PCF Finistère

Author's posts

8 mai 2025 – Tredudon le Moine. Intervention d’Ismaël Dupont pour le PCF Finistère au rassemblement pour la Paix, le progrès social et contre le fascisme

Intervention de Ismaël Dupont, secrétaire départemental du PCF Finistère, le 8 mai 2025 au rassemblement de Trédudon-le-Moine

Cher ami.e.s, cher.e.s camarades, cher.e.s partenaires,

C’est dans un climat lourd de violences et de menaces, dans un contexte bien particulier de retour en grâce de l’extrême-droite, du fascisme et du nationalisme, avec des moyens d’influence et de domination destructeurs, comme du racisme et de l’antisémitisme, que nous rendons hommage, 80 ans après la reddition de l’Allemagne nazie, aux combats, aux idéaux et aux valeurs qui ont inspiré la Résistance populaire intérieure.

Le hameau de Tredudon-le-Moine est ce lieu emblématique de la Résistance en Bretagne et en France, Résistance à l’occupant allemand, au fascisme et au nazisme, à la collaboration de l’État français et de l’administration officielle de l’époque.

Le village a servi à stocker des armes abandonnés par les troupes alliés britanniques à Saint Thégonnec dès 1940, il a servi de base arrière, de lieu de refuge et de réunion pour la résistance finistérienne et bretonne, pour les dirigeants communistes de l’Organisation spéciale et des FTP. On y a abattu des soldats allemands qui auraient pu trahir des résistants. Sous la direction de Pierre Plassart, qui stockait les armes, les habitants de Tredudon et de Berrien ont si bien participé à l’effort de résistance à l’occupation, que Tredudon et la commune de Berrien compteront à la fin de la guerre 22 résistants fusillés, 16 déportés, 11 résistants tués au combat.

Parmi eux, à Berrien, Jean-Marie Plassart, dont la nièce, fille de Pierre Plassart, est venue nous apporter des documents il y a quelques années, et la photo de Jean-Marie, le 27 mai 2020, lors d’une commémoration organisée par le PCF, pour la Journée nationale de la Résistance.

Jean-Marie Plassart, 23 ans, communiste depuis le Front Populaire, qui, arrêté par la Police française, torturé, ne parlant pas, est déporté Nuit et Brouillard et meurt près du camp de concentration de Mathausen.

Jean Créoff, cultivateur communiste de Berrien lui aussi, FTP, déporté.

Joseph Créoff, mort en camp de concentration.

Pierre Grall, arrêté le 5 juin 1944, après avoir servi comme militant communiste dans les FTPF et avoir effectué plusieurs sabotages, attaques, actions armées, qui sera affreusement torturé par les soldats allemands à qui il avait été dénoncé après un parachutage d’armes alliées, et qui mourut en déportation à Dora, le sinistre camp enterré où l’on construisait les fusées secrètes des nazis, les V2 de l’ingénieur Werner Van Braun, qui servit ensuite le programme aérospatial américain pour aller sur la Lune, et n’eut pas de compte à rendre sur sa participation aux crimes contre l’Humanité infligés aux déportés.

Le frère de Pierre Grall, Marcel Grall, de Berrien lui aussi, agriculteur puis terrassier communiste, dirigeant des FTP de la région du Faou, dénoncé et torturé par la police française avant d’être fusillé en même temps que 28 de ses camarades le 8 juin 1944, 2 jours après le débarquement allié de Normandie.

Je ne pourrai les citer tous, même s’ils le méritent, ces martyrs de la liberté de Berrien et de Tredudon-le-Moine, qui eurent le courage de ne pas se soumettre, de résister, de dire non à l’avilissement, à la lâcheté, à la compromission avec les « fausses » valeurs de l’occupant nazi et du régime ultra-réactionnaire et antisémite du maréchal Pétain.

Tredudon-le-Moine, à la libération, village de 200 âmes à peine, se verra décerner le titre de premier village résistant de France. Une stèle est inaugurée en 1957 pat Marcel Prenant, chef d’état-major des FTPF, en présence de toutes les organisations de la Résistance.

Rappel utile contre tous les négationnismes et révisionnismes!

Les communistes ont fait bien des erreurs dans l’Histoire, au début de la seconde guerre mondiale notamment, avec le pacte germano-soviétique. Staline s’est lui aussi montré très souvent impitoyable, cynique et cruel, indifférent à la vie humaine et prêt à tout sacrifier à sa volonté de puissance et sa paranoïa… Mais les communistes, il faut le dire aussi, traqués, emprisonnés, envoyés dans les bagnes et les camps de concentration, destitués de leurs mandats, interdits d’activité politique, depuis septembre 1939, ont résisté à la réaction et à la dictature, aussi bien de l’état d’urgence anti-communiste de Daladier que de Vichy, depuis ce moment-là. Ils ont semé les graines de la rébellion et du soulèvement dans le peuple français. lls ont constitué plus de la moitié des effectifs de la résistance populaire intérieure et ont payé le plus lourd tribut, parmi les différentes familles politiques et sociales de la France, comme de l’Europe, à la répression, aux camps de concentration, aux tortures, aux exécutions d’otages et de résistants.

Ils étaient partisans, pas veules, pas individualistes, pas indifférents, pas compromis ni cyniques.

Même condamnés à morts, quelques minutes avant leur exécution, ils ne regrettaient rien de leurs engagements avec les camarades. Ils savaient qu’ils étaient du bon côté de l’histoire. Que la victoire était proche. Et croyaient qu’elle allait amener un monde de Paix, d’amitié entre les peuples, de justice sociale, d’égalité des droits, de dignité des travailleurs et de la personne humaine.

Ces résistants communistes que la République française sous Daladier, la presse réactionnaire, Vichy et les Nazis, avaient voulu bannir et éradiquer de la communauté nationale, ont relevé la Nation française par la force de leur espoir et de leur idéal, leurs sacrifices et leur courage, leur discipline et leur dévouement, et ils l’ont fait dans un esprit d’Unité et de Rassemblement de tous les courants de la Résistance nationale, avec les gaullistes, les socialistes, les radicaux, les nationalistes de droite et les chrétiens engagés dans la résistance. « Celui qui croyait au ciel, celui qui n’y croyait pas… Quand les blés sont sous la grêle, fou qui fait le délicat », écrivait Aragon dans « La Rose et le réséda ».

Ensemble, ils ont conçu dans la France occupée et à Alger, et mis en œuvre à la Libération, le programme du Conseil National de la Résistance, magnifiquement baptisé « Les Jours Heureux ».

Un programmé basé sur la fondation d’une démocratie nouvelle et refondée, autour notamment de la Sécurité sociale, mise en place par le ministre du travail Ambroise Croizat, basée sur l’accès à la retraite et aux soins, aux garanties contre les accidents de travail et la maladie, pour tous, sur un principe d’universalité et de contribution des richesses produites par le travail et des profits, et de gestion par les syndicats de ce qui deviendra le premier budget de la nation. Chacun contribue selon ses moyens, chacun reçoit selon ses besoins. On en fête le 80ème anniversaire cette année dans un moment où ses principes ont été ébranlés et battus en brèche par des décennies de politiques néo-libérales et capitalistes. Le programme du CNR, c’était aussi la création de grands services publics et entreprises d’État dédiées à l’intérêt général plutôt qu’au profit financier comme l’énergie, l’électricité et le gaz, le rail avec la SNCF, les arsenaux, les banques, les télécommunications. La création du statut des fonctionnaires et de la fonction publique par Maurice Thorez. L’indépendance de la presse par rapport aux monopoles capitalistes, avec ses garanties, l’épuration de l’administration, de la police et des médias de la collaboration. On en rêve! Le droit au travail consacré dans la constitution de la IVe République avec le droit social intégré aux droits de l’homme comme préalable de la liberté concrète. La reconstruction de l’indépendance et de la souveraineté industrielle, énergétique, de défense de la France. Ce programme de travail fut immense, notre pays en est toujours l’héritier dans ce qui fait le meilleur de notre République et de notre modèle social.

Bien sûr, cet effort de refondation nationale ne fut pas exempt de contradictions et de paradoxes tragiques. Ainsi, de hauts fonctionnaires ayant appliqué la collaboration et la politique antisémite vont bientôt réintégrer les grands corps de l’état à la faveur de la guerre froide et de la priorité mise à la lutte contre le communisme, comme Papon et Bousquet, mais aussi un certain nombre d’officiers. Le 8 mai 1945, ne l’oublions pas, surtout en cette période de renouveau de la phobie anti-algérienne et anti-arabe, c’est le point de départ des massacres de Sétif, Guelma, Kherrata, acte 1 des guerres de colonisation atroces qui vont suivre, en Indochine d’abord, avec le bombardement d’Haiphong en 1946 et la rupture des discussions avec Ho-Chi-Minh, puis en Algérie à partir de 1954, 9 ans après les 30 000 à 40 000 algériens massacrés dans le Constantinois.

Si nous avons voulu organiser ce rassemblement, c’est parce que l’héritage du Conseil National de la Résistance et des combats et idéaux de la Résistance est aujourd’hui bafoué par des politiques capitalistes et inégalitaires qui fragilisent notre démocratie sociale et politique, font régner la loi du fric et des inégalités, se traduisent par une défiance grandissante vis-à-vis de la politique, et la montée du ressentiment et des populismes et extrémismes.

Si notre rassemblement prend aujourd’hui tout son sens, c’est parce que les idéaux de Paix, de souveraineté des peuples, d’auto-détermination de ceux-ci, de refus de l’impérialisme et des dominations sociales et économiques qui vident la démocratie de contenu et contredisent l’égalité naturelle des hommes comme notre devoir de fraternité et de solidarité, sont aujourd’hui pulvérisés par un nouvel ordre mondial basé sur les brutalités, la prédation, le rejet de l’autre.

La montée des menaces de guerre internationale, l’invasion de l’Ukraine, le génocide et le nettoyage ethnique des Palestiniens à Gaza et en Cisjordanie, infligés par Netanyahou et son gouvernement d’extrême-droite avec la complicité et l’aide des États-Unis et de nombreux états européens, l’émergence d’un néo-fascisme appuyé sur le capitalisme et l’économie numérique dont l’élection de Trump aux Etats-Unis est l’illustration terrifiante, le risque de destruction généralisée que vont peser les menaces climatiques, écologiques, l’arme atomique, nous inquiètent profondément et nous ordonnent de remettre sur le métier les combats pour la liberté, l’égalité, la fraternité, la Paix et la fin du colonialisme, la laïcité et la démocratie vraie, dans un esprit de rassemblement des bonnes volontés et des progressistes.

Citons pour terminer Albert Abalain, fils d’un poudrier et d’une ménagère de Quimerc’h, militant du PCF depuis 1936, chef départemental des FTP naissants, arrêté en octobre 1942, et fusillé avec 18 autres résistants finistériens le 17 septembre 1943 au Mont Valérien. C’est sa dernière lettre de condamné à mort, à ses parents:

« Mes chers parents, j’ai confiance en l’avenir, j’ai la certitude que nous sortirons victorieux du combat auxquels nous ont contraints les fascistes. 

Je sais mes chers Parents que ma mort vous plongera dans le désespoir, mais songez à la grandeur de l’idéal pour lequel je donne ma vie. 

Songez que je meurs pour que d’autres parents, plus tard, ne connaissent pas mes tourments. 

Pensez que je fais le sacrifice suprême pour sortir les masses laborieuses de l’animalité de l’esclavage où les tient le capitalisme international. 

Dans la cité nouvelle, le travailleur aura enfin la place qui lui revient, la première. 

Partout les peuples dans l’abondance, libres égaux en droits, sans distinction de races.

Partout le bonheur dans la Paix internationale car les exploiteurs auront été impitoyablement liquidés. Aux divisions et aux luttes qui affaiblissent les masses laborieuses, et que les capitalistes entretiennent soigneusement, après les avoir provoquées, fera place la fraternité »

Enfin, je voudrai faire entendre ici le très beau poème de notre camarade Marianne Perrot, ici présente.

Photos Daniel Laporte et Hervé Ricou

Berrien / Tredudon-le-Moine: Le premier village résistant de France rend hommage à ses héros – Le Télégramme, 10 mai 2025

Huelgoat – Un vibrant hommage rendu au résistant communiste Fernand Jacq (Le Télégramme, 9 mai 2025)

8 mai 2025 – Le PCF rendait hommage au résistant communiste de Huelgoat Fernand Jacq, fusillé en décembre 1941 – Discours de Pierre-Yves Thomas/ Photos de Jean-Luc Le Calvez et Daniel Laporte

Hommage à notre camarade résistant et militant communiste Fernand Jacq, fusillé en décembre 1941 après avoir été interné à Chateaubriant, sur sa tombe au cimetière de Huelgoat. Un moment très poignant avec un discours de Pierre-Yves Thomas, le secrétaire de section du PCF Carhaix-Huelgoat, retraçant la vie de Fernand Jacq, le médecin des pauvres bretonnant de Huelgoat. Photos de notre camarade Daniel Laporte ce 8 mai au cimetière de Huelgoat, une cérémonie en présence de la famille de Fernand Jacq, d’une quarantaine de camarades et de l’ancien maire communiste de Huelgoat Robert Cleuziou.

8 mai 2025 : Discours de Pierre-Yves Thomas au cimetière de Huelgoat pour l’hommage à Fernand Jacq

Photos de Jean-Luc Le Calvez et Daniel Laporte

La section PCF de Carhaix-Huelgoat, la fédération PCF du Finistère ont tenu en ce jour du 80 ème anniversaire de la fin de la seconde guerre mondiale, de la victoire sur l’Allemagne nazie et le fascisme, à rendre hommage à Fernand JACQ, en cette commune du Huelgoat où il fut médecin et un militant communiste très apprécié de la population.

Bien qu’étant né à Granville dans la manche, il arrive en Bretagne peu après sa naissance dans la petite commune de Pleyber-Christ. Élève studieux et brillant malgré une santé fragile, il s’oriente vers des études de médecine et sort diplômé de la faculté de Rennes, ville où il rencontre sa femme. En 1930, Fernand JACQ adhère au Parti Communiste Français alors qu’il est étudiant à Rennes.  En 1933, il revient dans le Finistère et s’installe au Huelgoat comme médecin, terminant sa thèse de doctorat en médecine en 1934.

