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Réunissons 10 000 euros dans le Finistère pour planter 1000 oliviers en Palestine – Campagne 1 million d’oliviers pour la Palestine avec le PCF et le Parti communiste palestinien

 

Bonjour,
Vous trouverez ci-joint un communiqué du PCF Finistère pour affirmer notre résolution à lutter pour la Paix et la fin de la colonisation en Palestine en affirmant notre solidarité avec le peuple palestinien au travers d’une démarche de solidarité concrète: en replantant des oliviers avec le soutien du Parti communiste palestinien et de l’association des agronomes palestiniens.
La fédération du Finistère du PCF qui a déjà versé il y a quelques mois 3500 euros au Secours Populaire pour Mayote suite au cyclone Chido et 2500 euros aux réfugiés au Liban, victimes de l’agression israélienne, dans la ville de Doha el Hoss près de Beyrouth, souhaite cette fois-ci réunir 10 000 euros et fait de sa part immédiatement un don de 3000 euros pour planter 300 oliviers en Palestine au mois de novembre-décembre.
 
Parce que la solidarité internationale a un coût mais n’a pas de prix.
 
 
Campagne de solidarité avec la Palestine – 1 million d’oliviers pour la paix. 
Réunissons 10 000 € dans le Finistère pour planter 1000 oliviers en Palestine.
La situation vécue par le peuple palestinien est plus dramatique que jamais. Ce week-end, la coopérative des élus communistes et l’AJPF, avec un certain nombre de camarades du PCF Finistère rencontraient à Paris des responsables de comités populaires de camps de réfugiés à Paris, en présence de l’ambassadrice de Palestine.
Le 17 mai, nous étions encore mobilisés à l’occasion des 77 ans de la Nakba pour exprimer notre solidarité avec le peuple palestinien et exiger la fin du génocide à Gaza et du nettoyage ethnique en Cisjordanie dans les manifs organisées à Brest, Quimper, Morlaix, Carhaix, Pont l’Abbé, Douarnenez, etc, et les communistes comme chaque fois étaient présents dans ces manifestations.
Nos porte-paroles nationaux s’expriment fortement dans la période sur la situation pour que cessent les massacres, crimes contre l’humanité, et la famine organisée contre la population civile à Gaza, que ce soient Fabien Roussel, Ian Brossat, Fabien Gay, Jean-Paul Lecoq, Philippe Rio, Charlotte Blandiot Faride présidente de l’AJPF, Marianne Margaté, ou d’autres parlementaires et élus nationaux. 
Le salon du Bourget sera une nouvelle fois l’occasion de dénoncer la coopération militaire et les ventes et achats d’armes à Israël et la complicité du gouvernement français, de l’UE, et de beaucoup d’entreprises, dans les barbaries commises contre la population palestinienne.
Comme notre journal l’Humanité, le PCF à l’occasion de son Conseil National cette exigence d’action face à l’inacceptable, l’intolérable, le génocide en marche au vu et au su de tous.
Il appelle les communistes et leurs amis et sympathisants à s’impliquer très nombreux et fortement dans toutes les initiatives de solidarité avec le peuple Palestinien et pour la paix, la fin des massacres et de l’oppression coloniale.
Il appelle aussi les communistes et l’ensemble de la population à soutenir la campagne «1 million d’oliviers pour la paix en Palestine» lancée par la fédération PCF du Val de Marne.
10 euros = 1 olivier planté, un symbole d’espoir et de pérennité et de résilience, de résistance, du peuple palestinien sur sa terre ancestrale. 
Symboliquement, ce sont aussi les oliviers plantés et entretenus par les paysans palestiniens que les colons et l’armée d’occupation israélienne arrachent pour effacer les traces de la présence palestinienne.
Cette campagne est menée avec le Parti communiste palestinien et l’association des agronomes palestiniens avec lequel le PCF a les contacts étroits.
La fédération du Finistère du PCF se propose de relayer fortement cette campagne et d’organiser une souscription auprès de ses adhérents et sympatisants au profit du peuple palestinien pour financer cette campagne «1 million d’oliviers pour la paix en Palestine».
Vous pouvez faire un don par chèque à l’ADF PCF 29 et nous reverserons l’intégralité des sommes au PCF 94 pour cette campagne.
A envoyer à la fédération: PCF Finistère – 5 rue Henri Moreau – 29 200 BREST
Vois pouvez aussi encourager vos contacts qui ne sont pas au PCF à faire un don de 10 euros par olivier planté sur la plateforme HelloAsso.
On se donne comme objectif de réunir dans le Finistère 10 000 euros (1000 oliviers financés par les finistériens) pour la fin de l’été, oliviers qui seront plantés en novembre ou décembre 2025.
La fédération du PCF FINISTERE a déjà décidé d’un premier don de 3000 euros pour financer 300 oliviers.
Les sections du PCF Finistère vont aussi bien sûr participer à cette campagne de solidarité internationale à et la développer à l’occasion de leurs initiatives (banquets, fêtes, etc).
***
Résolution du Conseil national du PCF – 17.05.2025
Depuis la rupture de la trêve le 18 mars dernier, le gouvernement d’extrême-droite israélien de Benyamin Netanyahou poursuit une guerre destructrice contre la population de Gaza. Il annonce, en violation totale du droit international, sa volonté de réoccuper l’intégralité de Gaza et il organise un blocus hermétique du territoire palestinien, y interdisant l’entrée de toute aide humanitaire et créant de ce fait une situation de famine qui menace plus de 2,1 millions de personnes piégées et bombardées. L’armée israélienne se livre à une politique de terre brûlée sur un territoire qu’elle a fragmenté, enfermant la population de Gaza dans de minces bandes de terre surpeuplées, détruisant les infrastructures médicales et privant les habitants d’eau, de nourriture et d’électricité.
Les institutions internationales soulignent le fait que Gaza est devenu un trou noir humanitaire. D’après un rapport de l’ONU publié cette semaine, 470 000 personnes à Gaza sont confrontées à une faim catastrophique (phase 5, la plus élevée de l’échelle de référence) pouvant entraîner leur mort. Dans le même temps, plus de 116 000 tonnes d’aide alimentaire – suffisamment pour nourrir un million de personnes pendant quatre mois – sont bloquées dans les couloirs d’aides. Face au risque de génocide, il est plus urgent que jamais d’arrêter ce blocus criminel.
L’objectif de cette politique de terreur est manifestement de pousser des centaines de milliers d’hommes, de femmes et d’enfants à prendre la fuite dans les conditions les plus inhumaines, ce que revendiquent ouvertement les ministres d’extrême droite du gouvernement Netanyahou et que soutient l’administration étatsunienne de Donald Trump. En Cisjordanie occupée, les frappes de drones, les incursions armées et la violence des colons israéliens se déchaînent. Des camps entiers de réfugiés ont été vidés (Jenine, Nour Shams, Tulkarem). Là encore, la volonté du gouvernement israélien est d’annexer illégalement la zone et de la vider de sa population palestinienne.
Ce sont là des crimes de masse, des crimes contre l’humanité, que dénoncent les Nations unies, l’UNWRA et le PAM. Alors que la Cour Pénale Internationale (CPI) évoque un « risque plausible, réel et imminent de génocide », ces crimes tombent sous le coup de la justice internationale et tous ceux qui sont directement impliqués devront répondre de leurs actes. Les condamnations de pure forme des gouvernements et de la communauté internationale ne suffisent plus. Alors qu’ils font l’objet de mandats d’arrêt internationaux, Netanyahou et ses complices doivent maintenant être traduits devant la CPI, tout comme les dirigeants du Hamas, responsables des crimes du 7 octobre 2023.
Benyamin Netanyahou est aujourd’hui soutenu par l’extrême droite en Europe, en France et aux Etats-Unis. Victor Orban, a dénoncé la Cour pénale internationale sans que cela ne fasse réagir l’UE. Et, bien que ses propositions provocatrices soient rejetées par l’immense majorité de la communauté internationale, Donald Trump réaffirme sa volonté d’expulser les Palestiniens de Gaza, cherchant à obtenir la complicité de certains gouvernements de la région. L’annonce, par la Maison Blanche, de l’envoi sur le terrain de forces paramilitaires privées, censées sécuriser le territoire, prépare les opinions à cette perspective.
Pourtant, cette politique criminelle se heurte à une pression croissante des opinions dans le monde. 148 États, c’est à dire une large majorité dans le Monde, reconnaissent déjà l’État de Palestine. De même que la France, d’autres gouvernements européens évoquent désormais eux-aussi la possibilité de reconnaître l’État de Palestine, et l’objectif de sanctions contre le gouvernement israélien d’extrême droite, tant qu’il bafouera le droit international, est aujourd’hui repris dans le débat public.
En Israël, une mobilisation inédite grandit de semaine en semaine pour l’arrêt de la guerre à Gaza, le retour des otages encore vivants que détient le Hamas, le départ de Netanyahou et de son gouvernement. Des officiers, des soldats, des réservistes manifestent à présent leur refus de servir une politique qui met en danger l’avenir et la sécurité du peuple israélien lui-même. Un sommet populaire pour la paix, « It’s Time People’s Peace Summit », vient même de se tenir en présence de plusieurs milliers de citoyens juifs et arabes d’Israël.
Le pouvoir israélien est de plus en plus isolé internationalement. Il est aujourd’hui possible de l’arrêter dans ses entreprises criminelles.
Dans cette situation d’extrême urgence pour le peuple palestinien, le PCF entend mobiliser toutes ses forces en défense du peuple palestinien face à la visée génocidaire dont il est victime, en faveur de la reconnaissance des droits nationaux de celui-ci, pour une paix juste et durable entre Palestiniens et Israéliens. Il exige que le gouvernement français :
Expédie sans délai une aide humanitaire massive aux Gazaouis, contribuant ainsi à briser le blocus criminel mis en œuvre par le gouvernement Netanyahou,
Porte dans les institutions européennes l’exigence de sanctions, de la suspension immédiate de l’accord d’association UE-Israël et mette fin à toute forme de coopération militaire,
Reconnaisse immédiatement l’État de Palestine aux côtés de l’État d’Israël sur la base des frontières de 1967 avec Jérusalem-Est pour capitale,
Agisse pour la libération des otages israéliens et la libération des prisonniers politiques palestiniens dont celle de Marwan Barghouti,
Agisse pour le démantèlement de toutes les colonies israéliennes et la fin de l’occupation,
Prenne aux Nations unies, en sa qualité de membre permanent du Conseil de sécurité, toutes les initiatives propres à isoler totalement l’alliance Trump-Netanyahou.

