PCF Finistère

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8 MARS : Initiatives à Brest.

8 MARS

JOURNEE INTERNATIONALE DES LUTTES FEMINISTES

ON VEUT L’EGALITE !

Commission Féministe du PCF appelant à la mobilisation du 8 Mars.

Vendredi 6 mars

Le Patronage Laïque Le Gouill propose une soirée « cinéma & débat » dans ses locaux le vendredi 6 mars prochain à 20h.

Diffusion du film « Mélancolie ouvrière », réalisé par Gérard Mordillat suivi d’un débat.

Entrée libre et gratuite !

L’image contient peut-être : 9 personnes, personnes debout et plein air

Dimanche 8 mars

A l’appel du collectif “Brestoises pour les droits des femmes”, rendez-vous:

  • À partir de 11h, au marché Saint Louis pour une déambulation revendicative et festive avec la fanfare invisible.
  • À 16h aux Capucins, pour chanter et danser sur des chorégraphies feminists.

Le collectif et ses initiatives sont ouvert·es à tout·e.s. N’hésitez pas à les rejoindre !

Une image contenant texte Description générée automatiquement

Toutes les infos sur la page facebook:

https://www.facebook.com/collectifdesbrestoises/

En 2020, en France et dans le monde, l’ordre patriarcal, continue de prospérer : féminicides, violences sexistes et sexuelles, violences envers les enfants et infanticides, inégalités de salaires et de retraites, recul du droit réel à l’avortement, violences obstétricales, fermeture des services publics comme les maternités…

Tractage devant le Restaurant Universitaire du Bouguen.

Alors, l’égalité au boulot, et à la retraite, c’est pour quand ?

Nous, femmes, avons toujours travaillé, et avons toujours mené des luttes. Malgré 11 lois pour l’égalité professionnelle en France, malgré le fait d’être plus diplômées que les hommes, nous gagnons toujours 20% de salaire de moins que les hommes.

A la retraite, c’est pire, l’écart atteint 40% ! Et la Contre-Réforme « Macron – Philippe » des retraites va encore dégrader notre situation.

Notre travail continue d’être disqualifié : nous sommes souvent assignées à des taches stéréotypées, et nos voix peu entendues, voire raillées. Nous sommes les premières concernées par la précarité : temps partiels contraints, déroulements de carrières moindres, métiers moins valorisés, majoritairement en retrait à l’arrivée des enfants…tout en effectuant l’essentiel des tâches domestiques, des soins aux enfants et aux proches âgé·es !

Nos propositions

UNE RETRAITE DIGNE : garantir à tou·te·s de pouvoir bénéficier, sans exclusion, de cette immense conquête sociale, en bonne santé, et dans des conditions dignes avec la retraite au plus tard à 60 ans pour tou·te·s, un montant de retraite garantissant une vie digne, le maintien des départs pour pénibilité au travail.

Vendredi 6 Mars, centre ville de Brest.

OBTENIR L’ÉGALITÉ SALARIALE par l’application coercitive des lois sur l’égalité ; par une réelle mixité des métiers ; par la mise en place d’un cadre national pour l’équivalence des diplômes ; avec une équivalence des métiers techniques « qualifiés » / métiers administratifs « qualifiés ».

METTRE EN PLACE UN SERVICE PUBLIC DE HAUTE QUALITE DE LA PETITE ENFANCE, développer les crèches, le partage à égalité du congé parental et de l’Education des enfants, pour lever les freins à l’activité et à l’émancipation des femmes, ainsi que des hommes en situation de parentalité.

Contact Commission féministe PCF 29 : femmespcf29@gmail.com

Jeudi 05 Mars, diffusion de l’appel devant Segalen.

Brest, 7 mars : commémoration de l’assassinat de Pierre Sémard.

La section du Pays de Brest du PCF invite à participer à la commémoration de l’assassinat de Pierre Sémard livré par Vichy aux Nazis le 7 mas 1942.

Samedi 7 mars/ 10h30 /stèle du monument au mort de la gare.

La section du Pays de Brest du PCF invite à participer à la commémoration de l’assassinat de Pierre Sémard livré par Vichy aux nazis, qui l’ont fusillé le 7 mars 1942 .
Cette cérémonie aura lieu Samedi 7 mars à 10h30 devant la stèle du monument aux morts de la gare.
Pierre Sémard était  secrétaire général de la Fédération CGT des cheminots et dirigeant du Parti communiste français, dont il fut le premier secrétaire général.

Alors qu’Il coule dans les veines du continent européen un venin de couleur brune comme si aucune leçon n’avait été retenue de l’histoire,que l’Allemagne vient de subir une des attaques racistes et xénophobes parmi les plus meurtrières depuis 1945 ,il est important de rendre hommage à ceux qui se sont battus contre le fascisme.

Samedi 7 mars à 10 h 30 ,jour anniversaire de son assassinat les communistes participeront à l’hommage rendu à Pierre Semard qui fut secrétaire général du PCF puis de la CGT Cheminots devant la stèle de la gare de Brest.

Aussi il est important de manifester notre attachement à la Résistance et à se mobiliser pour une démocratie fraternelle et républicaine.

PCF Section du Pays de Brest
5 rue Henri Moreau 29200 Brest
Tramway : station St Martin
Tel 02 98 43 47 78
@ : pcf_brest@yahoo.fr

 

 

Pierre SEMARD, fusillé le 7 mars 1942, il y a 78 ans !

Né le 15 février 1887 à Bragny-sur-Saône (Saône-et-Loire), fusillé comme otage le 7 mars 1942 à la prison d’Évreux (Eure) ; secrétaire général de la Fédération des cheminots ; secrétaire général du Parti communiste (1924-1928).

Pierre Sémard est né le 15 février 1887 à Bragny-sur- Saône dans une famille de cheminots. Devenu cheminot lui-même, Pierre Sémard s’engage activement dans le syndicalisme. Il devient le secrétaire général de la Fédération des cheminots CGT en juin 1921, de la Fédération des cheminots CGTU après la scission, puis de nouveau avec la CGT réunifiée en 1936.

La famille Pierre Sémard habitait au 65 avenue Secrétan dans le 19èarrondissement où se trouve aujourd’hui un nouvel immeuble des HLM.

En 1939, à la déclaration de guerre, Pierre Sémard est réquisitionné comme cheminot et doit s’installer avec sa famille à Loches en Indre et Loire. C’est dans cette ville qu’il est arrêté, en octobre 1939, par le gouvernement de l’époque en vertu d’un décret qui interdit le Parti Communiste Français.

Alors que l’armée allemande envahit le pays, Pierre Sémard est maintenu en détention au camp de Gaillon dans l’Eure d’où les autorités de Vichy le livreront plus tard comme otage à l’occupant.
Durant sa captivité, Pierre Sémard, malgré son internement, réussit à garder le contact avec les syndicats clandestins, il sera un personnage-phare dans la mobilisation des Cheminots contre les nazis.
Il apporte ses conseils, rédige des appels au combat et dans sa dernier lettre avant d’être fusillé, il lance un ultime appel à ses amis cheminots :  » Je meurs avec la certitude de la libération de la France. Dites à mes amis cheminots qu’ils ne fassent rien qui puisse aider les nazis. Les cheminots me comprendront, ils m’entendront, ils agiront. Adieu chers amis, l’heure de mourir est proche. Mais je sais que les nazis qui vont me fusiller sont déjà des vaincus et que la France saura poursuivre le bon combat ».

Les cheminots joueront un rôle considérable dans ce qu’on a appelé « la bataille du rail ».
Le 6 mars 1942, Pierre Sémard est transféré à la prison d’Évreux et remis le lendemain aux autorités allemandes pour être fusillé comme otage, le lendemain.

Juliette, l’épouse de Pierre Sémard, fut elle aussi arrêtée le 7 août 1941, elle avait assuré durant l’internement de son mari la liaison avec la direction clandestine des cheminots. Jugée le 5 janvier 1942, elle fut condamnée à 8 ans de travaux forcés. Déportée à Ravensbrück, elle fut rapatriée le 24 juin 1945.

Avec la complicité de son épouse, Pierre Sémard avait, jusqu’à son exécution, tenu une place considérable dans la direction de la Résistance cheminote. Cette place lui a été reconnue officiellement au titre de la Résistance Intérieure Française. Pierre Sémard est inhumé au cimetière du Père-Lachaise à Paris.

En ce moment, on parle beaucoup des cheminots, de leur statut de privilégiés, du démantelement du reseau SNCF, alors aujourd’hui petite leçon d’histoire par devoir de mémoire.
Le 07 mars 1942, Pierre Semard tombait sous les balles des nazis à l’âge de 55 ans. La vie trop brève de ce militant d’exception fut d’une intensité remarquable, traversant des moments très forts de l’histoire sociale et politique de la première partie du 20ème siècle. Il reste le symbole de la résistance des cheminots à l’Occupation

Sa dernière lettre avant d’être exécuté :

« Chers amis,

Une occasion inespérée me permet de vous transmettre mon dernier mot, puisque dans quelques instants je serai fusillé.

J’attends la mort avec calme. Je démontrerai à mes bourreaux que les communistes savent mourir en patriotes et en révolutionnaires.

Ma dernière pensée est avec vous, camarades de lutte, avec tous les membres de notre Grand Parti, avec tous les Français patriotes, avec les héroïques combattants de l’Armée Rouge et son chef, le grand Staline. Je meurs avec la certitude de la libération de la France.

Dites à mes amis, les cheminots, que ma dernière volonté est qu’ils ne fassent rien qui puisse aider les nazis.

Les cheminots me comprendront ; ils m’entendront ; ils agiront; j’en suis convaincu.

Adieu, chers amis, l’heure de mourir approche. Mais je sais que les nazistes, qui vont me fusiller, sont déjà vaincus et que la France saura poursuivre le grand combat.

Vivent l’Union Soviétique et ses Alliés ! Vive la France.

Pierre SÉMARD. »

L’Humanité, 11mars1945

Fiche du Maitron

 

 

Samedi 29 février – Lucienne Nayet participait à l’inauguration du nouveau musée de la résistance de Champigny-sur-Marne.

Notre amie et camarade Lucienne Nayet a participé en tant que présidente du Réseau du Musée de la Résistance nationale à l’inauguration du nouveau Musée national de la Résistance de Champigny-sur-Marne ce matin, l’aboutissement d’un très long chemin, d’un gros travail.

Bravo à toute l’équipe et merci à Patrick Gambache et Jean-Luc Le Calvez, nos camarades du PCF pays de Morlaix présents aux côtés de Lucienne, les deux envoyés spéciaux à qui nous devons ces quelques photos témoignages de cet événement important pour la mémoire de la Résistance.







Plus de photos sur Le Chiffon Rouge Morlaix

Liens :

 

L’activité communiste finistérienne de Résistance vue et combattue par la préfecture du Finistère, rapport de juin-juillet 1942 – un document exceptionnel transmis par Piero Rainero

 

ÉTAT FRANCAIS

PREFECTURE DU FINISTERE

RAPPORT n°10 – Mois de juin-Juillet 1942

Chapitre D concernant la Police

Prudente, insidieuse, l’action communiste continue. Si l’efficacité n’en apparaît pas toujours – par suite notamment de la rareté ou de l’échec des manifestations extérieures ( 31 Mai – 22 Juin – 14 Juillet – 1er Août) – il serait peu sage de la croire inexistante. Constamment des distributions massives de tracts ont lieu (entre autres des exemplaires fort bien édités de « L’Humanité » clandestine, ou, sur papier plus mauvais, des manifestes d’inspiration locale, tendant à ruiner l’effort du Gouvernement et discréditer et menacer des personnes nommément désignées; à chaque occasion aussi des tentatives sont faites. En voici la liste:

– 11 juin – Lambezellec – explosion d’une bombe dans le sous-sol d’un café-tabacs

– 21 juin – Quimper – explosion au siège du M.S.R. *

– Le même jour à Plounéour-Lanvern: sabotage d’un transformateur

– Nuit du 17 au 28 juin à Quimper: Dépôt de quinze pétards de tolémite à la porte de M.Moreux, délégué départemental à la Propagande, qui habite avec sa famille une maison isolée de la banlieue. La charge d’explosif était considérable et suffisante pour détruire l’immeuble. Les siens et lui n’ont échappé que par suite d’un hasard; système d’allumage défectueux, seule la mèche de rela n’a pas pris feu.

– 28 juin à Beuzec-Conq – Sabotage d’un poteau en béton armé d’une ligne électrique à haute tension.

– Nuit du 12 au 13 juillet à Brest: Explosion d’une bombe au local du M.S.R

– Nuit du 14 au 15 juillet à Brest: à l’Arsenal, sabotage assez important dans différents ateliers, pour rendre les machines momentanément inutilisables.

– 21-22 juillet, toujours à l’Arsenal. Effervescence et cessation concertée du travail, etc. Les services de la Marine (Amiral Lenormand) ont évité de justesse l’intervention des Autorités d’occupation et obtenu que désormais des hommes (200 m’assure-t-on) de la gendarmerie maritime reçoivent armes et munitions.

Si à BREST, il ne semble pas que M.COURCOUX, Commissaire des Renseignements Généraux, ait été bien secondé par ses collaborateurs pour l’information ou la diligence dans l’exécution, par contre, à QUIMPER, j’enregistre avec satisfaction des résultats appréciables à l’actif de l’excellente brigade des Renseignements Généraux.

Le 14 Juillet, grâce à l’initiative de M. SOUTIF, le nouveau commissaire spécial – qui a de la police une longue expérience – une importante manifestation, organisée par les communistes au cimetière d’ERGUE-ARMEL, a pu être neutralisée. L’occasion, pour les perturbateurs, était cependant fort bien choisie. Ils comptaient exploiter l’émotion publique sur la tombe de deux jeunes communistes de la localité, fusillés, la veille, par les Autorités allemandes, pour diffusion de tracts du 1er Mai.

La liaison réalisée par M. MOREAU, prédécesseur immédiat de M. SOUTIF, et actuellement de la Brigade de la Police Judiciaire de RENNES, détaché à LORIENT auprès de l’excellent Inspecteur MITAINE, du Commissariat des Renseignements Généraux, d’une part, et de l’autre, par M. SOUTIF et ses très actifs inspecteurs, a permis l’arrestation du nommé DEREDEC Yves, 27 ans, employé de l’Enregistrement, responsable de l’organisation communiste pour la plus grande partie du Finistère et auteur de bien des factums et lettres de menace. Une perquisition au domicile de cet individu a permis la découverte et la saisie d’une grande quantité de tracts imprimés et ronéotypés, ainsi que celle de son matériel d’impression.

Ont été, en outre, arrêtés:

QUINIOU André, 24 ans, commis de perception, responsable des Jeunesses communistes, et agent de liaison du parti pour la région du Sud-Finistère, auteur de nombreuses distributions de tracts, notamment lors du 14 Juillet dernier,

CORCUFF Martial, 23 ans, employé de commerce, membre des Jeunesses communistes

BERNARD Louis, 22 ans, peintre, également membre des Jeunesses communistes, au même titre que le précédent,

Au cours de perquisitions effectuées préventivement dans les milieux communistes, le dénommé BAREL Marcel, 17 ans, apprenti de la SNCF, a été trouvé détenteur de tracts. Il est écroué.

Tous ces militants seront jugés par la Cour Spéciale de RENNES et on peut penser que l’appareil clandestin du parti communiste souffrira momentanément de la disparition d’agents d’exécution aussi zélés.

Mais si depuis leur arrestation un ralentissement s’observe en effet, il ne faut pas oublier qu’une telle activité demeure protéiforme et sans cesse renaissante. Les Troïka sont difficiles à déceler. Elles se multiplient et se recrutent souvent parmi les jeunes fanatisés, encore inconnus des services de police.

LISTE DES DIRIGEANTS DE L’EX-PARTI COMMUNISTE

BERNARD Louis, Joseph: né le 23 janvier 1920 à ERGUE ARMEL (Finistère), domicilié chez sa mère (veuve), rue Haute à Locmaria en Ergué Armel, QUIMPER. Peintre en bâtiment – sans fortune è ex-depositaire du journal « La Bretagne communiste ».

Signalement: Taille 1m66 environ – corpulence assez forte – cheveux chatains rejettés en arrière, sourcils chatains, front large et découvert, nez rectiligne, rasé, teint café au lait, visage ovale, légèrement voûté

COSQUERIC Guénolé: né le 13 février 1906 à PLONEIS (Finistère), menuisier, domicilié 26 bis rue des Reguaires à Quimper – actuellement employé par les Autorités occupantes, aux environs de Brest – ne possède aucune fortune – marié – 3 enfants (est en instance de séparation de corps)

Signalement: Taille 1m70 environ – voûté – cheveux châtains foncés – sourcils épais châtains foncés – front large – nez rectiligne – yeux marrons – bouche moyenne – menton rond – barbe rasée – moustache noire – teint mat – visage rond et plein – corpulence forte.

Ex-secrétaire du syndicat unitaire des ouvriers du bâtiment.

D’HERVE Jean: né le 4 Décembre 1897 à ERGUE ARMEL (Finistère), couvreur, domicilié 8 bis rue Pen ar Stang à Quimper, marié – 5 enfants. Actuellement employé par les Autorités occupantes et travaille dans les environs de BREST.

Ex-secrétaire de la cellule communiste de QUIMPER (aurait quitté vers 1933).

Signalement: Taille 1m68 environ – cheveux châtains clairs – sourcils chatains clairs – nez ordinaire légèrement concave et retroussé – yeux bleus – bouche moyenne – menton ordinaire – rasé – visage ovale – corpulence moyenne

ILLIOU François: né le 7 mars 1907 à Lambézellec (Finistère), cordonnier artisan, domicilié 17 rue de Rosmadec en Penhars, marié, 2 enfants. Sa femme est employée des PTT… Ne possède pas d’autres ressources que les gains du ménage. Ex-secrétaire du syndicat unitaire des galochiers à Rosporden.

Signalement: Taille 1 m70, cheveux châtains clairs – sourcils châtains clairs – front haut – nez rectiligne – yeux bleus – bouche moyenne – menton moyen – rasé – teint pâle – visage allongé assez fin – corpulence moyenne – santé précaire.

JAOUEN Albert: né le 4 mars 1904 à Quimper (Finistère), plombier zingueur artisan, domicilié avenue Kergoat ar Lez en Ergue Armel, marié un enfant – ne possède aucune fortune.

Ex – secrétaire de la cellule communiste de Quimper – Interné administrativement à Chartres.

Signalement: 1, 70 m – cheveux châtains clairs – sourcils châtains clairs – front haut – nez rectiligne – teint ordinaire – visage ovale petit –

Signe particulier: ne peut lever le bras par suite d’une blessure reçue en Espagne, en combattant dans les rangs de l’Armée Républicaine avec le grade de lieutenant.

* M.S.R: Mouvement social révolutionnaire d’Eugène Deloncle, parti fasciste, collaborateur, et pro-allemand issu de la Cagoule qui va fusionner ensuite avec le RNP de Marcel Déat

1920-2020: 100 ans d’engagements communistes en Finistère. 6/ Denise Firmin née Larnicol (1922-2019)

1920-2020: 100 ans d’engagements communistes en Finistère.

6/ Denise Firmin née Larnicol (1922-2019)

Voici des extraits de l’hommage qui lui a été rendu par son petit-fils Frédéric, lors de ses obsèques à Lesconil le 19 janvier 2019

https://bigouden1944.wordpress.com/tag/lesconil/

 

Hommage à Denise Larnicol

Elle était parmi les personnes les plus âgées de notre village. Elle était de ces grandes familles de Lesconil qui ont pour la plupart disparu. Denise, nous le savons tous, était une militante au sens le plus noble ; mais c’était aussi, par sa vie, un témoin privilégié du XXème siècle qui, s’il lui apporta tristesse et chagrin, sut lui donner aussi beaucoup de joie.