Sa mère écrira en 1945, qu’elle l’interrogea sur son engagement politique. Il lui répondit : « Parce que j’ai eu faim ! Et que je travaille pour qu’il n’y ait plus de misères ».

En 1937, Fernand JACQ était candidat du PCF aux cantonales au Huelgoat, il était en même temps secrétaire de la section du Huelgoat, membre du comité régional du PCF.

De 1935 à septembre 1939 Fernand JACQ sera conseiller municipal au Huelgoat date à laquelle le Parti Communiste Français sera interdit. Néanmoins Fernand JACQ participera activement à sa restructuration, dans ce pays des Monts d’Arrée.

Lorsque la guerre éclate, Fernand Jacq est contrarié de n’être pas mobilisé. Il est réformé pour raison de santé mais adresse un courrier au préfet du Finistère par lequel il demande d’être incorporé dans un régiment quelconque. Il souhaite, d’après le témoignage de sa mère, être aux côtés de ses camarades dans le combat. Sa demande est rejetée et il est contraint d’attendre l’arrivée des Allemands au Huelgoat.

A l’arrivée des troupes d’occupation à Pont-Aven, commune de résidence de ses parents, un notaire menace et rappelle les engagements politiques de Fernand JACQ à son père. Il déclare espérer que le médecin sera bientôt fusillé. Le médecin est déchu de son mandat politique par le Gouvernement de Vichy.

Le médecin est empêché par les Allemands et sa mairie collaboratrice de circuler en voiture dès la fin 1940 il n’a pas de bons d’essence pour ses déplacements. 

Qu’importe, il va de village en village, à pied ou à bicyclette, dans la boue ou la neige, apporter aux malades soins et réconfort moral. Sensible au courage quotidien des paysans des Monts d’Arrée arrachant à une terre ingrate une maigre subsistance, il en est aimé à cause de sa simplicité et de sa générosité.

Naturellement, Fernand JACQ rejoint la Résistance en adhérant en 1941 au Front national de lutte pour la libération et l’indépendance de la France. Il procède à de nombreux recrutements et est l’un des organisateurs des premiers groupes de FTP (Francs-Tireurs et Partisans) dans le Finistère. En juin de la même année, il est désigné comme responsable départemental du Service Sanitaire et réussit rapidement à mettre sur pied les éléments d’une organisation qui rend de grands services à la Résistance. Fernand JACQ est arrêté le 3 juillet 1941, probablement victime d’une des innombrables lettres de délation envoyées aux autorités sous l’Occupation. Il est immédiatement conduit dans le camp d’internement de Choisel, à Châteaubriant (Loire-Inférieure).

Dans les lettres adressées à sa famille, le Docteur JACQ ne renie jamais ses engagements et redit sa fierté de partager le sort de millions d’Hommes, d’être enfermé à Choisel au milieu de camarades constituant « l’élite de la France ». Il écrit aussi : « Il y a plus d’intelligence ici que dans n’importe quel lycée de France et nous vivons dans l’attente d’un avenir que nous sentons très proche, avec la certitude de la victoire ».

L’abattement n’est donc pas de mise et Fernand JACQ est très actif dans le camp, il dispense durant sa captivité des cours de breton pour les autres otages du camp et met en place une chorale bretonne.

Côté population, l’émoi suscité par l’arrestation du médecin est grand. L’arrestation de Fernand JACQ choque donc bien la population du Huelgoat, à tel point que le Sous-Préfet de Châteaulin semble craindre que son maintien en détention ne constitue un danger dans le rapport des autorités avec la population locale.

Á la suite d’attentats à Paris, les Allemands décident de fusiller 100 otages ; neuf seront pris dans le camp de Choisel. Parmi eux figure Fernand JACQ. Vers midi, le 15 décembre 1941, ils sont conduits en plein cœur de la forêt de Juigné, au bord de l’étang de La Blisière où ils sont exécutés aux alentours de 15 heures.

Au moment du départ des otages pour le lieu de l’exécution, les prisonniers du camp de Choisel s’étaient mis à entonner la Marseillaise, certains chantèrent le Bro gozh ma zadoù,  d’autres enfin entonnèrent l’Internationale en breton.

L’espoir et la résistance à l’oppression ne quitta pas ces hommes comme en témoigne encore la dernière lettre de Fernand JACQ, lettre d’adieux rédigée à ses parents le jour même de l’exécution.

Fernand JACQ ne manque pas de rappeler dans cet écrit que lui et ses camarades ne sont pas les premières victimes de l’occupant au camp de Choisel et commémore les fusillés du 22 octobre 1941. Ce jour-là, les Allemands avaient fusillés 27 détenus du camp de Choisel dont le jeune Guy Môquet (17 ans).

L’émotion est grande à la mort du médecin du Huelgoat. C’est à la libération qu’on mesurera l’impact qu’eurent ces exécutions arbitraires de civils parmi la population française.

Médecin de campagne, médecin des pauvres, profondément humaniste, Fernand JACQ était considéré comme une sorte de « saint laïc » au Huelgoat, dans la montagne rouge de l’Arrée. Il était très estimé dans toute la région du Huelgoat où il fit campagne pour le développement de l’hygiène.

Selon Pierre Guyomarc’h, ancien FTP, cité par Fernand Grenier, dans son livre, (Ceux de Châteaubriant), la mort de Fernand JACQ va susciter une vive recrudescence de l’activité patriotique dans tout le Finistère et fera lever de nombreux combattants décidés à venger JACQ et à chasser l’envahisseur.

Dans son ultime message Fernand JACQ écrit : « La mort naturelle libère l’humanité de ses fragments usés; la mort violente donne par réaction, une énergie nouvelle à cette humanité. Toute ma vie, j’ai lutté contre la guerre et pour une vie meilleure, pour le progrès. Les morts sont de grands convertisseurs. Ma mort sera utile… »

Fernand JACQ, avec la grande majorité des 700 détenus, avait refusé de signer une déclaration d’allégeance à Pétain.

Les Allemands, rapporte le grand résistant communiste Fernand Grenier, voulaient éviter de faire traverser Châteaubriant aux condamnés pour les emmener à la sablière comme les 27 fusillés du 22 octobre, tant l’émotion était grande dans la ville de Loire-Inférieure après ce crime.

Les 9 condamnés à mort communistes furent attachés aux arbres dans la forêt. Les Allemands avaient décidé d’assassiner au fond d’un bois, loin de toute agglomération.

Les communistes Finistériens sont fiers d’avoir eu comme camarade un homme comme Fernand JACQ. En lui rendant hommage aujourd’hui, ils n’oublient pas les sacrifices de ces hommes et de ces femmes, souvent au péril de leur vie, pour l’émergence d’un monde plus juste et de paix.

 

PCF Morlaix – Vente solidaire de légumes frais et sains à prix doux à Pors ar Bayec dans le quartier de la Madeleine les samedi 10 mai et 7 juin 2025

Haro sur les Jacobins – Essai sur le mythe politique – Guillaume Roubaud Quashie et Côme Simien invités des Mardis de l’éducation populaire du PCF Morlaix le 10 juin 2025

« Médecin des pauvres » et Résistant : un hommage rendu à Fernand Jacq, ce 8 mai dans le Finistère (Mariam Fournier, Ouest-France, 6 mai 2025)

Ouest-France

« Médecin des pauvres » et Résistant : un hommage rendu à Fernand Jacq, ce 8 mai dans le Finistère

Publié le

À l’occasion des 80 ans de la fin de la Seconde Guerre mondiale, la Fédération départementale du Parti communiste français organise deux cérémonies successives jeudi 8 mai 2025, à Berrien (Finistère), puis Huelgoat, où un hommage sera rendu à Fernand Jacq. Il fut médecin à Huelgoat, avant d’être arrêté en 1941 et fusillé par les Allemands.

Pour marquer les 80 ans de la fin de la Seconde Guerre mondiale, la Fédération du Parti communiste du Finistère organise un rassemblement à Trédudon-le-Moine, « premier village résistant de France » , situé dans la commune de Berrien (Finistère), ce jeudi 8 mai 2025. Le PCF a voulu aussi rendre hommage à l’un de ses « camarades », Fernand Jacq, qui fut médecin à Huelgoat, Résistant fusillé en 1941.

Les Archives départementales ont retracé le parcours du « médecin des pauvres » , comme décrit parfois, grâce à un certain nombre de documents qu’elles ont reçues en don en 2003. « Fernand Jacq, fils de deux fonctionnaires, adhère au Parti communiste à l’âge de 22 ans, alors qu’il est étudiant à Rennes en médecine. Il s’installe à Huelgoat en 1934 et devient conseiller municipal de la commune en 1935. » Les Archives citent sa mère qui écrira en 1945, pour expliquer l’engagement politique de son fils ; celui-ci lui aurait répondu : « Parce que j’ai eu faim ! Et que je travaille pour qu’il n’y ait plus de misères. »

Engagement dans la Résistance

Lorsque le PCF est interdit, Fernand Jacq participe à la réorganisation du parti sous sa forme clandestine. Et quand la guerre éclate, il voulait rejoindre les rangs d’un régiment, mais est réformé pour raisons de santé.

« Toutefois, cela n’empêche pas Fernand Jacq de rejoindre la Résistance en adhérant en 1941 au Front national de lutte pour la libération et l’indépendance de la France, relatent les Archives départementales. Il procède à de nombreux recrutements et est l’un des organisateurs des premiers groupes de FTP (Francs-Tireurs et Partisans) dans le Finistère. En juin de la même année, il est désigné comme responsable départemental du Service sanitaire. »

Interdit de circuler en voiture dès fin 1940 par les Allemands, il aurait continué à exercer en allant à pied de village en village pour soigner ses patients, selon le PCF. Mais le médecin est finalement arrêté le 3 juillet 1941 et interné dans le camp de Choisel, à Châteaubriant (Loire-Atlantique).

Cours de bretons et chorale

Malgré tout, ses lettres à sa famille traduisent sa force, refusant de renoncer : « Il y a plus d’intelligence ici que dans n’importe quel lycée de France et nous vivons dans l’attente d’un avenir que nous sentons très proche, avec la certitude de la victoire », écrit-il. « Il était profondément enraciné dans le centre Bretagne et avait appris la langue bretonne. Il donnait des cours de bretons aux autres emprisonnés politiques de Châteaubriant », explique Ismaël Dupont, secrétaire départemental du PCF. Les Archives départementales soulignent également la mise en place « d’une chorale bretonne ».

Lire aussi : Défilé, bal, véhicules anciens… À Morlaix, le 8 mai 2025 sera « commémoratif et festif »

Les 18 et 20 décembre 1941, le sous-préfet de Châteaulin enverra deux courriers successifs au préfet du Finistère pour demander « la grâce » pour le médecin alors que la population « commence à le considérer comme un héros ». Mais ses lettres arrivent trop tard. « À la suite d’attentats à Paris, les Allemands décident de fusiller 100 otages ; neuf seront pris dans le camp de Choisel, détaillent les Archives. Parmi eux figure Fernand Jacq. » Ils sont exécutés le 15 décembre 1941.

Obsèques

La dernière lettre du médecin à ses parents, rédigée le jour de son exécution, restera pourtant empreinte de la même foi que les précédentes : « Soyez forts, courageux, votre fils meurt pour la France et pour un avenir meilleur. De pareils crimes, après cette guerre dont l’issue ne peut faire de doute pour personne, ne se renouvelleront plus. » Ses obsèques civiles, qui rassembleront la population, auront lieu à la Libération, le 15 décembre 1945. Le même jour, une rue à son nom est inaugurée.

« C’était un militant reconnu bien au-delà de Huelgoat, ajoute Ismaël Dupont. Il fait partie des militants communistes qui ont eu un rôle important dans la Libération et qui étaient animés par un objectif de paix entre les peuples. »

Cérémonies. Jeudi 8 mai 2025, à 15 h 45, au cimetière de Huelgoat, puis à 17 h à Trédudon-Le-Moine.

Discours de Gladys Grelaud de la fête du Viaduc le 1er mai 2025 à Morlaix

Bonjour à toutes et à tous,

Chers camarades, un grand merci pour l’invitation et pour l’organisation de cette belle fête du Viaduc.

En ce 1er mai, journée internationale des travailleurs et des travailleuses, je suis ravie de me trouver parmi vous.

Je tenais tout d’abord à revenir sur la situation internationale préoccupante. Face aux guerres militaires et économiques en cours sur la planète, les communistes sont mobilisés partout en France pour la paix. Nous devons collectivement refuser les logiques de guerre qui pourraient entraîner la France vers une confrontation globale meurtrière et qui inquiètent évidemment nos concitoyens et concitoyennes à juste titre.

Choisir la paix est possible, et c’est maintenant qu’il faut le faire. La France doit agir sans tarder et en toute indépendance de l’OTAN et des États-Unis, en réinvestissant pleinement les espaces de négociation internationale pour un désarmement global et partagé.

« Le capitalisme porte en lui la guerre comme la nuée porte l’orage ! » disait Jaurès. Cette phrase résonne encore aujourd’hui. Face à la politique de prédation menée par le Président américain, nous, communistes, affirmons notre solidarité avec tous les peuples menacés. Nous nous tenons aussi aux côtés des forces sociales, syndicales, politiques et citoyennes américaines qui résistent à cette logique destructrice, terreau des tensions et des conflits qui ravivent les guerres dans le monde.

Dans ce contexte international troublé, il faut rappeler la lourde responsabilité de Vladimir Poutine, qui mène depuis trois ans une guerre sanglante contre l’Ukraine. Mais cette guerre ne surgit pas de nulle part. L’élargissement de l’OTAN vers l’Est, le non-respect des accords de Minsk et l’absence de règlement du conflit dans le Donbass depuis 2014 ont aussi contribué à l’escalade.

En tant que communistes, nous sommes aux côtés des peuples ukrainien et russe, qui ont droit à la paix et à la sécurité, et dont beaucoup souhaitent mettre fin à cette guerre fratricide. Mais parce que notre solidarité ne peut pas être à géométrie variable je veux exprimer également toute ma solidarité avec les peuples du Soudan et de la République Démocratique du Congo, victimes des luttes pour l’exploitation de leurs ressources, ainsi qu’avec les peuples de Syrie, Kurdes et Alaouites, qui aspirent à une Syrie démocratique.