Municipales: à Brest, les communistes rentrent en campagne (Ouest-France, 21 mai 2025)

Municipales 2026 à Brest : les communistes entrent en campagne
Éric Guellec et Taran Marec, chefs de file du Parti communiste français à Brest (Finistère), ont dévoilé mercredi 21 mai 2025 les contours de leur programme pour les municipales de 2026.
Le PCF (Parti Communiste français) de Brest se met en ordre de marche pour les municipales de 2026. Les deux chefs de file du parti – à ne pas confondre avec les têtes de liste -, Éric Guellec (57 ans) et Taran Marec (26 ans), ont dévoilé, mercredi 21 mai 2025, les premiers points du programme de campagne du parti. « Avec plus de 150 adhérents, nous sommes le deuxième groupe de la majorité municipale derrière les socialistes, se félicite Éric Guellec, adjoint au maire sortant. Avec nos partenaires de la gauche municipale et métropolitaine, nous sortons d’un bilan positif, avec une base solide. Nous nous sentons légitimes à nous lancer dans cette campagne. »
La gratuité «progressive» des transports en commun
Point fort de la campagne à venir, la sécurité sera un thème central du programme. Toutefois, les élus communistes refusent de s’aligner sur les positions récentes de leurs alliés de la majorité concernant une éventuelle police municipale à Brest : « Nous ne participerons pas à la course à l’échalote sur ce sujet », martèle Éric Guellec. Les deux chefs de file entendent se baser sur le bilan de la Brigade de tranquillité urbaine (BTU), qui sera partagé aux groupes de la majorité à la rentrée, pour décider de leur positionnement. Côté mobilités, les chefs de file communistes souhaiteraient la gratuité progressive dans les transports en commun publics. « Nous proposons un cheminement par étapes, indique Taran Marec. Avec une première mesure : une gratuité pour les jeunes et aînés, de 0 à 26 ans et plus de 60 ans. » Une étude doit encore en déterminer le coût.
« Une logique de rassemblement »
Les communistes abordent ces élections dans un souci d’unité à gauche. « Nous sommes dans une logique de rassemblement, considère Éric Guellec. Cela englobe toute la gauche, y compris les élus de La France Insoumise (LFI). » Une cinquième candidature du maire sortant François Cuillandre ? « Son bilan est positif, il est légitime à se présenter. » Éric Guellec et Taran Marec ont annoncé dans les prochaines semaines une démarche de consultation auprès des Brestois, afin d’affiner leurs propositions.

À Paris, la solidarité avec la Palestine fait scène commune – La coopérative des élu.e.s communistes, républicains, citoyens

 

« Nous sommes les yeux, la bouche et les oreilles des réfugiés palestiniens » Philippe Rio

Le 17 mai 2025, le Théâtre Traversière à Paris a accueilli une journée de solidarité en soutien aux réfugié·e·s palestinien·es, organisée par l’Association pour le Jumelage entre les camps de réfugiés palestiniens et les villes françaises (AJPF). Cet événement s’inscrivait dans le cadre des commémorations du 77e anniversaire de la Nakba, mettant en lumière la situation des réfugié·e·s palestinien.es et les défis auxquels ils sont confrontés.

