les autres de son expérience et de s’enrichir des échanges avec eux.

Une bonne retraite, avec de meilleures pensions et une nouvelle place des personnes âgées dans la société fait partie de notre projet de société où « le libre développement de chacun est la condition du libre développement de tous ».

La retraite à 64 ou 65 ans serait une régression et une injustice pour de très nombreuses personnes.

Un exemple : dans notre pays, une salariée sur quatre exerce dans les métiers du soin et du lien. Il a été beaucoup question de ces femmes lors de la crise sanitaire. Elles, les essentielles des métiers qui le sont tout autant. Elles qui, malgré les engagements pris sur le « monde d’après-Covid » ne sont toujours pas prises en considération, qui subissent les bas salaires, des mauvaises conditions de travail, la pénibilité et aussi la perte de sens du travail. Pour elles, la réforme Macron serait une atteinte de plus. De trop. La France de 2030, c’est des aides-soignantes dans les couloirs des hôpitaux jusqu’à 65 ans ? Pareil pour les aides à domicile, les personnels dans les Ehpad ? Et pour quel niveau de pension ? Dans leur vie professionnelle, les femmes subissent de nombreuses contraintes au travail qui, non seulement ne permettent pas de construire une carrière dans de bonnes conditions, mais qui en plus privent le monde du travail de compétences, de talents et de forces considé- rables. Si le taux d’emploi des femmes et leurs rémunérations étaient égaux à ceux des hommes, le PIB de la France ferait un bond de 6,9 % !

Les grands principes

Avant d’aborder notre projet alternatif pour une bonne retraite, une retraite universellement juste, il est utile de rappeler ici quelques grands principes. Les retraites sont un bien social commun dans la filiation directe du Programme des jours heureux du Conseil National de la Résistance. C’est de cela dont le macronisme, la droite et l’extrême droite ne veulent pas. Les ressources de la protection sociale et des caisses de retraites sont celles qui sont créées par ceux qui travaillent. Le capital seul ne crée aucune richesse sans le travail humain. Et l’État lui- même ne redistribue à la population que ce qu’elle lui a donné. Le droit à la retraite est un pilier du pacte social, un droit à une nouvelle période de vie dégagée des contraintes du travail prescrit, une période nouvelle libérée de la nécessité et ouverte sur des potentialités de libre activité. Une population en bonne santé, qui a du temps libre et qui peut bénéficier de ressources correctes quand l’âge de la retraite arrive est un élément clé de la société pour son développement. Les retraites ne sont donc pas une charge sociale mais un outil de Sécurité sociale tourné vers le progrès. Les retraités participent à la vie de la société et y apportent une contribution indéniable. Leur sort est le reflet du développement de notre civilisation. Il dit là où nous en sommes et le chemin que nous voulons prendre.

La retraite constitue donc un droit pour chaque personne.

Les cotisations qu’elle a versées tout au long de sa vie professionnelle ne sont pas un titre de propriété sur une part de capital soumis aux fluctuations du marché et aux éventuelles faillites mais bien un droit protégé et garanti par la Nation, selon le principe « de chacun selon ses capacités à chacun selon ses besoins ». C’est pour cela que nous sommes contre toute évolution vers une retraite par capitalisation telle que le proposait encore récemment Macron avec son système « à points ». Le mouvement social puissant et rassemblé l’a fait reculer.

Nous sommes contre la fiscalisation qui lierait les retraites et la situation aléatoire des finances publiques. Nous nous prononçons pour un système de retraite par cotisations, sécurisé et pérenne. Pour cela le mieux est un système universel, démocratique – c’est-à-dire géré par les cotisants eux-mêmes – et solidaire. Ce système ne doit laisser personne sur le bord du chemin. Les régimes spéciaux doivent servir de point de repère pour améliorer la situation de tous. La pénibilité doit enfin être reconnue, évaluée et prise en compte réellement. Il faut revaloriser immédiatement les retraites les plus basses. L’âgisme qui repousse les personnes âgées hors de la société doit être combattu.