Morte à l’aube de ses 97 ans, Denise, par la longueur considérable de son existence, fut un témoin exceptionnel des grands bouleversements et plus particulièrement des moments les plus sombres que connurent la France et le monde au cours du XXème siècle.

Née le 5 février 1922 au pied de la butte de Ménez-Veil, elle était la fille de Louis Larnicol et de Victorine le Fur, tous deux issus de familles anciennement installées à Lesconil.

Louis, propriétaire d’un petit bateau dont le nom – « Egalité » – exprimait avec pertinence et simplicité les idées progressistes qu’il avait adoptées, était l’un des enfants du célèbre meunier conteur dont les récits inspirèrent et nourrirent les recueils de Marcel Divanach qui, originaire du quartier, avait eu le bonheur d’assister aux veillées qu’il animait dans sa chaumière. Victorine, quant elle, originaire de Kerandraon, haut de la grand’rue actuelle, était la fille d’un marin, Jean le Fur (Yann ar Fur) et de Anna Draoulec que tout le monde désignait par la forme bretonne de son prénom « Nagen Draoulec ».

Quelques années après sa naissance, Denise changea de quartier pour s’installer à proximité du Temple avant que ses parents ne décident d’entreprendre, non loin de là, au fond d’un chemin que l’on allait baptiser plus tard « rue du Temple », l’édification d’une maison qu’elle ne quittera plus.

A l’école, dès le début, Denise se passionna pour le savoir et, naturellement, se fit remarquer par l’excellence des résultats qu’elle obtenait dans toutes les disciplines comme en témoigneront toujours ses anciennes camarades de classe. Cela fut toujours l’objet pour ses parents d’une indéniable fierté. Ayant obtenu brillamment son certificat d’étude, sésame des enfants du peuple de cette Troisième république de la méritocratie, elle choisit pourtant, contre les conseils de son père, disposé à financer ses études secondaires, de travailler à l’usine pour demeurer dans la compagnie de ses amies. Elle se rendra cependant très rapidement compte de l’erreur commise et nous fera part, jusqu’à la fin de ses jours, des regrets de ne pas avoir suivi les sages conseils paternels.

Mais vinrent les heures sombres. La déclaration de guerre avec l’Allemagne d’Adolphe Hitler, en septembre 1939, allait constituer le commencement de la période la plus dramatique de sa vie. C’est devant le mur du Temple, en présence de ses parents et des habitants du quartier, qu’elle assista à l’entrée triomphale des troupes de la Wehrmacht à Lesconil, dans une atmosphère, comme elle le dira toujours, chargée d’un silence inquiétant. Cette angoisse était, à l’évidence, prémonitoire, car, les quatre années qui suivirent furent pour sa famille proche, comme pour bon nombre de Lesconilois, le temps de ce que l’on pourrait qualifier bibliquement d’une véritable Apocalypse.

Membres très actifs du Parti communiste et patriotes authentiques, son père et ses cousins de la famille Larnicol entrèrent immédiatement en résistance, refusant la politique de collaboration du maréchal Pétain et toute forme d’attentisme.

Les combles de l’antique chaumière des Larnicol au Ménez-Veil furent aussitôt choisis pour abriter les premières armes, les tracts et les journaux clandestins, au péril de la vie de ses oncles et tantes tandis que son cousin, Alain le Lay, révoqué de l’Éducation nationale pour ses opinions politiques, ne cessait de parcourir la Bretagne afin d’organiser et de structurer un vaste mouvement de résistance. Mais les missions dont il était chargé s’arrêtèrent brutalement en 1941 lorsqu’il fut arrêté dans le train, le 12 novembre, par des gendarmes français, abominables sicaires de Pétain et de sa clique de traîtres. Livré aux Allemands et déporté à Auschwitz, il y mourut le 4 octobre 1942 à Birkenau. Louis Larnicol, autre cousin, également chassé de l’Éducation nationale, fut, quant à lui, fusillé à l’école Saint-Gabriel de Pont-l’Abbé, le 12 juin 1944, après avoirs subi d’horribles sévices dont les traces physiques poussèrent sans doute les Allemands à faire disparaître son corps qui ne fut jamais retrouvé. Pierre Quéméner, un autre cousin, fut fusillé, avec d’autres camarades, dans les dunes de la Torche. Fille unique, Denise se retrouvait donc, lorsque la paix revint, privée d’une partie des parents de son âge et de ses amis les plus proches.

Il convenait de faire le deuil et de passer à autre chose. La vie continuait. Denise épousa René Firmin de Larvor et donna naissance à Louis-René et, un an plus tard, à Marie-Pierre. Il fallut agrandir la maison de Victorine pour y loger confortablement la petite famille. Les années passèrent ; chacun suivit son destin : René Firmin allait en mer et Denise travaillait chaque été dans les cuisines du centre de loisir de la SNCF. Cette activité lui plaisait car, lorsqu’elle fut en retraite, elle en parlait souvent, toujours avec émotion (…).

Une humaniste communiste militante

D’un bout à l’autre de sa longue vie, Denise ne cessa d’être une militante. Jamais elle ne s’arrêta de combattre activement aux côtés de sa famille idéologique, le Parti communiste.

Dès la fondation de ce mouvement, lors du congrès de Tours en décembre 1920, son père avait officiellement adhéré à ce courant révolutionnaire qui, dans le sillage tracé par la révolution d’octobre 1917, voulait mettre un terme à l’odieux système capitaliste fondé sur l’exploitation des travailleurs et des petits. Membre actif et incontournable du syndicat des marins, Louis Larnicol éleva donc sa fille dans une ambiance imprégnée de militantisme. C’est à cette époque qu’elle se familiarisa, comme tant d’autres enfants de Lesconil, avec les luttes sociales parfois intenses dont les ports bigoudens étaient le théâtre.

Devenue adulte et jusqu’à ce que ses forces le lui permirent, Denise fut de la plupart des manifestations que l’on organisait lorsqu’un acquis social obtenu durement par les anciens, comme l’on disait, était menacé. Ainsi, dans les années 1980, elle défila dans les rues de Pont-l’Abbé pour le maintient de l’usine Saupiquet et s’activa vigoureusement pour empêcher la fermeture de l’usine Raphalen de Plonéour-Lanvern et de la conserverie COOP du Guilvinec. A chaque fois qu’un membre du Comité central de la place du Colonel Fabien organisait une réunion dans la région, elle figurait au nombre des participants, généralement en compagnie de sa complice et fidèle cousine Anita Charlot. Je me souviens par exemple l’avoir accompagné à un meeting organisé à Brest, lors de la campagne présidentielle, en vue de soutenir la candidature d’André Lajoinie. Je pus mesurer, et j’en fus impressionné, à quel point l’esprit militant qui l’imprégnait, elle et ses camarades (Anita, Lita Quéméner, Marthe Brenn…), était puissant et quasiment religieux.

Pleinement dévouée aux idéaux d’égalité et de fraternité, c’est naturellement qu’elle s’investit très rapidement dans les causes relatives au pacifisme et, plus récemment, à l’écologie. Il s’agit d’ailleurs, sans nul doute, de la raison qui la poussa à prendre part à un rassemblement organisé en faveur de la disparition des armes nucléaires. Elle fut d’ailleurs enchantée d’y avoir rencontré le sulfureux monseigneur Gaillot dont elle me montrait régulièrement, non sans fierté, les photos qu’elle avait prises de lui.

Finalement, chers amis, une image suffit à résumer l’humaniste et la militante qu’elle fut : celle de Denise juchée sur sa bicyclette bleue à sacoches parcourant notre cher village de Lesconil et ses environs pour remettre aux camarades et aux sympathisants le journal qu’ils attendaient, Leur Journal, celui fondé par le Grand Jaurès : l’Humanité.

En somme, le communisme de Denise fut comme celui de la grande majorité des Français qui croyaient à l’avènement d’un monde meilleur, comme celui mis en poème par Aragon ou celui chanté par Jean Ferrat : un humanisme imprégné d’un profond patriotisme.

ACCUEIL MILITANT DU PDG DE LA POSTE A QUIMPER!

Ce vendredi Philippe Wahl PDG du groupe La Poste, était attendu de pied ferme par les postiers et usagers en colère devant la poste principale de Quimper. Après avoir annulé une première visite à la dernière minute, il était cette fois présent.

Les personnels qu’il avait appelés à la mobilisation pour leur entreprise l’avaient pris au mot , ils étaient en grève à l’appel de la CGT et mobilisés à Quimper pour leurs conditions de travail, leurs salaires et le service public. Bien mis à mal ces derniers mois à Quimper où la réorganisation – désorganisation de la distribution du courrier fin octobre avec les tournées « sacoche », privant les facteurs de la maîtrise de leur tournée, a entraîné une accumulation de près de 200 000 plis et colis non distribués!

Plusieurs fois interpellés par l’élu communiste Piero Rainero, présent parmi les manifestants, les dirigeants de La Poste et Philippe Wahl lui-même n’ont jamais daigné répondre à ses courriers. A l’initiative de notre élu, un vœu avait même été voté à l’unanimité par le conseil municipal de Quimper.


Pendant que Philippe Wahl recevait une délégation syndicale, les manifestants, qui avaient déposé colis factices et vêtements de travail devant la porte de la Poste principale sont restés attendre son retour sous la pluie et dans les rafales de vent, en chantant et même avec un flash mob des militantes de la FAPT CGT bien rôdées à cet exercice.

 


Isabelle Le Guillou secrétaire de la FAPT CGT du Sud-Finistère profita de cette attente pour lire la déclaration préparée pour la venue de Philippe Wahl, affirmant au passage que « nos vies valent plus que leurs profits » et concluant par « Nous ne laisserons pas le Finistère devenir un désert postal! »


A la sortie de la délégation, Anne-Marie Guillermou fit un compte-rendu de l’entrevue : non sur toute la ligne aux revendications des salariés, l’entreprise qui est pourtant largement bénéficiaire du CICE et autres cadeaux de l’État, n’en aurait pas les moyens! Philippe Wahl a dû quand même reconnaître que la mise en place de la nouvelle organisation de la distribution du courrier à Quimper avait été catastrophique, annonçant que les leçons en seraient tirées avant de passer à l’étape suivante, la région brestoise. Mais les mêmes propos lénifiants avaient été tenus par sa direction départementale au moment de passer du pays bigouden à la région quimpéroise…

Avant de filer discrètement dans l’automobile qui était venue le chercher à une autre entrée…

 

Quand la mairie d’Ergué Armel (rattachée à Quimper en 1960) dénonçait ses Etrangers, apatrides, juifs aux autorités allemandes en juillet 1941.

Piero Rainero nous a transmis ce document, triste témoignage de la collaboration d’une mairie finistérienne avec l’occupant, la mairie d’Ergué Armel dénonçant aux autorités d’occupation ses étrangers, apatrides, juifs de la commune, liste de réfugiés où figure le nom du père de Piero Rainero, Pierre Rainero, d’origine italienne, né en 1901, habitant cette commune rattachée à Quimper en 1960.

La persécution des juifs et des réfugiés en France pendant l’Occupation a été grandement facilitée par la collaboration des autorités officielles.

Municipales: le Parti communiste présentera au moins 85 candidats dans le Finistère.

A l’heure de la clôture du dépôt des listes dans les communes du Finistère, nous sommes en mesure d’annoncer que le Parti communiste français présentera sur des listes de rassemblement de la gauche dans des configurations dépendant d’une commune à l’autre au moins 85 candidats dans les communes du département, parmi lesquels, une douzaine de sympathisants environ.

Pas si mal pour un parti qui compte 900 adhérents dans le Finistère, même s’il y a eu des communes où il nous a été plus difficile, malgré notre volonté ou des opportunités, de bâtir des listes ou de trouver des candidats, ou parfois même des interlocuteurs à gauche.

Nous aurons des candidats sur des listes d’union de la gauche à Brest, Quimper, Briec, au Relecq-Kerhuon, Gouesnou, Morlaix, Pont l’Abbé, Loctudy, Carhaix, Rosporden-Kernevel, Scaër, Landerneau, Douarnenez, Plouigneau, Plougonven, Guimaëc, Saint Thégonnec-Loc Eguiner, l’Ile de Batz, Sizun, Moëlan-sur-Mer, voire Plomeur, Berrien si on compte de proches sympathisants .

Environ un tiers des électeurs du Finistère sera en mesure de voter pour une liste de gauche où figureront des militants communistes, en plus ou moins grand nombre.

Des camarades ou proches sympathisants se présentent aussi en tête de liste avec des possibilités réelles de gagner pour être maires à Scaër (Christian Carduner), Rosporden-Kernével (Jacques Rannou, maire délégué de Kernevel, avec Michel Loussouarn, maire de Rosporden), Plougonven (Martine Carn), Loctudy (Christine Corfmat), et Douarnenez (Hugues Tupin).

Nous présentons aussi beaucoup de jeunes candidats sur ces élections municipales, avec un renouvellement important de nos candidats et élus potentiels.

Merci à tous nos candidats pour leur investissement et leur prise de responsabilité au service des droits sociaux des citoyens, d’une démocratie vivante, de l’égalité, du partage, de l’écologie, du service public et d’une société de « l’humain d’abord » qui commence à se construire à l’échelle de la commune et des communautés de commune.

Nous espérons avoir de nombreux élus, adjoints, conseillers communautaires au sortir de ces élections municipales du 15 et 22 mars pour servir la population avec le souci de lui rendre des comptes régulièrement et de l’associer aux décisions.

Bonne chance à tous nos candidats sur ces listes d’union.

Nous espérons qu’ils contribueront à permettre à la gauche de sortir renforcée de ces élections municipales dans le Finistère, comme dans le reste du territoire breton et national.

Ismaël Dupont, secrétaire départemental du PCF

1920-2020 – 100 ans d’engagements communistes en Finistère. 5/ Fernand Jacq (1908-1941)

1920-2020 – 100 ans d’engagements communistes en Finistère.

5/ Fernand Jacq (1908-1941)

Né à Granville (Manche) le 12 janvier 1908Fernand Jacq est issu d’une famille de fonctionnaires (père douanier, mère employée des PTT). Ses parents quittent peu après sa naissance la Normandie pour la Bretagne et Fernand grandit en Finistère, dans la petite commune de Pleyber-Christ.

Élève studieux et brillant malgré une santé fragile, il s’oriente vers des études de médecine et sort diplômé de la faculté de Rennes, ville où il rencontre sa femme. En 1933, il revient dans le Finistère, d’abord à Querrien, puis s’installe au Huelgoat comme médecin, terminant sa thèse de doctorat en médecine en 1934.

Communiste, sa mère écrit en 1945 dans une brève biographie de son fils, qu’elle l’interrogea avant guerre sur son engagement politique. Il lui répondit : « Parce que j’ai eu faim ! et que je travaille pour qu’il n’y ait plus de misères ».

En effet, dès 1930, Fernand Jacq adhère au Parti Communiste Français alors qu’il est étudiant à Rennes. Il devient conseiller municipal au Huelgoat en 1935, puis participe à sa restructuration après son interdiction en septembre 1939.  Il fut élu municipal à Huelgoat de 1935 à 1939. En 1935, la liste communiste aux municipales, composée de huit artisans, quatre cultivateurs, un instituteur et deux retraités, avait devancé la liste SFIO, obtenant ainsi trois élus. En 1937, Fernand Jacq était candidat du PCF aux cantonales à Huelgoat ; il se désista en faveur de Pierre Blanchard (SFIO), élu au second tour avec 55 % des voix face au radical François Le Dilasser.

Fernand Jacq était en même temps secrétaire de la section de Huelgoat, membre du comité régional du PCF.

L’arrivée de la guerre

Lorsque la guerre éclate, Fernand Jacq est contrarié de n’être pas mobilisé. Il est réformé pour raison de santé mais adresse un courrier au préfet du Finistère par lequel il demande d’être incorporé dans un régiment quelconque. Il souhaite, d’après le témoignage de sa mère, être aux côtés de ses camarades dans le combat. Toutefois, sa demande est rejetée et il est contraint d’attendre l’arrivée des Allemands au Huelgoat.

A l’arrivée des troupes d’occupation à Pont-Aven, commune de résidence de ses parents, un notaire menace et rappelle les engagements politiques de Fernand Jacq au père de ce dernier. Il déclare espérer que le médecin sera bientôt fusillé. La famille vit alors dans une inquiétude perpétuelle. Le médecin est en effet déchu de son mandat politique par le Gouvernement de Vichy. Le médecin est empêché par les Allemands et sa mairie collaboratrice de circuler en voiture dès la fin 1940 (il n’a pas de bons d’essence pour ses déplacements).   » Qu’importe, il est allé de village en village, à pied ou à bicyclette, dans la boue ou la neige, apporter aux malades soins et réconfort moral. Sensible au courage quotidien des paysans des Monts d’Arrée arrachant à une terre ingrate une maigre subsistance, il en est aimé à cause de sa simplicité et de sa générosité » (Fernand Grenier).

Naturellement, Fernand Jacq rejoint la Résistance en adhérant en 1941 au Front national de lutte pour la libération et l’indépendance de la France. Il procède à de nombreux recrutements et est l’un des organisateurs des premiers groupes de FTP (Francs-Tireurs et Partisans) dans le Finistère. En juin de la même année, il est désigné comme responsable départemental du Service Sanitaire et réussit rapidement à mettre sur pied les éléments d’une organisation qui rend de grands services à la Résistance.

Arrestation et internement

Fernand Jacq est arrêté le 3 juillet 1941, probablement victime d’une des innombrables lettres de délation envoyées aux autorités sous l’Occupation. Il est immédiatement conduit dans le camp d’internement de Choisel, à Châteaubriant (Loire-Inférieure), section politique, baraque 7. Voici son témoignage le lendemain de son arrivée (correspondance à ses parents) :

Dans les lettres suivantes adressées à sa famille, le Docteur Jacq ne renie jamais ses engagements et redit sa fierté de partager le sort de millions d’Hommes, d’être enfermé à Choisel au milieu de camarades constituant « l’élite de la France ». Il écrit aussi : « Il y a plus d’intelligence ici que dans n’importe quel lycée de France et nous vivons dans l’attente d’un avenir que nous sentons très proche, avec la certitude de la victoire ». Toutes ses lettres dénotent d’une grande foi en l’avenir et la victoire finale du camp de la Liberté.

L’abattement n’est donc pas de mise et Fernand Jacq est très actif dans le camp. Il dispense durant sa captivité des cours de breton pour les autres otages du camp et met en place une chorale bretonne.
Côté population, il faut aller chercher dans la correspondance préfectorale pour mesurer l’émoi suscité par l’arrestation du médecin. En décembre 1941, en effet, deux courriers du Sous-Préfet de Châteaulin sont transmis à son supérieur direct, le Préfet du Finistère.

Il demande la grâce du Docteur Jacq, assortie d’une mesure d’éloignement du département.

La raison de cette démarche volontariste du Sous-Préfet transparaît clairement dans ses écrits. La population « … commence à le (Fernand Jacq) considérer comme un héros ». La libération par les autorités à la période de Noël « … dissipera définitivement le malaise dont j’ai pu être témoin depuis quelques semaines au cours de mes tournées dans la région susvisée ».

L’arrestation de Fernard Jacq choque donc bien la population du Huelgoat, à tel point que le Sous-Préfet de Châteaulin semble craindre que son maintien en détention ne constitue un danger dans le rapport des autorités avec la population locale.