Une journée d’engagement et de témoignages

Autour de Charlotte Blandiot-Faride, maire de Mitry-Mory (77) et présidente de l’AFPJ, la journée a rassemblé des élu·e·s, des militant·e·s associatifs, des artistes et des citoyen·ne·s ·s, venu·e·s exprimer leur solidarité envers le peuple palestinien. Elle a donné la parole à Hamdam Ballal, co-réalisateur oscarisé pour son film « No other land ». Elle a également permis d’apporter des témoignages et des éléments d’expertise sur la situation à Gaza et en Cisjordanie, avec des éclairages de Marc Lassouaoui, directeur adjoint du bureau de l’UNRWA pour l’Europe et Aymeric Elluin, responsable du plaidoyer « Armes » d’Amnesty et d’interventions de représentant·e·s palestinien·ne·s dont Mahmoud Moubarak chef du bureau exécutif des camps de réfugiés dans les territoires palestiniens occupés. En préambule, la délégation palestinien avait été reçue le 16 mai à l’Assemblée Nationale par Soumya Bourouaha, députée de la Seine-Saint-Denis.

Parmi les débats, le rôle de la diplomatie des villes a été mis en avant, comme vecteur de solidarité concrète, de peuple à peuple. Louis Labadot, maire de Mauléon-Licharre (64), ville jumelée avec le camp de Balata, Catherine Bouché, 1ere adjointe à Allonnes (72) ville jumelée avec le camp de New Askar, Ali Rabeh, maire de Trappes (78), qui a lancé son e jumelage avec Al Fawar la veille et Olivier Sarrabeyrouse, maire de Noisy-le-Sec (93) ont ainsi pu valoriser la force des échanges permis par le jumelage. D’autres élu·e·s représentant les villes jumelées, étaient présent·e·s : Philippe Rio, maire de Grigny et président de la Coop des élu·e·s, Marianne Margaté, sénatrice de Seine-et-Marne, (78), Djamel Nedjar, maire de Limay (78) et bien des personnalités… La journée a été conclue par l’intervention de son excellence Hala Abou-Hassira, ambassadrice de Palestine en France.

L’initiative visait à sensibiliser le public à la réalité vécue par les réfugiés palestiniens, à promouvoir des actions de soutien et à renforcer les liens de solidarité entre les collectivités locales françaises et les camps de réfugiés. Elle s’inscrit dans une dynamique plus large de mobilisation en faveur des droits du peuple palestinien et de la recherche d’une paix juste et durable.

De retour de la conférence avec les réfugiés palestiniens à Paris, ces élus et militants finistériens et bretons témoignent

 

Le petit collectif breton des participants à l’assemblée de l’AJPF avec les représentants des camps de réfugiés: Michèle Gambache, Lucienne Nayet, Monique Prévost, Guillaume Robic, Martine Pivard, Grégory Lebert, Patrick Gambache

Communiqué de presse

La troisième conférence organisée par l’AJPF* pour la défense des Réfugiés palestiniens et le rôle de l’UNRWA* s’est tenue le samedi 17 Mai, à quelques jours de la date anniversaire de la Nakba, 77 ans après.

C’est dans cette actualité tragique et ce contexte d’urgence que s’est tenue cette conférence particulièrement riche et dense. 300 personnes étaient présentes à Paris au Théâtre Traversière : des délégués des camps de Cisjordanie, du Liban, de Jordanie, de Syrie, de Gaza, des chercheu.r.se.s, des intervenants politiques, des représentants des villes jumelées, et quelques Breton.ne.s,…

Les Palestiniennes et Palestiniens qui se sont succédé.e.s à la tribune ont égrené les horreurs de leur quotidien : incendies, attaques armées, milliers de morts et de blessés, centaines de prisonniers, populations affamées, déplacées.

A aucun moment, nous n’avons entendu de propos vengeurs, seulement beaucoup de dignité, de la résilience, pas de résignation mais une forte détermination à poursuivre la reconquête de leurs droits, pour la justice, la paix, la liberté.

Les représentant.e.s ont beaucoup insisté sur l’importance des jumelages et des projets de coopérations qui font partie de la résistance pacifique du peuple palestinien et permettent également de rapporter des témoignages de pratiques inacceptables mais réelles vécues dans les camps. Si la dernière délégation de l’AJPF qui devait avoir lieu en avril 2025 a été interdite d’entrer en Israël et ses visas annulés, c’est bien la preuve que l’opinion de ces élu.e.s engagé.e.s dérange et qu’il faut les réduire au silence.

Par ailleurs, a été fortement mise en avant la place accordée à l’éducation et à la volonté de préserver le passé, telle une mémoire vivante auprès des jeunes générations, c’est une forme de résistance légitime à l’occupation et une affirmation au droit au retour.

Le représentant de l’UNRWA a dénoncé l’exécution d’un programme planifié visant à déplacer tous les Palestiniens. L’UNRWA revendique le droit à la santé et à l’éducation pour tous, mais comme ses agents sont les témoins directs de ce qui se passe sur place, les soutiens politiques et financiers s’effritent.

Amnesty International par la voix d’un juriste, et chiffres à l’appui, liste les éléments qui lui permettent d’affirmer que ce qui se passe à Gaza en ce moment, correspond à la définition d’un génocide.

Les élu.e.s engagé.e.s dans les jumelages disent leur fierté d’être aux côtés des Palestiniens dans ce combat historique et affirment qu’ils seront toujours avec eux.
A une question posée dans la salle : « Que peut-on faire pour vous aider ? », la réponse a été : « Parlez partout, partout, partout ! Nous avons besoin de votre aide, de votre soutien moral. Utilisez tous les moyens : médias, réseaux sociaux, discussions, plaidoyers, diffusion d’informations et de photos … »
Nous remplissons donc ici une part de notre mission en terminant par la citation de Pablo Neruda rapportée par Marianne Margaté : « Ils peuvent couper toutes les fleurs, ils ne seront jamais maîtres du printemps ».

Nous espérons de tout notre cœur que le printemps ne tarde plus… Il y a trop d’injustice et trop de souffrance ! C’est insupportable.

Nous ne pouvons-nous taire plus longtemps !

*AJPF : Association pour le Jumelage entre les camps de réfugié-e-s Palestinien-ne-s et les villes Françaises

*UNRWA : United Nations Relief and Works Agency for Palestine Refugees in the Near East (Office de secours et de travaux des Nations unies pour les réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient)

Les passagers de la cathédrale: rencontre avec Valère Staraselski le 25 mai à 17h à Dialogues Morlaix

L’écrivain Valère Staraselski, romancier, journaliste, intellectuel, sera à la Librairie Dialogues de Morlaix pour une rencontre le jeudi 15 mai de 17h à 19h autour de son dernier roman, « Les Passagers de la Cathédrale », qui interroge le christianisme et son rapport au communisme.

Une rencontre passionnante en perspective, chaudement recommandée par le Chiffon Rouge.

Valère est venu plusieurs aux mardis de l’éducation populaire du PCF Morlaix pour nous parler de ses livres sur Aragon et sur La Fontaine en 2018 et en 2022, comme à Brest à l’invitation des amis de l’Humanité et de la section PCF de Brest pour nous parler de son livre sur 100 ans d’histoire du Parti communiste.