Partout en Europe, les va-t-en-guerre profitent du contexte pour faire entendre leur voix. Nous, au contraire, affirmons que la paix doit rester l’objectif, et la diplomatie, le premier réflexe. Une voie de paix est possible — mais elle suppose du courage politique. Comme le disait Benjamin Franklin : « Il n’y a jamais eu de bonne guerre ni de mauvaise paix. »

L’instauration d’une économie de guerre souhaitée par M Macron et le gouvernement est un nouveau prétexte pour s’attaquer à la sécurité sociale, aux retraites, au temps de travail, aux salaires ou aux politiques environnementales.

Mais puisque visiblement l’heure est à débattre de notre conception de la défense nationale et des moyens à y consacrer, alors allons-y. L’Union européenne prévoit 800 milliards d’euros de dépenses militaires supplémentaires. Un jackpot pour les marchands d’armes, une faute stratégique pour l’Europe. Nous refusons cette logique de surarmement, alors que la France consacre déjà plus de 50 milliards d’euros à son budget militaire.

Nous défendons une autre vision : une défense nationale indépendante de l’OTAN et des États-Unis, adossée à un pôle public, au service des besoins du pays, et non des intérêts privés de l’industrie de l’armement. Cette ambition doit s’accompagner d’une véritable stratégie industrielle publique tournée vers l’emploi, la formation, et la recherche. Alors que l’industrie de l’armement représente en Bretagne près de 30 000 militaires et civils et plus de 400 entreprises.

Aux politiques d’austérité qui veulent faire payer la crise capitaliste aux peuples et à la montée de l’extrême droite, nous apportons d’autres réponses. Les priorités doivent être claires : les dépenses sociales et écologiques doivent passer avant le surarmement. Une défense nationale digne de ce nom peut coexister avec des politiques ambitieuses pour la justice sociale, la transition écologique et la protection de la biodiversité.

Face à la crise industrielle en cours, nous devons agir pour la souveraineté de la France sur des productions essentielles et pour la coopération en Europe et dans le monde : c’est pourquoi nous nous tenons toujours aux côtés des salariées de Vencorex ou de Michelin, c’est aussi pour cette raison que nous appelons à la nationalisation des entreprises de secteurs stratégiques comme Arcelor-Mittal pour la production d’acier !

C’est aussi pour cette raison que nous devons réinvestir massivement dans les services publics de proximité. La santé, l’éducation, les transports, l’énergie, l’environnement, la sécurité et la justice, le logement, la culture et de nombreux domaines doivent sortir du marché capitaliste ! Les services publics sont essentiels pour le progrès social et écologique : créons un fonds de développement des services publics, démocratique et financé par la Banque centrale européenne et des comités locaux d’usagers pour construire l’avenir des services publics avec les agents !

Tout cela suppose une réorientation massive de l’argent public, du crédit bancaire, et du rôle de la Banque centrale européenne. Il faut sortir des règles budgétaires absurdes imposées par l’Union européenne, mener une réforme fiscale plus juste, et construire un pôle public de défense.

Il est temps de dépasser la logique de domination et de concurrence, pour faire naître un nouvel ordre mondial fondé sur la paix, la solidarité et la souveraineté des peuples.

Un 8 mai pour la Paix, contre le fascisme, pour le progrès social et humain à Tredudon le Moine: rassemblement organisé par le PCF Finistère à Tredudon-le-Moine

Fabien Roussel : « Unis, les salariés pèsent, sont forts et ont des intérêts à défendre » – Interview de Fabien Roussel avec Gaël de Santis dans L’Humanité, 30 avril 2025

Fabien Roussel : « Unis, les salariés pèsent, sont forts et ont des intérêts à défendre »

Juste avant le 1er mai, Fabien Roussel, secrétaire national du PCF, publie son troisième livre aux éditions le Cherche Midi, « le Parti pris du travail ». Il souhaite mettre ce thème au cœur du débat public et pense qu’il peut contrer la division des salariés orchestrée par la droite et l’extrême droite.

Les enquêtes sur les cahiers de doléances des gilets jaunes ont montré une aspiration à la protection face aux aléas de l’économie. Selon vous, quels étaient les ressorts du mouvement des gilets jaunes ?

Une profonde colère de gens qui entendaient être respectés. On trouvait sur les ronds-points des retraités en colère contre la hausse de la CSG, des travailleurs contre la taxe carbone et la hausse du prix de l’essence. J’ai vu à l’époque des travailleurs, salariés, hommes et femmes, qui se disaient les invisibles de la société. C’était une révolte sincère et populaire de personnes qui peinaient à joindre les deux bouts, quand bien même ils travaillaient.

Dans votre livre, le Parti pris du travail, vous dites que le travail est le « ciment » qui peut unir le peuple de France…

Si l’on ne fait rien, on se dirige vers une France pauvre et rabougrie : avec des petits salaires, des petits boulots, des petits services publics. Ce n’est pas la France que je souhaite. Nous devons reconstruire une France qui réponde à ses besoins et soit indépendante d’autres puissances pour son industrie, ses matières premières, ses médicaments, son acier, etc. Afin d’investir massivement dans l’industrie, l’économie, les services publics, il faut s’appuyer sur le monde du travail pour reconstruire cette France.

Ce livre est un appel à prendre conscience de notre force en étant unis. Or, le gouvernement, les financiers font tout pour instiller le poison de la division : entre ceux qui travaillent dans le public, traités de privilégiés, et ceux qui travaillent dans le privé ; entre ceux qui ne travaillent pas, traités de fainéants, et ceux qui travaillent ; entre ceux des villes et ceux des champs ; mais aussi sur la religion, l’immigration.

Pourquoi la centralité du travail n’a pas bonne presse dans une partie de la jeunesse ?

Je suis en désaccord : tout dépend du contenu mis dans l’emploi. Je ne connais pas de jeune qui aspire à l’oisiveté. Les jeunes ont beaucoup d’ambition et sont différents. Certains ont envie de travailler tôt. D’autres aspirent à faire des études longues. Mais les uns comme les autres ont du mal à trouver des débouchés.

Ceux qui veulent commencer très tôt se retrouvent avec des conditions de travail très dures. Ce n’est pas un avenir pour nos enfants. Ceux qui ont fait beaucoup d’études ne trouvent pas à travailler dans leur domaine de compétence, avec une rémunération correspondante. On s’étonne que les chercheurs s’en aillent à l’étranger.

À propos du contenu du travail, François Bayrou disait qu’il fallait travailler plus…

Plutôt que de demander de travailler plus à ceux qui travaillent dans des métiers difficiles, qui aspirent à partir en retraite plus tôt, je commencerais par dire qu’il faut travailler tous. Il faut proposer un travail à ceux qui n’en n’ont pas et mettre un garrot sur les suppressions d’emploi. 400 emplois sont menacés chez Vencorex, 6 000 dans la chimie… Avant de dire qu’il faut travailler plus, je dis au premier ministre : « Sauvez les emplois menacés ».

Comment contrer les divisions ?

On oppose les salariés les uns aux autres. On nous demande de trouver une solution parmi nous. Mais jamais n’est posée la question du capital, des ultrariches, des revenus financiers, de ceux qui ont vu leur fortune multipliée par deux et leurs impôts baisser depuis qu’Emmanuel Macron est au pouvoir.

Vous dénoncez les postures qui empêchent d’aborder sereinement la thématique de l’immigration. Quelles sont-elles ?

Même à gauche, il y a des personnes qui disent qu’on a besoin d’immigrés pour travailler dans des secteurs en tension, exercer les métiers que les Français ne voudraient pas faire. C’est un discours patronal que je ne partage pas. J’aimerais que les métiers difficiles prennent en compte la pénibilité, soient mieux rémunérés, attractifs. L’objectif ne peut être de faire venir des personnes de l’étranger pour les exercer.

Je voudrais que chacun puisse dire qu’il est fier que son enfant fasse ce métier. Je trouve dégradant de dire des travailleurs étrangers sur notre sol qu’ils devraient faire des métiers sous-payés, difficiles, au motif qu’ils sont étrangers. C’est une vision esclavagiste de la personne. Nous devons leur garantir des conditions de travail décentes et promouvoir l’égalité des droits : à travail égal, salaire égal, sans distinction.

Pourquoi considérez-vous le RSA comme une « politique de reniement » ?

Mettre en place un revenu de substitution, une aide pour celles et ceux qui se retrouvent du jour au lendemain sans rien, du fait d’une conjoncture économique difficile, d’une crise, d’une pandémie, oui. Mais le RSA existe depuis quarante ans : cela signifie qu’on institutionnalise cette politique pour accompagner le chômage. Il est plus facile de verser un RSA que de résister aux grands groupes qui délocalisent. Je le regrette et j’ai beaucoup plus d’ambition pour mon pays. Je fixe l’objectif d’éradiquer le chômage en cinq ans, de garantir à chacun un emploi, ou une formation avec un salaire au niveau du Smic revalorisé.

Il n’y aurait alors plus besoin de mettre en place un RSA, ou alors de manière très résiduelle. Car ceux qui vivent du RSA ne vivent pas mais survivent. Ceux que je rencontre dans mes permanences, avec moins de 600 euros de ressources, sont obligés d’aller chercher des colis alimentaires. C’est pourquoi jamais je ne défendrai le RSA.

Je parle toujours des formations rémunérées au Smic, parce que j’ai rencontré trop de gens à qui l’on a proposé des formations, pour lesquelles ils pointent à 9 heures, finissent à 17 heures, doivent mettre les enfants à la garderie et à la cantine, pour 700 euros par mois. Ils sortent de leur formation et sont endettés. Il faut mettre l’accent sur la formation, mais en échange d’un salaire, comme toute personne qui va travailler.

Certains vous objecteront que certaines personnes seraient inemployables…

À mon avis, le nombre de personnes inemployables est résiduel. Chacun peut être utile en fonction de ses compétences, de son activité. Beaucoup de personnes en situation de handicap parviennent à avoir une activité professionnelle, encadrée. Tout le monde a sa place dans la société. Quand l’on parle du plein-emploi avec un taux de chômage à 4 %, ce n’est pas acceptable. Le plein-emploi, c’est 0,1 % de chômage.

Quel choc d’investissement prônez-vous pour réindustrialiser la France ?

Le sujet devrait envahir les médias au moment où le gouvernement demande 40 milliards d’euros d’économies. Or, quand quelqu’un est malade, on ne lui supprime pas ses repas. On lui donne des vitamines. La France est malade. Face à la guerre économique de Donald Trump, il faut libérer l’argent, investir énormément. C’est ce qu’a fait la BCE pendant la pandémie, même si elle l’a fait sans donner de critères ; elle a créé de la monnaie et injecté 3 000 milliards d’euros. Il faut aujourd’hui utiliser le bazooka monétaire et avoir le même choc d’investissement pour les pays de l’Union européenne (UE) et pour la France, mais en donnant des critères sociaux et environnementaux.

Les dépôts des banques, de la Caisse des dépôts et consignations (CDC), de la Banque publique d’investissement (BPI), de la Banque postale, s’élèvent à des milliers de milliards d’euros. Je propose que 400 à 600 milliards d’euros soient mis à disposition d’un fonds au service de l’industrie, de nos services publics pour prêter à taux zéro, voire négatifs, sur la base de critères.

Cela aiderait à la réindustrialisation du pays, au soutien à l’économie, à l’investissement dans nos services publics. C’est à l’ordre du jour. L’Allemagne le fait en débloquant 500 milliards d’euros pour l’armement et ses infrastructures. Faisons la même chose en France pour relocaliser notre industrie, empêcher son démantèlement et travailler sur de gros projets, notamment dans l’industrie et les transports.

Alors commissaire au Plan, François Bayrou avait proposé un fonds de 500 milliards d’euros, Mario Draghi un fonds de 750 milliards d’euros à l’échelle européenne. Quelle est la différence avec ce que proposent les communistes ?

Il est déjà intéressant de relever que même chez les libéraux, il y en a qui pensent qu’il faut injecter de l’argent et rembourser plus tard. Notre différence est de ne pas vouloir lever ces centaines de milliards d’euros sur les marchés financiers, afin de ne pas être soumis à leur tutelle et de ne pas les distribuer sans contreparties. Nous pouvons faire appel à la Banque centrale européenne (BCE) qui prêterait directement aux États pour qu’ils financent ces investissements sans être soumis à la tutelle des marchés financiers.

Ce n’est pas ce que fait l’Allemagne. C’est ce que proposait en revanche François Bayrou il y a près de deux ans, mais qu’il ne propose plus maintenant qu’il est premier ministre. Nos critères d’attribution de ces prêts à taux zéro ou négatifs seraient définis démocratiquement. On ne peut plus distribuer d’argent gratuit aux grands groupes, surtout quand ils distribuent des dividendes ou délocalisent.

Envisagez-vous des nationalisations de grandes banques systémiques ?

Si les banques ne changent pas et continuent de ne prêter qu’aux plus riches, il faudra certainement remettre cette question sur la table, comme nous l’avions fait en 1981.

Votre livre aborde des questions stratégiques. Comment construire une conscience de classe ?

Avec un parti communiste fort et des syndicats plus forts. Nous avons besoin d’avoir des organisations qui défendent le progrès social et la paix. C’est le rôle que devraient jouer les forces de gauche et que joue le PCF. Une conscience de classe ne tombe pas du ciel. Elle se construit en faisant prendre conscience aux salariés qu’unis, ils pèsent, ils sont forts et ont des intérêts communs à défendre.