Cette initiative du Sous-Préfet restera toutefois lettre morte, intervenant trop tardivement

Dernière lettre de condamné de Fernand Jacq -document archives Départementales du Finistère

Les Neuf de la Blisière

En effet, à la suite d’attentats à Paris, les Allemands décident de fusiller 100 otages ; neuf seront pris dans le camp de Choisel. Parmi eux figure Fernand Jacq. Vers midi, le 15 décembre 1941, les feldgendarmes conduisent les neuf otages en plein cœur de la forêt de Juigné, au bord de l’étang de La Blisière où ils sont exécutés aux alentours de 15 heures.

Au moment du départ des otages pour le lieu de l’exécution, les prisonniers du camp de Choisel s’étaient mis à entonner la Marseillaise, certains chantèrent le Bro gozh ma zadoù (hymne national breton), d’autres enfin entonnèrent l’Internationale en breton.
L’espoir et la résistance à l’oppression ne quitta pas ces hommes comme en témoigne encore la dernière lettre de Fernand Jacq, lettre d’adieux rédigée à ses parents le jour même de l’exécution.

Fernand Jacq ne manque d’ailleurs pas de rappeler dans cet écrit que lui et ses camarades ne sont pas les premières victimes de l’occupant au camp de Choisel et commémore les fusillés du 22 octobre 1941. Ce jour là, en représailles à l’assassinat du commandant de Nantes, le Feldkommandant Fritz Holtz, les Allemands avaient fusillés 27 détenus du camp de Choisel dont le jeune Guy Môquet (17 ans).

L’émotion est grande à la mort du médecin du Huelgoat. Les premiers témoignages d’afflictions des proches de la famille en attestent bien sûr, mais c’est à la libération qu’on mesurera l’impact qu’eurent ces exécutions arbitraires de civils parmi la population française.

Médecin de campagne, médecin des pauvres, profondément humaniste, Fernand Jacq était considéré comme une sorte de « saint laïc » à Huelgoat, dans la montagne rouge de l’Arrée. Au camp de Châteaubriant, il avait ouvert des cours de breton et monté un groupe de chant choral. Il était très estimé dans toute la région d’Huelgoat où il fit campagne pour le développement de l’hygiène. Acquise aux communistes dès 1921, la mairie du Huelgoat fut marquée par la dissidence de Corentin Le Floch (ancien SFIO et PCF), avant de devenir le fief d’Alphonse Penven entre 1945 et 1989. Selon Pierre Guyomarh, ancien FTP, cité par Fernand Grenier (Ceux de Châteaubriant), la mort de Fernand Jacq va susciter « une vive recrudescence de l’activité patriotique dans tout le Finistère et fera lever de nombreux combattants décidés à venger Jacq et à chasser l’envahisseur ».

Extrait de l’ultime message de Fernand Jacq:

« La mort naturelle libère l’humanité de ses fragments usés; la mort violente donne par réaction une énergie nouvelle à cette humanité. Toute ma vie, j’ai lutté contre la guerre et pour une vie meilleure, pour le progrès. Les morts sont de grands convertisseurs. Ma mort sera utile… »

Fernand Jacq après l’exécution des 27 otages communistes et cégétistes à Châteaubriant le 22 octobre 1941 avait refusé, au camp de Choisel, avec la grande majorité des 700 détenus (seuls 20 firent exception), de signer une déclaration d’allégeance à Pétain qui aurait pu le sortir des listes d’otages potentiels à fusiller en cas d’attentat contre les troupes d’occupation allemandes.

Il est fusillé le 15 décembre alors qu’il n’a que 32 ans avec un autre docteur, Louis Babin, l’instituteur Paul Baroux, le charpentier Maurice Pillet, le secrétaire de la fédération CGT des Produits Chimiques René Perrouault, Adrien Agnès, agent technique, les métallos Raoul Gosset et Georges Vigor, le jeune ouvrier Georges Thoretton.

Quand son nom est prononcé pour l’appel des condamnés, Fernand Jacq travaille à une étude avec les médecins Ténine et Pesqué sur la médecine sociale.

« Les neuf appelés sont amenés devant le bureau. Ils sont aussitôt enchaînés. Ils montent dans les camions, la tête haute. Le 22 octobre se renouvelle avec la même émotion. La « Marseillaise » éclate puis le « Chant du Départ ». Tout le camp chante avec eux, jusqu’à ce que disparaissent au tournant de la route les deux véhicules… C’est aux abords de la forêt de Juigné, en un lieu enchanteur, La Blisière, que le crime va être consommé ». Les Allemands, rapporte le grand résistant communiste Fernand Grenier dans Ceux de Châteaubriant voulaient éviter de faire traverser Châteaubriant aux condamnés pour les emmener à la sablière comme les 27 fusillés du 22 octobre tant l’émotion était grande dans la ville de Loire-Inférieure après ce crime. Ils avait décidé d’assassiner au fond d’un bois, loin de toute agglomération. Les 9 condamnés à mort communistes furent attachés aux arbres dans la forêt. Le crépitement des balles fut entendu des fermes proches. Le même jour, Gabriel Péri tombe au Mont Valérien et Lucien Sampaix, secrétaire général de la rédaction de l’Humanité, à Caen.

 

Sources:

 

 

 

Ceux de Châteaubriant, Fernand Grenier (éditions sociales, 1961)

 

 

 

 

 

 

 

 

Retour sur le débat public sur les centres de santé au Binigou à St Martin des Champs avec le docteur Eric May, Yves Jardin et Martine Carn.

 

Un débat passionnant du comité de défense de l’hôpital des usagers de Morlaix au Binigou à Saint Martin des Champs ce samedi 22 février (salle mise à disposition gratuitement par la mairie, avec la présence du maire François Hamon et d’autres élus de son équipe).

Une introduction d’Eric May et un débat d’une très grande qualité sur la question du développement nécessaire des centres de santé. Le docteur Eric May est responsable d’un centre de santé à Malakoff et président de la coordination qui promet les centres de santé et conseille les collectivités et associations porteuses de projet en la matière, comme le ministère de la santé.

Martine Carn , Dr Eric May, Yves Jardin

Yves Jardin, animateur de la coordination nationale de défense des hôpitaux de proximité et du comité de Douarnenez, a aussi pris la parole pour parler des campagnes de la coordination pour le développement des centres de santé et des projets bretons en la matière, et Martine Carn, présidente de l’association comité de défense des usagers de l’hôpital public en pays de Morlaix qui a introduit la réunion.

Le propos d’Eric May montrait clairement la nécessité d’envisager la création de centres de santé communaux ou intercommunaux dans le pays de Morlaix, et à Morlaix tout particulièrement.

Les échanges ont été très nombreux et très intéressants au cours de cette réunion publique organisée par le Comité de défense des usagers de l’hôpital public en pays de Morlaix. 

De l’avis recueilli auprès de nombreux  participants à cette initiative (70 environ), ce temps de réflexion et de débat a été très riche d’enseignements, et aussi sans doute d’idées à avancer dans le débat municipal pour ce qui concerne les questions de l’offre de soins de ville de proximité et de leur organisation sur notre territoire en réponse aux besoins des usagers et de la population.
Le comité se félicite du succès de l’initiative. Il remercie vivement le Dr Eric May, médecin et directeur d’un centre de santé à Malakoff (92) pour son animation ainsi que Yves Jardin, membre de la Coordination nationales et du comité de Douarnenez.
Onze adhésions au comité de défense ont été réalisées à cette occasion.
Pour le comité de Morlaix.
Roger Héré.

Photos JL Le Calvez et PY Boisnard

Plus de photos sur le Chiffon Rouge de Morlaix.

1920-2020: 100 ans d’engagements communistes en Finistère. 4/ Corentine Tanniou (1896-1988)

1920-2020: 100 ans d’engagements communistes en Finistère.

4/ Corentine Tanniou (1896-1988)

Nous empruntons cet article à notre ami Gaston Balliot et à son excellent blog sur l’histoire sociale et politique du pays Bigouden.

 

Un couple de Résistants de la première heure
Marie-Corentine et Pierre Tanniou 

Tanniou Corentine, née Nicolas le 16 novembre 1896, à Combrit était brodeuse à l’origine. Mariée en première noces à Albert Dornic, militant communiste, elle l’aide dans ses tâches militantes. Celui-ci décède en 1928, atteint d’une tuberculose contractée au front durant la guerre 14-18.

Veuve, elle se remarie à Pierre Tanniou, né, quant à lui le 1er février 1888 à Pont-L’Abbé. Corentine et son mari adhérent au PCF dès le début de l’occupation allemande alors qu’ils sont déjà  « la boîte aux lettres » du PCF à Pont-L’Abbé depuis son interdiction par le gouvernement Daladier en septembre 1939..

Fin 1941 et en 1942, leur tâche était de recevoir à leur domicile, rue de la Gare à Pont-L’Abbé, des colis de tracts et de journaux ( «  l’Humanité » , « La vie ouvrière » et autres journaux et tracts du PCF clandestin et plus tard ceux du « Front National » ) venant de Paris par le train, via Quimper. Ils répartissaient tout ce matériel entre les groupes clandestins en Pays bigoudens. Qui pouvait imaginer que cette vieille petite bigoudenne transportait une telle « marchandise » dans son grand cabas ? Ils hébergent fréquemment des Résistants en mission. Fin 1942, Corentine et Pierre sont arrêtés en même temps par des policiers français. Corentine sera relâchée faute de preuves et d’aveux, après un séjour à la prison surpeuplée de Mesgloaguen à Quimper. Mais Pierre aura moins de chance et sera détenu à la prison de Quimper puis au camp de Pithiviers deux années durant, jusqu’à la Libération.

Biographie établie par Jean Kervision sur la base des biographies de l’ouvrage de Eugène Kerbaul : « 1918-1945 , 1640 militants du Finistère » 

Corentine est décédée à l’âge de 92 ans. En 1983, elle se présentait à Pont L’Abbé sur la liste municipale du Parti communiste, prouvant ainsi la fidélité à son engagement.

Gaston Balliot : J’ai très bien connu Corentine à Pont L’Abbé mais hélas à l’époque je n’ai pas recueilli ses récits passionnants. Elle utilisait la réserve de son magasin rue Victor Hugo, prés de la gare de Pont L’Abbé, comme cachette pour la Résistance, et dissimulait dans son sac de bigoudène certains « objets illicites ».

On m’a apporté une cassette audio dans laquelle Corentine raconte « sa Résistance ». Cet enregistrement date de décembre 1979 – Corentine avait 83 ans – et la qualité audio n’est pas très bonne, j’ai donc ajouté une transcription téléchargeable en PDF (seuls quelques petits bouts de phrases peu audibles manquent).

Téléchargement de la transcription.

 

Corentine Tanniou Dornic est la bigoudène située au centre, elle est entourée de Rol Tanguy (chef FFI qui a libéré Paris, ancien métalo né à Morlaix, ancien des Brigades Internationales), Paul Le Gall (futur secrétaire départemental du PCF Finistère Sud), Alain Signor, responsable communiste depuis l’avant guerre, résistant, député à la Libération, et Pierre Le Rose (archives Pierre Le Rose).

 

 

Le Rassemblement national absent des Municipales à Morlaix en 2020 – Une bonne nouvelle qui doit conduire à une mobilisation encore plus grande de l’électorat de gauche.


Ils avaient pourtant fixé la présence d’une liste à Morlaix comme objectif départemental et régional, Marine Le Pen faisant même une étape non annoncée publiquement le 30 janvier dernier à Morlaix, associée à sa visite aux militants brestois, pour soutenir la liste du Rassemblement National à Brest, conférence de presse contre laquelle 18 organisations de gauche et 250 personnes avaient manifesté, suscitant les propos menaçants de Gilles Pennelle, le leader régional du parti d’extrême-droite: « Au pouvoir, nous les mettrons hors d’état de nuire » . 

Nous savons depuis hier que le parti xénophobe et autoritaire des Le Pen ne sera pas en mesure de réunir 33 noms pour présenter une liste à Morlaix, une ville de 14 700 habitants dont les difficultés sociales pouvait en faire une « cible » de choix pour tester les capacités de progression du Rassemblement National qui avait fait 7,5% aux Municipales de 2014 où il avait pu présenter une liste, mais était en progrès, comme partout en France et Bretagne, avec 13%  des voix aux dernières européennes sur la ville (2% aux Régionales de 2010 pour le FN sur la ville).

Le RN n’avait pas distribué un seul tract pour les municipales et n’avait pas organisé une seule réunion publique. Il n’avait pas de programme et aurait été en peine de réunir suffisamment de candidats, surtout un tant soit peu « crédibles ».

Son absence au 1er tour des municipales à Morlaix est une bonne nouvelle dans la mesure où cela témoigne de sa faible implantation militante dans notre ville, même si une partie de ses idées sont partagées par des électeurs.

En 2014, déjà, ils n’avaient pas été en mesure de faire une campagne municipale locale digne de ce nom et avaient réuni leur liste à la hâte et dans des conditions pas très académiques (recrutement dans les bistrots, très vieilles personnes sur la liste, etc.).

Pour autant, il nous faut rester vigilants sur la progression des idées et préjugés racistes, xénophobes, intolérants, dans notre ville.

Le Rassemblement National, pour faire bonne figure, a tenté de maquiller la déconvenue de son incapacité à faire une liste à Morlaix en niant cette incapacité et en disant qu’ils n’en feraient pas « pour faire barrage à la gauche ».

Ce soutien à peine déguisé, et non voulu ni négocié par l’intéressée au demeurant, à la candidature de droite de la maire sortante Agnès Le Brun et de son équipe, doit conduire à un sursaut de l’électorat de gauche pour pouvoir mettre aux responsabilités et une équipe aux valeurs humanistes, sociales, écologistes.

Les citoyens peuvent encore faire en sorte qu’en donnant le maximum de voix à « Morlaix Ensemble » conduite par Jean-Paul Vermot (et soutenue par 220 citoyens actuellement, et les partis Génération.s, le PCF, le PS, les Radicaux de Gauche, avec 50% de citoyens engagés non adhérents de partis politiques sur la liste) au premier tour, la liste qui a une chance de l’emporter sur Agnès Le Brun et son équipe, un second tour soit gagnable pour la gauche, ce que souhaitent une grande partie des Morlaisiens, associations, personnels communaux.  

Retraites, d’autres choix sont possibles !

Le 18 février, à Brest, les représentants de 7 organisations de gauche et écologistes (PCF, EELV, Génération.s, UDB, les Radicaux de gauche, République et socialisme, et PS) se sont retrouvées pour présenter le tract commun qui sera diffusé lors des manifestations contre le projet de réforme des retraites qui se dérouleront jeudi dans le Finistère.

Cet appel unitaire départemental reprend les grandes lignes de la plateforme commune des forces de gauche et écologistes adopté le 22 janvier au niveau national.

Emmanuel Macron doit écouter le peuple et renoncer à son projet qui ne satisfait personne.

D’autres choix sont possibles. Nous pouvons garder et améliorer le système par répartition en mobilisant le fonds de réserves des retraites (127 milliards), en revenant sur les exonérations de cotisations sociales (66 milliards), en élargissant l’assiette de financement aux revenus du capital (30 milliards), en développant une politique au service de l‘emploi et en appliquant une réelle égalité salariale entre les femmes et les hommes (6 milliards).

Une réforme des retraites juste ne peut pas faire l’impasse sur la question de la pénibilité, ni sur un niveau de pensions minimum au niveau du SMIC.

Ces 7 organisations appellent les Finistériennes et Finistériens à continuer à se mobiliser fortement, contre ce projet de réforme, notamment jeudi 20 février, journée de mobilisation nationale.

Brest le 18 février 2020

 

1920-2020 – 100 ans d’engagements communistes en Finistère. 3/ Albert Rannou (1914-1943)

1920-2020 – 100 ans d’engagements communistes en Finistère.

3/ Albert Rannou (1914-1943)

Albert Rannou ancien lieutenant des brigades internationales en Espagne, a été fusillé au Mont-Valérien (Suresnes, Seine, Hauts-de-Seine) le 17 septembre 1943 en même temps que 18 autres communistes brestois ou résidant à Brest: Lucien Argouach, Albert Abalain, André Berger, Louis Departout, Yves Guilloux, originaire des Côtes-du-Nord, Eugène Lafleur, venu de Paris, Louis Le Bail, Paul Le Gent, Paul Monot, Henri Moreau, Jean-Louis Primas, un ancien des Brigades Internationales en Espagne, Jean Quintric, Albert Rolland, Etienne Rolland, Joseph Ropars, Jean Teuroc, Charles Vuillemin, et Louis Leguen

Fils de Jean Rannou, maçon, et de Marie-Anne Coat, couturière, Albert Rannou, ouvrier maçon, adhéra au Parti communiste en 1935. L’année suivante, il devint membre du comité de section à Brest (Finistère). Volontaire dans les Brigades internationales en Espagne, il y devint lieutenant du génie et fut grièvement blessé.
Dans la Résistance, il fut chef de groupe communiste, puis de l’Organisation spéciale (OS) et enfin d’un groupe de Francs-tireurs et partisans (FTP). Il se chargea de transports d’armes et participa à certaines actions, comme l’attentat contre la Kommandantur de Brest et celui contre la station électrique de l’Arsenal de Brest*.
Il fut arrêté le 2 octobre 1942, interné à la prison Jacques-Cartier de Rennes (Ille-et-Vilaine), transféré à la prison de Fresnes (Seine, Val-de-Marne) et condamné à mort par le tribunal allemand du Gross Paris, qui siégeait rue Boissy-d’Anglas (VIIIe arr.), le 28 août 1943.

Jacques Guivarch, ancien adhérent du PCF comme son père Jean, tous les deux tour à tour anciens commerçants à Saint-Martin des Champs à la marbrerie Guivarch de la barrière de Brest, a fait lire et confié à Alain David et à Ismaël Dupont, ces doubles de lettres de prison d’Albert Rannou qui se trouvaient dans une commode du père de Jacques, ancien résistant du maquis de Morlaix, militant communiste, raflé dans un premier temps le 26 décembre 1943 à Morlaix avant d’être relâché (il cachait des tracts de la résistance sous le landau de Jacques Guivarch, qui avait quelques semaines à l’époque), ce dernier les ayant peut-être reçu de la famille de ces résistants condamnés à mort ou par un autre canal. Étaient-ils des connaissances? Des amis? Ou étaient-ce les parents de Jacques Rannou qui ont voulu confier ces lettres à un militant communiste et un ancien résistant?

 

Il y a dans le lot de 30 pages photocopiées les copies des dernières lettres de deux autres résistants condamnés à mort dont l’exécution a eu lieu en même temps que celle d’Albert Rannou, le 17 septembre 1943.

Les lettres originales d’Albert Rannou, s’étalant sur 6 mois du 20 mars 1943 au 17 septembre 1943, ont été remises il y a quelques années au frère d’Albert Rannou.

Il faut les lire dans leur intégralité, car au delà de l’apparente trivialité de certaines lettres et du caractère bouleversant et pleins de hauteur tragique de plusieurs autres, et notamment de la lettre écrite le jour de l’exécution, elles livrent beaucoup du quotidien des résistants prisonniers et de leurs préoccupations, ainsi que de l’état d’esprit, des informations et des espoirs d’un résistant arrêté en 1943.

Elles témoignent aussi d’une foi inébranlable dans les idéaux communistes et en la victoire prochaine.  

Ces lettres sont présentées dans l’ordre chronologique. Les fautes d’orthographe les plus évidentes ont été corrigées par souci de compréhension. Certains passages sont peu lisibles et dans ce cas indiqués comme tels.