 

Les Passagers de la cathédrale

Au troisième jour de la Semaine sainte de 2019, peu après dix-huit heures, des
millions de Français assistent, médusés, par télévision interposée, à l’incendie
de Notre-Dame de Paris. Les flammes détruisent intégralement la flèche.
L’incendie dure près de quinze heures. Ce fut le sinistre le plus important subi
par la cathédrale depuis sa construction en 1163.
De notre 21 ème siècle, André Malraux avait dit : « Je n’exclus pas la possibilité d’un événement spirituel à l’échelle planétaire. » Il est un fait que partout dans le monde, sous une forme ou une autre, l’histoire continue d’administrer la preuve que les êtres humains ne vivent pas que de pain, de jeux et que le besoin de sacré leur est consubstantiel.
Comme autant de passagers, les personnages de ce roman se retrouvent dans la proximité d’une cathédrale d’Ile de France où ils vivent et questionnent leur présent en tentant parfois de s’aider de l’histoire, de notre histoire.
L’amitié entre Louis, vieux professeur communiste, bénévole à la cathédrale,
François, palefrenier, membre du collectif Les morts de la rue, Darius, réfugié
iranien, chargé de mission humanitaire, Thierry, alias Chéri-Bibi, gardien de
musée, est éclairée par la figure irradiante de Katiuscia, jeune femme alliant
tradition et révolution.

Valère Staraselski au Mardi de l'éducation populaire

Valère Staraselski au Mardi de l’éducation populaire

8 mai 2025 à Tredudon-le-Moine: intervention de Taran Marec pour le MJCF 29

Camarades,
Nous sommes ici, à Trédudon-les-Moines, pour honorer la mémoire de celles et ceux qui ont résisté. Il y a 80 ans, des femmes et des hommes se sont levés contre le fascisme, l’occupation nazie et la collaboration. Leur combat, leur courage, c’est ce qui nous permet aujourd’hui de vivre libres.
La Résistance n’a pas seulement permis la Libération. Elle a aussi porté un projet de société : celui du Conseil National de la Résistance..
Ces valeurs, nous ne les commémorons pas seulement. Nous les portons.
 Face aux guerres en Palestine ou en Ukraine, nous défendons la paix entre les peuples.
 Face à l’international de l’extrême droite de Netanyahou, Trump, Poutine ou Meloni, nous affirmons que le fascisme ne passera pas.
Face aux reculs sociaux des gouvernements Macron successif, nous défendons les conquêtes de 1945, arrachées par des résistants communistes.
 Et face au racisme, l’islamophobie qui a tué Aboubacar Cissé, l’antisémitisme, nous affirmons que la France est riche de sa diversité.
Alors ici, à Trédudon, haut lieu de la Résistance finistérienne, nous disons :
 Vive la Résistance, vive la jeunesse engagée, et vive la République l’antifasciste !
A wir galon

Morlaix, succès de la 7e vente de légumes solidaire en 7 mois ce 10 mai dans le quartier de la Madeleine

Vente solidaire de légumes du PCF Morlaix. 

Les camarades du PCF Morlaix mobilisés ce 10 mai à Pors-ar- Bayec. Avec Jean-Luc Le Calvez, Lucienne Nayet, Pascal Pouillet, Annie Bergot Le Calvez, Marie-France Monery, Michel Lespagnol, Paulette Peron, Ismaël Dupont, Roger Héré. 

Une quarantaine de personnes sont venues à notre stand à Pors ar Bayec et tous les légumes, environ 400 kg, ont été vendus.

Prochaines ventes de légumes solidaires du PCF Morlaix à Pors-ar-Bayec dans le quartier de la Madeleine les 7 juin et 12 juillet 2025

Le Relecq-Kerhuon, réussite de la 2ème vente de légumes solidaire de la section PCF du Relecq ce 10 mai 2025 rue Fleming

Une réussite pour notre 2ème vente au prix coûtant de légumes, fraises et œufs rue Fleming au Relecq-Kerhuon. Nous vous donnons rendez-vous dans un autre quartier la prochaine fois. De bons échanges avec les habitants satisfaits des tarifs pratiqués. Un grand merci enfin aux producteurs et aux Camarades pour leur implication !

Pierre-Yves Liziar, secrétaire de section du PCF Le Relecq-Kerhuon

Jeudi 22 mai 2025 – Jeudi Rouge avec Roland Nivet, porte-parole du mouvement de la Paix, à Quimperlé, salle Isole, organisé par le PCF Pays de Quimperlé

 

Tredudon-le-Moine en Berrien: 80 ans d’hommage aux martyrs de la Résistance et au courage du premier village résistant de France

Depuis 80 ans, le PCF organise avec les communes et les autorités civiles et officielles des hommages à la Résistance dans le 1er village résistant de France, de Tredudon-le-Moine. Depuis 80 ans, on commémore l’héroïsme et les martyrs du premier village résistant de France. Plongée dans les archives de Pierre Plassart, ancien dirigeant local communiste et FTP de la résistance à Tredudon, et de sa fille Marguerite Plassart.

 

Tredudon le Moine, discours des 40 ans de l’hommage avec Daniel Trellu ancien chef de la résistance FTP du Finistère

 

Pierre Plassart (photo prise à Vannes) avant guerre, en tenue d’appelé. Il crée le premier triangle de direction de l’organisation clandestine de résistance du parti communiste dans le canton de Huelgoat avec ses deux frères.

 

Le jeune frère de Pierre Plassart, Jean-Marie Plassart, arrêté à la feuillée, déporté dans le dernier convoi vers les camps de concentration au départ de Fresnes. Il succombera au bout de 13 mois de détention et de déportation à Melk non loin du camp de Mathausen où il a aussi enduré le calvaire des déportés nuit et brouillard

Pierre Grall, arrêté le 5 juin 1944, après avoir servi comme militant communiste dans les FTPF et avoir effectué plusieurs sabotages, attaques, actions armées, qui sera affreusement torturé par les soldats allemands à qui il avait été dénoncé après un parachutage d’armes alliées, et qui mourut en déportation à Dora, le sinistre camp enterré où l’on construisait les fusées secrètes des nazis, les V2 de l’ingénieur Werner Van Braun, qui servit ensuite le programme aérospatial américain pour aller sur la Lune, et n’eut pas de compte à rendre sur sa participation aux crimes contre l’Humanité infligés aux déportés.

 

Le frère de Pierre Grall, Marcel Grall, de Berrien lui aussi, agriculteur puis terrassier communiste, dirigeant des FTP de la région du Faou, dénoncé et torturé par la police française avant d’être fusillé en même temps que 28 de ses camarades le 8 juin 1944, 2 jours après le débarquement allié de Normandie.