Jeudi 8 mai 2025: retrouvons-nous à Berrien pour un rassemblement pour la Paix, les valeurs du Conseil National de la Résistance et contre le fascisme à Tredudon-le-Moine en Berrien

Jeudi 8 mai 2025: retrouvons-nous à Berrien pour un rassemblement pour la Paix, les valeurs du Conseil National de la Résistance et contre le fascisme à Tredudon-le-Moine en Berrien
80 ans après la fin de la seconde guerre mondiale, la victoire contre le nazisme et le fascisme, les bombardements nucléaires américains contre les villes japonaises de Hiroshima et de Nagasaki, 80 ans après la création de la Sécurité Sociale et du programme des Jours Heureux conçus par le Conseil National de la Résistance et porteur des valeurs de progrès social, humain et démocratique de la résistance française, la Fédération du Parti communiste du Finistère invite à un rassemblement le 8 mai 2025 à 17h un rassemblement au 1er village résistant de France, à Tredudon-le-Moine sur la commune de Berrien.
Ensemble disons notre volonté de Paix, d’amitié entre les Peuples et de Progrès, notre refus du fascisme, du racisme, de la guerre, de l’impérialisme, notre refus d’un monde où l’on éradique les peuples pour coloniser, où le péril de destruction globale de l’arme nucléaire revient.
Ensemble défendons l’esprit progressistes du programme des Jours Heureux du Conseil National de la Résistance: le rassemblement au service du progrès humain, les grands services publics, les retraites par répartition, la sécurité sociale, la limitation des monopoles capitalistes dans les médias.
Rendez-vous à 17h à Tredudon-le-Moine dans ce lieu hautement symbolique de la Résistance française et bretonne, au cœur des Montagnes de l’Arrée, le sommet de la Bretagne, devant la stèle du 1er village Résistant de France où nous nous sommes retrouvés la dernière fois le 8 mai 2022, il y a 3 ans, pour un rassemblement d’hommage à la Résistance et ses valeurs et pour dénoncer le vandalisme sur le panneau d’hommage au premier village résistant de France avec le maire de Berrien Hubert Le Lann, le PCF, le MJCF, le Mouvement de la Paix, l’ANACR et la FSU, le sénateur communiste Gérard Lahellec.
L’invitation pour le rassemblement dont prend l’initiative le PCF le 8 mai 2025 à Tredudon-le-Moine pour la célébration des 80 ans de la fin de la seconde guerre mondiale et de la victoire contre le fascisme est donnée à tous les citoyens qui souhaitent être présents et aux associations, syndicats, partis politiques qui se reconnaissent dans ces valeurs de Paix, d’antifascisme et de progrès social.
Hubert Le Lann le maire de Berrien et Sébastien Marie le maire de Plounéour Menez ont déjà annoncés leur présence.

Appel du CIAN 29 à la mobilisation pour la Paix le 8 mai à 14h30 à Brest

Nous allons commémorer cette année, 8 mai 2025, le 80 ème anniversaire de la capitulation de l’Allemagne nazie.
La multiplication des guerres, la montée de l’extrême droite partout dans le monde y compris en France, l’augmentation vertigineuse des  dépenses d’armements au détriment de la satisfaction des besoins de la population ( santé, école, justice, recherche, culture, retraites, salaires….etc.) nous obligent à réagir fortement et nous avons choisi Brest comme lieu de rendez vous en raison de sa destruction lors de la 2ème guerre mondiale.
Le collectif CIAN 29 ( collectif pour l’interdiction des armes nucléaires créé par le Mouvement de la Paix, dont le Parti communiste est membre actif) et l’Université Européenne de la Paix  et comportant une quinzaine d’associations, partis politiques et syndicats est à l’origine de ce rassemblement à Brest. 
Le collectif  » contre toutes les guerres  » de Quimper a remplacé le collectif contre le SNU. La encore notre comité 29 du Mouvement de la Paix en est à l’origine avec la libre pensée.Les organisations de ces collectifs seront présentes à la manif.
Un tract annonçant la manif de Brest a été diffusé dans toutes les manifs du 1er mai sur le Finistère.
Différentes prises de paroles auront lieu le 8 mai place de la liberté et autres lieux de Brest évoquant l’histoire et bien sur  les problèmes nationaux et internationaux auxquels nous sommes confrontés aujourd’hui.

STOP aux guerres, aux massacres, à l’économie de guerre !
OUI à la PAIX , OUI à la préservation de notre planète !

Plus de 7000 manifestants dans le Finistère ce 1er mai 2025: 4-5000 à Brest, 2000 à Quimper, 450 à Morlaix, etc…

Plus de 7000 manifestants dans le Finistère ce 1er mai 2025

4000 à 5000 manifestants à Brest, 2000 à Quimper, 450 à Morlaix, 150 à Carhaix, 200 à Pont l’Abbé, 50 à Châteaulin, 150 à Douarnenez, plusieurs centaines à Quimperlé, 60 à Landerneau

Les militants communistes étaient nombreux dans toutes ces manifestations colorées du 1er mai pour les luttes des travailleurs, le progrès social et humain, pour la Paix et contre l’extrême-droite et le racisme.

Prochain jeudi rouge du PCF Pays de Quimperlé le 22 mai avec Roland Nivet, porte-parole national du Mouvement de la Paix

Le prochain Jeudi Rouge du PCF Pays de Quimperlé aura lieu le jeudi 22 mai de 18h à 20h30 avec Roland Nivet, porte-parole national du Mouvement de la Paix, qui animera une conférence débat sur le thème: Enjeux sociaux et lutte pour la Paix

 

Entre la France et l’Inde, une relation ancienne, des enjeux d’avenir – Un article d’Ismaël Dupont dans la revue Cause Commune, mars-avril 2025

Prêts pour le plus délicieux des voyages en Inde? – un article d’Ismaël Dupont dans la revue Cause Commune sur Un garçon convenable de Vikram Seth

Vente du muguet du 1er mai par les camarades du PCF Brest (Photos Thierry Richard)

1er mai 2025 – 100 personnes au repas de la fête des jours heureux pour la Paix du PCF pays de Brest au PL Le Gouill à Brest

A Brest, le jeudi 1er mai 2025 au midi, une réussite de la Fête des Jours Heureux pour la Paix, le monde du travail, la justice écologique et sociale, pour son retour le 1er mai. Au PL Le Gouill

Pleine page dans le Télégramme du 2 mai sur la fête du Viaduc

Pleine page sur le 1er mai revendicatif et festif à Morlaix dans le Télégramme du jour.

La légende Patti Smith à la fête de l’Humanité 2025 les 12, 13, 14 septembre dans l’Essonne

Focus sur Patti Smith Quartet
Après un passage remarqué en 2012, l’icône punk rock revient à la Fête de l’Humanité, plus engagée que jamais.
Pass 3J à 60€ en prix commercial
Bon de soutien / droit d’entrée 3 jours à 45€ auprès des camarades et sections du parti communiste

10 mai, 10h-12h: Vente solidaire de légumes rue Fleming au Relecq-Kerhuon par la section PCF

3 mai 2025 – Centenaire de l’élection de Joséphine Pencalet comme conseillère municipale à Douarnenez

29 avril – photos du Mardi de l’éducation populaire à Morlaix avec Jean Golgevit sur son histoire d’enfant caché et celle de sa mère Eva Golgevit, résistante communiste juive de la FTP MOI, déportée et survivante d’Auschwitz

Mardi 29 avril de 18h à 20h30 au local du PCF Morlaix.

Voilà ce que déclarait la mère de Jean Golgevit, Eva Golgevit, à l’occasion de sa remise de la Légion d’Honneur  en Septembre 84
« Pour un monde où sera récompense non pas le fait militaire mais
 l’intelligence, la création, la compétition pour plus de fraternité entre les
 hommes et les peuples. Un monde où tous les enfants juifs en Israël et
 ailleurs, les enfants arabes, palestiniens, noirs, blancs, un monde où tous
 les enfants pourront vivre heureux »

Mardis de l’Éducation Populaire passionnant avec Jean Golgevit et la projection du film magnifique et bouleversant de Jean Barat, « La résistante et l’enfant », sur le passé de sa mère, Eva Golgevit, résistante communiste juive d’origine polonaise de la FTP MOI qui a survécu à 18 mois d’enfer au camp d’extermination d’Auschwitz grâce à la solidarité des résistantes communistes juives françaises et à sa force intérieure, ne revenant en France que le 24 mai 1945 après avoir été arrêtée en juillet 1943 par les Brigades Spéciales des renseignements généraux avec 70 autres résistants de la FTP-MOI. Une femme d’une force et d’une joie de vivre formidables restée militante communiste toute sa vie, décédée à 104 ans en 2011, dont le film dévoile les chants français et yiddishs, et le lien très fort avec son fils Jean, enfant caché retrouvé à la libération après des années dans des familles d’accueil, amoureux de la musique, professeur de musique atypique, chef de chœur à Quimper et dans d’autres villes, qui interpréta le Canto Général à la fête de l’humanité sur la grande scène. 

30 personnes ont participé à ce mardi de l’éducation populaire sur la mémoire de la seconde guerre mondiale, de la résistance et de la déportation, et un parcours singulier et exemplaire de la FTP-MOI, celui d’Eva Golgevit.

Un moment d’une grande intensité au local du PCF Morlaix. Photos Pierre-Yvon Boisnard

8 mai 2025, 17h, Tredudon-le-Moine: 80 ans de la fin de la guerre: le PCF appelle à un rassemblement unitaire pour la Paix, les valeurs du Conseil National de la Résistance, et contre le fascisme

Discours d’ouverture de Enzo De Gregorio de la 59ème fête du Viaduc à Morlaix

Chers amis, chers camarades,

Chaque année, le 1er mai est une date singulière que nous marquons dans nos agendas : la Journée internationale des travailleuses et des travailleurs. Partout dans le monde, des manifestations rappellent que rien n’est jamais acquis sans lutte.

Cette année, le 1er mai a une saveur particulière. À l’international, les tensions sont vives. 

La guerre en Ukraine se poursuit depuis le 24 février 2022, et pendant que le Kremlin parle d’une trêve de trois jours du 8 au 10 mai, les bombes continuent de tomber.

Dans la bande de Gaza, depuis la rupture de la trêve le 18 mars, le gouvernement d’extrême droite de Benyamin Netanyahu poursuit sa guerre. Le blocus de l’aide humanitaire plonge plus de 2,1 millions de personnes dans la famine, tandis que Gaza, fragmentée et occupée à 60 %, devient un véritable trou noir humanitaire.

L’armée israélienne détruit les hôpitaux. Elle coupe l’eau. Elle coupe l’électricité. Elle piétine le droit humanitaire.

Ce ne sont pas des bavures.

Ce sont des crimes de guerre. Des crimes de masse. Des crimes contre l’humanité.

Dans ce contexte, nous dénonçons l’interdiction faite aux 27 élus de la délégation conduite par l’AJPF de se rendre en Israël et en Palestine. Une interdiction renouvelée cette semaine pour une autre délégation, dont la régie publique de l’eau An Dour faisait partie qui avait pour but de se rendre entre autre à Jalazone pour permettre à notre projet commun sur l’eau d’aboutir.

Le MJCF et le PCF exigent que la France reconnaisse immédiatement l’État de Palestine, aux côtés d’Israël, sur la base des frontières de 1967, avec Jérusalem-Est comme capitale.

Nous exigeons la libération des otages israéliens et celle des prisonniers politiques palestiniens, notamment celle de Marwan Barghouti.

En France aussi, la situation est inquiétante.

La xénophobie, le racisme, l’antisémitisme se développent. Elles font partie de ces armes de division massive qui alimentent les fractures et permettent aux idéologies identitaires et à l’extrême droite de progresser partout. 

La montée de l’extrême droite s’incarne dans des actes ignobles, comme l’assassinat raciste dans une mosquée. La haine religieuse vise ici toute une communauté, mais au-delà, elle blesse la nation tout entière.

Ils changent de logo, de mots, de masques… mais leur projet reste le même : diviser, soumettre, exclure.

Nous leur disons : On ne cèdera pas. On ne reculera pas. On ne laissera pas la haine gouverner ce pays.

Face à leurs murs, on bâtit des ponts. Face à leur haine, on oppose la solidarité. Face à l’oubli, on fait vivre la mémoire des résistances. On les combattait hier, on les combat aujourd’hui, on les combattra demain. Jusqu’à les vaincre.

Mais pendant que l’extrême droite cherche des boucs émissaires, pendant qu’elle désigne des ennemis à abattre, une autre violence frappe notre société : celle, silencieuse mais brutale, de l’austérité.

Le gouvernement ne parle plus que de milliards d’économies, sans jamais évoquer les conséquences concrètes : des services publics démantelés, la Sécurité sociale menacée, les droits sociaux rognés, les jeunes sacrifiés.

Ici, à Morlaix, un troisième département de l’IUT devait ouvrir. L’Université, les collectivités locales étaient prêtes, mais l’État refuse de financer les postes nécessaires. La députée Sandrine Le Feur propose de « dégager du temps » à l’UBO : en clair, faire plus avec moins, au détriment des étudiants. Entre 2016 et 2022, l’Université de Bretagne Occidentale a perdu 36 millions d’euros de dotations ministérielles. Derrière ces chiffres, il y a une réalité brutale : des budgets en chute libre, des filières qui ferment, des postes qui disparaissent, des étudiants qui voient leur avenir s’éloigner. Aujourd’hui, l’UBO affiche un déficit de 5,5 millions d’euros et envisage de nouvelles fermetures pour 2025.

Moins de moyens, c’est moins de formation, moins de recherche, moins d’égalité.

Ils étranglent l’université, ferment les portes de l’avenir et condamnent toute une génération à l’abandon. Nous, nous refusons la résignation. Nous choisissons d’agir.

Nous lançons « 1 million d’emplois pour les jeunes » : pour réindustrialiser, reconstruire les services publics, et donner à chaque jeune la place qu’il mérite.

Car pour nous, la question du travail est une question centrale dans notre pays aujourd’hui et nous ne voulons plus le laisser au faussaire du Rassemblement National. Car la question de la production, de la planification, pour qui, comment ? est au cœur des politiques publiques.

Nous disons aussi qu’il est possible de créer massivement des emplois utiles, dans la santé, l’éducation, la transition écologique, l’industrie. Il est possible de garantir des formations émancipatrices à toutes et tous, de sécuriser les parcours, de libérer le travail de l’exploitation.

Nous le disons, car l’espoir ne viendra pas d’en haut. Il viendra de nous.

Nous en avons assez de voir les plans sociaux se multiplier, détruisant des vies et des territoires. À Morlaix, Morlaix Communauté on agit, notamment sur le site de l’aéroport ou à Carantec, pour faire revenir des entreprises et créer des emplois.

Et s’il s’agit d’une action parmi les réalisations locales de la majorité de gauche à Morlaix, plusieurs avancées concrètes doivent être saluées : La gratuité des transports publics, sans freiner l’extension du réseau, La création de la régie publique de l’eau An Dour, L’ouverture d’un centre de santé municipal et d’une mutuelle communale, La création de logements d’urgence pour les femmes victimes de violences.

Ce bilan, c’est aussi celui des élus communistes qui au sein de la majorité ont agi, au service des Morlaisiennes et des Morlaisiens.

À dix mois des élections municipales, nous lançons un appel : celui de l’union la plus large de la gauche, autour d’un projet ambitieux pour Morlaix.

