100 ans d’engagements communistes en Finistère:  Angèle Le Nedellec (1910-2006)

 100 ans d’engagements communistes en Finistère:  Angèle Le Nedellec (1910-2006).

Informations reprises au site internet:  https://www.resistance-brest.net

Et à Eugène Kerbaul – « 1001 militants du Finistère ».

Angèle Kerlirzin est née le 08 juin 1910 à Scrignac. Fille de cultivateurs, elle est mariée à Jean Le Nédellec et a deux enfants. Elle adhère au Parti Communiste Français (P.C.F) en 1938 et y fait adhérer son mari, cas unique alors à Brest où l’adhésion du mari avait toujours précédé celle de sa femme. À la fin de 1939, elle participe au passage à la clandestinité du P.C.F, interdit par le gouvernement Daladier. Angèle est ménagère quand le conflit éclate.

Elle entre en résistance le 17 juin 1940, en cachant des armes et munitions anglaises que son mari, Jean Le Nédellec récupère avec l’aide de quelques camarades résistants dont Pierre Corre et Jules Lesven, du côté du fort du Bouguen. Avec son mari, elle entrepose ce stock d’armes (bombes, matières explosives et munitions) dans la cabane de leur jardin située sur la plateau du Bouguen tout près de l’arsenal. Sans cela, ces armes seraient tombées aux mains des Allemands qui avançaient rapidement sur Brest. Une partie du stock est acheminée vers Trédudon-le-Moine par Jean Le Nédellec, Jules Lesven et Pierre Corre.

À partir du 1er juillet 1940, elle colle fréquemment des affiches anti-nazis. Elle diffuse également des journaux de propagande résistante, tracts du P.C.F et du Front National. Son frère, Pierre Kerlirzin est aussi dans la Résistance.

Le 28 avril 1942, elle participe à l’organisation et à la manifestation de femmes contre l’occupant . Avec ses compatriotes, elles se rassemblent devant l’annexe de la mairie située rue Danton à Brest. Elles veulent obtenir un meilleur ravitaillement alimentaire. Ce groupe de femmes agit clandestinement sous le nom de Comité des Femmes Patriotes. Parmi ces militantes se trouvent Jeanne Goasguen-Cariou, Marie Salou, Raymonde Vadaime, Angèle Le Nédellec, Yvette Richard-Castel, Aline de Bortoli, Simone Moreau. La police intervient pour disperser ce rassemblement mais à 14h30, le mouvement des ménagères prend de l’ampleur : ce sont 200 femmes qui se retrouvent place Guérin. Angèle est Interpellée par la police française mais elle est relâchée faute de preuves et d’aveux.

Le 14 juillet de la même année, elle participe à la tentative de manifestation patriotique qu’un exceptionnel quadrillage policier empêchera de se développer dans la ville.

Lors de la tentative d’interpellation de son mari le 1er octobre 1942, elle fait preuve d’un sang froid admirable, notamment lors de la perquisition de leur domicile où elle réussit à camoufler un important stock d’armes , de bombes et d’explosifs que détenait son mari ce qui lui sauva la vie ainsi qu’à plusieurs résistants.

Le lundi 5 octobre 1942, en compagnie de Jean-Louis Primas et Roland Le Nédellec , elle sauve ces armes, bombes et explosifs, dont une partie a probablement été transporté dans les Côtes-du-Nord dans la dépendances de la Famille Le Nédellec à Plusquellec par le biais de Roland Le Nédellec, en les mettant en sécurité et cela malgré une garde vigilante des lieux par les troupes allemandes et la police française.

Agent de liaison entre les principaux responsables de la Résistance de Brest, elle héberge avec son mari, des résistants traqués par l’occupant.

Le 27 octobre 1942, elle est arrêté à Brest au plateau du Bouguen par la police française. Elle est internée à la prison du château de Brest, puis elle est transférée à Jacques Cartier à Rennes et enfin à Vitré. Elle est jugée par le tribunal spécial de Rennes le 11 décembre 1942 qui la condamne à un an de réclusion pour faits de résistance.

Elle est libérée le 2 novembre 1943, puis gagne les Côtes-du-Nord et reprends aussitôt contact avec les Francs-Tireurs et Partisans Français. A partir du 6 juin 1944, elle est incorporée dans le Bataillon Giloux sous les ordres d’Albert Yvinec, dit Capitaine Callac. Elle participe aux luttes de la libération de son secteur (jusqu’au 10.08.1944) en servant d’agent de liaison entre Brest et le maquis des environs de Scrignac où se trouvait son bataillon. Angèle est est démobilisée le 1er octobre 1944. Elle obtient de par son son certificat de la Résistance intérieure française en 1950 le grade de sergent.

Aussitôt après, elle retourne habiter rue Danton à Brest et y continue longtemps une vie militante auprès de son mari. Elle possède la C.V.R n°2076, la carte d’interné et déporté de la Résistance n°220401910, le certificat d’appartenance à la Résistance Intérieure Française n°19648 (grade fictif de sergent).

Angèle Kerlirizin-Le Nédellec s’éteint à Brest le 5 juin 2006 à l’âge de 96 ans.

Le 27 avril 1975, au château de Brest, une plaque est inaugurée en mémoire des résistants et otages arrêtés et incarcérés en ce lieu avant d’être déportés ou fusillés.

Sur la photo, trois résistantes que nous avons décidé de mettre à l’honneur en cette journée.

De gauche à droite: Yvette Castel-Richard, née en 1913 à Brest, membre du P.C.F clandestin, intègre les F.T.P en 1942 comme agente de liaison. Organise la manifestation des brestois du 28 avril 1942 pour demander plus de nourritures aux autorités civiles. Arrêtée en octobre 1942, internée à Brest, Vitré et Rennes. Sera libérée en Novembre 1943. Mais la prison ne l’a pas démoralisé, elle reprend ses activités de résistante jusqu’à la libération.
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Marie Le Cam-Salou, née en 1914 à Saint-Marc. Membre du P.C.F clandestin, elle héberge les résistants recherchés par la police ou les allemands. Début 1942 elle aide plusieurs prisonniers républicains espagnols à fuir la ville. Elle participe à la manifestation du 28 avril 1942. En Août 1942 elle saccage avec une amie la vitrine de la L.V.F rue de Siam. Arrêtée en octobre 1942 par des policiers français, elle est brutalisée. Internée, elle est finalement remise aux allemands qui la juge à Fresnes en 1943. Déportée, elle revient en 1945 très affaiblie.
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Angèle Kerlirzin-Le Nédelec, née en 1910 à Scrignac. Membre du P.C.F clandestin. A la débâcle elle cache des armes récupérés par son mari. Participe à la diffusion des tracts du P.C.F et F.N. Elle participe à la manifestation du 28 avril 1942 et à la tentative de manifestation patriotique du 14 juillet 1942. Arrêtée en octobre, elle est également internée à Brest, Vitré et Rennes. Libérée en Novembre 1943, elle gagne les Côtes-du-Nord et intègre les F.T.P. A la fin de la guerre elle revient à Brest.

 

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