Un lieu de mémoire méconnu de la résistance en Bretagne. Une maison isolée, à 2 km de Tredudon-le-Moine, le long d’un chemin pierreux et raviné menant à un site archéologique médiéval. Goanidou, cette vieille ferme qui appartenait pendant l’Occupation à la famille Plassart a servi de refuge temporaire aux plus grands résistants communistes nationaux et régionaux, Charles Tillon, Waldeck Rochet, colonel Fabien probablement, et d’autres dirigeants régionaux des FTP. Les jeunes agriculteurs finistériens Pierre Plassart et ses deux frères – Jean-Marie Plassart notamment, déporté et mort en camp de concentration en Autriche près de Mathausen, dans le camp de Melk, ont été à l’origine d’une dynamique de résistance populaire incroyable à Tredudon-le-Moine et Berrien (refuge pour les résistants et aviateurs anglais, rédaction des tracts du PCF, de la Jeunesse communiste, des FTPF, accueil des parachutages d’armes, sabotages, actions symboliques contre la collaboration d’État et des collectivités, et actions armées contre l’occupant, etc). Dans cette ferme, refuge de maquis FTP et communiste, une patrouille allemande débarque avec un feldgendarme et son ordonnance à cheval, le 3 février 1944, et surprend les jeunes résistants qui se cachent dans le grenier. C’est un officier et un soldat allemand qui font le tour du secteur pour demander à la population d’évacuer temporairement les lieux en raison de séances de tirs de mortiers à Roc’h Trédudon. Curieux, l’allemand insiste pour visiter la ferme, il lui en coûte la vie, abattu par Marcel Boucher. Le soldat allemand qui l’accompagne est lui abattu par Jean Coguiec. Marcel Boucher et André Garrec, communistes de l’arsenal de Brest, déjà présents dans les OS du PCF avant la création des FTP, présents dans la maison avec Albert Yvinec, futur chef du bataillon FTP Giloux de Callac qui va libérer Morlaix et Plouigneau avec les Alliés (il deviendra commandant de la place de Morlaix à la Libération, puis élu à Brest), et son petit groupe de maquisard, seront abattus le lendemain après un combat avec les soldats allemands à La Forêt-Landerneau en février 1944, quelques heures après avoir abattu de nouveau deux soldats allemands lors d’un contrôle alors qu’ils étaient chargés de mitraillettes.

 

Tredudon-le-Moine: 8 mai 2025: 200 personnes et une mobilisation réussie pour la Paix, la défense de l’héritage social et démocratique de la Résistance, et contre le fascisme à l’initiative du PCF 29. Reportage photo de Daniel Laporte

8 mai 2025 – 17h/19h.
A Tredudon-le-Moine en Berrien, sur les crêtes des Monts d’Arrée, 1er village résistant de France, pour la résistance FTPF et communiste, hommage aux luttes de la résistance populaire pour la Paix, le progrès social et contre l’extrême-droite, le fascisme et le racisme. 
Nous étions 200 personnes, réunis à l’appel du PCF Finistère, avec des prises de discours du PCF (Ismaël Dupont et Pierre-Yves Thomas), de la JC (avec son secrétaire départemental Taran Marec, élu à Brest), de l’ANACR (Leïla Sarazin), de la FSU (Antoine Gauchard) et de la CGT (Jean-Yvon Ollivier), des maires de Berrien (Hubert Le Lann), Plounéour-Menez (Sévastien Marie), et Huelgoat (Jacques Thepaut) une présence des familles de résistants de Berrien et Trédudon-le-Moine, d’anciens combattants, une lecture du poème de Marianne Perrot sur les résistants de Trédudon-le-Moine, le chant des partisans interprété à la guitare par Patricia Paulus, a présence de la conseillère régionale communiste Gladys Grelaud, des conseillers départementaux Kévin Faure et Armelle Huruguen, co-présidents du groupe Finistère et Solidaires, et Gaëlle Zaneguy, des militants des Ecologistes, de l’AFPS, de l’UDB, du PS, de militants cégétistes, et bien sûr de nombreux militants communistes de tout le département du Finistère (Crozon, Châteaulin, Brest, Scaër, Pays Bigouden, Quimper…) et des Côtes d’Armor. Une cérémonie d’hommage aux idéaux et valeurs de la Résistance très émouvante et réussie, qui s’est terminée par un pot de l’amitié. 
De nombreux élus étaient présents: de Quimper (Armelle Huruguen, Yvonne Rainero et Bernard Jasserand), de Brest (Taran Marec, Anne-Catherine Cleuziou, Kévin Faure), de Morlaix (Patrick Gambache, Marie-Françoise Madec Jacob…), de Saint-Thégonnec, de Carhaix, Huelgoat, Berrien, Plounéour-Menez, etc.
Merci à tous les participants pour leur présence ce 8 mai 2025.
Ci-joint, les photos de notre camarade Daniel Laporte et de Hervé Ricou.

Tredudon-le-Moine, 8 mai 2025 – Intervention de Leïla Sarrazin pour l’ANACR 29

Allocution ANACR – Capitulation de l’Allemagne Nazie

8 mai 2025 – Berrien – Tredudon-Le-Moine

Monsieur le Maire,

Mesdames, messieurs les élus,

Mesdames, messieurs les Portes-drapeaux,

Mesdames, messieurs, fidèles du devoir de mémoire,

C’est avec beaucoup d’honneur que je m’adresse à vous en ce jour, ici à Berrien, à Trédudon-Le Moine, 1er village résistant de France, entouré par nos camarades, au nom de l’ANACR.

Nous commémorons aujourd’hui,la résistance, la victoire des Alliés sur le nazisme et sur l’obscurantisme qui sont à l’origine d’une des périodes les plus sombres de l’histoire de l’humanité, de notre histoire.

Commémorer cette date, cette victoire, c’est également rappeler les défaites qui l’ont précédé ainsi que les terribles errances qui les ont nourries. « les vivants ne peuvent plus rien apprendre aux morts, (…) les morts au contraire, instruisent les vivants » disait Chateaubriand.

Nous devons toujours nous rappeler que cette victoire du 8 mai est d’abord celle de millions de combattants. Ces soldats du monde entier, de la France coloniale, ces civils hommes et femmes, ces victimes juives dont de nombreux enfants, homosexuelles, tziganes ; ces résistants, ces combattants sont tous des artisans de cette victoire.

Aujourd’hui, c’est d’abord à eux que nous pensons, à eux que

nous rendons hommage. Un hommage à ces armées visibles et invisibles, ces hommes et femmes volontaires qui ont donné leur vie pour qu’arrive ce jour de liberté, pour que nous soyons libres, 80 ans après.

Le 8 mai est une victoire sur la dictature et le fascisme, la victoire d’hommes et de femmes d’horizons différents, souvent opposés, mais qui ont décidé d’unir leurs forces, de se rassembler pour défendre leurs idéaux communs de liberté, d’égalité de justice et de dignité.

Cette date ne signifie pas pour autant la fin de la seconde Guerre Mondiale. Jusqu’en septembre 1945, des centaines de milliers d’hommes et de femmes, militaires et civils, ont perdu la vie dans le Pacifique notamment. Les deux bombes atomiques larguées début août sur le Japon nous permettent de mesurer toute l’horreur et l’impact que ce conflit a eut sur les populations.

En France, ceux qui ont donné leurs vies étaient habités par des convictions, un courage et une volonté à toutes épreuves, qui ont menés notre pays à la victoire. Une volonté qui ne s’est pas arrêtée à la victoire idéologique et militaire. En effet, suite à la capitulation allemande, la paix était loin d’être acquise, elle était même fortement menacée, notre pays était ravagé. Il fallu construire la paix, rassembler les français.

En cette année 1945, première année civile de la paix rétablie, la France est dévastée, en proie à toutes les souffrances. Les plaies sont béantes, c’est la découverte de l’horreur des camps, le retour des prisonniers, déportés et travailleurs forcés. Les survivants ont du mal à raconté l’horreur d’où ils reviennent. Les fractures de la société française sont à vif, le territoire est dévasté par les combats. L’économie est au plus mal.