C’est donc une nouvelle étape qu’il faut franchir.

Il faut s’attaquer aux inégalités sociales par rapport à la vieillesse. L’égalité de salaire femme / homme est une urgence. Il faut établir un fonctionnement économique qui assure aux femmes une continuité de carrière en résorbant ce système haché qu’elles vivent aujourd’hui. Allons vers une société libérée du chômage et non pas un chômage résiduel à 5% comme Macron le propose aujourd’hui. En effet, le développement du chômage et des emplois précaires est au cœur de la montée des inégalités sociales, des bas salaires, de la pauvreté et de la crise du finan- cement des retraites. Une articulation nouvelle entre une politique de la retraite et une sécurisation de l’emploi et de la formation est à mettre en place.

Une nouvelle conception de la protection sociale doit être mise en avant. La protection sociale conçue comme un marché est une impasse. Les pressions permanentes pour réduire le rapport salaires / valeur ajoutée au profit de cette dernière doivent cesser. Et les exonérations de cotisations patronales, toujours plus importantes, supprimées. L’Europe néolibérale comme cadre politique et économique doit revoir sa copie. Ce qui vient de se passer en Suède, puis en Italie est une nouvelle alerte sur l’urgence à changer de cap. Enfin, l’inflation qui refait surface et abaisse les niveaux de vie doit être maitrisée car elle est en 2022 l’outil majeur du recul relatif des pensions et de la baisse du niveau de vie. Il faut donc une indexation sur les salaires et le niveau d’inflation pour garantir les retraites.

Le financement des retraites,

c’est un problème de recettes et pas de dépenses.

Dans la continuité des politiques d’allègement du prétendu « coût du travail » mises en œuvre depuis trente ans, le Gouvernement actuel a organisé l’assèchement des ressources de la Sécurité sociale, en créant de nouvelles exonérations de cotisations sociales sans les compenser aux caisses concernées pour un montant de 3 milliards d’euros par an. Au total, les politiques d’« allè- gements sociaux » grèvent les finances publiques de 66 milliards d’euros chaque année pour une efficacité jamais démontrée.

Une bonne retraite

Une réforme pour une bonne retraite est possible et nécessaire. Le programme présidentiel des « jours heureux » proposait une loi pour rétablir la retraite à 60 ans à taux plein avec une pension à 75 % du revenu net d’activité.

Dans le privé sur les 10 meilleures années ; pour le public, un droit d’option la plus favorable entre les dix meilleures années de salaires avec les primes, ou les six derniers mois de traitement indiciaire ; un départ à 60 ans avec une pension à taux plein garanti pour une carrière d’activité, allant de 18 à 60 ans, avec une prise en charge des cotisations pour les périodes de non travail (chômage, formation, études à partir de 18 ans, congé parental, maladie, invalidité) ; le rétablissement des bonifications pour enfant à charge ; des départs anticipés pour les personnes exerçant des métiers pénibles ou ayant des carrières longues.

En février 2020, Pierre Dharréville et le groupe à l’Assemblée nationale ont déposé une proposition de loi « Pour une retraite universellement juste »

Cette PPL, qui sera redéposée, présente « un système à prestations garanties », fondé sur la solidarité intergénérationnelle qui assure un taux de remplacement (rap- port entre la pension et les salaires) élevé et prévisible pour tous dès le début de carrière. Elle envisage de mieux reconnaître le travail et la qualification qu’il requiert, en prenant en compte dans la carrière complète les périodes de formation (initiale comme continue). Elle harmonise vers le haut les droits à la retraite des différents régimes en se fixant à terme de mettre en œuvre l’ambition originelle de la Sécurité sociale : l’élargissement du régime général dans le respect des spécificités des métiers et des sujétions de service public.