Un projet qui s’inscrit dans la continuité de ce que la majorité actuelle a su construire, mais aussi dans la volonté d’aller plus loin, car il reste encore tant à faire pour notre ville. 

Morlaix est une ville profondément marquée par la pauvreté. Une ville populaire, abandonnée trop souvent par les politiques nationales. Et aujourd’hui, la paupérisation progresse. La précarité s’installe. Les inégalités se creusent, les urgences sociales s’accumulent.

C’est ici, plus qu’ailleurs, que la gauche doit être à la hauteur. C’est ici, plus qu’ailleurs, qu’elle doit être unie, forte, concrète.

Et nous, communistes, nous sommes prêts à prendre toutes nos responsabilités.
Parce que nous connaissons cette ville, parce que nous y agissons chaque jour, et parce que nous avons un projet. Un projet pour améliorer la vie. Un projet pour redonner de l’espoir.

Et nous, communistes, nous sommes aussi prêts à prendre nos responsabilités dans d’autres communes du territoire de Morlaix Communauté, en particulier celles où nous avons déjà des élus.

Chers amis, chers camarades, les défis sont grands, mais notre énergie l’est encore plus.

Cette énergie, c’est celle des militantes et militants communistes.

Celles et ceux qui font vivre cette fête, qui vendent des légumes à prix juste, qui vont chaque semaine sur les marchés avec L’Humanité sous le bras. Celles et ceux qui écoutent, débattent, s’engagent, sans jamais baisser les bras.

Avec nos élus, ils interpellent, proposent, construisent. Ils prouvent qu’on peut changer la vie, ici et maintenant.

Et cette force, nous voulons la mettre au service de l’union. Car ensemble, avec toutes les forces de gauche, avec toutes celles et ceux qui veulent la justice, l’égalité et l’écologie, nous pouvons écrire une autre histoire. Une histoire où l’espoir revient. Une histoire où le peuple gagne.

Alors, chers amis, chers camarades, merci pour votre écoute, votre engagement, votre présence. Et avec fierté, avec joie, avec force, je déclare ouverte cette 59ème Fête du Viaduc !

Campagne départementale du PCF en Finistère – Sauvons l’hôpital public pour une santé digne et solidaire!

Bientôt sur les panneaux d’affichage légaux du Finistère, la nouvelle affiche du PCF Finistère. Campagne pour la sauvegarde des hôpitaux publics et de leurs services menacés par des décennies de politique libérale, de casse de la Sécurité sociale et de notre système de santé publique. L’urgence de réagir avant qu’il ne soit trop tard!!!

Le jeudi 8 mars au cimetière de Huelgoat à 15h45, le PCF rendra hommage à Fernand Jacq, médecin des pauvres et élu et militant communiste du Huelgoat, fusillé par les Nazis le 15 décembre 1941

Le 8 mai 2025, 80 ans après la fin de la seconde guerre mondiale, nous rendrons hommage avec la section PCF Carhaix-Huelgoat et la fédération du Parti communiste du Finistère à notre camarade Fernand Jacq devant sa tombe au cimetière de Huelgoat à 15h45.
Avant le rassemblement unitaire de Tredudon-le-Moine à 17h pour la Paix, la Justice sociale et contre le fascisme.
Né à Granville (Manche) le 12 janvier 1908, Fernand Jacq est issu d’une famille de fonctionnaires (père douanier, mère employée des PTT). Ses parents quittent peu après sa naissance la Normandie pour la Bretagne et Fernand grandit en Finistère, dans la petite commune de Pleyber-Christ.
Élève studieux et brillant malgré une santé fragile, il s’oriente vers des études de médecine et sort diplômé de la faculté de Rennes, ville où il rencontre sa femme. En 1933, il revient dans le Finistère, d’abord à Querrien, puis s’installe au Huelgoat comme médecin, terminant sa thèse de doctorat en médecine en 1934.
Communiste, sa mère écrit en 1945 dans une brève biographie de son fils, qu’elle l’interrogea avant guerre sur son engagement politique. Il lui répondit : « Parce que j’ai eu faim ! et que je travaille pour qu’il n’y ait plus de misères ».
En effet, dès 1930, Fernand Jacq adhère au Parti Communiste Français alors qu’il est étudiant à Rennes. Il devient conseiller municipal au Huelgoat en 1935, puis participe à sa restructuration après son interdiction en septembre 1939. Il fut élu municipal à Huelgoat de 1935 à 1939. En 1935, la liste communiste aux municipales, composée de huit artisans, quatre cultivateurs, un instituteur et deux retraités, avait devancé la liste SFIO, obtenant ainsi trois élus. En 1937, Fernand Jacq était candidat du PCF aux cantonales à Huelgoat ; il se désista en faveur de Pierre Blanchard (SFIO), élu au second tour avec 55 % des voix face au radical François Le Dilasser.
Fernand Jacq était en même temps secrétaire de la section de Huelgoat, membre du comité régional du PCF.
L’arrivée de la guerre
Lorsque la guerre éclate, Fernand Jacq est contrarié de n’être pas mobilisé. Il est réformé pour raison de santé mais adresse un courrier au préfet du Finistère par lequel il demande d’être incorporé dans un régiment quelconque. Il souhaite, d’après le témoignage de sa mère, être aux côtés de ses camarades dans le combat. Toutefois, sa demande est rejetée et il est contraint d’attendre l’arrivée des Allemands au Huelgoat.
A l’arrivée des troupes d’occupation à Pont-Aven, commune de résidence de ses parents, un notaire menace et rappelle les engagements politiques de Fernand Jacq au père de ce dernier. Il déclare espérer que le médecin sera bientôt fusillé. La famille vit alors dans une inquiétude perpétuelle. Le médecin est en effet déchu de son mandat politique par le Gouvernement de Vichy. Le médecin est empêché par les Allemands et sa mairie collaboratrice de circuler en voiture dès la fin 1940 (il n’a pas de bons d’essence pour ses déplacements). » Qu’importe, il est allé de village en village, à pied ou à bicyclette, dans la boue ou la neige, apporter aux malades soins et réconfort moral. Sensible au courage quotidien des paysans des Monts d’Arrée arrachant à une terre ingrate une maigre subsistance, il en est aimé à cause de sa simplicité et de sa générosité » (Fernand Grenier).
Naturellement, Fernand Jacq rejoint la Résistance en adhérant en 1941 au Front national de lutte pour la libération et l’indépendance de la France. Il procède à de nombreux recrutements et est l’un des organisateurs des premiers groupes de FTP (Francs-Tireurs et Partisans) dans le Finistère. En juin de la même année, il est désigné comme responsable départemental du Service Sanitaire et réussit rapidement à mettre sur pied les éléments d’une organisation qui rend de grands services à la Résistance.
Arrestation et internement
Fernand Jacq est arrêté le 3 juillet 1941, probablement victime d’une des innombrables lettres de délation envoyées aux autorités sous l’Occupation. Il est immédiatement conduit dans le camp d’internement de Choisel, à Châteaubriant (Loire-Inférieure), section politique, baraque 7. Voici son témoignage le lendemain de son arrivée (correspondance à ses parents) :
Dans les lettres suivantes adressées à sa famille, le Docteur Jacq ne renie jamais ses engagements et redit sa fierté de partager le sort de millions d’Hommes, d’être enfermé à Choisel au milieu de camarades constituant « l’élite de la France ». Il écrit aussi : « Il y a plus d’intelligence ici que dans n’importe quel lycée de France et nous vivons dans l’attente d’un avenir que nous sentons très proche, avec la certitude de la victoire ». Toutes ses lettres dénotent d’une grande foi en l’avenir et la victoire finale du camp de la Liberté.
L’abattement n’est donc pas de mise et Fernand Jacq est très actif dans le camp. Il dispense durant sa captivité des cours de breton pour les autres otages du camp et met en place une chorale bretonne.
Côté population, il faut aller chercher dans la correspondance préfectorale pour mesurer l’émoi suscité par l’arrestation du médecin. En décembre 1941, en effet, deux courriers du Sous-Préfet de Châteaulin sont transmis à son supérieur direct, le Préfet du Finistère.
Il demande la grâce du Docteur Jacq, assortie d’une mesure d’éloignement du département.
La raison de cette démarche volontariste du Sous-Préfet transparaît clairement dans ses écrits. La population « … commence à le (Fernand Jacq) considérer comme un héros ». La libération par les autorités à la période de Noël « … dissipera définitivement le malaise dont j’ai pu être témoin depuis quelques semaines au cours de mes tournées dans la région susvisée ».
L’arrestation de Fernard Jacq choque donc bien la population du Huelgoat, à tel point que le Sous-Préfet de Châteaulin semble craindre que son maintien en détention ne constitue un danger dans le rapport des autorités avec la population locale.
Cette initiative du Sous-Préfet restera toutefois lettre morte, intervenant trop tardivement.
Les Neuf de la Blisière
En effet, à la suite d’attentats à Paris, les Allemands décident de fusiller 100 otages ; neuf seront pris dans le camp de Choisel. Parmi eux figure Fernand Jacq, désigné par Vichy en tant qu’otage à fusillé parce que militant communiste. Vers midi, le 15 décembre 1941, les feldgendarmes conduisent les neuf otages en plein cœur de la forêt de Juigné, au bord de l’étang de La Blisière où ils sont exécutés aux alentours de 15 heures.
Au moment du départ des otages pour le lieu de l’exécution, les prisonniers du camp de Choisel s’étaient mis à entonner la Marseillaise, certains chantèrent le Bro gozh ma zadoù (hymne national breton), d’autres enfin entonnèrent l’Internationale en breton.
L’espoir et la résistance à l’oppression ne quitta pas ces hommes comme en témoigne encore la dernière lettre de Fernand Jacq, lettre d’adieux rédigée à ses parents le jour même de l’exécution.
Fernand Jacq ne manque d’ailleurs pas de rappeler dans cet écrit que lui et ses camarades ne sont pas les premières victimes de l’occupant au camp de Choisel et commémore les fusillés du 22 octobre 1941. Ce jour là, en représailles à l’assassinat du commandant de Nantes, le Feldkommandant Fritz Holtz, les Allemands avaient fusillés 27 détenus du camp de Choisel dont le jeune Guy Môquet (17 ans).
L’émotion est grande à la mort du médecin du Huelgoat. Les premiers témoignages d’afflictions des proches de la famille en attestent bien sûr, mais c’est à la libération qu’on mesurera l’impact qu’eurent ces exécutions arbitraires de civils parmi la population française.
Médecin de campagne, médecin des pauvres, profondément humaniste, Fernand Jacq était considéré comme une sorte de « saint laïc » à Huelgoat, dans la montagne rouge de l’Arrée. Au camp de Châteaubriant, il avait ouvert des cours de breton et monté un groupe de chant choral. Il était très estimé dans toute la région d’Huelgoat où il fit campagne pour le développement de l’hygiène. Acquise aux communistes dès 1921, la mairie du Huelgoat fut marquée par la dissidence de Corentin Le Floch (ancien SFIO et PCF), avant de devenir le fief d’Alphonse Penven entre 1945 et 1989. Selon Pierre Guyomarh, ancien FTP, cité par Fernand Grenier (Ceux de Châteaubriant), la mort de Fernand Jacq va susciter « une vive recrudescence de l’activité patriotique dans tout le Finistère et fera lever de nombreux combattants décidés à venger Jacq et à chasser l’envahisseur ».
Extrait de l’ultime message de Fernand Jacq:
« La mort naturelle libère l’humanité de ses fragments usés; la mort violente donne par réaction une énergie nouvelle à cette humanité. Toute ma vie, j’ai lutté contre la guerre et pour une vie meilleure, pour le progrès. Les morts sont de grands convertisseurs. Ma mort sera utile… »
Fernand Jacq après l’exécution des 27 otages communistes et cégétistes à Châteaubriant le 22 octobre 1941 avait refusé, au camp de Choisel, avec la grande majorité des 700 détenus (seuls 20 firent exception), de signer une déclaration d’allégeance à Pétain qui aurait pu le sortir des listes d’otages potentiels à fusiller en cas d’attentat contre les troupes d’occupation allemandes.
Il est fusillé le 15 décembre alors qu’il n’a que 32 ans avec un autre docteur, Louis Babin, l’instituteur Paul Baroux, le charpentier Maurice Pillet, le secrétaire de la fédération CGT des Produits Chimiques René Perrouault, Adrien Agnès, agent technique, les métallos Raoul Gosset et Georges Vigor, le jeune ouvrier Georges Thoretton.
Quand son nom est prononcé pour l’appel des condamnés, Fernand Jacq travaille à une étude avec les médecins Ténine et Pesqué sur la médecine sociale.
« Les neuf appelés sont amenés devant le bureau. Ils sont aussitôt enchaînés. Ils montent dans les camions, la tête haute. Le 22 octobre se renouvelle avec la même émotion. La « Marseillaise » éclate puis le « Chant du Départ ». Tout le camp chante avec eux, jusqu’à ce que disparaissent au tournant de la route les deux véhicules… C’est aux abords de la forêt de Juigné, en un lieu enchanteur, La Blisière, que le crime va être consommé ». Les Allemands, rapporte le grand résistant communiste Fernand Grenier dans Ceux de Châteaubriant voulaient éviter de faire traverser Châteaubriant aux condamnés pour les emmener à la sablière comme les 27 fusillés du 22 octobre tant l’émotion était grande dans la ville de Loire-Inférieure après ce crime. Ils avait décidé d’assassiner au fond d’un bois, loin de toute agglomération. Les 9 condamnés à mort communistes furent attachés aux arbres dans la forêt. Le crépitement des balles fut entendu des fermes proches. Le même jour, Gabriel Péri tombe au Mont Valérien et Lucien Sampaix, secrétaire général de la rédaction de l’Humanité, à Caen.

La fédération du Finistère du Parti communiste francais appelle à se rendre très nombreux le jeudi 1er mai, jour internationale de lutte des travailleurs

 

La fédération du Finistère du Parti communiste francais appelle à se rendre très nombreux le jeudi 1er mai, jour internationale de lutte des travailleurs, sur les lieux et horaires des manifestations du 1er mai dans le département pour la Paix, la justice sociale, la défense des droits des travailleurs, des jeunes, des retraites, des privés d’emplois, et contre l’extrême-droite:

8 lieux de rassemblement et manifestations

– 10h à Morlaix, place des Otages

– 10h30 à Brest, place de la Liberté

– 10h30 à Châteaulin, place de la Résistance

– 10h30 à Pont L’Abbé, devant l’UL CGT rue de la Madeleine

– 10h30 à Quimperlé, devant la salle Ellé au Coat-Kaer

– 11h à Carhaix, devant la maison des syndicats

– 11h à Quimper, place de la Résistance (fin de la manif à Moulin Vert avec un barbecue)

– 17h à Douarnenez, place de l’Enfer

Calendrier du PCF Finistère mai / juin / été 2025 – toutes et tous mobilisé.e.s !