C’est dans ce contexte que renaît la France Nouvelle : une réforme des institutions décidée par le peuple, un nouveau modèle social et économique. Sans l’appel du 18 juin 1940, sans ce cri de colère face à l’invasion et la désespérance d’un pays tout entier, sans ceux qui refusèrent la soumission, pas de Librerté.

L’avenir fût bâti par le Conseil National de la Résistance. La cause de leur combat commun dépassait le sens de leur propre vie. C’est leurs convictions et

leur détermination qui a porté toute une nation. Ils ont posé les fondations de notre monde d’aujourd’hui.

Cette horreur, il y a 80 ans, a trouvé son essence et sa force dans la haine semée dans les consciences de chacun, en profitant avec un cynisme inouï de l’aggravation des tensions culturelles et sociales dans une société en crise.

80 ans après, de nombreux signaux doivent nous alerter. Aussi, ne laissons pas glisser notre pays dans la haine de l’autre. Comme l’écrivait Louis Aragon en 1943 :« Je vous salue ma France où les blés et les seigles mûrissent au soleil de la diversité ».

Ces dernières années, ces derniers mois, ces dernières semaines nous rappellent que face à la progression intolérable du racisme, de l’antisémitisme et du communautarisme dans notre société, nous devons être à la hauteur de ces combattants de la liberté, ne pas « trahir le passé » et encore moins

« hypothéquer l’avenir ».

Nous nous rappelons Jean Jaurès, homme politique français, homme de paix, lâchement assassiné en 1914. Jean Jaurès ne cessait de nous alerter sur la nature même des Hommes : « Toujours, même à l’état de l’apparent repos, nos sociétés portent en elles la guerre comme la nuée porte l’orage ».

Les 60 millions de morts d’un conflit unique par l’ampleur de sa violence, ont conduit à l’avènement d’un monde nouveau et ces victimes ont encore bien des choses à nous enseigner.

Nous devons faire ce travail ensemble. Face au négationnisme, au révisionnisme, à la haine, à la réécriture de l’Histoire, aux interprétations… Face à l’oubli, à l’oisiveté, au désintérêt, entretenir la flamme pour qu’elle ne s’étouffe pas sous les cendres de multiples incendies, est notre rôle essentiel. Et nous n’avons qu’un seul mot d’ordre : Résistance.

Leïla Sarrazin 

(avec Yoann Daniel pour la rédaction)

Comité ANACR du Finistère.

Photos Hervé Ricou et Daniel Laporte

Tredudon-le-Moine, 8 mai 2025: Mobilisés dans « le premier village résistant de France » (Ouest-France, 9 mai 2025)

Rassemblement du 8 mai 2025 à Tredudon-le-Moine: Intervention de Antoine Gauchard pour la FSU

Rassemblement de Tredudon-le-Moine du 8 mai 2025: Intervention de Jean-Yvon Ollivier pour la CGT

Bonjour à toutes et à tous.

Tout d’abord, au nom de la CGT, nous voudrions remercier la Fédération finistérienne du PCF pour son invitation à cette commémoration.

Peut-être, pourrions nous résumer les raisons de notre présence, ici, aujourd’hui, dans ce lieu, par une citation de Georges SEGUY : « Connaître notre passé pour comprendre le présent et préparer l’avenir ».

Elle est toujours pertinente et contribue à garder notre mémoire … vivante !

Pourtant, ce 8 mai, 80 ans après la fin de la seconde guerre mondiale, se tient dans un contexte de montée des nationalismes, d’escalade guerrière, tant dans les actes que dans les propos de nos dirigeants mondiaux, européens et nationaux.

Mais, comme nous l’avions fait lors du rassemblement du 1er mai, journée internationale pour les droits des travailleuses et travailleurs, nous continuons d’affirmer qu’il n’y a pas de paix sans justice sociale, et pas de justice sociale sans paix !

Une paix juste et durable, c’est à dire non pas aux conditions des agresseurs, mais dans le respect du droit international.

Les conflits guerriers sont à l’origine de millions de morts et touchent les populations, les femmes et les enfants. Ils sont aussi à l’origine de reculs des droits sociaux, de la démocratie au nom de l’effort de guerre et du soutien à la Nation.

Ainsi, les dirigeants européens se sont empressés d’annoncer le réarmement de l’Europe, l’accélération des cadences de production des industries et la mise à disposition de l’Europe de l’armement nucléaire français et anglais. Pour financer le tout, 800 milliards d’euros dont 150 milliards pour la France ont été trouvés en 48 heures, une dérogation aux critères de Maastricht ayant été accordée aux pays de l’Union Européenne.

Dans son discours du 5 mars dernier, le président de la République indiquait que les dépenses supplémentaires engagées par la France n’engendreraient pas d’augmentation des impôts et que les financements seraient trouvés, mais sans préciser où.

Le 15 avril, le Premier ministre, après la réunion du comité d’Alerte du budget, annonçait une préparation ambitieuse et exigeante du projet de budget pour 2026 en brandissant l’étendard de la dette comme un piège dangereux et inacceptable ! Budget 2026 dont les quatre axes (indépendance en matière de sécurité et défense, refus du surendettement, refondation de l’action publique, relance de l’activité économique du pays) seront, dit-il, détaillés mi-juillet.

Pas besoin d’être devin pour savoir que le gouvernement ne touchera pas aux finances des entreprises, aux dividendes des actionnaires, en particulier ceux des entreprises françaises d’armement. En revanche, les dépenses publiques, le financement des services publics, des budgets sociaux et plus particulièrement de la sécurité sociale, des retraites risquent d’être sacrifiés sur l’autel de l’économie de guerre.

L’effort de guerre a bon dos pour mettre en avant des politiques européennes et nationales régressives touchant le monde du travail.

Une économie de paix est donc à construire.

La nécessité de la paix est dans l’ADN de la CGT.

Nous pensons que la meilleure façon de perpétuer l’engagement des femmes et hommes de la Résistance est de faire croître cette culture de la paix.

Au surarmement, à la guerre, la CGT oppose la coopération internationale, la solidarité entre les peuples, une politique de développement économique et sociale au service des populations et la construction de nouveaux droits pour les peuples.

Ce climat, ainsi que les propos xénophobes de l’exécutif, ne font que renforcer les idées racistes, antisémites, islamophobes, sexistes, homophobes, transphobes et cherchent à opposer les travailleur-ses actif-ves comme retraité-es.

Plus que jamais, la solidarité est à préserver et la lutte contre ces idées doit s’amplifier.

Nous finirons alors par cette autre citation : « La paix n’est pas seulement l’absence de guerre, c’est la construction permanente de l’humanité » disait le généticien Albert JACQUARD.

Merci de votre attention.