Dans ce cadre, le régime général serait étendu en intégrant les régimes complémentaires des salariés du privé (Agirc Arcco) et des contractuels de la fonction publique (Ircantec). Le régime spécifique des fonctionnaires serait maintenu et amélioré avec la possibilité de prendre en compte les primes dans le calcul de la pension et le relèvement des droits familiaux. Elle s’inscrit dans l’objectif de réduire le temps de travail prescrit. Ce principe implique de garantir un vrai temps de retraite en bonne santé et donc d’abaisser l’âge de départ au dessous de l’espérance de vie en bonne santé. Cette proposition de loi poursuit l’objectif de corriger les inégalités présentes dans le monde du travail en prenant mieux en compte les écarts de salaires, les carrières courtes et les interruptions d’activité. Elle crée des droits nouveaux en matière de reconnaissance de la pénibilité pour résorber les inégalités d’espérance de vie et garantir au plus grand nombre un départ en bonne santé. Elle assure un haut niveau de solidarité en relevant le minimum de retraite, en reconnaissant les périodes de chômage et de formation, et en valorisant les périodes d’implication familiale (maternité, paternité, aide à un proche en perte d’autonomie).

Elle garantit des ressources suffisantes au profit du système des retraites en réaffirmant la place essentielle de la cotisation sociale tout en élargissant l’assiette de financement. Ces ressources seront encore plus importantes si nous mettons en place toutes les conditions économiques pour créer de nouveaux emplois, augmenter les salaires et appliquer réellement l’égalité salariale entre les femmes et les hommes. Ce sont autant de moyens d’accroître les rentrées de cotisations sociales et d’assurer la pérennité de notre modèle de protection sociale. Enfin, elle renforce les pouvoirs des salariés en accordant un rôle central aux organisations syndicales salariales représentatives en matière de gestion et de pilotage. Fermement opposés à l’étatisation de la protection sociale, nous estimons que le principe de participation des travailleurs est le corollaire de l’objectif d’unification des régimes et d’harmonisation des droits.

Nous ne pouvons présenter ici de manière exhaustive l’ensemble des articles qui structurent la proposition de loi.

3 objectifs :

  • Garantir un bon niveau de vie des retraités actuels
  • Fixer à 60 ans l’âge légal de départ en retraite
  • Créer un dispositif de pénibilité afin de garantir un départ à la retraite anticipé

Rapidement, les éléments-clés déclinés en trois objectifs constituent les trois titres du texte : garantir un bon niveau de vie des retraités actuels ; améliorer les droits contributifs et solidarités de notre système de retraite par répartition ; et consolider son financement grâce à une meilleure répartition des richesses produites. Sur le second objectif, la PPL propose de fixer à 60 ans l’âge légal de départ en retraite. Les premiers assurés concernés seraient les personnes nées en 1960. En conséquence, tous les dispositifs légaux qui permettent des départs avant l’âge légal sont désormais déterminés par rapport à cette nouvelle référence de 60 ans. Ainsi, il sera possible de partir à 58 ans à taux plein avec le dispositif « carrières longues » pour les personnes qui ont commencé à travailler avant 20 ans, et à 55 ans au titre du nouveau dispositif « pénibilité » que nous proposons.

Cette PPL abaisse la durée d’assuraance nécessaire pour atteindre le taux plein.

Alors que le système actuel prévoit que la durée de cotisations atteindra 43 ans à compter de la génération 73, nous proposons de fixer cette durée à 40 ans pour mieux refléter les durées réelles d’activité, tout en reconnaissant, par la validation de trimestres, les périodes d’études après 18 ans, d’alternances, de stages rémunérés ainsi que les périodes de chômage indemnisé et non-indemnisé.