 

Fais en Prison de Rennes le 20 mars 1943

Bien chers Parents,

Je suis bien content d’avoir eu du papier à lettres ce matin pour pouvoir vous donner de mes nouvelles qui sont toujours pour le mieux. Je m’habitue peu à peu à une vie de prisonnier. Si ce n’était l’insuffisance de nourriture et le manque de tabac, on arriverait peut-être à s’y faire à la longue.  J’ai reçu une lettre du 3 Février de Papa et 2 de maman du 15 Février et du 15 Mars, avec plaisir de vous savoir toujours en bonne santé. Mais je suis peiné de voir que vous vous faites du mauvais sang à mon égard. Il n’est point besoin de vous en faire pour moi, on n’est pas si malheureux que vous le supposez ici, on est bien couché. C’est déjà une bonne chose. Là il aurait fait froid autrement et je n’ai pas à me plaindre des gardiens, qui sont corrects envers nous. Ce matin, je suis bien heureux, car à partir d’aujourd’hui on peut m’envoyer des colis. Je ne sais toujours pas jusqu’à quel poids ni rien, mais la Croix Rouge vous l’a peut-être expliqué. Envoyez moi un peu de savon ainsi qu’un peigne et surtout à manger si vous trouvez quelque chose de nourrissant avec, tel que beurre ou fromage car on manque surtout de matière grasse. Crêpes, biscuit ou même du pain. Je ne crois pas avoir le droit à mon tabac. Mettez-moi un peu quand même, on verra bien. Je vous le dirai car j’aurai sans doute le droit de vous écrire toutes les semaines maintenant. Maman pourrait peut-être me faire une autre paire de chaussons car ceux-ci commencent à s’user. C’est embêtant de ne pas avoir de nouvelles de Yfic non plus ni de sa femme. Quand vous en aurez, ça sera peut-être pour vous annoncer que vous êtres grand-père et grande mère. Moi ça ne me déplairait pas que l’on m’appelle « tonton » un jour aussi, vous ne pouvez pas vous imaginer combien j’ai le loisir de penser à vous tous ici. J’ignorais l’affectueux sentiment dont était doué le coeur d’un homme vis-à-vis de ses proches mais seul tout le temps, on a que ça à faire du matin au soir. Revoir en pensée les êtres qui nous sont chers en attendant d’être parmi eux un jour. Je termine en vous embrassant de loin.

Votre fils Albert.

***

Fais à la Prison de Rennes le 27 Mars 1943

Chers Parents,

Depuis bientôt trois semaines, je n’ai pas eu de vos nouvelles, mais je pense que la santé est bonne. Quand à moi, ça va aussi, surtout maintenant que je puis vous écrire. Je vous sais plus heureux. J’espère au moins que vous avez reçu ma lettre de samedi dernier vous annonçant que j’ai le droit de recevoir des colis. Avec quelle joie il sera reçu ce premier paquet. Double joie, d’abord la joie d’avoir quelque chose de vous, et ensuite, de pouvoir se mettre un peu plus sous la dent (illisible)… Si malgré ces temps de restriction, vous pouvez trouver encore de quoi m’envoyer tant soit peu, toutefois sans vous priver, je crois que de votre vie, il y a le temps pour m’écrire, ce n’est pas un reproche que je vous fais, loin de moi, parce que je sais ce que c’est, loin de moi, (illisible) mais seul, ici on s’ennuie, à défaut de nouveau, c’est qu’il ne doit rien avoir de sensationnel à raconter de Guimiliau… (illisible). J’ajoute que vous m’envoyez un peigne et du savon, et à maman de bien vouloir me préparer une paire de chausson. Car dans la cellule ici, je les use beaucoup ne mettant mes sabots que pour le quart d’heure de promenade dans la cour. En attendant de vous lire je finis cette missive en vous embrassant bien affectueusement tous les deux et en pensant à mon frère Yves et à Marie-Louise (je crois que c’est ça le prénom de sa femme). Bien le bonjour à toute la famille par ailleurs, et dites leurs que je ne les oublie pas.

Donc sur ceux je vous quitte. Votre fils Albert.

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Fais à la Prison de Rennes, le 3 Avril 1943 

Mes Chers Parents

Aujourd’hui je suis transporté d’allégresse, tous les bonheurs m’arrivent à la fois. Je viens de recevoir la lettre de Papa avec le message de mon frère et de ma belle-soeur. Jugez comme je suis heureux à présent de vous savoir tranquillisé sur leur sort. J’ai reçu la lettre de Maman aussi mardi datée du 18 mars (j’espère que vous recevrez la mienne toutes les semaines également) avec ça jeudi matin j’ai eu le plaisir de recevoir votre premier colis; comment (illisible) et le lard qu’est-ce qu’il est bon (illisible) poisson d’avril, c’était bien réussi. Et hier au soir, quand j’ai vu le gardien rentrer dans ma cellule avec un paquet, je n’en croyais pas mes yeux, quand je l’ai vu déballonner tout ça devant moi je me demandais si je ne rêvais pas. Aussi quand le soldat fut sorti, j’en pleurai de joie. Je me demandais par quoi commencer. Enfin j’ai mangé le pain avec du lard et des oeufs et bien entamé la crêpe avec le beurre (illisible) qui est toujours délicieux. Pour finir, une bonne pipe de tabac frais la dessus, rien de tel pour vous remonter un bonhomme. Aussi je vois qu’il est possible d’être heureux même en prison; quand on est choyé par les siens, comme je suis, et surtout d’avoir reçu des nouvelles d’Yfic; je n’ai plus d’inquiétude de ce côté là. J’ai assez de savon et de mouchoir comme ça, merci pour les chaussons et le peigne aussi car l’autre n’a plus que 3 dents. J’ai le droit de recevoir tout ce que je veux ici donc s’il est possible, et sans vous priver, profitez-en de m’envoyer car après on ne sait jamais si on pourra recevoir quelque chose, au premier mettez-moi une boîte d’allumette et un carnet de feuille et à chaque fois des journaux récents, car je ne sais absolument rien du dehors ici. J’ai droit au pinard aussi, mais ça je n’ai pas besoin, d’ailleurs j’ai une chopine le jeudi et le dimanche de la cantine en payant. J’ai même un quart de café tous les matins et une tranche de pâté et de la confiture le dimanche avec l’argent que j’ai en dépôt ici, la prochaine fois je vous retracerai mon emploi du temps quotidien en prison. Je comprends combien vous avez dû être malheureux avec tout ça depuis six mois, mais j’espère que le plus dur soit passé pour moi. J’ai le bon moral et je pense qu’il en est de même avec vous. Je termine ma lettre en vous embrassant de tout coeur. Votre fils Albert (dites-moi si vous recevez mes lettres).

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Fais à la Prison de Rennes, le 10 Avril 1943

Bien chers Parents

Encore huit jours de passés depuis que je vous ai écrit. La santé est toujours bonne, et j’espère qu’il en est de même avec vous, depuis lundi on m’a mis avec d’autres camarades, dans une plus grande cellule. Je m’ennuie moins à présent après avoir passé 65 jours tout seul, c’est drôle de pouvoir causer avec quelqu’un, avec ça j’avais juste fini mes colis, mais mes copains venaient d’en recevoir et en ont eu encore depuis, donc j’ai pu manger à ma faim à peu près depuis le (illisible) de ce mois, je regrette de ne pas vous avoir dit plus tôt de m’envoyer des pommes de terre cuites dans les colis, comme ça vous auriez pu m’envoyer davantage, il est vrai que le transport aussi doit être assez cher, mais quelques livres de patates en plus par semaine feraient du bien. J’espère recevoir quelque chose de vous sous peu. J’aurai le plaisir de pouvoir partager avec mes collègues de cellule à mon tour. Autrement, voici ce qu’on a ici: à peine un quart de jus avec la cantine et la ration de pain de la journée (350 grammes environ) qui est avalée tout de suite naturellement, après on a 1/4 d’heure de promenade dans une petite cour. Entre 9 heure et 10 heure la soupe, deux louches (d’un quart environ) de bouillon et de légumes. Carottes (illisible) avec des rutas et des navets. Après ça (illisible)… en supplément le soir, à 4 heures repas du soir, une louchée de bouillon ainsi qu’une louchée de patates, haricots ou pois cassés, sauf le dimanche où c’est nouille et un morceau de viande, donc vous voyez que quand il n’y avait rien à ajouter à ces plats cétait maigre. Heureusement qu’on peut recevoir des colis maintenant,  ça relève drôlement. En attendant de vous lire et de recevoir quelque chose de votre part, je finis ma lettre en vous embrassant de loin. Votre fils qui ne cesse de penser à vous ainsi qu’à mon frère et belle-soeur. Albert.

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Fais à la prison de Rennes, le 24 avril 1943

Mes Chers Parents

Je n’ai plus le droit de vous écrire que tous second samedi, donc vous devez sans doute attendre cette lettre depuis un moment. La santé est toujours bonne. J’ai eu un abcès à une dent au début de la semaine mais c’est guéri à présent. J’ai eu deux lettres de maman du 5 et du 12 avril, heureux de savoir que vous allez bien. J’ai également reçu un colis il y a 15 jours et un autre dimanche matin. Je devais écrire avec Jo Ropars mais depuis une huitaine on ne peut plus se voir, ils ne nous envoient plus ensemble à la promenade. J’espère que vous êtes en bonne santé mais que vous devez attendre impatiemment la fin de la guerre. Yfic et Marie-Louise doivent aussi avoir hâte à la victoire. Tout va bien pour le moment nous avions appris hier que Orel est pris par les Russes et que Palerme en Sicile par les Alliés (nouvelle de la radio). Si les anglo-saxons mettent un peu du leur les Allemands auront chaud cette année, n’importe comment. Je ne crois pas qu’ils passeront un autre hiver en Russie. Nous avons l’espoir d’être bientôt délivrés, à côté de nous il y a un gars de St Eutrope qui est condamné à mort depuis le mois d’avril. Mais il paraît qu’ils ne fusillent plus. Pourvu que ça soit vrai car autrement, si on est jugé, je ne me fais pas d’illusions. Aujourd’hui, c’est l’anniversaire de mes 2 blessures où j’ai échappé à la mort. J’ai confiance d’échapper encore cette fois-ci. Sur une autre lettre, je vous ai demandé de m’expédier mes souliers bas et 100 ou 200 F car on dépense une moyenne de 100 F par mois pour la cantine. On a du café, du vin et de la charcuterie le dimanche. Comment que les crêpes sont appréciées par les copains et par moi-même. C’est à savoir lequel qui reçoit les meilleures choses, sitôt qu’un paquet nous arrive on le met sur la table et c’est moi qui est désigné pour faire les distributions entre nous six à mesure de nos besoins. Depuis le 1er avril, je peu dire que j’ai mangé à ma faim, on a tous repris un peu de graisses. J’aurais bien voulu pouvoir écrire à ses beaux parents à Yfic, vous n’avez qu’à leur souhaiter le bonjour de ma part, ainsi qu’à toute la famille et surtout aux cousins André, Henri, Thérèse et Célestin. Je finis ma lettre en vous embrassant de loin. Votre fils qui ne cesse de penser à vous ainsi qu’à mon frère et belle-sœur.

Albert.

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Fais à la prison de Rennes le 6 juin 1943,

Chers Papa et Maman

J’espère que cette lettre vous parviendra sans tarder. J’ai eu une occasion pour vous écrire sans passer par la censure. Je ne sais pas si vous avez reçu mes lettres (bi mensuelles). Car depuis le 5 mai je n’ai pas eu de vos nouvelles. Les copains n’en reçoivent pas non plus. Je pense qu’elles doivent être jetées au panier. Ma santé est toujours excellente. Je souhaite qu’il en est de même avec vous. Nous attendons toujours le jugement. Certains disent qu’il aura lieu à Paris et d’autres parlent qu’il aura lieu dans peu de temps à Rennes. Enfin, rien ne presse pour ce qu’on a à en tirer, de l’instruction. J’ai demandé à l’inspecteur allemand quelle serait ma peine. Il m’a dit que je pouvais espérer mais que la loi est dure. On cause aussi de nous envoyer dans un camp de travaux en Allemagne. Mais je prends ça pour un calmant qu’on donne à un malade sur le point de calancher. Quand j’ai fait mon boulot, je savais à chaque fois à quoi je m’exposais, et maintenant j’attends stoïque qu’on décide de mon sort. Les premiers camarades arrêtés ont été cravaché sur tout le corps, leurs fesses étaient rendu comme du pâté de foie par la police française au service de l’ennemi (c’est joli ça). Par ça ils ont dû avouer. Ce qui m’a fait arrêter, ainsi que beaucoup d’autres. Mais il y a des mouchards aussi dans la bande. Raoul D. de Landerneau qui doit être en liberté maintenant et René R.* de St Marc le frère à Gabi. De mauvais communistes quoi mais ils payeront tôt ou tard, ainsi que les policiers collaborateurs et vichyssois. Nous sommes ici 45 de Brest avec les 5 femmes, donc certains ont déjà été jugés par les Français, mais qui doivent encore l’être par un tribunal Allemand. La moitié d’entre nous risquons le grand paquet. Le pire, c’est qu’il y a beaucoup de mariés et de pères de famille. Pour moi, si ça m’arrive j’aurai seulement le grand désespoir de vous quitter ainsi que mon frère et sa femme. Mais rien ne m’inquiète à votre sujet, votre santé est bonne et rien ne vous manque par ailleurs. Donc s’il faut se résigner un jour ça sera avec calme et fierté que je marcherai. J’ai fait mon devoir de Français et de communiste. Je suis allé en Espagne parce que là-bas se jouait le sort de la France et que l’Espagne Républicaine vaincue, c’était la guerre pour notre Pays. A présent le capitalisme est en train de creuser sa propre tombe, malheureusement qu’avant de disparaître il peut encore faire beaucoup de mal. Je viens d’apprendre que 3 jeunes classes vont partir pour l’Allemagne sur ordre de Pétain-Laval. Une fois là-bas, ils seront déguisés en mannequins du 3ème Reich et envoyez sur le Front pour combattre leurs camarades Russes contre leur propre liberté. La bête agonise mais elle a du mal à crever. J’aurais bien voulu pouvoir assister à sa fin. Si je n’y suis pas, vous pourrez dire que votre fils a maintes fois risqué sa vie pour le triomphe de son idéal et pour la victoire de notre juste cause. La défense de la République française que nous voulons voir prospérer dans une union des Républiques mondiale. Peut-être que les Alliés arriveront à temps mais ils n’ont pas l’air de se presser, quoi qu’il advienne ils ne perdent pas pour attendre, car les peuples anglo-américains ont aussi compris que leur salut est aux côtés de leurs camarades bocheviques, qu’il faut qu’ils luttent, pour écraser à jamais le fascisme fauteur de guerre et de misère.

« Le capitalisme porte en lui la guerre comme la nuée porte l’orage » (Karl Marx*)

Si Henri ou André plus tard ont l’intention d’apprendre le métier de maçon, Papa peut leur donner quelques-uns de nos outils pour commencer. Le bonjour à Thérèse aussi. J’espère que Baptiste va mieux à présent. S’il venait à manquer, ce serait triste pour mon filleul et sa petite sœur. Je me demande aussi ce qu’a pu devenir (illisible), sa femme et Riri là-bas en Tunisie pendant l’occupation, Célestin va probablement partir pour l’Allemagne. Dites lui de ma part qu’il fasse le mieux possible, car tout ce qu’il fera, c’est (illisible : contre lui?). Dites à Grand-mère et à toute la famille que j’ai bien pensé à eux pendant ma détention.

On a tous un moral extraordinaire ici. Je pense que de votre côté vous êtes bien courageux et le (prouverez?) bientôt car les temps sont durs mais il y aura des jours meilleurs bientôt. Si j’arrive à vous manquer, pas de prières ni surtout de service religieux, cette race là a déjà fait assez de mal à l’humanité. Lui donner un jour de plus, c’est un crime. Dans votre prochain colis, mettez des feuilles et des allumettes. J’aurais bien voulu goûter encore du (Churchill ?). Si vous voulez bien m’envoyer un peu dans un bock marqué (vinaigre) dessus. Sitôt reçu écrivez-moi en mettant (?). Reçu nouvelle du cousin René. Je vous embrasse.

Votre fils Albert Merci bien à vous

* Les noms figuraient dans la lettre mais nous ne voulions pas les reproduire.

** En réalité Jaurès.

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Fais à la Prison de Rennes le 12 juillet 1943

Bien chers Parents

Il m’arrive d’avoir une occasion de vous écrire clandestinement donc je profite pour vous dire que je suis en bonne santé avec un moral épatant (suite illisible). J’ai reçu votre colis avec grand plaisir. Ne mettez pas de pain dedans car nous en avons largement, on en refuse même souvent. On est à 11 ensemble dans la même cellule et nous recevons une douzaine de colis par semaine. Hier matin j’ai reçu mon complet avec des chaussons et du beurre, et je vous ai retourné mon autre paletot et pantalon. Vous voudriez bien m’envoyer mes paires de souliers bas et une paire de chaussettes dans votre prochain paquet. Je n’ai pas eu le temps de réaliser hier matin. Sans ça je me serais dessaisi d’autres choses encore. Je continue à recevoir du tabac par la Croix-Rouge mais je ne sais pas d’où il vient. Je vois Jo Ropars tous les jours. Il est gros et gras signe qu’il se porte bien et que comme moi il ne s’en fait pas. Moi je n’ai jamais été aussi gros (illisible) J’ai presque un double menton comme un curé de campagne. Enfin les Alliés ont débarqué en Sicile. J’espère qu’ils arriveront bientôt à bout des (macaronis) et qu’ils débarqueront sans tarder ailleurs pour nous délivrer. Ma confiance augmente de jour en jour, car on n’est pas encore jugé et je commence à croire qu’on ne le sera jamais. Donc je crois que j’aurai bientôt le bonheur de vous voir, malgré que je ne suis pas trop sûr de moi tant que je serai entre leurs mains. La prison est archi-pleine, il y a des généraux, un (colonel?), un commissaire de police, un comte, un baron. Et aussi 3 ou 4 curés, il y a 8 Morlaisiens à côté pour vol d’huile d’aviation. On a appris aussi qu’il y a 2 trains de permissionnaires qui sont rentrés en collision près de Rennes. Il y aurait un millier de victimes. Je finis ma lettre en vous embrassant de loin, en espérant le faire bientôt de près si la chance me sourit, car la fin de la guerre est proche. Le bonjour à tous.

Votre fils Albert.

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Fais à la Prison de Rennes le 25 juillet 1943

Bien chers Parents

J’espère que vous recevez ces quelques mots que je vous envoie par des voies détournées. J’ai reçu votre colis hier encore, mais des lettres, je n’en ai pas eu depuis longtemps, les copains non plus d’ailleurs. Nous sommes à 11 ensemble et on ne s’ennuie pas, on a également assez à manger grâce aux colis que nous recevons. Inutile de nous envoyer du pain. La semaine dernière, on a eu 2 kilos de pêche. Je suis avec Ernest Mazé et son fils du Forestou en St Marc. Le Roux dont la femme est institutrice à Bolazec. Jean Nedellec. Charles Cadiou et Théo Drogou, ouvriers de l’arsenal. Charles Bénard de la rue Louis Pasteur qui nous amuse avec ses équilibres, des fois on s’instruit avec Albert Abalain du Pont-de-Buis qui a son Bac et René Claireaux de Brest qui n’est pas trop seul, malgré qu’il a raté trois fois son bachot. Avec toute cette équipe, on ne sent pas le temps passer car on a aussi des journaux et des revues, on a fait des jeux de cartes et de dominos. André et Henri seraient jaloux de nous. S’ils nous voyaient avec nos jeux de gosse, je pense que Thérèse et Célestin doivent s’amuser quand même aux pardons. Dimanche, j’ai pensé à celui de Guimiliau. Je pense bien le voir l’année prochaine. Je termine en vous embrassant bien fort avec l’espoir de vous voir un jour prochain.

Albert qui pense à vous.

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Fais à la Prison de Rennes le 28 juillet 1943

Chers Parents,

Je pars avec les copains pour une destination inconnue. Je vous embrasse bien fort.