 

Le Mardi 29 avril à 18h il y aura un mardi de l’éducation populaire au local du PCF pays de Morlaix 2 petite rue de Callac à Morlaix autour du film documentaire de Jean Barat « La résistante et l’enfant » sur Eva Golgevit, résistante communiste juive FTP MOI déportée à Auschwitz toute jeune, et les souvenirs de son fils, Jean Golgevit, enfant caché et ancien chef d’orchestre à Quimper, notamment pour l’interprétation du « Canto géneral ».  Entrée libre et gratuite
 
Le 1er mai, organisons-nous pour assurer une participation significative aux rassemblements syndicaux de la journée internationale de lutte pour les droits des travailleurs.
Il y a 8 lieux de rassemblement et de manifestations dans le département. Soyons y présents avec les drapeaux, les journaux, les tracts, les cartes d’adhésion du PCF.
– 10h à Morlaix place des Otages
– 10h30 à Brest place de la Liberté
– 10h30 à Châteaulin place de la Résistance
– 10h30 à Pont l’Abbé devant l’UL CGT rue de la Madeleine
– 10h30 à Quimperlé devant la salle Ellé au Coat-Kaer
– 11h à Carhaix devant la maison des syndicats
– 11h à Quimper place de la Résistance (fin de manif à Moulin Vert avec un barbecue)
– 17h à Douarnenez place de l’enfer
Le jeudi 1er mai, toujours:
– Fête des Jours heureux du PCF pays de Brest au patronage laïque Le Gouill à Brest 15 rue François Tartu à partir de 12h30 Apéritif offert/ Banquet fraternel/ animation musicale par le groupe « Sur un air de famille »/ loterie/buvette/espace associatif/ une fête placée sous le signe de la Paix
– Fête du Viaduc du PCF à Morlaix, à partir de 12h30 à la salle polyvalente du bourg du bourg de Ploujean (5km du centre de Morlaix), en intérieur et en extérieur avec des stands et chapiteaux. 12h15: inauguration de la fête. A partir de 12h30 repas (réservation au 06 31 14 78 66) / 14h20 Concert la Souris Noire / 15h15 interventions politiques et sociales, avec Gladys Grelaud / 15h40 concert Street Quality Stands associatifs (AFPS, AJPF, Mouvement de la Paix, stands Jeunesse communiste, PCF, loterie, jeux, librairie, buvette, crêperie).
mardi 6 mai: Réunion de la commission fête de l’Huma à Morlaix au local du PCF – Inventaire du matériel
jeudi 8 mai: Manifestons pour la Paix.
– Défilé pour la Paix et le désarmement nucléaire avec le CIAN 29 avec un rendez-vous place de la Liberté à Brest à 14h
15h45 au cimetière de Huelgoat: hommage à notre camarade Fernand Jacq, médecin des pauvres à Huelgoat, élu communiste, secrétaire de section PCF, fusillé en décembre 1941 par les Nazis après avoir été enfermé au camp de Châteaubriant avec le groupe des fusillés du 22 octobre 1941
17h: rassemblement unitaire pour la Paix, pour la Justice sociale, pour la défense des valeurs du CNR et contre le fascisme à Trédudon-le-Moine, 1er village résistant de France (hameau de la commune de Berrien, proche de la Feuillée). Les organisations syndicales et de gauche sont invités à ce rassemblemement initié par le PCF, avec la JC, plusieurs élus seront présents. Faisons-le un évènement par notre participation en nombre.
samedi 10 mai, 10h: Vente de légumes solidaires organisée par le PCF pays de Morlaix à Pors-ar-Bayec
Mercredi 14 mai: à QUIMPER, au local du PCF place de Locronan
– 2e réunion d’organisation de la fête fédérale du PCF de Loctudy du 20 août 12h suivie du Conseil Départemental du PCF Finistère ce mercredi 14 mai à 18h
Dimanche 18 mai, 12h : Repas républicain du PCF Pays Bigouden au château de Kergoz au Guilvinec
Mercredi 4 juin à BREST, local du PCF (6 rue Berger ou 5 rue Moreau à 30 m selon la participation des élus): réunion des élu.e.s communistes du département à 14h suivie d’une conférence de presse à 16h30 en vue de la préparation des prochaines municipales
Le Mardi 10 juin Mardi de l’éducation populaire du PCF Pays de Morlaix avec Guillaume Roubaud Quashié et Côme Simien à partir de leur livre « Haro sur les Jacobins. Essai sur un mythe politique (XVIIIe – XXIe siècle).
Mercredi 25 juin, 18h: Conseil Départemental du PCF Finistère au local du PCF à Morlaix au local du PCF Morlaix
Retenez les dates des fêtes d’été et de plein air du PCF à Lesconil le samedi 19 juillet 12h et à Loctudy le mercredi 20 août à 12h 
L’université d’été du PCF aura lieu comme l’an passé à Montpellier le vendredi 22 août à partir de 12h, samedi 23 août, dimanche 24 août jusqu’à 12h. 
La fête de l’Humanité a lieu à Plessy-Paté-Bretigny sur Orge dans l’Essonne les 12, 13, 14 septembre. 
Des vignettes bon de soutien et bon d’entrée à la fête sont à vendre auprès des sections au prix de 45€ depuis quelques semaines maintenant. Leur paiement peut donner lieu à un reçu fiscal pour les camarades qui payent des impôts (66% de remboursement). Il est donc possible de s’en procurer auprès des sections communistes, et d’en acheter, même quand on ne prévoit pas de participer soi-même à la fête, en soutien au journal L’Humanité.
Notre objectif est au minimum de vendre 400 vignettes bon de soutien dans le Finistère pour l’équilibre financier de la fête.  L’an passé nous étions environ à 380 vignettes bon de soutien vendues pour la fête de l’Humanité nationale de septembre 2024.
Si vous voulez être bénévoles sur le stand du Finistère (service 3h par jour au moins), contactez la fédération par mail ou téléphone (02 98 43 47 78) pour vous pré-inscrire. Un courrier sera envoyé aux adhérents à ce sujet.

Pour un 1er Mai combatif et marqué par une participation populaire: Les communistes du Finistère appellent à se mobiliser avec l’intersyndicale

Pour un 1er Mai combatif et marqué par une participation populaire:

Les communistes du Finistère appellent à se mobiliser avec l’intersyndicale pour la fête du 1er mai dans tout le département sur les différents lieux et horaires de manifestations prévus: 

Pour info, les lieux et horaires des manifestations du 1er mai dans le département :

8 lieux de rassemblement et manifestations

– 10h à Morlaix, place des Otages

– 10h30 à Brest, place de la Liberté

– 10h30 à Châteaulin, place de la Résistance

– 10h30 à Pont L’Abbé, devant l’UL CGT rue de la Madeleine

– 10h30 à Quimperlé, devant la salle Ellé au Coat-Kaer

– 11h à Carhaix, devant la maison des syndicats

– 11h à Quimper, place de la Résistance (fin de la manif à Moulin Vert avec un barbecue)

– 17h à Douarnenez, place de l’Enfer

 

Prêts pour la 59e fête du premier du parti communiste à Morlaix: la fête du Viaduc à Ploujean

Depuis 1947 en France, le 1er mai est une date décrétée « Fête des travailleurs ».

Cette année 2025, le Parti Communiste Français (PCF) du Pays de Morlaix, formé par les sections de Roscoff, Lanmeur et Morlaix, et l’association Les Amis du viaduc invitent le public à leur 59ème fête du Viaduc ce jour-là.

La première avait eu lieu en 1964 au stade de Kernéguès. Depuis quelques années, les festivités de cette « Fête de l’Huma » morlaisienne, dont l’accès est gratuit, se dérouleront dès 12 h à la salle socioculturelle de Ploujean.

Outre la possibilité de déjeuner sur place (il est préférable d’avoir réservé sa place en téléphonant au 06 31 14 78 66 même si on peut venir sans avoir réserver mais en espérant qu’il reste des places disponibles), plusieurs stands seront installés dans la salle comme à l’extérieur, avec notamment deux expositions proposées par Janig FAUJOUR (peintures) et Yveline KERDRAFFREC (peintures et terres cuites).

Les incontournables stands du PCF et de la Jeunesse Communiste seront également présents, de même que ceux de l’Association France Palestine solidarité (AFPS), du Mouvement de la paix et de l’Association pour le jumelage entre les camps de réfugiés palestiniens et les villes françaises (AJPF) ainsi qu’un stand Livres. Un système de covoiturage sera mis en place au départ de l’arrêt de bus de la place Cornic (téléphoner au 06 31 14 78 66 pour réserver)

Cette édition se déroule dans un contexte particulièrement inquiétant, marqué par des conflits (Ukraine, Palestine, … ), la montée des extrêmes droites partout dans le monde comme en France. Les questions de la Paix, de la nécessaire lutte pour une société de justice sociale seront au centre de cette Fête.

Cette Fête, ouverte à tous, verra des artistes l’animer (Les « voix du Cragou », chorale qui animera l’inauguration ; « Le Souris Noire » avec ses chansons françaises et engagées vers 14 h 20 ; « Street Quality » avec sa musique News Orléans vers 15 h 40), des prises de paroles (Enzo DE GREGORIO pour la Jeunesse Communiste fera le discours d’accueil lors de l’inauguration de la Fête ; Gladys GRELAUD, élue régionale, fera un tour de la situation politique en milieu d’après-midi).

« Une punition collective » : pourquoi 27 élus de gauche qui devaient partir avec l’AJPF sont interdits d’accès en Israël

Quelle honte! Une délégation d’elu.e.s, de parlementaires de gauche avec Ruffin, Corbière, les parlementaires communistes Soumya Bourouha et Marianne Margaté, et d’autres camarades élus du PCF comme Vincent Bouger, Philippe Rio, Camille Nager, Charlotte Blandiot Faride maire de Mitry Mory et présidente de l’AJPF, Gilles Leproust, interdite d’accès en Israël par le même gouvernement qui a accueilli en grande pompe Jordan Bardella représentant d’un parti héritier de la collaboration et de l’antisémitisme d’extrême-droite.

Ils étaient 27, dont 5 parlementaires, à devoir se rendre en délégation en Israël et Palestine , sous l’égide de l’AJPF.

A 48 h du départ les autorités israéliennes ont annulé leurs autorisations d’entrer de territoire. Depuis, silence radio des autorités françaises qui se voient humiliées dans pareilles situations, notre envie de témoigner de la situation empêchée par des décisions autoritaires non fondées , notre besoin de prolonger nos discussions avec nos partenaires israéliens et palestiniens bloqués , mais notre détermination collective à œuvrer pour la diplomatie des peuples et des villes renforcées , car nous sommes du bon côté de l histoire !

 

« Une punition collective » : pourquoi 27 élus de gauche sont interdits d’accès en Israël
Soumya Bourouaha, Philippe Rio, Alexis Corbière, François Ruffin… Ils sont 27 à s’être vu refuser l’entrée sur le territoire israélien, dimanche 20 avril, deux jours avant leur départ. Ils dénoncent une « punition collective » et demandent à Emmanuel Macron d’intervenir.
Publié le 21 avril 2025
Margot Bonnéry – L’Humanité
La gauche française jugée indésirable. À 48 heures de leur déplacement en Israël, une délégation de 27 parlementaires et élus se sont vu annuler leurs visas par les autorités israéliennes. Parmi les politiques invités par le consulat français à Jérusalem, les communistes Soumya Bourouaha, Marianne Margaté et Philippe Rio, mais aussi les députés du groupe écologiste François Ruffin, Alexis Corbière et Julie Ozenne.
Certains d’entre eux dénoncent une « rupture majeure des liens diplomatiques à l’égard de l’État français ». Alexis Corbière, député et fondateur de l’Après, s’émeut également du silence assourdissant d’Emmanuel Macron et du ministère des Affaires étrangères, dont la réaction se fait toujours attendre : « L’Élysée devrait réagir. La France n’a pas refusé la venue de politiques israéliens. Inversement, nous devrions pouvoir faire de même. »
« Punition collective »
D’autant que si la gauche est radiée, l’extrême droite, elle, a eu droit au tapis rouge. En effet, les 26 et 27 mars, le gouvernement israélien a accueilli à bras ouverts Jordan Bardella et Marion Maréchal « en dépit de l’héritage de leurs partis fondés sur des discours antisémites », ajoute Alexis Corbière.
De nombreux maires de la délégation avaient prévu de rencontrer, du 20 au 24 avril, les acteurs locaux palestiniens et israéliens. Le but : créer des ponts. « Nous étions dans une démarche de dialogue et de construction de la paix. Cette décision est une atteinte grave à la démocratie », souffle Gilles Leproust, maire PCF d’Allonnes, dans la Sarthe, à l’initiative d’une coopération avec le camp de New Askar, en Cisjordanie, depuis 2018. « Pour faire entretenir ces liens, il est essentiel de se rendre sur ces territoires. Nous devons être ainsi libres de circuler », poursuit l’édile, qui espère une nouvelle autorisation de déplacement dans les meilleurs délais.
Si le ministère de l’Intérieur a invoqué une loi qui permet d’interdire l’entrée sur le territoire de toute personne qui voudrait « agir contre Israël », Philippe Rio émet l’hypothèse que cette « punition collective » est surtout une réponse à la volonté d’Emmanuel Macron de reconnaître en juin l’État palestinien. « Cette reconnaissance, que nous prônons depuis bien longtemps, est un bon début, admet le maire PCF de Grigny, en Essonne. Mais nous souhaitons aussi que le chef de l’État cesse son mutisme et s’exprime concernant notre impossibilité d’accès sur le territoire. Empêcher des élus et parlementaires ne doit pas rester sans conséquences. »
Ce cas est loin d’être une première. Le 30 janvier, l’ex-vice-présidente du Parlement européen, l’Italienne Luisa Morgantini, a été arrêtée par l’armée avant d’être finalement relâchée. De nombreux journalistes étrangers, notamment la presse de gauche, ont interdiction de se rendre à Gaza ou d’accéder à certaines conférences pourtant autorisées à la presse. Pour Marianne Margaté, sénatrice communiste du groupe CRCE-K, la stratégie du premier ministre israélien, Benyamin Netanyahou, est claire : « Dresser des murs infranchissables et n’autoriser aucun regard extérieur qui irait à son encontre ».