Nous proposons à moyen terme de supprimer le critère de durée d’assurance pour le calcul de la retraite pour retenir seulement la notion de carrière complète. Ce changement implique que toutes les périodes d’activité professionnelle, d’études, de formation et « d’inactivité » subie, comprises entre l’âge de 18 ans et de 60 ans, seraient valorisées pour garantir le droit à la retraite. Seules les périodes « d’inactivité » choisies pour convenance personnelle par le salarié ne seront alors pas validées au titre de la retraite. Le droit à une retraite pleine et entière dès l’âge de 60 ans deviendra dès lors accessible à tous les salariés sans exception sous la seule condition d’être resté « actifs » au sens défini de leur sortie du cycle d’études secondaires jusqu’à l’âge de 60 ans. Enfin nous voulons créer un nouveau dispositif de pénibilité afin de garantir un départ à la retraite anticipé à ceux qui ont été exposés pendant une certaine durée à des conditions de travail pénibles au cours de leur carrière. Pour assurer un temps suffisant de retraite en bonne santé, il permet aux travailleurs concernés de partir à l’âge de 55 ans, contre 60 ans dans le système actuel, après avoir effectué 15 ans dans un travail pénible. Cet article renvoie à des négociations au sein de chaque branche professionnelle, le soin de déterminer les métiers et les emplois pénibles. De manière dérogatoire, des droits supplémentaires pourraient aussi être accordés aux travailleurs ayant occupé des métiers exceptionnellement pé- nibles. En outre, il est prévu que les organisations syndicales engagent une négociation nationale interprofessionnelle tous les cinq ans pour adapter le dispositif de reconnaissance de la pénibilité à l’évolution des emplois et des conditions de travail. Cette PPL traite des périodes de référence, des décotes, du minimum de cotisations nécessaires pour valider un trimestre, du dispositif de retraite progressive, des droits familiaux, des aidants, du minimum de retraite pour une carrière à 100 % du Smic net, des règles de réversion.

La bataille du financement

Pour une telle réforme, il faut dépenser plus pour les retraites. C’est nécessaire et c’est possible, et il faut en faire méthodiquement la démonstration avec des propositions claires et précises. La bataille du financement est véritablement centrale. Commençons par tordre le cou à deux idées fausses qui servent à cadenasser le débat et à en limiter la portée en termes d’alternatives :

la première est mise en avant par le pouvoir :

l’état des Finances publiques exigerait que les Français « fassent des efforts », une série de sacrifices sur leurs retraites. En réalité, le système économique capitaliste a été capable de supporter un doublement des dépenses de retraites en proportion du PIB entre 1960 et 1980. Il ne peut plus le supporter aujourd’hui parce qu’il est en crise. Pour maintenir la rentabilité du capital, ils n’ont pas d’autres choix que de tenter de réduire non seulement les salaires mais aussi le financement des services publics, et celui de la Sécurité sociale.

l’autre idée fausse est de suggérer qu’il n’y aurait pas de problème de financement des retraites.

Ce n’est pas le cas. Il faut bien prendre les mesures des mutations qui sont en train de se produire, en accéléré, sous l’effet d’un cumul de crises, sanitaires, climatiques, économiques, financières, politiques. Le statu quo est donc impossible. Et il n’est pas souhaitable.

Pour un départ à 60 ans pour tous, avec 75 % du dernier salaire et après 40 ans de cotisations prenant en compte les années d’études, il faut un grand débat public national permettant de faire la lumière sur l’ampleur des ressources financières pour la mise en œuvre d’une réforme progressiste des retraites. Un départ effectif à 60 ans implique une forte augmentation du nombre de personnes à qui il faut servir une pension, et le calcul du montant des pensions sur une base favorable augmente le montant global des pensions à verser.

Différentes autres dispositions de notre réforme (reconnaissance de la pénibilité, prise en compte des années d’études dans la durée de cotisations, égalité femmes-hommes en matière de retraites comme en matière de salaires) conduisent également à relever le montant global des dépenses de retraites. Les différentes évaluations disponibles, d’origines syndicales et autres, convergent pour admettre que cela correspondrait à une augmentation des dépenses de retraites à terme d’au moins 100 milliards d’euros par an, soit quelques 4 % du PIB. C’est le chemin que nous voulons prendre pour parvenir à cet objectif.