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Fais à la Prison de Fresnes le 17 Août 1943

Bien chers Parents

Quelques mots pour vous dire que je suis en bonne santé et je pense que vous soyez de même ainsi que Yfic et ma belle-sœur et les parents. Vous pouvez m’envoyer un colis de 5 kilos toutes les quinzaines avec du tabac et un peu de savon. L’adresser à la Croix-Rouge Française – 16 boulevard Raspail pour Albert Rannou 3ème division prison de Fresnes, Seine-et-Oise. Le jugement est commencé depuis ce matin. Il y en a pour un moment. Je finis ma lettre en vous embrassant bien fort. Votre fils Albert qui pense à vous.

P.S. Vous pouvez m’envoyer des journaux aussi. Ecrivez-moi à la prison de Fresnes, section allemande. Seine-et-Oise.

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Fais à la Prison de Fresnes le 23 Août 1943

Bien Chers Parents

Je crois pouvoir vous écrire tous les mois ici. Pour le moment tout va bien et j’espère qu’il en est de même avec vous. Ne vous inquiétez pas pour ma santé car sur quatre que nous sommes dans la cellule il y a un docteur. J’ai eu la visite de tante Célestine jeudi qui m’a causé une grande joie. Elle m’a donné un paquet de tabac, des gâteaux et du raisin. J’ai reçu votre colis le lendemain, on peut en recevoir un par quinzaine. Tachez de m’avoir du tabac si cela est toujours possible. On est pas trop mal nourri donc ne vous privez pas de trop pour moi. J’aurai besoin d’une chemise, une serviette et quelques mouchoirs. Je termine en vous embrassant. Le bonjour à tous.

Votre fils Albert qui ne vous oublie pas.

Fais à la Prison de Fresnes le Mardi 31 août 1943

Biens chers Oncle et tante

Je suis en bonne santé et j’espère que ma lettre vous trouvera de même. J’ai été condamné à mort samedi matin et j’attends le dénouement de l’affaire avec calme. Mon avocat espère que je serai gracié, ce que je crois aussi tout en restant dans le doute. Je saurai le résultat définitif dans une quinzaine. Je pense avoir la visite de Maman cette semaine si au moins elle veut venir à Paris. Je suis dans la même cellule que Jo Ropars à présent ainsi que d’autres Brestois. Donc Tante Célestine , tu voudras bien mettre Papa et Maman au courant de ce qui est et que dans ce moment pénible je pense beaucoup à eux ainsi qu’à mon cher frère et belle-sœur et aussi à grand-mère et toute la famille. En attendant de te revoir je t’embrasse ainsi que tonton Henri et mon jeune cousin espérant que vous aurez bientôt de ses nouvelles.

Votre neveu.

Albert Rannou

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Dernière Lettre d’Albert Rannou avant son exécution le 17 septembre 1943.

Dernière Lettre d’Albert Rannou avant son exécution le 17 septembre 1943.

Fais à la Prison de Fresnes le 17 septembre 1943

Cher Papa et chère Maman

Il est 11 heures moins le quart, on vient de nous prévenir qu’on va être fusillés à 16 heures. Je vais donc donner ma vie à la France, pour ma patrie que j’ai toujours aimée et pour laquelle j’ai combattu. Je meurs content car mon sacrifice (j’en ai la certitude) n’aura pas été vain. J’ai lutté durant ma courte existence pour le bonheur des travailleurs et pour que la paix règne en ce monde.

(censuré)

Mes chers parents, vous savez que je vous ai toujours aimés et que vous me le rendez bien ainsi qu’Yfic. Ça me fait une peine immense de vous quitter à jamais. Je ne sais comment vous exprimer toute ma gratitude pour ce que vous avez fait pour moi. Vous m’avez choyé depuis mon enfance jusqu’à ma dernière heure. Si quelquefois je vous ai fait de la peine, vous m’avez pardonné. Je n’oublie pas non plus ma belle-sœur. Grand-mère et toute la famille auxquels vous voudrez bien envoyer mes amitiés dernières. Je pense à vous tous en ce moment qui est plus pénible pour vous que pour moi. Je viens de voir l’aumônier, j’ai refusé la communion. Donc aucun service religieux à mon intention. Mes amitiés aussi à tous les voisins et camarades, qu’ils sachent que j’ai fait mon devoir de Français et de communiste.

Papa, Maman, ma dernière pensée sera pour vous et pour mon frère. Je vous embrasse tous dans un même élan.

Soyez courageux.

Adieu tous.

Votre fils Albert.

Vive la France, Vive le parti communiste

Paix- Liberté- Justice

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A remettre à Madame Berard. Fresnes le 17 Septembre 1943

Chers oncle et tante

Je pars… d’où l’on ne revient pas. Dans 4 heures, je vous aurai tous quittés. Embrassez tous mes parents pour moi, et votre fils Henri quand vous aurez le bonheur de le trouver.

Recevez les derniers baisers de votre neveu

Albert Rannou

 

1920-2020 – 100 ans d’engagements communistes en Finistère. 2/ Marie Lambert (1913-1981)

Marie Lambert (1913-1981): la première femme députée du Finistère

Née le 26 octobre 1913 à Landerneau (Finistère), morte à Ivry-sur-Seine le 22 janvier 1981 ; secrétaire fédérale communiste du Finistère (1947-1949) ; députée PCF du Finistère (1948-1951).

 » Marie Lambert a été la première femme à représenter le Finistère à l’Assemblée nationale, il a fallu attendre 1962 pour en voir une autre avec l’élection de la gaulliste Suzanne Ploux, et ce n’est qu’en 1978 qu’une 3ème Finistérienne est devenue députée, la socialiste Marie Jacq » (Yvonne Rainero, secrétaire de section du PCF Quimper) 

« Il y a eu un article dans l’Huma sur son activité de journaliste . Elle a été la première à employer le mot guerre pour l’Algériehttps://www.humanite.fr/la-force-communiste-fut-lorigine…  » (Jean-Paul Cam, secrétaire de section du PCF Brest)

 

Congrès du PCF à Strasbourg en 1947 – Daniel Trellu, le premier à gauche: à ces côtés, Gabriel Paul, Pierre Le Rose, Marie Lambert (archives Pierre Le Rose)

Article de Christian Bougeard – pour le MAITRON

Originaire de la petite ville de Landerneau (Finistère), Marie Perrot avait un grand-père qui avait participé, contre son gré, à l’écrasement de la Commune de Paris mais aurait exprimé de la sympathie pour les Communards. Il aimait porter les jours de fêtes un chemise rouge pour manifester ses opinions.
Marie Lambert avait interrompues ses études après le brevet. Elle acquit par la suite, en autodidacte, une importante culture. Elle avait épousé jeune Henri Lambert , avec qui elle eut trois enfants : Jean-Paul en 1932 ( serge nt cassé pour refus d’être appelé en 1956), Henri en 1935 et Annie en 1944. Elle fut brièvement institutrice pendant la « drôle de guerre ».
Son mari fut un résistant FN et FTP. Arrêté en Ille-et-Vilaine en décembre 1943, torturé et déporté. Sous l’Occupation, Marie Lambert participa aux actions de résistance,diffusant tracts et journaux clandestins dans la région de Landerneau. Elle servit d’agent de liaison à Daniel Trellu chef des FTP du Finistère et organisa des groupes de « femmes patriotes », malgré une grossesse. Pour son action, elle obtint la médaille de la Résistance et la Croix de guerre.

Ayant adhéré au PCF en 1943, mettant en rapport ce geste et la lecture avec la lecture de Lyssagaray et de son Histoire de la Commune, « la ménagère » Marie Lambert fut élue conseillère municipale de Landerneau en mai 1945 (réélue en 1947) dans la municipalité dirigée par l’ancien maire révoqué et ancien député (réélu en 1945), le socialiste Jean-Louis Rolland.

Elle appartenait aussi en 1945 au bureau de l’UFF du Finistère.

N’ayant pas été candidate en octobre 1945, Marie Lambert figurait en 4e position sur la liste communiste du Finistère aux élections à la seconde Assemblée Constituante le 2 juin 1946 qui recueillit 95 343 voix en moyenne (24,6%) et deux élus, les députés sortants Pierre Hervé et Gabriel Paul. 

Le 10 novembre 1946, elle était toujours 4e alors que le PCF obtenait 27,8% des voix et trois députés (Alain Signor *en plus). Mais la démission de Pierre Hervé le 15 juin 1948, permit à Marie Lambert de lui succéder à l’Assemblée nationale en juillet. Inscrite à la commission de l’Agriculture, elle déposa plusieurs propositions de loi en faveur des ouvriers agricoles.

Auparavant, Marie Lambert était devenue une des principales dirigeantes du PCF. Elle entra au bureau fédéral élargi de 9 à 13 membres lors de la IXe conférence d’août 1946, devenant ensuite secrétaire fédérale, sans doute en 1947, lors du départ de l’instituteur Alain Cariou. En 1948 et au début 1949, Marie Lambert assura de manière transitoire la fonction de première secrétaire fédérale du Finistère. Elle en fut écartée à la suite de la XIIe conférence fédérale de février 1949 présidée par Jeannette Vermeersch, et remplacée par Daniel Trellu. Elle fut critiquée pour n’avoir pas su diriger sa fédération, en perte de vitesse, et éviter les graves conflits qui divisaient la CGT, peut-être aussi parce qu’il lui était difficile d’assurer ses tâches de direction avec son mandat de députée. Les critiques portaient sur la trop grande importance accordée par la fédération à la question de la laïcité sous l’impulsion de Pierre Hervé. Au total, 24 membres de la direction fédérale sur une quarantaine furent remplacés. Cette véritable « purge » permit un durcissement et une stalinisation de la fédération avec son lot de critiques, d’autocritiques, d’exclusions (même temporaires) et de chasse aux « titistes » et aux « mous ». En 1951-1952, le bureau politique lui-même fut contraint de reprendre les choses en main.

En mars et avril 1950, une série de grèves très dures secoua le Finistère, provoquant une forte mobilisation syndicale et de solidarité. Le 14 avril, une manifestation des femmes de l’UFF à la mairie de Brest se transforma en affrontement avec la police : la députée Marie Lambert (tabassée gravement pendant la manifestation) et deux dirigeants communistes furent arrêtés. Le 17 avril 1950, une manifestation de protestation de 5 000 personnes fut vivement réprimée provoquant la mort de l’ouvrier communiste Edouard Mazé, le frère du conseiller municipal PCF Pierre Mazé. Alain Signor fut lui aussi arrêté et Jacques Duclos interpella le gouvernement sur ces arrestations considérées comme illégales, en violation de l’immunité parlementaire. Plusieurs milliers de personnes participèrent aux obsèques d’Edouard Mazé. Rapidement libérés, Marie Lambert et Alain Signor furent condamnés à cinq et à six moi s de prison avec sursis. Comme en 1935, la violence des affrontements avec les forces de l’ordre allait marquer durablement la mémoire du mouvement ouvrier brestois.

Lors des élections législatives du 17 juin 1951, Marie Lambert , en 3e position sur la liste communiste qui obtint 20,9 % des suffrages ne fut pas réélue, le PCF ne conservant que les sièges d’Alain Signor et de Gabriel Paul. Il semble que l’ancienne députée communiste quitta rapidement le Finistère. De toute façon, en janvier 1953, elle ne figurait plus dans aucun organisme de la direction fédérale. On sait qu’elle devint journaliste à l’Humanité puis à France nouvelle et directrice de Femmes nouvelles, le journal de l’UFF, chargé de la culture, ce qui lui permit de connaître le principaux artistes communiste, notamment le couple Aragon-Triolet.. Le 8 novembre 1954, l’Humanité publia sous le titre « Des tortures dignes de la Gestapo », un reportage de Marie Perrot : « Les arrestations se poursuivent en Algérie et de nombreuses personnes à des sévices innommables dans les locaux de la police la bastonnade, le lavage d’estomac à l’aide d’un tuyau enfonce dans la bouche et le courant électrique ». Ces scènes lui rappelaient les tortures qu’avaient subies son premier mari en 1943. Elle participa en 1955 au premier voyage de journaliste au premier voyage de journalistes à Hanoi. Son statut de journaliste lui permit également de découvrir le Yougoslavie et laTunisie.

Marie Perrot, vécut avec Georges Gosnat à Saint-Ouen à partir de 1950. Elle l’épousa le 30 juillet 1970 (on trouve ailleurs le 30 décembre 1970) et habita avec lui à Ivry-sur-Seine. Georges Gosnat était député d’Ivry-sur-Seine et un des principaux responsables des finances du PCF. Elle décéda en 1981 dans ce bastion du communisme de la banlieue sud-est et fut enterrée au cimetière communal.

SOURCES : Arch. du comité national du PCF. Organigrammes des comités fédéraux du Finistère (1953-1968). — Arch. PPo., dossier Georges Gosnat. — Eugène Kerbaul, 1918-1945 : 1640 militants du Finistère, Bagnolet, 1988, notice Henri Lambert et Marie Perrot, p. 140 et 232-233. — Isabelle Picart, Le PCF à Brest de la Libération à la fin de la Quatrième République (1944-1958), maîtrise d’histoire, Université de Bretagne occidentale, Brest, 1989. — Le bande dessinée de Kris et Étinne Davodeau, Un homme est mort, Futuropolis, 2006. — Cédérom le Maitron. Notice Georges Gosnat par Jean Maitron et Claude Pennetier.
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Dans une lettre datée du 16 octobre 1985, Pierre Le Rose donne à Pierre Crépel, un camarade de l’IRM (Institut de Recherche Marxiste) basé à Lanester, des renseignements complémentaires sur le Parti Communiste à la Libération, période qu’il a connue en tant que dirigeant et acteur. On trouve dans cette lettre des informations tout à fait importantes d’un point de vue historique qui justifient qu’on la publie, avec l’accord de la fille de Pierre Le Rose:

« L’audience du Parti était très grande dans le Finistère à la Libération. On évaluait les adhérents à 10 000 ou 12 000. Les cartes étaient placées aux réunions publiques au lendemain de la libération. L’organisation ne suivait pas. Mais dans les localités importantes (Brest, Morlaix, Quimper, Douarnenez, Concarneau), les cellules avaient des Bureaux et des activités réelles. Le premier pointage réel que j’ai pu faire en Avril 47 (je venais d’avoir la responsabilité de l’organisation fédérale) faisait apparaître plus de 7000 adhérents. Nous avons vu jusqu’à 12 000 personnes à nos fêtes fédérales (fête de la Bretagne, notre journal, avec Marcel Cachin; 40 000 personnes à Brest sur le cours d’Ajot avec Maurice Thorez le 6 juillet 1947). Parallèlement, les JC (44-45) puis l’UJRF (à partir d’avril 45) comptaient entre 9 et 10 000 adhérents (jeunes venus des FTP, jeunes filles très nombreuses). Les jeunes prenaient leurs responsabilités pour organiser les activités ( 400 Jeunes Communistes à Quimper, 200 à Concarneau, mêmes chiffre à Douarnenez; organisations existant dans les localités rurales du Centre Finistère, Riec sur Belon, etc…). Les meetings des JC rassemblaient autant et parfois plus d’auditeurs que le Parti. Ce sont les JC (garçons et filles) qui ont vite fourni les cadres du Parti (peut-être au détriment de l’organisation des jeunes).

L’audience du Parti est venue du combat clandestin, puis de l’activité des militants, des élus et des ministres communistes, activité qui continuait le combat national, le confirmait.

Dans des élections législatives à la proportionnelle, le Parti Communiste recueillait 70 000 voix en novembre 1945 (2 députés), 80 000 voix en mars 1946 (2 députés), 105 800 voix en novembre 1946 (3 députés sur 10 députés finistériens).

La part de la jeunesse et des femmes fut considérable dans cette période. Nous avions la première femme maire (Kernevel), des adjointes. Notre Parti faisait le plus confiance aux jeunes (Gabriel Paul, député et secrétaire fédéral à 26 ans), Marie Lambert, députée et secrétaire fédérale à 33 ans (idem dans les Côtes d’Armor avec Hélène Le Jeune). On retrouve des jeunes de nos fédérations bretonnes également à Ouest-Matin (sur Rennes comme correspondants).

La direction du PCF milite pour la reconnaissance politique des femmes: « Les femmes viennent de plus en plus à la vie politique. Il faut les organiser et laisser de côté les préjugés encore tenaces sur l’infériorité de la femme qui ne sont pas dignes de communistes ».  

La fédération vient de transférer son siège à Brest. Elle connaît déjà quelques difficultés financières qui l’ont contraint à réduire son nombre de permanents.  

* Note biographique de Jean-Claude Cariou sur Marie Lambert et Pierre Hervé

Marie Lambert remplaça ensuite à l’Assemblée Nationale Pierre Hervé (du secteur de Morlaix-Lanmeur), lequel quitta plus tard le PCF pour rejoindre la SFIO puis un groupuscule gaulliste. Il redevint professeur de philosophie, son métier initial en région parisienne. Sa femme, résistante, avait servi de modèle à Jacques Prévert, dont il était l’ami, pour son célèbre poème « Barbara ». Marie Lambert divorça ensuite de l’officier d’infanterie dont elle était l’épouse et quitta la Bretagne avec son nouveau mari, Georges Gosnat, trésorier national du PCF et membre du Bureau politique. 

Organisation d’un référendum sur les Retraites : démarches à suivre pour l’interpellation de votre député·e.

Si le projet gouvernemental de réforme des retraites était adopté, des millions de français.e·s devraient travailler plus longtemps sans même la garantie d’une retraite suffisante pour vivre dignement.

Après deux mois de mobilisation sociale contre ce projet, il est temps de le retirer et de donner la parole au peuple.

Un récent sondage indique que 67 % des Français souhaitent un référendum.

Nous vous invitons à interpeller directement votre député·e pour exiger l’organisation de ce référendum.

Vous pouvez télécharger un modèle de lettre à envoyer à votre député·e :

Lien : Modèle de lettre.

 

Ci-dessous les adresses mails des député·e·s de votre département.

Civilite Prénom Nom Groupe Circ.
M. Erwan Balanant MODEM 8 erwan.balanant@assemblee-nationale.fr
M. Richard Ferrand LaREM 6 richard.ferrand@assemblee-nationale.fr
M. Jean-Charles Larsonneur LaREM 2 jean-charles.larsonneur@assemblee-nationale.fr
Mme Sandrine Le Feur LaREM 4 sandrine.lefeur@assemblee-nationale.fr
M. Didier Le Gac LaREM 3 didier.legac@assemblee-nationale.fr
Mme Annaïg Le Meur LaREM 1 annaig.lemeur@assemblee-nationale.fr
Mme Graziella Melchior LaREM 5 graziella.melchior@assemblee-nationale.fr
Mme Liliana Tanguy LaREM 7 liliana.tanguy@assemblee-nationale.fr

Référendum Retraites : Modèle lettre à votre député·e

Madame la Députée, Monsieur le Député,

Si le projet gouvernemental de réforme des retraites était adopté, comme des millions de français.e·s, je devrais travailler plus longtemps sans même la garantie d’une retraite suffisante pour vivre dignement.

La France est secouée par l’un des plus grands mouvements sociaux de son histoire. Une majorité de syndicats est opposée au projet du gouvernement. Le Conseil d’État lui-même a émis un avis extrêmement critique. Et le texte sera complété de 29 ordonnances dont nous ne connaissons rien.

Dans cette situation, et alors qu’un récent sondage indique que 67 % des Français interrogés souhaitent un référendum, quelle que soit votre opinion propre, ce serait à votre honneur de permettre à chaque citoyen.ne de s’exprimer.

C’est pourquoi je vous demande de redonner la parole aux Français.e·s et de permettre aux citoyen.ne·s de se prononcer, par un référendum, au terme d’un large échange contradictoire, au cours duquel les divers projets en présence pourront être examinés.