Cessez-le-feu immédiat à Gaza. Reconnaissance de l’État de Palestine

Depuis la rupture de la trêve le 18 mars dernier, le gouvernement d’extrême droite israélien de Benyamin Netanyahou poursuit la guerre destructrice contre la population de Gaza et il organise le blocage de toute aide humanitaire en faveur de la population de ce territoire. Il crée ainsi une situation de famine qui menace plus de 2,1 millions de personnes piégées et bombardées.

L’armée israélienne se livre à une politique de terre brûlée sur un territoire qu’elle a fragmenté en morceaux et qu’elle occupe à 60%, enfermant la population de Gaza dans de minces bandes de terre surpeuplées. La destruction des infrastructures médicales et de fourniture d’eau et d’électricité fait de Gaza un trou noir humanitaire.

Ce sont là des crimes de masse, des crimes de guerre et des crimes contre l’humanité. Ils tombent sous le coup de la justice internationale suite à la décision de la Cour pénale internationale.

C’est dans ce contexte que 27 élu.es – dont pour le PCF les parlementaires Soumya Bourouaha et Marianne Margaté, les maires Charlotte Blandiot – Faride, Philippe Rio, Olivier Sarrabeyrouse, Gilles Leproust et des élus locaux, devaient se rendre en Israël et en Palestine du 20 au 24 avril.

Le PCF dénonce la décision des autorités israéliennes d’interdire l’entrée du territoire à la délégation. Il appelle les autorités françaises à agir face à ce précédent dangereux et à tout mettre en œuvre pour créer les conditions d’un déplacement dans les meilleurs délais.

La situation à Gaza est dénoncée par l’Organisation des nations unies (ONU), l’Office de secours et de travaux des Nations unies pour les réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient (UNRWA) et le Programme alimentaire mondial (PAM).

Nombre de gouvernements se refusent à faire pression sur le cabinet israélien qui agit en toute impunité. Benyamin Netanyahou est aujourd’hui soutenu par l’extrême-droite en Europe, en France et aux Etats-Unis. Victor Orban, a dénoncé la Cour pénale internationale (CPI) sans que cela ne fasse réagir l’UE. Et, bien que ses propositions provocatrices soient rejetées par l’immense majorité de la communauté internationale, Donald Trump a réaffirmé sa volonté d’expulser les Palestiniens de Gaza, avec la complicité de gouvernements de la région.

157 journalistes ont été tués, dont dernièrement Fatma Hassona dont le film portant la voix des Gazaouis fait partie de la sélection du Festival de Cannes. Tous les syndicats de journalistes ont dénoncé ces crimes et exigent d’accéder à la bande de Gaza.

Dans le même temps, les milices suprémacistes de colons armés et l’armée israélienne d’occupation continuent à mettre à feu et à sang la Cisjordanie.

Pourtant, en Israël, une mobilisation inédite grandit de semaine en semaine pour l’arrêt de la guerre à Gaza, le retour des otages encore vivants que détient le Hamas, le départ de Netanyahou et de son gouvernement. Des officiers, des soldats, des réservistes manifestent à présent leur refus de servir une politique qui met en danger l’avenir et la sécurité du peuple israélien lui-même.

Dans cette situation d’extrême urgence pour le peuple palestinien, le PCF exige que le gouvernement français :

  • Agisse résolument et immédiatement pour que l’UE suspende l’accord d’association UE-Israël et mette fin à toute forme de coopération militaire.
  • Reconnaisse immédiatement et sans condition l’Etat de Palestine aux côtés de l’Etat d’Israël sur la base des frontières de 1967 avec Jerusalem Est pour capitale. Emmanuel Macron a fait un premier pas dans cette direction. Il doit être suivi d’effets.
  • Agisse pour la libération des otages israéliens et la libération des prisonniers politiques palestiniens dont celle de Marwan Barghouti.
  • Agisse pour faire respecter le cessez-le-feu au Liban et la pleine souveraineté de ce pays sur la totalité du territoire.
  • Fasse concrètement appliquer les résolutions de la CIJ sur la prévention du risque de génocide et les mandats d’arrêt de la CPI. Le PCF soutient en ce sens l’initiative des députés communistes israéliens qui ont demandé à la CPI d’agir contre le gouvernement israélien sur la politique de bouclage total de la bande de Gaza.
  • S’oppose avec la plus grande fermeté à la volonté de l’extrême droite israélienne, des États-Unis et des forces intégristes et réactionnaires dans la région et dans le monde d’anéantir le mouvement national palestinien, représenté par l’OLP seule représentante légitime du peuple palestinien.
  • Agisse sur la base du plan de la Ligue arabe pour la reconstruction de Gaza.

Le PCF affirme sa solidarité agissante avec l’OLP dans sa lutte indépendante pour la reconnaissance et l’application des droits nationaux du peuple palestinien, le respect du droit international pour aboutir à une paix juste et durable entre Palestiniens et Israéliens et pour l’établissement d’un Etat de Palestine laïc et démocratique aux côtés de l’État d’Israël.

Il apporte son entier soutien aux forces démocratiques et de paix en Israël. Il appelle à la création d’un large front international pour la reconnaissance des droits nationaux du peuple palestinien.

Il prépare dans ce sens, avec l’OLP, une importante journée le 4 juin prochain avec des représentants français, européens et internationaux.

Les fédérations et les sections du PCF vont dans les prochaines semaines renforcer la campagne pour la reconnaissance par la France de l’Etat de Palestine, sur la base de deux Etats pour deux peuples.

Paris, le 22 avril 2025

Parti communiste français.

Congrès national du MJCF: 4 délégués finistériens présents, Taran Marec élu au Conseil National du MJCF, Camille Mongin élue à la tête de l’Union des Étudiants communistes

Invitation à la fête des Jours Heureux du PCF Pays de Brest et des Amis de l’Humanité le 1er mai 2025 au Patronage Laïque Le Gouïll – Une fête sous le signe de la Paix

Rouge Finistère Mai/juin 2025 – Le journal de la fédération PCF du Finistère

Un témoignage exceptionnel sur la résistance et la déportation de Pierre Berthelot, résistant communiste FTP dans le Finistère, par son fils Roger Berthelot

Pierre Berthelot, né le 16 janvier 1920 à Pont-de-Buis, fils d’un ouvrier communiste de la Poudrerie de Pont de Buis, Louis Berthelot, qui deviendra lui-même un résistant déporté à Buchenwald, adhérent du PCF depuis 1938 à Pont-de-Buis, mobilisé en 1939, démobilisé en 1941, avait repris du service dans la résistance à Brest avec l’organisation clandestine du Parti communiste, et faisait partie du triangle militaire des opérations armées des FTPF avec Jean Louis Prima et Pierre Corre pour le Finistère et la région de Lorient (Pierre Corre responsable du secteur de Brest et nord Finistère , Pierre Berthelot responsable du secteur centre Finistère et Jean Louis Prima responsable du secteur Sud Finistère et secteur de Lorient).
Au Pont de Buis, il existe une plaque en hommage aux grands-parents de Roger Pierre Berthelot et aux parents de Pierre Berthelot, Louis Berthelot , Déporté Résistant, grand mutilé de la guerre 1914/1918, Résistant communiste de la 1 ère heure. Organisateur avec ses camarades Horn et Masson de la 1ère manifestation ,en juillet 1940, à la poudrerie nationale du Pont de Buis,demandant l’arrêt de la fabrication de poudre pour l’armée allemande. Officier de la Légion d’honneur, Médaille militaire, Croix de Guerre 1914/1918,1939/1945.. Croix du Combattant Volontaire de la Résistance.. plus d’une quinzaine de décorations. La grand mère Anne Marie Fiche épouse Berthelot, Croix du Combattant Volontaire de la Résistance.  La plaque commémorative est située sur leur maison 8 rue de la Source à Pont de Buis.
La déportation de Pierre Berthelot fut une épreuve  terrible, qui s’acheva par sa libération en 1945
Son fils, Roger Pierre Berthelot, adhérent du PCF à Brest, nous raconte cette épreuve:
« Tu te souviens….. ».
Chez mes grands parents aux Pont de Buis, pendant les vacances, plusieurs fois par semaine,des anciens Résistants, Déportés rendaient visite et racontaient leurs souvenirs .
De ma prime enfance jusqu’à mon adolescence j’ai été entouré de camarades amis de ma famille, militants communistes ou sympathisants, valeureux Combattant de la Résistance.
Quand j’ai eu 14/15 ans , j’ai eu l’âge de leur payer à boire ( Hé oui c’était la tradition !) ils sont devenus aussi mes camarades.
Ils avaient tous pour moi et ma famille une grande affection fraternelle.
Ce texte a été écrit sur les ordinateurs des bibliothèques de Brest il y a 2/3 ou 4 ans .
« Convoi de Déportation du 24 janvier 1943 .
Camp de Compiègne Royalieu., front stalag 122 sous administration allemande.
1557 hommes .
230 femmes, 4 wagons détachés à Halle , déportées à Auschwitz immatriculées et tatouées dans la série « 31000 ».
De la gare d’arrivée de Oranienburg au camp de Sachsenhausen   , plusieurs kilomètres à faire à pied.
Les 1557 déportés les firent sous les coups de bâton et les hurlements des kapos, les insultes de certains habitants. 

A l’arrivée, ils durent se mettre à nu. Subir la désinfection dans une cuve puante contenant un produit chimique. Le rasage du crâne.
L’habillement en tenue zébrée. La tenue des bagnards. La photo anthropométrique de leur visage avec leur matricule bien en vue devant eux .
Lever à 4 heures du matin… Les rations des  » repas  » calculées pour hâter la déchéance  physique et la mort. La faim languissante et perpétuelle. Des stations debout interminables  sur la place d’appel par tous les temps, le matin avant d’aller travailler, le soir pendant des heures. Le  froid était terrible en hiver: pour se protéger, de pauvres vêtements.  Des journées de travail  sous les coups et les cris des kapos. 24 heures sur 24 , dans tout le camp, l’odeur nauséabonde de la fumée du crématoire où les corps des détenus morts étaient brûlés.
Dans ces conditions épouvantables, les déportés brestois et finistériens serrèrent les rangs . Ils firent connaissance avec d’ autres déportés de toute la France, dont beaucoup de communistes ou sympathisants. 
La Résistance et la solidarité s’organisèrent .
Les français et les camarades d’autres nationalités rejoignirent l’ organisation de Résistance créée par les communistes allemands . 
Beaucoup d’entre eux, les survivants, étaient internés au camp depuis  des années . 
Ils connaissaient tous les rouages de fonctionnement du camp,  les SS, les Kapos , leurs vices , et aussi leurs faiblesses  .

Pierre Berthelot était volontaire pour toutes les missions dangereuses
que ses camarades lui demandaient .
La  remise de messages importants à des camarades de différentes nationalités,  dans des secteurs interdits du grand camp de Sachsenhausen. 

A 3 reprises en revenant de ces missions il fût intercepté par les gardes SS . La sanction, les 3 fois, sur la place d’appel, le soir, devant les milliers de détenus  et tous les SS du camp, il reçut la punition,  la bastonnade : les 25 coups de bâton sur le bas du dos. 
La douleur était telle que beaucoup de suppliciés s’évanouissaient. 
il subit  les terribles 25 coups .
Devant tous les détenus impressionnés  par son courage, il rejoignit tout seul, sans aucune aide, les camarades de sa baraque  sur la place d’appel.
Dans tout le camp, il était connu et salué par beaucoup de détenus de toutes les nationalités qui le respectaient.
Sur ordre de son organisation de Résistance il exécuta plusieurs mouchards.  Exécutions camouflées en accident du travail.
En avril 1944 ,  lors d’un bombardement des usines Heinckel par l’aviation alliée  ,les bombes  tombaient partout .
La confusion totale régnait dans le camp: plus de 600 morts  .
Pierre  Berthelot avec son camarade Oscar Behr (matricule 59358 ) en profitèrent pour exécuter un kapo particulièrement féroce envers les détenus.
 Arrêté comme suspect politique . 

Bien que suspect  , son rôle dans la Résistance n’était pas connu par les policiers en France .
Ses camarades arrêtés , torturés sauvagement par des policiers français ne prononceront jamais le nom de la famille Berthelot, 8 rue de la Source au Pont de Buis en Saint Ségal .
Grâce à leur courage , à  Albert Abalain torturé à la prison de Pontaniou à Brest , puis envoyé à Lorient où il fût torturé pendant une semaine nuit et jour toujours par des policiers français ,  ma grand mère Anne Marie Fiche épouse Berthelot, décorée de la Croix de Combattante Volontaire de la Résistance, mère d’une toute petite fille , Paulette née le 22 juin 1941, ne fût jamais arrêtée .
Après l’arrestation de son époux Louis Berthelot et de son fils aîné  Pierre Berthelot en octobre 1942 , internés à la prison de Pontaniou à Brest  avant leur Déportation dans les camps de la mort nazis, elle continua la lutte, ainsi que ses 2 autres fils René et Louis  ( Lili)  Berthelot jusqu’à la Victoire de 1945 . 

En Avril 1944 il fût appelé à Berlin au siège central de la Gestapo pour interrogatoire .
Enchaîné  entre 4 feldgendarmes .
Dans un bureau, un haut fonctionnaire en civil  , parlant bien le français, le fît jurer ,le bras tendu , devant un grand portrait de Hitler ,
de dire toute la vérité …..
Sur le bureau , un très gros dossier  sur lequel était marqué   » Rennes  » .
Il compris aussitôt que de nombreuses informations avaient été recueillies sur son compte lors des enquêtes sur l’organisation de nombreux attentats auxquels il avait participé en tant que membre du triangle de direction des opérations armées des Francs Tireurs et Partisans Français ( FTPF) pour le Finistère et la région de Lorient, avec Jean Louis Prima et Pierre Corre .
Il lui posa plusieurs questions sur sa participation à ces actions .
En France pendant les séances de  torture à la prison de Pontaniou à Brest, par des policiers français , sa seule défense avait été la négation farouche de toute appartenance à la Résistance .
Encore une fois il fît la même réponse  ,
 « Je n’ai jamais fait partie de la Résistance  » .
A sa grande surprise il ne fût pas torturé .
Les 4 feldgendarmes le ramenèrent au camp de Oranienburg Sachsenhausen .
Ses camarades ne pensaient plus le revoir .
La nouvelle de son retour se propagea vite parmi les déportés de toutes nationalités faisant partie de la Résistance intérieure du camp .
Des camarades vinrent de tout le camp le saluer .