Nous proposons donc de prendre le temps d’engager une série de réforme pour consacrer une part accrue des richesses au financement des retraites. Ces réformes doivent également permettre de dégager des ressources pour nos services publics, mais il y a bien d’autres dépenses publiques à développer pour répondre aux besoins. Il faut donc une part du gâteau plus grande pour les salaires, pour la Sécurité sociale et pour les services publics. Mais toutes ces dépenses ne peuvent être compatibles entre elles que si le « gâteau » est plus gros et surtout s’il est fabriqué avec une recette sociale et écologique, et non selon la recette capitaliste qui ne vise que le taux de profit le plus élevé pour les actionnaires et les financiers.

Pour le dire autrement, la réforme des retraites que nous proposons, associée au financement de politiques publiques et sociales ambitieuses, ne peut être réalisée seulement en changeant la répartition des richesses.

Cela exige de changer la façon de les produire.

Une autre gestion des entreprises, axée sur le développement de l’emploi et de la formation, permettrait d’aller vers l’éradication du chômage en commençant par créer, en cinq ans, 5 millions de vrais emplois dans les entreprises et dans les services publics, et d’engendrer des gains d’efficacité économique gigantesques par l’accès de tous à des formations professionnelles librement choisies et rémunérées au même niveau que les salaires.

Si, au cours de la même période, la part des richesses consacrées aux salaires et au financement de la Sécurité sociale revenait à son niveau d’avant la libéralisation financière des années 1980 (par la hausse des salaires et par la suppression progressive des exonérations fiscales et sociales dispensées au patronat par les gouvernements successifs depuis 1993), l’effet combiné de ces mesures et de l’augmentation de l’emploi et de la valeur ajoutée augmenterait de quelque 260 milliards d’euros les ressources disponibles pour le financement de la Sécurité sociale. Ce serait assez pour financer un système de retraites digne du XXIe siècle, tout en sortant le système de santé de sa misère actuelle.

L’objectif d’une éradication, à terme, du chômage par la voie d’une sécurisation de l’emploi et de la formation (SEF) pour toutes et tous est ainsi à la fois un objectif majeur de notre programme, et la clé économique de sa réalisation. Le principal obstacle, c’est le comportement des entreprises et des banques. Toutes leurs décisions sont dominées par la logique du capital (profit et accumulation). Nous proposons la conquête de nouveaux pouvoirs des salariés dans les entreprises sur les décisions d’embauche, d’investisse- ment, de recherche, de financement. Et des leviers d’action sur les entreprises pour les pousser à viser une production efficace de richesses utiles à l’ensemble de la population, et non les profits financiers et la baisse du coût du travail pour augmenter la rentabilité du capital.

Deux mesures sont centrales dans notre projet de financement des retraites

  • D’abord un prélèvement sur les revenus financiers des entreprises pour les dissuader de placer leurs profits en titres financiers et les pousser à les utiliser, plutôt, pour des investissements porteurs d’emplois et d’efficacité économique. Les revenus financiers des entreprises ont atteint 385 milliards d’euros en 2021, dont 98 milliards d’intérêts et 231 milliards de dividendes. Si ces revenus étaient soumis à un prélèvement au même taux que celui des cotisations patronales vieillesse sur les salaires, cela rapporterait à la Sécurité sociale 40 milliards d’euros la première année. Toutefois, l’effet attendu de cette mesure est une réduction des placements financiers des entreprises, et donc des revenus qu’elles en tirent. Le produit de ce prélèvement est donc appelé à fondre avec le temps. Il serait progressivement remplacé par les ressources nouvelles dégagées d’une création de richesses accrues et des salaires distribués à partir de ces richesses.
  • Nous proposons de moduler les cotisations patronales pour agir sur les entreprises et changer leur relation à l’emploi. Les exonérations de cotisations dont béné- ficie le patronat seraient progressivement supprimées.