D’autres choix existent pour financer un système qui améliore les pensions, tient mieux compte de la pénibilité des métiers, des carrières hachées, réparent les inégalités femmes hommes, sans pour autant nous demander de travailler plus longtemps. Ils doivent être débattus.

Vous remerciant par avance de prendre en considération cette exigence citoyenne, je vous prie d’agréer, Madame la Députée, Monsieur le Député, l’expression de mes salutations profondément républicaines.

1920-2020 – 100 ans d’engagements communistes en Finistère. 1/ Daniel Trellu (1919-1998)

1920-2020 – 100 ans d’engagements communistes en Finistère.

1- Daniel Trellu (Quéméneven 1919- Carhaix 1998)

Le témoignage d’Alain David sur Daniel Trellu:

 » Un homme exceptionnel. Libre, lucide et fidèle dans ses engagements. J’ai le souvenir impérissable d’un camp de voile à Lesconil où, un soir de navigation sur le Steir, des jeunes Français et Algériens ont chanté ensemble le chant des partisans… et cela en pleine guerre d’Algérie. Bien plus tard que cette première rencontre, qui a marqué l’adolescent que j’étais, j’ai à nouveau rencontré Daniel dans sa maison d’écluse au bord du cana . Je garde un souvenir fort et ému de la richesse de nos échanges ( pour être honnête de tout ce que Daniel y apportait). Nous y avons préparé une rencontre avec un groupe de jeunes communistes allemandes qui randonnaient en Bretagne à moto et qui voulaient évoquer avec lui la résistance dans notre région. La rencontre eut lieu au village de Trédudon sur la commune de Berrien. Au-delà de la narration de cette période cruciale dans la vie du jeune instituteur devenu chef de la résistance, les auditrices furent impressionnées par la culture, la profondeur humaine de Daniel. La qualité et la profondeur des liens qui subsistaient aussi avec la population de ce village de l’Arrée, ceux qui avaient connu Daniel à cette époque comme leurs descendants. Bien entendu, cela ne se termina pas sans une copieuse dégustation des produits locaux. C’est l’héritage que nous ont laissé au péril de leur liberté et de leur vie des gens de cette qualité (alors que les « élites  » se vautraient pour nombre d’entre elles dans la collaboration) que l’on voudrait aujourd’hui galvauder au sommet de l’état » .

Congrès du PCF à Strasbourg en 1947 – Daniel Trellu, le premier à gauche: à ces côtés, Gabriel Paul, Pierre Le Rose, Marie Lambert (archives Pierre Le Rose)

Né en 1919 à Quéménéven (29), Daniel Trellu, qui devient instituteur avant guerre, a joué sous le pseudonyme de «Colonel Chevalier», un rôle important dans la Résistance en tant que responsable départemental d’un des premiers maquis de Bretagne (Spézet, Laz, Saint-Goazec), puis de responsable de la résistance FTP de Bretagne.

Il était entré aux Jeunesses Communistes dès 1936, à l’époque de la montée des fascismes, puis il participa à la reconstitution du Parti Communiste clandestin en 1939.

Paul Le Gall, Piero Rainero, Daniel Trellu (ancien chef FTP du Finistère), Pierre Le Rose, Gaston Plissonnier (archives Pierre Le Rose)

« D’aucuns se souviennent de quelques faits d’arme de ce résistant intrépide: rapt d’uniformes d’officiers nazis dans un hôtel au bord de l’Aulne, déchargement d’armes au « Cap-Horn » (Quimper) » (témoignage d’André Buanic cité par Francis Favereau).
Après la guerre, il devient responsable départemental du parti communiste à Brest, puis réintègre l’enseignement en 1952.
Il sera successivement instituteur à Trégunc, puis professeur de français et d’histoire-géographie au lycée technique Chaptal à Quimper. Très lié à Dubcek (depuis 1949 – stages, rencontres), il fut très affecté par les évènements de 1968 en Tchécoslovaquie.

Il aura d’ailleurs comme élève un certain Daniel Le Braz (Dan ar Braz). Il prend sa retraite en 1975 et vient s’installer à Saint-Hernin où il décédera en avril 1998.

Daniel Trellu était un homme cultivé, lettré, l’auteur de nombreux poèmes:

Voici un poème remarquable de Daniel Trellu trouvé dans le tome 3 en français de l’anthologie de Favereau chez Skol Vreizh, sachant que l »original se trouve dans la version bretonne de l’anthologie.

Le poème en breton est peut-être encore supérieur à sa traduction, fût-elle de l’auteur lui-même comme c’est le cas ici. On considére le style poétique de Trellu assez proche de certains aspects de Char.

 

Ce poème nous a été transmis par Michel Kerninon et Kristian Keginer.

OMBRE

J’ai perdu mon ombre

Ma preuve par le soleil

A midi comme un mât

Planté en pleine terre

Voiles hautes

J’étais une évidence verticale

Confondue avec son double

Pouvais-je retenir les soleils

Quand je croyais ouvrir deux mains

J’ai creusé pour chercher mon ombre

J’ai navigué sur des faux équilibres

Mon tronc s’est vidé

L’écorce est transparente

Faux soleils fausses lueurs

Je tourne autour du vide

Je n’ai plus d’ombre

J’ai perdu le soleil.

 

Notre jeunesse, Avril 1945: congrès des Jeunesses Communistes (Archives Pierre Le Rose)

Maryse Le Roux nous raconte Daniel Trellu (Quémeneven 1919-1998 Carhaix) , ancien responsable de la Résistance Communiste bretonne et cadre du PCF à la Libération, qu’elle a rencontré à la fin des années 90:

 » Sa maison d’écluse au bord du canal de Nantes à Brest avait beaucoup de charme. Il avait fait à côté sous une terrasse un espace barbecue, et il en parlait comme de l’espace de l’amitié, qui semblait avoir pour lui une grande importance.
Il avait dans sa retraite un rôle proche de celui d’un assistant social bénévole, et débrouillait des dossiers pour des gens qui n’y arrivaient pas. (…) Dans l’entrée de sa maison, il y avait deux images côte à côte et de la même taille : une de Marx, je crois, une autre du Christ.
Il avait avec toi pas mal de points communs : c’était un communiste convaincu, et il était ouvert, tolérant, et lisait des textes sacrés. Parler avec lui ne donnait pas l’impression de parler à un homme enfermé dans un système de pensée. Il était humaniste, chaleureux. Il avait du recul sur ses choix. Il parlait de Marcel Cachin comme de quelqu’un qui avait compté pour lui, en tant que communiste, et en tant que défenseur de la langue et de la culture bretonnes.
La langue bretonne avait beaucoup de valeur à ses yeux, il écrivait des poème en breton, et les traduisait.
Voilà, c’est tout ce qui me revient… Ce n’est pas grand-chose, mais ce qui dominait quand je l’ai quitté, c’était le sentiment d’avoir rencontré quelqu’un d’une belle humanité, et un esprit libre. »

 » Concernant les « campagnes rouges » du Centre-Bretagne, Daniel Trellu avait répondu en breton aux questions de Ronan Le Coadic (Skol Vreizh, n°22, 1991):

« Dans ces régions, les ruraux étaient traités comme des bêtes sous le règne des riches et, peu à peu, ils sont parvenus à posséder leur lopin de terre, un champ ou deux ou trois; par la suite, ils ont mis un peu d’argent de côté, mais n’ont pas oublié d’où ils venaient… Certains sont partis travailler loin, à Paris. Des gens costauds pour des travaux pénibles. C’est ainsi que ceux-ci se sont trouvés à la tête des syndicats, et ainsi de suite; puis ils ont connu les communistes et ont adhéré (au PCF). Et c’est ainsi qu’ils ont ramené au pays ce qu’ils avaient appris à Paris… Marcel Cachin disait un jour: « Tiens, ceux-là, maintenant, ils ont vu les saints vivants et les ont vus mourir pour des idées ». Cela a été un peu un transfert de foi… Les Bretons, tu le sais bien, aiment à voir des saints; or, cet homme-là, c’était comme un saint dans le pays. Il s’occupait des pauvres. Et ils n’avaient pas d’argent, on ne leur en demandait pas. Il était toujours prêt, de jour comme de nuit, à rendre service, quoique ce soit… allez hop! on va trouver le docteur Jacq, le médecin des pauvres* ». (entretien avec Ronan Le Coadic cité par Francis Favereau, Anthologie de la littérature bretonne au XXe siècle, tome 3, Skol Vreizh, p. 463)

 

 

Délabrement du service public postal – Lettre ouverte de Piero Rainero conseiller municipal et communautaire PCF de Quimper.

Piero Rainero
Conseiller Municipal et Communautaire de Quimper.

Lettre ouverte à :
Monsieur Philippe Wahl Président Directeur Général du groupe La Poste.

Quimper le 11 février 2020.

Monsieur le Président,

Je veux profiter de votre passage à Quimper ce vendredi 14 février pour attirer votre attention sur les conséquences catastrophiques de la réorganisation de la distribution du courrier mise en place par la direction départementale de La Poste dans notre ville et certaines communes de son agglomération. Des milliers de foyers en sont, depuis plus de 3 mois maintenant, les victimes.

– plis remis à leurs destinataires avec plusieurs semaines de retard, voire non distribués à ce jour.
– quotidiens et hebdomadaires reçus par leurs abonnés de façon très anarchique, avec des retards de plusieurs jours, de plusieurs semaines parfois, certaines publications ne leur parvenant même pas.

Ces retards, totalement inadmissibles, provoquent un fort mécontentement qui vient s’ajouter à celui résultant des fermetures sporadiques et restrictions d’horaires d’ouverture des bureaux dans plusieurs quartiers de notre ville.

Cette dégradation du service public postal qui devrait être le cœur de métier de La Poste, perturbe la vie des habitants, le bon fonctionnement de nombreuses entreprises, celui des collectivités et des services de l’État, nous en avons de multiples témoignages.
Un vœu, présenté à mon initiative et interpellant votre direction départementale, le préfet et l’ARCEP, a d’ailleurs été voté à l’unanimité par le Conseil Municipal de Quimper.

Retards ou non-distribution peuvent en effet être très graves s’agissant de courriers médicaux, administratifs, de factures : examens de santé ne pouvant avoir lieu, pénalités financières (loyers, impôts…), difficultés de trésorerie pour les artisans et petites entreprises, non-présentation à un entretien d’embauche, perturbations du fonctionnement des tribunaux…

La non-distribution en temps et en heure de quotidiens menace l’existence de journaux qui contribuent au débat d’opinion et au pluralisme, indispensables à notre démocratie, alors que la direction de La Poste perçoit de l’État pour cela une compensation financière d’environ 100 millions d’euros par an.

Les conditions de travail des salariés sont elles aussi très dégradées par cette nouvelle organisation : tournées allongées, remplacements non assurés.
Les facteurs qui connaissent bien le terrain étant dessaisis de la préparation de leurs tournées, c’est une source d’erreurs, de temps perdu. L’on a vu des personnels contraints de trier du courrier, et même des lettres recommandées, dans la rue sur des bancs publics.

Ces salariés disent avec raison leur insatisfaction de ne pouvoir exercer correctement leur métier, constatant que jamais auparavant ils n’étaient rentrés sans avoir fini leur tournée et distribué tout leur courrier. Il y a aujourd’hui une vraie souffrance au travail à La Poste qui doit être prise au sérieux par vos services départementaux.

Malgré tous les signalements et interpellations effectués depuis plusieurs mois auprès de votre direction départementale, la situation n’a guère évolué. Des plis comportant des règlements par chèque, des cartes bancaires, des factures, postés en novembre et décembre à Quimper pour Quimper ne sont pas encore arrivés à leurs destinataires.

Laisser perdurer une telle gabegie est une marque de mépris à l’égard des personnels de La Poste et des usagers, et d’incompétence de vos directions.

Il y a toutes les raisons d’être inquiets pour la distribution des milliers de plis électoraux dans quelques semaines.

Ce délabrement du service de la distribution est d’autant plus inacceptable qu’il s’accompagne d’une augmentation incessante des tarifs postaux : le coût du timbre pour une lettre dite prioritaire a doublé en 10 ans et une nouvelle hausse des tarifs de plus de 10% a eu lieu au début de cette année. Dans le même temps La Poste affiche 798 millions d’euros de bénéfice net en 2018 et a touché 350 millions d’euros de l’État au titre du CICE sans la moindre contrepartie.

La distribution du courrier se doit de répondre à des normes de qualité dignes d’un service public moderne, c’est une question d’efficacité et de respect à l’égard des personnels de l’établissement et des usagers.
Le service postal est important pour le lien social, l’égalité territoriale et générationnelle, la vitalité économique.
Il ne doit pas être sacrifié à des choix financiers qui affectent le bon fonctionnement de l’entreprise.

La Poste a des engagements de continuité du service public, en tant que prestataire du service postal universel et dans le cadre du contrat qui la lie à l’État.

Par conséquent je vous demande, Monsieur le Président, de prendre à l’occasion de votre venue dans notre département, en concertation avec les personnels et leurs organisations syndicales, toutes les dispositions nécessaires pour un retour rapide à la normale de la distribution du courrier à Quimper et dans son agglomération et pour la résorption du retard accumulé.

En vous remerciant de l’attention que vous porterez à cette lettre que je vous adresse par courriel, un envoi par voie postale étant aléatoire en l’état actuel des choses, je vous prie de bien vouloir agréer, Monsieur le Président, l’expression de ma considération distinguée.

Piero Rainero.

 

Le Président de La Poste, Philippe Wahl, sera en visite à Quimper, le vendredi 14 février .

A cette occasion, les syndicats CGT-FAPT 29 nord et 29 sud ont déposé un préavis de grève de 24 h et invitent les postiers, les usagers et les élus à participer nombreux au rassemblement :

Le vendredi 14 février à 9 heures

devant la Direction de La Poste

32 rue du président Sadate – Creach gwen

à QUIMPER

Nous comptons sur vous, nombreux pour soutenir  les postiers et signifier votre mécontentement en tant qu’usagers du service public postal.

***

Ce vendredi 14 février, Philippe Wahl, Président Directeur Général du groupe La Poste, sera en visite dans
le Finistère, à Quimper.
Les syndicats CGT des Activités Postales et de Télécommunications du Finistère invitent tous les
postiers, les usagers et les élus à se rassembler devant la Direction, rue du Président Sadate
(Creac’h Gwen) à Quimper, à partir de 9h pour exprimer leur mécontentement et exiger un service
public postal de qualité.
Les agents pourront ainsi exprimer leur ras-le-bol de travailler dans des conditions qui se
dégradent de jour en jour et de ne plus avoir les moyens d’assurer leurs missions de service
public telles qu’elles devraient être rendues aux usagers.
Les usagers, notamment les Quimpérois, pourront lui demander des comptes, quant aux retards
intolérables dans la distribution du courrier (retards qui ont entrainés pour beaucoup des difficultés
telles majoration de facture, non présentation à des rendez vous importants, etc…) mais
également quant aux diminutions d’horaires et/ou fermetures de bureau de poste partout en
Finistère.
Les élus pourront lui exprimer les difficultés rencontrées par leurs concitoyens, notamment sur
l’accessibilité à des bureaux de postes offrant la globalité des services et l’égalité de traitement de
la population dans les territoires. Ils pourront également lui rappeler l’obligation de la Poste de
distribuer le courrier en tout point du territoire 6 jours sur 7.
Dans son courrier adressé aux postiers, Mr Wahl appelait de ses vœux : « J’attends de vous
une forte mobilisation pour traduire au quotidien nos engagements vis-à-vis des clients par
notre qualité de service » NE LE DECEVONS PAS ! Offrons-lui une forte mobilisation pour porter
notre exigence d’un service public postal de qualité !

Hommage à Jean-Marc Nayet.

Il y avait foule hier à l’espace funéraire de Saint Thégonnec pour dire adieu à notre ami Jean-Marc, une foule d’amis et de parents de toute la France, et d’abord du Pas-de-Calais, et une foule d’amis, de copains, de connaissances, de camarades de la région de Morlaix et du Finistère, une fanfare magnifique avec Pierre Chanteau, une balade irlandaise bouleversante chantée par sa petite-fille, et bien sûr les mots poignants de ses petits-enfants et enfants. Ce fut une magnifique cérémonie d’hommage malgré la douleur. Voici les textes que j’y ai lus, quand Daniel Roussel rendait lui aussi un hommage très drôle et aérien à son ami Jean-Marc, comme Philippe Grincourt en reprenant les mots très profonds et sentis de Jean-Marc Nayet sur les racines de son goût pour l’art de la photographie.

Ismaël Dupont

Obsèques de Jean-Marc, 8 février

Hommage lu par Ismaël Dupont –

Les mots d’amitié et de soutien de Fabien Roussel

 

Jean-Marc, notre ami, malgré tout, malgré notre peine, je t’imagine très bien jeter un regard ironique et amusé sur ce moment.

Tu étais à l’affut du cocasse et de l’absurde, histoire d’en rire.

Tu préférais, je crois, la dérision à la sentimentalité.

Tu n’avais pas l’esprit de sérieux, tu aimais ce qui, dans la vie, était la marque du vivant, du créatif, contre le figé, l’abandon émotionnel ou la posture.

Tu étais du côté de la raison de sourire contre l’effusion facile. Du côté du bonheur malgré tout plutôt que de la plainte.

Tu étais un matérialiste généreux. Un homme lucide. La mort n’était sans doute pas un sujet d’étonnement et de scandale pour toi … Comme si nous ne savions pas !!!

Mais tu avais la sagesse d’entreprendre toujours sans y penser trop, sans angoisse, mais en sachant qu’elle était là qui pouvait survenir un jour ou l’autre. « Carpe diem ».

Tu avais la pudeur des sentiments même si au fond tu étais aussi un grand sensible, un écorché vif m’ont dit certains, le survivant surtout, comme Lucienne, ta compagne, d’une entrée dans l’existence par une drôle de porte pourrie.

Résilience…

Orphelin, tu sais que tout est fragile, qu’on ne peut être vraiment protégé de rien, que la vie et les hommes sont durs, orphelin, tes joies et ta soif de vivre sont rendus plus intenses sans doute par la connaissance du précipice à côté de toi et en toi, par le souvenir de la douleur et de la mort.

Tu tisses des liens, tu te récrées des familles avec tes amis, tes compagnons de lutte, les causes au service desquels tu te mets.

Tu disais « je n’aime pas le discours des racines, je ne suis pas un arbre mais un homme, libre »

Car tu craignais les politiques de l’identité, l’assignation communautaire, le racisme et le nationalisme, et étais partisan d’un véritable universalisme faisant la part de nos identités multiples et individuelles, .

Enraciné dans le réel oui, accueillant à ses surprises, son infinie diversité, mais pas enfermé dans les illusions et les prisons de la Terre Patrie.

Ton pays natal, c’était le Pas-de-Calais, le pays ch’ti, minier et ouvrier, un pays à l’identité forte nourrie paradoxalement d’exil, de cosmopolitisme et de « déracinement ».

Tu as aimé être un peu partout chez toi et partout un peu étranger aussi sans doute, être dans l’intensité des rencontres et la découverte de l’autre plutôt que la répétition. A Chevilly-la-Rue, à Champigny-sur-Marne, deux villes communistes de région parisienne, à Locquénolé et dans la région de Morlaix, avec toujours le vaste monde en ligne de mire : le monde et ses fractures, le monde et ses combats pour la liberté, l’égalité, la justice, la Palestine, le Liban, l’Irlande.

Tu t’es beaucoup battu pour le peuple palestinien, son droit à la dignité et à la terre.

Jean-Marc, en onze ans, nous avons appris à nous connaître, à nous apprécier et à nous aimer.