Début juin 1944 il fût reconvoqué à Berlin . Cette fois-ci il ne se faisait plus d’illusion sur son sort  . Il salua une dernière fois ses camarades .
 » je crois que  c’est la dernière fois que nous nous voyons   » .
Comme lui ses camarades pensaient à de  longues séances de tortures  et pour finir , à une exécution .

Le même haut fonctionnaire le reçu .
Pas de coups , pas de tortures .
Il lui dit
  » vôtre affaire est trop importante  , vous allez retourner en France ! « 
A sa grande surprise  les 4 feldgendarmes le ramenèrent au camp .

Les camarades français  responsables de la Résistance comprirent  la gravité  de la situation . Ils contactèrent les  valeureux communistes allemands qui connaissaient tous Pierre Berthelot  .
 Ils se concertèrent  et proposèrent à leurs camarades français une solution .
  « Pour que Pierre ne retourne pas en France il faut que les SS perdent sa trace ! « 
A l ‘est, l’Armée Rouge avance sur tous les fronts .
Nous savons par nos camarades qui travaillent au secrétariat  ( Arbeit statistics ) que des convois de Déportés vont  être organisés dans les prochaines semaines pour d ‘autres camps. Ils commencent à dresser des listes de noms .
Nous allons leur demander de joindre Pierre à un convoi   » . La proposition fût aussitôt acceptée  ….
Roger Pierre Berthelot
1920-2020: 100 ans d’engagements communistes en Finistère
 Pierre Berthelot (1924-1986)
Une demande a été déposée à la mairie de Brest en 2018 pour qu’une rue porte son nom à Brest.
A la demande des associations suivantes: l’ Association Nationale des Anciens Combattants de la Résistance  ANACR; la Fédération Nationale des Déportés Internés et Patriotes FNDIRP; l’Association Républicaine des Anciens Combattants ARAC; la Fédération Nationale des Combattants Volontaires de la guerre 1939- 1945 et des forces de la Résistance; l’Association Nationale des Croix de Guerre et de la Valeur Militaire; l’Amicale des Anciens Déportés du Camp de Oranienbourg Sachsenhausen et ses Kommandos; le Comité de Brest du souvenir des Fusillés de Châteaubriant…
Pendant la Deuxième guerre mondiale, notre camarade Pierre Berthelot a eu un rôle important dans la Résistance.
Il est né le 16 janvier 1920 à Saint Ségal dans le Finistère.
Il a été adopté par la Nation le 23 janvier 1924 suivant jugement du Tribunal civil de Châteaulin, en tant que fils d’un grand blessé de guerre. Son père Louis Berthelot, Officier de la Légion d’Honneur,  Médaille Militaire, Croix de Guerre 1914/1918, Croix de Guerre 1939/1945 , était revenu du front  amputé d’une jambe.
Pierre est entré à l’Arsenal de Brest en 1935.
Il est engagé volontaire pour la durée de la guerre le 17 juin 1940 à Brest.
Embarqué le 18 JUIN 1940 à Brest à bord du pétrolier ravitailleur rapide  » le Tarn », avec toute la Flotte de Guerre, il prend la mer direction l’Angleterre. Sous la mitraille des avions allemands, au milieu des mines flottantes, près du Conquet, il voit l’aviso « le Vauquois » exploser, se couper en deux au contact d’une mine dérivante lâchée la veille par des avions allemands. Plusieurs de ses camarades travaillant avec lui à l’Arsenal de Brest périrent avec environ 132 autres marins. Ordre fût donné de changer de cap ! Direction le Maroc !
Devant St Nazaire , le cuirassé « Jean Bart « rejoint la Flotte. Son Commandant, le Capitaine de Vaisseau Ronac’h avait réussi l’exploit de faire sortir le cuirassé du fin fond de l’arsenal.
Malgré les tirs de l’aviation ennemie le « Tarn  » ravitailla en munitions, en mazout  et en eau le  « Jean Bart « .
Après  Casablanca avec Georges Abalain , frère de Albert , tous les deux du Pont de Buis comme Pierre Berthelot , Toulon et les Camps de Jeunesse du côté de Aix en Provence, à Meyrargues, puis à Gap,
En janvier 1941, Albert Abalain vint du Pont de Buis en Finistère  jusqu’à Gap dans les Hautes Alpes (près de 1200 kms ), contacter son frère Georges Abalain et Pierre Berthelot pour qu’ils quittent leur camp de jeunesse.
Ils se firent libérés le 30 janvier 1941 et rejoignirent le Finistère pour combattre l’occupant nazi et ses collaborateurs français.
Au Pont de Buis, son père Louis Berthelot et Albert Abalain (fusillé au Mont Valérien avec 18  de ses camarades le 17 septembre 1943 ) avait créé un groupe de Résistance du Parti Communiste Français,les futurs Francs Tireurs et Partisans (FTPF ) .
Après de nombreuses actions offensives avec ses camarades, Venise Gosnat Responsable inter régional des FTPF pour la Bretagne le nomma  responsable de la direction des opérations armées des Francs Tireurs et Partisans  (FTPF ) pour le Sud Finistère, avec Jean Louis Prima et Pierre Corre (fusillés en 1943).
Organisateur de nombreux attentats ….
Vol d’explosifs à la Poudrerie nationale de Pont de Buis, dans les entreprises de carrière … Destruction par explosifs du téléphérique de la poudrerie nationale du pont de Buis . Envoi de valises d’explosifs à ses camarades dans tout le Finistère, le Morbihan et les Côtes du Nord. Vol de métaux pour la revente.
Destructions de dépôts de fourrage de l’armée allemande dans les gares.
Attaques de perceptions , bureaux de poste, pour se procurer de l’argent, des tickets d’alimentation afin de subvenir aux besoins de son organisation de Résistance et  acheter du ravitaillement pour nourrir les  camarades entrés dans l’illégalité et les familles des emprisonnés. Fabrication , distribution de tracts ,et inscriptions murales contre le gouvernement de Pétain et l’armée d’Occupation….
C’est Pierre Berthelot qui approvisionnait  en  explosifs  ses camarades brestois. A chaque envoi , 50 kilos de dynamite, 2 valises de 25 kilos .
Les FTPF du Finistère ont fait la plupart de leurs attentats avec cette dynamite.
Arrêté le 21 octobre 1942 à Landévénnec, transféré à la gendarmerie de Argol , puis  au commissariat de St Martin à Brest, il est incarcéré à la prison de Pontaniou. Torturé par des policiers français sous le portrait de Pétain, en présence et sous l’autorité du juge Piton du tribunal de Rennes, il nia farouchement toute participation à la Résistance.
Le 20 janvier 1943 il est transféré de Brest au camp de Royalieu à Compiègne au Front Stalag 122 sous administration allemande.
Le 24 janvier 1943 il est déporté au camp de concentration de Oranienbourg  Sachsenhausen dans le même train que 230 femmes venant du camp de Romainville: Danielle Casanova, Marie Claude Vaillant Couturier qui témoigna au procès des criminels de guerre nazis à Nuremberg,  Hélène Langevin , fille du Professeur  Paul Langevin, épouse de Jacques Solomon, Maï Politzer ,épouse de Georges Politzer (Jacques Solomon et Georges Politzer ont été fusillés le 23 mai 1942 au Mont Valérien), Charlotte Delbo, Suzanne Momon ,la mère de Gilbert Brustlein, qui avec Pierre Georges (plus connu sous le nom de Fabien ) participa à l’attentat du métro Barbès, puis à l’exécution de Karl Hotz Feld Kommandant de la place de Nantes avec 2 autres militants communistes ,Marcel Bourdarias et Spartaco Guisco.
Les 4 wagons des femmes furent détachés à Halle et dirigés vers Auschwitz .
Le train des 1600 hommes continua vers Berlin et le sinistre camp de Oranienbourg Sachsenhausen .
Pierre Berthelot a été transféré au camp de Dachau le 18 juillet 1944.
Libéré le 27 mai 1945, il est rapatrié le 28 mai 1945 à Paris hôtel  » Lutétia  » .
Pierre Berthelot en raison de sa bravoure a reçu de nombreuses distinctions et décorations:
Chevalier de la Légion d’Honneur
Croix de Guerre avec Palme et Citation à l’Ordre de l’Armée
Croix du Combattant Volontaire
Croix du Combattant Volontaire de la Résistance
Croix du Combattant
Médaille de la Déportation et de l’Internement pour faits de Résistance
Médaille de la France Libérée
Médaille des Bléssés Militaires
Médaille Commémorative de la Guerre 1939/1945 avec Barrette  « Engagé volontaire »
Il est mort pour la France le 7 avril 1986 à Brest  des séquelles de sa Déportation.
Pierre Berthelot est revenu des camps  Grand Invalide de Guerre à la suite des privations et des sévices subis.

12 avril 2025 – Manifestation à Brest pour défendre l’état de droit

Ce matin à Brest les communistes étaient présents pour défendre l’état de droit car jouer « le peuple » contre « les juges » revient à ignorer que ces derniers ont rendu, au nom du peuple français, une décision fondée sur des lois votées par des députés et les sénateurs qui sont les représentants du peuple français !

 

Pour la justice, l’État de droit et la démocratie : toutes et tous dans la rue samedi 12 avril !

Le 31 mars, Marine Le Pen a été condamnée à 5 ans d’inéligibilité et 4 ans de prison (dont 2 avec sursis) pour détournement de fonds publics.
En réponse, le RN crie au complot, attaque la justice et alimente les discours haineux de l’extrême droite mondiale.

 Nous ne laisserons pas la justice devenir la cible de celles et ceux qui rêvent d’imposer l’arbitraire.

Le PCF appelait à se mobiliser massivement le samedi 12 avril partout en France.


Ensemble, défendons l’État de droit, la démocratie et l’égalité de toutes et tous devant la loi !

Retrouvez l’appel de la Ligue des Droits de l’Homme dans le 1er commentaire

Les signataires :
Amnesty international France, Association des Parents et futurs parents Gays et lesbiens (APGL), ATTAC, Au Tambour !, Cercle Olympe de Gouges, La Cimade, Collectif Alertes Féministes, Collectif Golem, Collectif national pour les droits des femmes (CNDF), Comité marche du 23 mai 1998 (CM98), Confédération générale du travail (CGT), Coordination 75 des Sans papiers (CSP75), Démocratie ouverte, Fédération des associations générales étudiantes (FAGE), Fédération indépendante et démocratique lycéenne (FIDL), Fondation Copernic, France Fraternités, France terre d’asile, Fédération syndicale unitaire (FSU), Greenpeace France, Jalons pour la paix, Ligue de l’Enseignement, LDH (Ligue des droits de l’Homme), LOBA, Mouvement contre le racisme et pour l’amitié entre les peuples (Mrap), Nous Toutes, Nos services publics, Osez le féminisme !, Oxfam France, le Planning familial, Réseau d’actions contre l’antisémitisme et tous les racismes (Raar), SOS Homophobie, SOS Racisme, Stop Homophobie, Syndicat de la magistrature (SM), Syndicat des avocats de France (Saf), Transparency International France, Union étudiante, Union maintenant, Union nationale des étudiants de France (UNEF), Union syndicale Solidaires.

Intervention de Katja Krüger, présidente du groupe des élues communistes et progressistes à la Région de Bretagne, pour la paix le 26 mars 2025 en session plénière du Conseil Régional

Qui est Camille Mongin, la nouvelle secrétaire nationale de l’Union des étudiants communistes ? – La femme du jour, L’Humanité, 13 avril 2025

Qui est Camille Mongin, la nouvelle secrétaire nationale de l’Union des étudiants communistes ?

Originaire des Côtes-d’Armor, Camille Mongin a été élue secrétaire nationale de l’Union des étudiants communistes (UEC), dimanche 13 avril à Bobigny. L’étudiante en master d’économie, gestion de l’environnement et développement durable souhaite « continuer à faire de l’UEC un mouvement de masse ».

L’Humanité, Elora Mazzini  13 avril 2025

Pour preuve d’un militantisme commencé quasiment au berceau, elle évoque la Fête de l’Humanité. « J’ai 21 ans, presque 22, et cette année ce sera ma 21e Fête de l’Humanité. C’est un événement que je ne manque jamais ! »
évoque en riant Camille Mongin.

La jeune femme a été élue secrétaire nationale de l’Union des étudiants communistes (UEC), dimanche 13 avril, lors du 44e congrès du Mouvement jeunes communistes de France (MJCF). Originaire des Côtes-d’Armor, Camille Mongin a hérité son engagement communiste de sa famille maternelle, dont elle reprend le flambeau très jeune. « Quand je suis arrivée au lycée, on était en plein dans la réforme du bac et de Parcoursup. J’ai tout de suite perçu de nombreuses injustices qui m’ont donné envie de m’engager », se souvient-elle.

« Continuer à faire de l’UEC un mouvement de masse »

D’abord responsable lycéenne dans sa fédération locale, Camille Mongin passe la main lorsqu’elle déménage à Brest (Finistère) pour ses études de biologie, mais continue de s’investir et y remonte la fédération finistérienne de l’UEC. Poussée par ses camarades, elle candidate ensuite au conseil national et entre à la coordination, où elle occupait le poste de chargée de la formation jusqu’à ce week-end.

Des fonctions politiques qu’elle occupe en parallèle de son master en économie, gestion de l’environnement et développement durable – son sujet de prédilection, qu’elle travaille attentivement à ne pas décorréler des questions sociales.

Ses objectifs en tant que nouvelle secrétaire nationale ? Camille Mongin liste ses ambitions : « Continuer à faire de l’UEC un mouvement de masse, structurer davantage autour des autres filières plus professionnelles comme les IUT, créer des groupes de travail autour des lycées. Léna Raud (sa prédécesseure à la tête de l’UEC – NDLR) a entamé beaucoup de grands chantiers, donc il faudra continuer le travail formidable qu’elle a déjà accompli. »