8 mai 2025 – Tredudon le Moine. Intervention d’Ismaël Dupont pour le PCF Finistère au rassemblement pour la Paix, le progrès social et contre le fascisme

Intervention de Ismaël Dupont, secrétaire départemental du PCF Finistère, le 8 mai 2025 au rassemblement de Trédudon-le-Moine

Cher ami.e.s, cher.e.s camarades, cher.e.s partenaires,

C’est dans un climat lourd de violences et de menaces, dans un contexte bien particulier de retour en grâce de l’extrême-droite, du fascisme et du nationalisme, avec des moyens d’influence et de domination destructeurs, comme du racisme et de l’antisémitisme, que nous rendons hommage, 80 ans après la reddition de l’Allemagne nazie, aux combats, aux idéaux et aux valeurs qui ont inspiré la Résistance populaire intérieure.

Le hameau de Tredudon-le-Moine est ce lieu emblématique de la Résistance en Bretagne et en France, Résistance à l’occupant allemand, au fascisme et au nazisme, à la collaboration de l’État français et de l’administration officielle de l’époque.

Le village a servi à stocker des armes abandonnés par les troupes alliés britanniques à Saint Thégonnec dès 1940, il a servi de base arrière, de lieu de refuge et de réunion pour la résistance finistérienne et bretonne, pour les dirigeants communistes de l’Organisation spéciale et des FTP. On y a abattu des soldats allemands qui auraient pu trahir des résistants. Sous la direction de Pierre Plassart, qui stockait les armes, les habitants de Tredudon et de Berrien ont si bien participé à l’effort de résistance à l’occupation, que Tredudon et la commune de Berrien compteront à la fin de la guerre 22 résistants fusillés, 16 déportés, 11 résistants tués au combat.

Parmi eux, à Berrien, Jean-Marie Plassart, dont la nièce, fille de Pierre Plassart, est venue nous apporter des documents il y a quelques années, et la photo de Jean-Marie, le 27 mai 2020, lors d’une commémoration organisée par le PCF, pour la Journée nationale de la Résistance.

Jean-Marie Plassart, 23 ans, communiste depuis le Front Populaire, qui, arrêté par la Police française, torturé, ne parlant pas, est déporté Nuit et Brouillard et meurt près du camp de concentration de Mathausen.

Jean Créoff, cultivateur communiste de Berrien lui aussi, FTP, déporté.

Joseph Créoff, mort en camp de concentration.

Pierre Grall, arrêté le 5 juin 1944, après avoir servi comme militant communiste dans les FTPF et avoir effectué plusieurs sabotages, attaques, actions armées, qui sera affreusement torturé par les soldats allemands à qui il avait été dénoncé après un parachutage d’armes alliées, et qui mourut en déportation à Dora, le sinistre camp enterré où l’on construisait les fusées secrètes des nazis, les V2 de l’ingénieur Werner Van Braun, qui servit ensuite le programme aérospatial américain pour aller sur la Lune, et n’eut pas de compte à rendre sur sa participation aux crimes contre l’Humanité infligés aux déportés.

Le frère de Pierre Grall, Marcel Grall, de Berrien lui aussi, agriculteur puis terrassier communiste, dirigeant des FTP de la région du Faou, dénoncé et torturé par la police française avant d’être fusillé en même temps que 28 de ses camarades le 8 juin 1944, 2 jours après le débarquement allié de Normandie.

Je ne pourrai les citer tous, même s’ils le méritent, ces martyrs de la liberté de Berrien et de Tredudon-le-Moine, qui eurent le courage de ne pas se soumettre, de résister, de dire non à l’avilissement, à la lâcheté, à la compromission avec les « fausses » valeurs de l’occupant nazi et du régime ultra-réactionnaire et antisémite du maréchal Pétain.

Tredudon-le-Moine, à la libération, village de 200 âmes à peine, se verra décerner le titre de premier village résistant de France. Une stèle est inaugurée en 1957 pat Marcel Prenant, chef d’état-major des FTPF, en présence de toutes les organisations de la Résistance.

Rappel utile contre tous les négationnismes et révisionnismes!

Les communistes ont fait bien des erreurs dans l’Histoire, au début de la seconde guerre mondiale notamment, avec le pacte germano-soviétique. Staline s’est lui aussi montré très souvent impitoyable, cynique et cruel, indifférent à la vie humaine et prêt à tout sacrifier à sa volonté de puissance et sa paranoïa… Mais les communistes, il faut le dire aussi, traqués, emprisonnés, envoyés dans les bagnes et les camps de concentration, destitués de leurs mandats, interdits d’activité politique, depuis septembre 1939, ont résisté à la réaction et à la dictature, aussi bien de l’état d’urgence anti-communiste de Daladier que de Vichy, depuis ce moment-là. Ils ont semé les graines de la rébellion et du soulèvement dans le peuple français. lls ont constitué plus de la moitié des effectifs de la résistance populaire intérieure et ont payé le plus lourd tribut, parmi les différentes familles politiques et sociales de la France, comme de l’Europe, à la répression, aux camps de concentration, aux tortures, aux exécutions d’otages et de résistants.

Ils étaient partisans, pas veules, pas individualistes, pas indifférents, pas compromis ni cyniques.

Même condamnés à morts, quelques minutes avant leur exécution, ils ne regrettaient rien de leurs engagements avec les camarades. Ils savaient qu’ils étaient du bon côté de l’histoire. Que la victoire était proche. Et croyaient qu’elle allait amener un monde de Paix, d’amitié entre les peuples, de justice sociale, d’égalité des droits, de dignité des travailleurs et de la personne humaine.

Ces résistants communistes que la République française sous Daladier, la presse réactionnaire, Vichy et les Nazis, avaient voulu bannir et éradiquer de la communauté nationale, ont relevé la Nation française par la force de leur espoir et de leur idéal, leurs sacrifices et leur courage, leur discipline et leur dévouement, et ils l’ont fait dans un esprit d’Unité et de Rassemblement de tous les courants de la Résistance nationale, avec les gaullistes, les socialistes, les radicaux, les nationalistes de droite et les chrétiens engagés dans la résistance. « Celui qui croyait au ciel, celui qui n’y croyait pas… Quand les blés sont sous la grêle, fou qui fait le délicat », écrivait Aragon dans « La Rose et le réséda ».

Ensemble, ils ont conçu dans la France occupée et à Alger, et mis en œuvre à la Libération, le programme du Conseil National de la Résistance, magnifiquement baptisé « Les Jours Heureux ».

Un programmé basé sur la fondation d’une démocratie nouvelle et refondée, autour notamment de la Sécurité sociale, mise en place par le ministre du travail Ambroise Croizat, basée sur l’accès à la retraite et aux soins, aux garanties contre les accidents de travail et la maladie, pour tous, sur un principe d’universalité et de contribution des richesses produites par le travail et des profits, et de gestion par les syndicats de ce qui deviendra le premier budget de la nation. Chacun contribue selon ses moyens, chacun reçoit selon ses besoins. On en fête le 80ème anniversaire cette année dans un moment où ses principes ont été ébranlés et battus en brèche par des décennies de politiques néo-libérales et capitalistes. Le programme du CNR, c’était aussi la création de grands services publics et entreprises d’État dédiées à l’intérêt général plutôt qu’au profit financier comme l’énergie, l’électricité et le gaz, le rail avec la SNCF, les arsenaux, les banques, les télécommunications. La création du statut des fonctionnaires et de la fonction publique par Maurice Thorez. L’indépendance de la presse par rapport aux monopoles capitalistes, avec ses garanties, l’épuration de l’administration, de la police et des médias de la collaboration. On en rêve! Le droit au travail consacré dans la constitution de la IVe République avec le droit social intégré aux droits de l’homme comme préalable de la liberté concrète. La reconstruction de l’indépendance et de la souveraineté industrielle, énergétique, de défense de la France. Ce programme de travail fut immense, notre pays en est toujours l’héritier dans ce qui fait le meilleur de notre République et de notre modèle social.