Tu étais très présent, dans nos manifestations, initiatives d’éducation populaire, campagnes électorales, fêtes du 1er mai, la fameuse fête du Viaduc où tu représentais Morlaix-Wavel, et apportais ta touche culturelle, artistique et internationaliste, en exposant souvent tes photos.

Ton arrivée avec Lucienne dans la région de Morlaix nous a apporté beaucoup, comme l’a écrit Alain David le jour de ton décès.

Tu n’étais plus adhérent du PCF, tu l’as été pendant une dizaine d’années de 1968 et 1978 – adhérant au moment de la « Tchéco », encore un pied de nez (!!!) et quittant le PC aussi sans doute en raison d’histoires « professionnelles » et syndicales compliquées sur ton lieu de travail, à Air France

Mais le Parti communiste, Lucienne nous l’a dit, était assurément le seul parti qui comptait pour toi, ta famille politique et idéologique même si tu n’avais pas forcément la fibre militante.

Trop indépendant, rétif aux disciplines et à toute forme de sectarisme, tu préférais rester compagnon de route, tout proche, solidaire et critique. Tu étais partisan du rassemblement de la gauche pour pouvoir exister et peser et tu ne voulais pas que le PCF se dissolve des constructions politiques nouvelles où son originalité et son apport spécifique disparaitraient.

Je me souviens très bien d’un repas avec Pierre Outteryck, historien du Nord, après une conférence sur Martha Desrumaux l’an passé, où vous étiez intarissables tous les deux sur la galaxie coco, dans le Nord et le Pas-de-Calais. Quelle joie aussi ce voyage et ce week-end ensemble en Touraine en mars dernier, avec nos camarades communistes finistériens, et ceux de St Pierre-des-Corps, cette inauguration de la fédé PCF de Tours avec notre nouveau secrétaire national, ton ami, Fabien Roussel. Un moment solaire de franches rigolades!

Tu as été le photographe de nos campagnes électorales, un des piliers assurés de nos comités de soutien, un ami, une aide toujours précieuse et discrète.

Nous aimions ton esprit, ta culture, ton humour, ta créativité et ton sens des bons mots et … plus encore des belles images. J’ai collaboré aussi avec toi et Philippe Grincourt dans un cadre professionnel pour des expositions sur la Grande Guerre et ses traces dans les collèges. Car tu étais aussi un passeur de mémoire, comme Lucienne.

Tu vas nous manquer énormément, Jean-Marc. Au nom des communistes du Finistère, et des communistes de la section du pays de Morlaix, en mon nom personnel, je voudrais dire combien je m’associe à la peine de Lucienne, de vos enfants, de tes amis dont nous sommes.

Je voudrais dire à Lucienne combien sa force morale, son expérience et sa hauteur de vues sont des balises pour nous et un moyen aussi de toujours hisser notre niveau politique pour rester le parti qui tient la gauche debout et maintient le combat historique d’émancipation humaine vivant en France.

Pour rester, ou plutôt redevenir le Parti de l’éducation populaire, de la politisation des dominés et exploités, le parti qui tient tête aux hydres de l’extrême-droite, du racisme et du fascisme, nos ennemis naturels, dont Lucienne a tant souffert, parmi d’autres dans sa jeunesse, et qui ont encore tout récemment empoisonné son existence avec des discours d’incitation à la haine antisémite.

Nous sommes à tes côtés Lucienne, dans cette épreuve et nous serons toujours à tes côtés. Tu peux compter sur nous. Notre parti est bien une grande famille humaniste et solidaire comme tu me l’as écrit hier.

Maintenant, je vais lire à sa demande le très vibrant hommage que notre secrétaire national du PCF, député du Nord, Fabien Roussel, a écrit pour notre et son ami, Jean-Marc Nayet :

Fabien Roussel:

Si pour beaucoup Jean Marc Nayet était un militant du bonheur, il était bien plus pour moi, il était également un membre de ma famille.

Son père a été tué dans le même bombardement que mon arrière grand-père et leurs deux noms figurent sur le même monument aux morts en hommage aux victimes civiles de la seconde guerre mondiale.

Jean Marc, avec mon parrain, mon père et d’autres, tous de Bethune et des environs ont fait les 400 coups ensemble, bons vivants, pêcheurs à la ligne comme devant l’Éternel, militants communistes comme de la CGT. Ils ont manifesté ensemble, écumés ensemble les bals, les discothèques et les étangs du bassin minier du Pas de Calais où j’ai grandi, avec eux comme horizon.

Ils rêvaient ensemble d’un autre monde, plus juste, plus fraternel. Ils ont mené tellement de combats, de campagnes électorales, défendu des salariés, des entreprises.

Vous imaginez dans quel environnement nous, leurs enfants, Flo, Delphine, mon frère et moi et tous les autres, avons grandi !!

A tel point qu’entre nous est né ce même lien de parenté, forgé par des liens d’une amitié de longue durée, exceptionnelle. C’est pourquoi je voudrai aussi associer Olivier, Christelle, Zouzou, Djo et tant d’autres qui pensent à toi, Lucienne et à vous Flo, Delphine, Patrick et Natacha.

Jean Marc était un homme toujours souriant et fier de son indépendance, de sa libre pensée. Cette liberté, il la voulait autant pour lui que pour les autres. Et c’est certainement pour cela qu’il a été de tous les combats pour l’indépendance et le respect de la souveraineté des peuples, comme le peuple palestinien.

Cette liberté il la défendait en partageant sa vie avec Lucienne. Deux caractères bien trempés mais unis par la même aspiration au bonheur de tous. Avec Dorothée, mon épouse, nous étions encore ensemble pour parler de tous nos combats communs lors de ma venue en décembre dans la région pour la fête de l’Huma Bretagne.

Cette liberté, il la défendait aussi  à travers l’objectif de son appareil photo, toujours admiratif devant la beauté de ce monde, de chaque être humain, de chaque regards d’enfants.

Au revoir Jean Marc

Fabien et Dorothée

 

Mardi 11 février, Morlaix : Jean Jaurès, une vie au service de l’émancipation humaine.

Dans le cadre des Mardis de l’éducation populaire du PCF Pays de Morlaix, le mardi 11 février, nous organiserons à 18h au local du PCF, 2 petite rue de Callac, une conférence sur le thème:

« Jean Jaurès, une vie au service de l’émancipation humaine »

– La République, l’humanisme et la lutte des classes

– La révolution socialiste en construction

– Laïcité et combat anti-raciste

– La Paix, l’égalité et la coopération entre les peuples pour visée

 

La conférence sera faite par Ismaël Dupont, qui a travaillé pour sa maîtrise de philosophie sur l’œuvre (thèses et cours de philosophie, Histoire socialiste de la révolution françaiseL’Armée nouvelleLes Preuves, discours et articles de 1886 à 1914 dans La DépêcheLa Nouvelle République, L’Humanité) et la pensée de Jean Jaurès, et sera suivie d’un échange et d’un apéritif convivial.

Samedi 8 Février, venue de Thomas Portes dans le cadre du Forum Social Brestois.

Une rencontre aura lieu avec Thomas Portes le Samedi 8 Février à 10H30 autour d’un café au local de section du PCF. 5 Rue Henri Moreau, 29200 Brest.

Thomas Portes occupe actuellement le poste de chef de cabinet du maire (PCF) de Champigny (Val-de-Marne), il est responsable national du PCF en charge du collectif des cheminots, syndicaliste CGT et auteur de « Au coeur de la haine ».

C’est au printemps 2018 que Thomas Portes s’est vu assigné en justice par Génération Identitaire suite à un tweet où il réagissait et l’opération anti migrants du col de l’Echelle. Cette assignation n’était pas un hasard, mais le fruit d’une démarche réfléchie et assumée visant pour Génération Identitaire, à se mettre en scène sous les feux des médias, en envoyant au tribunal et tentant de criminaliser une nouvelle fois les migrants et ceux qui leur portent assistance. Dans le cas de Thomas c’est également le syndicaliste cheminot qui est dans le viseur. « Ce n’est pas moi mais eux qui devraient être poursuivie pour appel à la haine ! » écrit-il fort justement quand il évoque son futur procès.

Programme du Forum Social :

 

https://www.facebook.com/ForumSocialBrestois/

 

Vidéo : Interview d’Ismaël Dupont sur Tébéo

Ismaël Dupont, secrétaire départemental du PCF dans le Finistère est l’invité politique de la semaine.
Le parti communiste est fortement mobilisé contre la réforme des retraites. Avec 900 adhérents dans le Finistère, le parti entend aussi peser lors des élections municipales prochaines, avec des alliances à gauche.
Interview de Julie Sicot pour Tébéo tv.

Morlaix, Mardi 10 déc : Comment faire face à l’urgence climatique et à l’urgence sociale? avec Gérard Le Puill.

Mardi de l’éducation populaire avec Gérard Le Puill, journaliste à L’Humanité, essayiste: Comment faire face à l’urgence climatique et à l’urgence sociale?

Mardi 10 décembre, 18 h – local PCF Morlaix.

2 Petite Rue Callac 29600 MORLAIX – tel : 02 98 88 30 35

Mel : pcf-morlaix@wanadoo.fr

Blog : http://le-chiffon-rouge-pcf-morlaix.over-blog.com/

 

Gérard LE PUILL est journaliste à l’Humanité et essayiste, spécialiste des questions d’environnement, d’agriculture et d’écologie.

Il interviendra sur le thème :

« Comment faire face à l’urgence climatique et à l’urgence sociale? ».

Il est l’auteur de différents ouvrages :

– Devant l’urgence climatique, bousculons les politiques (éditions du Croquant)

– Produire mieux pour manger tous d’ici 2050 et après

– L’écologie peut encore sauver l’économie

– Réinventons l’économie dans un monde fini

Ces conférences sont gratuites et ouvertes à tous.

Vidéo : Discours de Fabien ROUSSEL à la Fête de l’Huma de Bretagne 2019


Discours de Fabien ROUSSEL Secrétaire National du Parti Communiste Français enregistré lors de la Fête de l’Huma de Bretagne 2019 à Lanester (56)

Un week-end à la fête de l’Humanité Bretagne.


Meeting de Fabien Roussel, 45 minutes d’un propos fluide et combatif.

En cette année où l’on s’approche du 100 ème anniversaire du PCF, rencontre à la fête de l’Huma Bretagne à Lanester autour d’un drapeau historique du PCF du Finistère. Ce drapeau des années 30 cousu par une communiste quimperoise et caché par elle sous l’Occupation, a été remis à Ismaël Dupont secrétaire du PCF 29 et à Fabien Roussel secrétaire national du PCF par Piero Rainero qui l’avait reçu alors qu’il était secrétaire du Finistère du PCF et secrétaire régional. Comme une transmission de valeurs…

Événement féministe en hommage aux victimes de feminicides organisé par la commission féministe du pcf Finistère a la fête de l’huma Bretagne.

Debout! les damnés de la terre!
Debout! les forçats de la faim!
La raison tonne en son cratère,
C’est l’éruption de la fin.
Du passé faisons table rase,
Foule esclave, debout! debout!
Le monde va changer de base:
Nous ne sommes rien, soyons tout!
C’est la lutte finale
Groupons-nous, et demain,
L’Internationale,
Sera le genre humain.
C’est la lutte finale
Groupons-nous, et demain,
L’Internationale,
Sera le genre humain.
Il n’est pas de sauveurs suprêmes,
Ni Dieu, ni César, ni tribun,
Producteurs sauvons-nous nous-mêmes!
Décrétons le salut commun!
Pour que le voleur rende gorge,
Pour tirer l’esprit du cachot,
Soufflons nous-mêmes notre forge,
Battons le fer quand il est chaud!

On a bien mangé, on a bien bu…
Avec Pierre Krasucki, militant communiste et cegetiste, le fils d’Henri Krasucki et Fabien Roussel.

Des concerts et des débats.

Un grand merci à tou.te.s nos camarades qui par leur investissement ont permis la réussite de cette 28éme Fête de l’Huma Bretagne, sans qui rien n’aurait été possible.

Vidéo : Bérénice MANAC’H « Le Livre De Nella »

Mardi de l’éducation populaire avec Bérénice Manach, 1er juillet 2019 au local du PCF Morlaix: voyage dans l’Italie fasciste, la France des immigrés italiens des années 30, l’URSS du stalinisme, et la plus belle histoire et triste d’amour entre Nella, 16 ans et demi, et Emilio, le beau communiste italien déporté par Staline et exécuté en 1938, quand Nella rejoint Emilio à Pinega, où il est déporté au niveau du cercle polaire, pour des mois de vie d’amour et d’eau chaude, sans quasiment rien à manger, avant qu’Emilio soit déporté en Sibérie et que Nella ne rentre en Italie, à Turin, pour en France où elle commence à vivre avec l’ami d’Emilio, Etienne Manac’h, ancien militant et agent communiste, professeur de philosophie, futur diplomate, qui la fait venir à Istanbul où il travaille au lycée de Galatasaray tout en étant missionné par la France Libre.

Un moment riche et poignant!

« Le livre de Nella – Des vies d’exil » (Skol Vreizh, 2019)

Nella, la mère de Bérénice, est la fille de Teresa et Constante, ouvriers du Frioul en Italie du Nord contraints à se refugier en Europe car Constante Masutti, cadre du parti communiste, a tué un dirigeant du milice fasciste en 1921 dans un réflexe de légitime défense. La famille va émigrer en Suisse, puis en France, avant de partir vivre en URSS où Nella passe une grande partie de sa jeunesse et de son adolescence, et tombe amoureuse d’Emilio, un autre italien communiste de la région de Turin, réfugié en URSS, mais qui, trop indépendant, sera bientôt victime de la répression stalinienne, déporté puis liquidé par le NKVD en 1938. Nella vivra plusieurs mois de déportation avec Emilio. Pendant la guerre, Nella s’unit à un ami d’Emilio, Etienne, un breton de Plouigneau émigré à Paris dans sa jeunesse, ancien militant communiste, passé à la France Libre au début de la guerre, profitant de son poste de professeur de philosophie à Istanbul. Ensemble, ils vont avoir à gérer le tempérament d’Etienne, Don Juan égocentrique, et le souvenir d’Emilio et une vie de diplomates en Europe de l’est. A la fin de sa vie, Nella, qui s’est éloignée d’Etienne, va faire la vérité sur la fin de vie d’Emilio, victime de la terreur stalinienne comme bien d’autres communistes italiens réfugiés en URSS.

 » Ce livre n’est ni un manuel d’Histoire ni un roman. Il tient pourtant de l’un et de l’autre. Il raconte l’histoire d’une famille ouvrière d’origine italienne écartelée entre plusieurs pays et plusieurs langues. C’est une histoire d’exils, de départs, de retours, qui se mêle plus ou moins étroitement à bien des drames que l’Europe a vécus au cours du 20e siècle. Les gens simples ont rarement été là pour dire ce qu’ils ont vécu. Ce récit retrace la vie de ces témoins et leur donne la parole, de l’Italie fasciste à l’immigration clandestine en région parisienne, de l’expatriation à Moscou sous la terreur stalinienne au retour en France.. »

Lien vers Skol Vreizh

https://www.facebook.com/lelivredenella/

Fête de l’Huma Bretagne : « Amiante et mensonge : notre perpétuité », débat avec Virginie Dupeyroux.

SAMEDI 30 NOVEMBRE à 18h30 à l’espace livres « Amiante et mensonge : notre perpétuité »

 

L’auteure Virginie Dupeyroux intervient autour de son livre.

Paul Dupeyroux a passé toute sa jeunesse à Aulnay-sous-Bois où il a grandit dans l’insouciance, il était à proximité d’une usine de broyage de minéraux : le CMMP.

Ce n’est que des décennies plus tard qu’il sera malade, atteint d’un mésothéliome pleural. Après sa disparition, sa fille Virginie Dupeyroux s’est lancée dans l’écriture d’un livre « Amiante et mensonge : notre perpétuité – Journal de Paul et Virginie » paru aux éditions Vérone et que l’auteure dédicacera à la Fête de l’Humanité Bretagne.

 

http://amiante-et-mensonge-notre-perpetuite.com/

 

 

Vidéo : Ian Brossat, débat public à Quimper : « Les Enjeux des Municipales 2020 »

Ian Brossat est porte-parole du PCF, candidat communiste aux dernières européennes, adjoint au logement à la mairie de Paris et président de l’ANECR (association nationale des élus communistes et républicains, qui regroupe 7000 élus dont 600 maires).

Il était présent à Quimper ce vendredi 8 novembre, pour l’enjeu des élections municipales. Beaucoup d’autres thèmes connexes ont été abordé avec les personnes qui l’accompagnaient à la tribune, Yvonne Rainero, Glenn Le Saoût, Ismaël Dupont, mais aussi avec les participants : la réforme chômage, la crise vécue par les usagers et salariés de l’hôpital, la réforme territoriale et les contours flous d’un nouvel acte de la décentralisation, la privatisation de l’énergie, la réforme de Macron contre les droits des chômeurs, la réforme des retraites, le climat de banalisation du racisme et de l’islamophobie pour faire diversion à la question sociale, la dégradation des services publics, notamment à l’hôpital, et les propositions communistes phare dans ces élections municipales….

14 Nov, Mobilisation pour la santé, Horaires et Lieux Finistère.

Jeudi 14 novembre, toutes et tous ensemble, pour le droit à la santé, pour l’humain d’abord !

Mobilisons-nous, professionnels de santé, citoyens usagers, toute la population !

Communiqué de la fédération PCF du Finistère – 13 novembre 2019

 Les soignants et médecins des Urgences, soutenus en cela par une large majorité de la population, ne cessent de réclamer des effectifs, des lits et une reconnaissance professionnelle par une augmentation de salaires : pleinement conscients que leurs mauvaises conditions de travail, le manque criant de personnels sont synonymes de dégradation des conditions d’accueil et de prises en charge des patients, ils ne veulent plus travailler dans ces conditions indignes pour eux-mêmes et les personnes dont ils/elles ont la responsabilité, au risque de les mettre en danger. Dans les EHPAD, la psychiatrie, les maternités, les personnels de santé n’en peuvent plus et les usagers sont lésés par la fragilisation des services publics et des financements de la santé.

La situation de notre système de santé et particulièrement de nos hôpitaux publics est dramatique.

Dramatique pour les soignants et les patients en souffrance, pour l’accès aux soins de plus en plus remis en cause par les inégalités sociales et territoriales.

Notre département aussi est durement touché: fermetures de services, de lits, accès aux urgences et au Smur qui n’est plus assuré 24h sur 24 dans la continuité de notre territoire, délais d’attente insupportables pour les patients dans les couloirs,allongement sans fin de la durée de prise de rendez-vous avec un spécialiste, il y a en Bretagne 20 % de moins de médecins spécialistes que la moyenne française, et c’est pire dans le Finistère, médicaments « en rupture de stock ». Et le vieillissement de la population n’est pas pris en compte et encore moins anticipé.

Mais le nouveau directeur de l’ARS Bretagne nous chante « Tout va très bien Mme la marquise »: les Bretons sont « de bons élèves » , ils ne consomment « que 4, 8 % des dépenses de santé » du pays alors qu’ils comptent pour 5 % dans la population française. Le fait que nos hôpitaux soient sous-financés, que les données de santé ne soient pas bonnes, que la mortalité prématurée soit supérieure en Bretagne de 16 % à celle du pays ne lui pose pas de problème de conscience.

Le financement, c’est le nœud du problème. Et c’est la goutte d’eau qui fait déborder le vase : le projet de loi de financement de la Sécurité sociale, voté sans état d’âme par tous les députés finistériens LREM non seulement n’apportera aucune amélioration mais ne va même pas maintenir le statu quo puisque Macron et sa majorité vont encore prendre 4 milliards d’euros au détriment de notre protection sociale dont 1 milliard à l’hôpital public !