En outre, à partir d’un taux de base qui pourrait être plus élevé qu’aujourd’hui, le taux de cotisation sociale employeur serait augmenté pour les entreprises dont la part du total salaires et dépenses de formation dans la valeur ajoutée diminue, ou augmente moins que la moyenne de leur branche. Les autres entreprises bénéficieraient du taux normal. L’incitation à accroître les salaires tendrait à augmenter la base des cotisations en valeur ajoutée produite et leur assiette salariale ; et donc la masse des cotisations.

Deux autres leviers d’action sur les gestions d’entreprises concourraient au même résultat :

  • Une modulation du taux de l’impôt sur les sociétés en fonction du respect par les entreprises de critères précis en matière économique (création de valeur ajoutée en économisant le capital matériel et financier), sociale (emploi, formation, salaires) et écologique (économies d’énergie et de matières premières).
  • Une réorientation du crédit bancaire et de la politique monétaire pour faire baisser l’influence des marchés financiers et le coût du capital, et pour favoriser les investisse- ments porteurs d’emplois de qualité.

Au total, si les dépenses de retraites étaient augmentées de 100 milliards d’euros au bout de cinq ans, elles passeraient de 14 % du PIB de 2020 à 16 % du PIB de 2025. La part de création de richesses consacrée aux retraites serait plus grande, mais ce ne serait pas au détriment des autres parts puisque les richesses augmenteraient elles aussi.

L’enjeu démocratique

Pour un véritable débat démocratique, partout dans le pays, le gouvernement doit retirer son projet, ne pas imposer en force et dans l’urgence un recul de l’âge légal et accepter d’ouvrir en grand ce débat de société, à la hauteur de ce qui a été réalisé en 2005 sur le Traité constitutionnel européen. Si le pouvoir ne retire pas sa réforme pour imposer un recul de l’âge de départ, le PCF propose que l’avenir des retraites soit décidé par un référendum. C’est au peuple de décider.

Et c’est d’autant plus important que le débat sur les retraites est étroitement lié aux questions décisives de l’emploi, du travail, des conditions de travail et de son sens, des salaires, de la création et de la répartition des richesses. En août dernier, Fabien Roussel a mis sur la table la proposition d’un référendum sur l’avenir des retraites, proposition relayée par le groupe GDR à l’Assemblée nationale, via une motion référendaire. Cet objectif est désormais partagé par tous les groupes de gauche et écologistes. Cette motion permettra de suspendre la discussion du texte afin que soit organisé un référendum si le Sénat approuve cette exigence démocratique.

Notre campagne pour « une bonne retraite »

et notre contribution à une dynamique unitaire

Nous proposons une campagne avec un mot d’ordre positif, une campagne pour « une bonne retraite ». Oui à une réforme mais pas celle pour un recul de l’âge de départ. Oui à une retraite à 60 ans mais rien ne sera possible sans une bataille de grande envergure pour son financement. Nous voulons mener une campagne positive, à l’image de celle de la présidentielle afin de donner à voir le modèle de société de progrès sous-tendu par notre réforme. L’idée est, au travers de la réforme des retraites, de démontrer l’affrontement entre deux projets, deux visions pour la France et l’avenir de la société. Pour cela, nous proposons de mettre au cœur de notre campagne une idée forte :

Une bonne retraite est possible.

  • Nous lançons une campagne nationale d’affichage. À cette campagne d’affichage s’ajoute un site internet : https://unebonneretraite.fr qui appelle au référendum sur la réforme Macron et donne à voir les détails de nos propositions pour financer le droit à la retraite à 60 ans.

L’unité la plus large, du front syndical, des forces de gauche et écologistes est une condition essentielle pour s’opposer à la contre-réforme Macron et pour mettre en oeuvre une réforme de progrès social. Comme nous l’avons fait il y a deux ans, sur le même sujet, nous soutiendrons et nous agirons pour donner le maximum de force à cette dynamique unitaire qui peut trouver des ressources citoyennes et populaires considérables.