Alors que depuis des mois le mouvement dans les hôpitaux s’enracinent dans nombre de services d’urgence, et d’autres, après les EHPAD et les hôpitaux psychiatriques, au cours de ces deux dernières années, le gouvernement entend donner « le coup de grâce » au service public hospitalier avec le projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS) pour 2020, que les députés LREM du département ont voté sans sourciller. Le gouvernement continue de rogner sur la santé. 4,2 milliards sont « économisés » sur les dépenses de santé cette année. 900 millions d’économies supplémentaires sont demandés à l’hôpital public, déjà exsangue. Le budget de la Sécurité Sociale est de plus en plus intégré au budget de l’Etat. 

Les recettes de la Sécu sont amputés par 4,7 milliards d’euros d’exonérations de cotisations en plus cette année.

Alors qu’il faudrait au contraire mettre en œuvre comme le proposent les communistes un grand plan d’urgence pour l’hôpital public, arrêter les fermetures de lits et de services, créer 100 000 emplois à l’hôpital maintenant, 300 000 sur 3 ans dans les Ehpad, ouvrir des centres de santé publics, aller vers la prise en charge à 100 % par la Sécu de tous les soins prescrits, mettre en place une réelle démocratie sanitaire.

Des solutions existent pour financer ces mesures comme la suppression de l’allègement CICE de cotisations patronales (24 milliards d’euros), des autres allègements de cotisations (11 milliards), la suppression de la taxe sur les salaires prélevée sur les hôpitaux (4 milliards).

Ce jeudi 14 novembre une journée de mobilisation sans précédent va se dérouler dans tout le pays associant salarié-es, médecins, citoyen-nes pour exiger des moyens pour notre santé.

Les communistes y prendront toute leur part:

– la section du Pays de Brest du PCF soutient le rassemblement syndical qui aura lieu ce jeudi 14 novembre à 10 h 30 Place de la Liberté  à Brest et appelle  les professionnels de santé, les citoyens usagers, et toute la population à y participer.

– La section du pays de Cornouaille du PCF apporte son total soutien à l’action des personnels hospitaliers de Quimper et de Cornouaille qui vont se regrouper à 14h45 à Quimper devant l’entrée du CHIC pour marcher ensuite en direction de l’antenne finistérienne de l’ARS Bretagne venelle de Kergos.

Elle appelle à participer nombreux au rassemblement qui aura lieu ce même jeudi à 18h place St Corentin à Quimper à l’initiative d’un très large collectif de mouvements associatifs, syndicaux, politiques, dont le parti communiste, de Quimper et de Cornouaille, pour des moyens à la hauteur des besoins de santé, pour des soins accessibles à tous.

– La section du pays de Morlaix du PCF appelle à soutenir le rassemblement des personnels de l’hôpital en debrayage à 14h au bâtiment administratif de l’hôpital à Morlaix, direction Rond Point Saint Fiacre 

19 Nov, Réunion du Collectif Landerneau pour tous.

La prochaine réunion publique du collectif #LanderneauPourTous, c’est le 19 novembre à 20h15 au Mille-Clubs. Venez nombreuses et nombreux! #VivreLaVille

Brest, 16 Nov, Manifestation Pour une politique humaniste vis à vis des migrant.e.s !

La LDH organise une manifestation Pour une politique humaniste vis à vis des migrant.e.s !

https://www.facebook.com/events/547539769380221/

Les situations indignes faites aux migrant.e.s se multiplient dans la région brestoise :

– non hébergement de personnes en situation de grande vulnérabilité
– mise à la rue délibérée de familles par des évacuations d’appartement et des vidages de squats,
– refus d’attribution quasi systématique de titre de séjour,
– non renouvellement de titre pour des personnes intégrées depuis des années, ayant des CDI
– organisation d’un vol charter vers la Géorgie avec des personnes ligotées et bâillonnées.

Le tout dans le contexte d’une politique migratoire gouvernementale xénophobe qui présente l’immigration comme un problème, et qui vise à limiter les droits des migrants, dans le domaine des soins par exemple.

Les associations membre du Réseau brestois d’accueil des migrants dans la dignité appellent à manifester
samedi 16 novembre, 11h30, place de la Liberté.
Pour une politique humaniste vis à vis des migrant.e.s !
Pour un accueil dans la dignité sur notre territoire !

Vous pouvez soutenir cette action par votre présence, ou en venant avec un matelas ou une couverture pour participer au « couching » qui sera organisé.

https://www.facebook.com/ldh.brestmetropoleoceane

12 Nov, Les Jeunes Communistes du Finistère soutiennent les rassemblements contre la précarité étudiante.

Un rassemblement soutenu par les Jeunes Communistes du Finistère est prévu au CLOUS de Brest à 17h le mardi 12 novembre 2 avenue Victor Le Gorgeu.

https://www.facebook.com/events/2454043737965186/

Mardi 12 Novembre, disons stop à la précarité étudiante !

Suite à la tentative d’un étudiant lyonnais de 22 ans de mettre fin à ses jours en s’immolant par le feu, le PCF prend pleinement part à l’appel à la mobilisation et aux rassemblements de soutien organisés dans toute la France ce mardi 12 novembre devant les CROUS.

 

C’est avec la rage au ventre que nous apprenons son geste désespéré, entraîné par le refus du CROUS de renouveler sa bourse. Actuellement entre la vie et la mort, le PCF lui apporte son soutien et souhaite son rétablissement au plus vite, pour qu’il continue sa bataille pour la justice sociale.

Les responsables sont, sans difficulté, nommés : les politiques antisociales du gouvernement d’Emmanuel Macron, de ce gouvernement des riches. Depuis le début du quinquennat, les étudiants doivent faire face à la baisse des APL, la hausse des factures d’électricité, d’eau de gaz, les réductions drastiques des budgets à n’en plus finir, alors que les bourses stagnent et que le coût des études ne cesse d’augmenter. Qui plus est, de nombreux étudiants sont contraints de se salarier pour subvenir à leurs besoins, ce qui met en péril la réussite de leurs études. Cet étudiant est une énième victime de la précarité et de la paupérisation des étudiants qui s’est aggravée sous le quinquennat d’Emmanuel Macron. Tous les ans, des étudiants sombrent dans la précarité. En commettant l’irréparable, il veut mettre fin à ce silence qui les tue aussi sûrement que la faim.

Nous partageons sans concessions son appel à se battre contre la montée du fascisme et le libéralisme qui nous divisent et nous précarisent.
Le PCF exige des mesures concrètes d’urgence : une augmentation en nombre et en montant des bourses avec un financement par des cotisations patronales, la construction de 100 000 nouveaux logements étudiants publics par an, la rénovation des logements existants et la nationalisation des résidences étudiantes privées, ainsi qu’un réinvestissement massif dans l’enseignement supérieur public à hauteur de plusieurs milliards d’euros par an. Pour reprendre ses mots, la lutte doit continuer pour en finir avec la précarité étudiante. Plus que jamais, nous continuerons à nous battre pour l’effectivité de la gratuité des études, pour un enseignement supérieur public qui permette la réussite de tous et toutes et qui fasse avancer la société toute entière.

Municipales dans le Pays Bigouden, le PCF veut le rapprochement et l’unité à gauche.

COMMUNIQUE DE PRESSE – MUNICIPALES 2020

« Les partis et organisations de Gauche du Pays bigouden se sont réunis le 6 novembre à l’invitation du PCF bigouden, afin de réfléchir à un large rassemblement unitaire sur un projet commun porteur des valeurs d’émancipation sociale, écologique et politique dans le cadre des élections municipales de mars 2020.

Plusieurs thèmes ont été abordés, dont les engagements de Gauche à porter dans le projet municipal, une attention particulière et renforcée aux actions des communautés de communes vers qui de nouvelles compétences sont transférées et le rassemblement de nos forces basé sur un partage des informations et des expériences des différentes listes de Gauche dans les communes du Pays bigouden.

Concernant les communautés de communes et particulièrement la CCPBS, une initiative interviendra rapidement pour s’opposer au fait de concéder une nouvelle fois au privé la gestion du service d’eau potable. Nous demandons qu’aucune décision ne soit prise avant l’élection du futur Conseil Communautaire en mars prochain.

L’importance de la préservation de la ressource eau – ce bien commun – et la maîtrise des tarifs imposent qu’aucune décision ne soit prise dans la précipitation. Un véritable débat public sur le choix de la délégation du service public de l’eau et de l’assainissement à des entreprises privées ou à une régie publique, doit être organisé. Pour notre part, nous défendrons notre position en faveur d’une régie publique et citoyenne de l’eau en Pays Bigouden.

 

La prochaine réunion a été fixée au jeudi 21 novembre à 18 heures.

Organisations et partis présents : PCF bigouden, Nouvelle Donne, Front de Gauche Pays Bigouden, FI Pays Bigouden, PS bigouden et Génération.s Ouest Cornouaille. Une invitation à nous rejoindre est transmise à EELV.

 

Pont-l’Abbé, le 10 novembre 2019 

Marie-George Buffet débat à la Fête de l’Huma Bretagne.


Invisibilité, âgisme, les femmes au coeur des discriminations.

Débat avec Marie-George Buffet, Eric Frégona directeur adjoint AD-PA, Christiane Caro.

Dimanche 1er décembre – 11H sur la fête de l’Huma Bretagne

L’atelier citoyen régional santé PCF-Bretagne organise son débat du dimanche sur la fête de l’Humanité Bretagne, le 1er décembre à 11h (Parc des expositions de Lorient, Lanester), avec:

Marie-George Buffet: députée PCF, ministre de la jeunesse et des sports (1997-2002), militante féministe.

Eric Frégona: directeur adjoint AD-PA – Association des directeurs au service des Personnes âgées.

Et Christiane Caro à l’animation du débat.

 

 

Ian Brossat, retour sur sa tournée Finistérienne.

Ian Brossat est porte-parole du PCF, candidat communiste aux dernières européennes, adjoint au logement à la mairie de Paris et président de l’ANECR (association nationale des élus communistes et républicains, qui regroupe 7000 élus dont 600 maires).

Il était présent à Quimper ce vendredi 8 novembre, pour l’enjeu des élections municipales.  Beaucoup d’autres thèmes connexes  ont été abordé avec les personnes qui l’accompagnaient à la tribune, Yvonne Rainero, Glenn Le Saoût, Ismaël Dupont, mais aussi avec les participants : Françoise Guéguen, syndicaliste CGT, qui est intervenue sur la réforme chômage; Martine Carn, présidente de comité de défense de l’hôpital du pays de Morlaix, sur la crise vécue par les usagers et salariés de l’hôpital; Jean-Marc Clery, responsable de la FSU Bretagne, sur la réforme territoriale et les contours flous d’un nouvel acte de la décentralisation; Bernard Jasserand, sur la privatisation de l’énergie, la réforme de Macron contre les droits des chômeurs, la réforme des retraites, le climat de banalisation du racisme et de l’islamophobie pour faire diversion a la question sociale, la dégradation des services publics, notamment a l’hôpital, et les propositions communistes phare dans ces élections municipales.

90 personnes étaient présentes pour cette très belle réunion publique avec un Ian Brossat super brillant et limpide comme à son habitude!

 

Ian Brossat avait auparavant échangé de la problématique d’Air bnb, du logement et de la ville pour tous à Douarnenez avec une centaine de personnes à la librairie L’Ivraie à Douarnenez.

 

Article du Télégramme :

 

Invité par le collectif « Droit à la ville DZ », Ian Brossat, adjoint communiste chargé du logement à Paris, était ce vendredi à la librairie L’Ivraie, pleine à craquer. Il est venu évoquer son combat depuis 2014 contre la plateforme Airbnb, décrit dans le livre « Airbnb ou la ville ubérisée ». Selon lui, les locations d’appartement entier via Airbnb ont d’énormes impacts sur certains quartiers, « qui ne sont plus habités mais seulement visités ». Sans parler de la pénurie de logements et la baisse du nombre d’habitants qui est liée. Même si « les réalités parisiennes ne sont pas celles d’autres territoires », Ian Brossat a échangé avec la salle sur le cas douarneniste. Et dénoncer la force du lobbying d’Airbnb au niveau européen, contre toute législation freinant son développement

Vidéo : Alain PAGANO-« Climat, du constat aux solutions… du technique au politique »

 

Les Jeudis Rouges de Quimperlé

Alain PAGANO

« Climat, du constat aux solutions… du technique au politique »

Alan PAGANO est maître de conférence en écologie, membre du CN du PCF, responsable adjoint de la commission écologie et conseiller municipal PCF à la ville d’Angers

« La COP 23 s’est tenue dans un contexte très médiatisé, de nouvelle alerte de 15 000 scientifiques sur les conséquences dramatiques du réchauffement climatique.. Le temps nous est compté. Il faut réagir vigoureusement, collectivement. Et vite ! Eh bien, au regard du bilan de la COP 23, on a le sentiment que c’est raté! Une fois de plus… Une fois de trop !
La sortie des Etats Unis de l’Accord de Paris, est un coup rude pour la dynamique vertueuse internationale…même si la résistance de l’opinion américaine et d’un certain nombre de collectivités territoriales de ce pays représente un espoir d’inflexion partielle comme de pression sur le gouvernement américain! En Allemagne, autre gros pollueur, les émissions de CO2 ne régressent pas. On touche aux limites de la sortie trop rapide du nucléaire dans un contexte où la sobriété énergétique ne suffit pas à compenser la perte de production, non plus que les énergies renouvelables. Du coup, les centrales à charbon tournent à bloc et le réchauffement climatique n’est pas enrayé.
Il n’est pas sorti d’avancée majeure de la COP 23. Le financement promis par les pays riches pour aider les pays pauvres n’est pas réglé…Bref ça patine sévèrement au moment où il faudrait accélérer le mouvement!
Le seul motif d’espoir : les opinions publiques sont de plus en plus sensibles à cette question.
Il faut les mettre en mouvement sur une alternative de changement.
C’est une des clefs de la réussite.
Notre pays stagne lui aussi sur les émissions carbone. Nous devons donc donner l’exemple en pressant le gouvernement Macron de prendre des mesures efficaces :
-réduction de la part des énergies carbonées
-investissement dans les énergies renouvelables ( en recherche comme en investissement)
-réduction des émissions de CO2 en provenance du transport en imposant la gratuité des transports en commun….
Voilà quelques pistes que nous devons rendre incontournables. »

8 nov : Ian Brossat en tournée dans le Sud Finistére

Vendredi 8 novembre, Ian Brossat, tête de liste du PCF aux dernières élections européennes, maire adjoint au logement à Paris, porte-parole du PCF, président de l’ANECR et auteur de plusieurs livres, dont le dernier – « Airbnb la ville ubérisée » aux éditions « la ville brûle » – sera présent dans le sud-Finistère.

Douarnenez le vendredi 8 novembre de 17h à 19h à l’invitation du café-librairie L’ivraie de Douarnenez pour une présentation-débat de son livre sur les dégâts des plateformes de location de vacances pour particuliers et leurs conséquences sur les prix des logements à Paris et dans les métropoles et plus généralement pour parler de son combat pour l’accès à la ville pour tous, pour une grande ville accessible aux classes populaires et moyennes.

A partir de 20h, Ian Brossat participera à une réunion publique à Quimper aux Halles Saint François, salle n°1  sur l’enjeu des élections municipales avec d’autres candidats aux municipales du PCF dans le Finistère. Vous êtes tous chaleureusement invités à cette réunion publique importante dans le cadre des campagnes municipales des candidats PCF et d’un temps d’expression départementale du PCF sur les enjeux municipaux.

Fabien Roussel invité à la 28éme Fête de l’Huma Bretagne.

 

 

Fabien Roussel, secrétaire national du PCF sera présent le Dimanche à 16h pour un meeting.

 

Fête de l’Humanité Bretagne du samedi 30 novembre 2019 au dimanche 01 décembre 2019.

Parc des expositions, 286, rue Rouget-de-Lisle, Lanester. Tarif 17 € les 2 jours ; 12 € la journée en prévente. Contact et réservation : 02 98 21 28 24, fete.humabzh@orange.fr

Sur la Région de Morlaix, un car est organisé pour se rendre à la Fête de L’ Humanité Bretagne à Lanester, le dimanche 1er décembre 2019. (Avec un départ de Plestin Les Gèves, arrêts à Lanmeur, Morlaix, Huelgoat et arrivée à Lanester.(Parc expo du pays de Lorient 286 RUE ROUGET DE L’ISLE, 56600 LANESTER).
Petit rectif : Sur le trajet, un arrêt se fera à Plounéour Ménez (Aux environs des feux tricolores) à 8H50.

Voir l’ affiche ci-dessous.

 

A suivre sur FB : https://www.facebook.com/FeteDeLHumaniteBretagne

Samedi 02 nov, Lancement du Comité de soutien à la liste Morlaix Ensemble !

« Morlaix Ensemble – Une ville sociale, écologique et solidaire »
s’est lancée dans la campagne des élections municipales de mars 2020.

Elle a présenté son pré-programme municipal à la presse le 22 octobre dernier.

Vous êtes invité.e.s
le 2 novembre
à 10h00
2 petite rue de Callac

pour le lancement de son Comité de soutien.

Si vous le souhaitez, vous pourrez échanger avec une équipe diverse, ouverte, et adhérer à notre comité de soutien.

Vous pourrez ainsi vous engager dans la campagne, en soutenant notre liste, ou/et en participant à la campagne, ou en désirant t’investir sur la liste municipale. En donnant tes idées et tes propositions sur la campagne et le projet.

Nous aurons en fin de réunion le plaisir de partager le verre de l’amitié.

Pour Morlaix Ensemble (liste ouverte soutenue actuellement par Génération.s, le PCF, le PS)

Jean-Paul Vermot
Catherine Tréanton
Ismaël Dupont

Le projet : http://www.le-chiffon-rouge-morlaix.fr/2019/10/ensemble-morlaix.rendez-vous-le-2-novembre-a-10h-pour-une-reunion-publique-de-constitution-de-notre-collectif-de-campagne-2-petite-r

Carhaix, Référendum sur ADP : Tous concernés !

Référendum sur ADP : Tous concernés !

Plus de 270 parlementaires d’opinions diverses ont adopté le principe d’organisation d’un référendum sur la propriété d’Aéroports de Paris. Pour que ce référendum ait lieu, il faut que 10% des électrices et des électeurs, soit 4,7 millions en fassent la demande. Cette consultation sera close le 12 mars 2020.

Il revient aux citoyen(ne)s de se mobiliser. C’est la condition pour obtenir la tenue d’un référendum pour dire oui ou non à la privatisation d’ADP.

Les cessions d’actifs publics sont un point saillant des politiques néolibérales. Dernièrement le gouvernement a annoncé la vente de la Française des Jeux.

ADP ce sont les aéroports de Roissy, d’Orly, le Bourget, ils sont aux services de tous les Français. Il représente 80% du trafic en France et même 90% du fret.

A la mi-juin un meeting s’est tenu. Y ont participé, Républicains, socialistes, communistes, insoumis, des syndicalistes montrant ainsi que sur cette question, il y a un intérêt national qui dépasse les clivages politiques.

Les communistes de Carhaix souhaitent, que sur cette question, le conseil municipal de Carhaix adopte un vœu demandant l’arrêt de la privatisation. Avec cette posture la municipalité mettrait également à la disposition des Carhaisiens et Carhaisiennes toutes facilités pour participer à ce référendum citoyen.

Cette demande pourrait être soutenue par d’autres composantes politiques ou syndicales.

Comment voter : sur le site www.referendum.interieur.gouv.fr ou en Mairie de Carhaix. A l’accueil il faut demander le formulaire. Se munir de sa carte d’identité.