Bien sûr, cet effort de refondation nationale ne fut pas exempt de contradictions et de paradoxes tragiques. Ainsi, de hauts fonctionnaires ayant appliqué la collaboration et la politique antisémite vont bientôt réintégrer les grands corps de l’état à la faveur de la guerre froide et de la priorité mise à la lutte contre le communisme, comme Papon et Bousquet, mais aussi un certain nombre d’officiers. Le 8 mai 1945, ne l’oublions pas, surtout en cette période de renouveau de la phobie anti-algérienne et anti-arabe, c’est le point de départ des massacres de Sétif, Guelma, Kherrata, acte 1 des guerres de colonisation atroces qui vont suivre, en Indochine d’abord, avec le bombardement d’Haiphong en 1946 et la rupture des discussions avec Ho-Chi-Minh, puis en Algérie à partir de 1954, 9 ans après les 30 000 à 40 000 algériens massacrés dans le Constantinois.

Si nous avons voulu organiser ce rassemblement, c’est parce que l’héritage du Conseil National de la Résistance et des combats et idéaux de la Résistance est aujourd’hui bafoué par des politiques capitalistes et inégalitaires qui fragilisent notre démocratie sociale et politique, font régner la loi du fric et des inégalités, se traduisent par une défiance grandissante vis-à-vis de la politique, et la montée du ressentiment et des populismes et extrémismes.

Si notre rassemblement prend aujourd’hui tout son sens, c’est parce que les idéaux de Paix, de souveraineté des peuples, d’auto-détermination de ceux-ci, de refus de l’impérialisme et des dominations sociales et économiques qui vident la démocratie de contenu et contredisent l’égalité naturelle des hommes comme notre devoir de fraternité et de solidarité, sont aujourd’hui pulvérisés par un nouvel ordre mondial basé sur les brutalités, la prédation, le rejet de l’autre.

La montée des menaces de guerre internationale, l’invasion de l’Ukraine, le génocide et le nettoyage ethnique des Palestiniens à Gaza et en Cisjordanie, infligés par Netanyahou et son gouvernement d’extrême-droite avec la complicité et l’aide des États-Unis et de nombreux états européens, l’émergence d’un néo-fascisme appuyé sur le capitalisme et l’économie numérique dont l’élection de Trump aux Etats-Unis est l’illustration terrifiante, le risque de destruction généralisée que vont peser les menaces climatiques, écologiques, l’arme atomique, nous inquiètent profondément et nous ordonnent de remettre sur le métier les combats pour la liberté, l’égalité, la fraternité, la Paix et la fin du colonialisme, la laïcité et la démocratie vraie, dans un esprit de rassemblement des bonnes volontés et des progressistes.

Citons pour terminer Albert Abalain, fils d’un poudrier et d’une ménagère de Quimerc’h, militant du PCF depuis 1936, chef départemental des FTP naissants, arrêté en octobre 1942, et fusillé avec 18 autres résistants finistériens le 17 septembre 1943 au Mont Valérien. C’est sa dernière lettre de condamné à mort, à ses parents:

« Mes chers parents, j’ai confiance en l’avenir, j’ai la certitude que nous sortirons victorieux du combat auxquels nous ont contraints les fascistes. 

Je sais mes chers Parents que ma mort vous plongera dans le désespoir, mais songez à la grandeur de l’idéal pour lequel je donne ma vie. 

Songez que je meurs pour que d’autres parents, plus tard, ne connaissent pas mes tourments. 

Pensez que je fais le sacrifice suprême pour sortir les masses laborieuses de l’animalité de l’esclavage où les tient le capitalisme international. 

Dans la cité nouvelle, le travailleur aura enfin la place qui lui revient, la première. 

Partout les peuples dans l’abondance, libres égaux en droits, sans distinction de races.

Partout le bonheur dans la Paix internationale car les exploiteurs auront été impitoyablement liquidés. Aux divisions et aux luttes qui affaiblissent les masses laborieuses, et que les capitalistes entretiennent soigneusement, après les avoir provoquées, fera place la fraternité »

Enfin, je voudrai faire entendre ici le très beau poème de notre camarade Marianne Perrot, ici présente.

Photos Daniel Laporte et Hervé Ricou

Berrien / Tredudon-le-Moine: Le premier village résistant de France rend hommage à ses héros – Le Télégramme, 10 mai 2025

Huelgoat – Un vibrant hommage rendu au résistant communiste Fernand Jacq (Le Télégramme, 9 mai 2025)

8 mai 2025 – Le PCF rendait hommage au résistant communiste de Huelgoat Fernand Jacq, fusillé en décembre 1941 – Discours de Pierre-Yves Thomas/ Photos de Jean-Luc Le Calvez et Daniel Laporte

Hommage à notre camarade résistant et militant communiste Fernand Jacq, fusillé en décembre 1941 après avoir été interné à Chateaubriant, sur sa tombe au cimetière de Huelgoat. Un moment très poignant avec un discours de Pierre-Yves Thomas, le secrétaire de section du PCF Carhaix-Huelgoat, retraçant la vie de Fernand Jacq, le médecin des pauvres bretonnant de Huelgoat. Photos de notre camarade Daniel Laporte ce 8 mai au cimetière de Huelgoat, une cérémonie en présence de la famille de Fernand Jacq, d’une quarantaine de camarades et de l’ancien maire communiste de Huelgoat Robert Cleuziou.

8 mai 2025 : Discours de Pierre-Yves Thomas au cimetière de Huelgoat pour l’hommage à Fernand Jacq

Photos de Jean-Luc Le Calvez et Daniel Laporte

La section PCF de Carhaix-Huelgoat, la fédération PCF du Finistère ont tenu en ce jour du 80 ème anniversaire de la fin de la seconde guerre mondiale, de la victoire sur l’Allemagne nazie et le fascisme, à rendre hommage à Fernand JACQ, en cette commune du Huelgoat où il fut médecin et un militant communiste très apprécié de la population.

Bien qu’étant né à Granville dans la manche, il arrive en Bretagne peu après sa naissance dans la petite commune de Pleyber-Christ. Élève studieux et brillant malgré une santé fragile, il s’oriente vers des études de médecine et sort diplômé de la faculté de Rennes, ville où il rencontre sa femme. En 1930, Fernand JACQ adhère au Parti Communiste Français alors qu’il est étudiant à Rennes.  En 1933, il revient dans le Finistère et s’installe au Huelgoat comme médecin, terminant sa thèse de doctorat en médecine en 1934.

Sa mère écrira en 1945, qu’elle l’interrogea sur son engagement politique. Il lui répondit : « Parce que j’ai eu faim ! Et que je travaille pour qu’il n’y ait plus de misères ».

En 1937, Fernand JACQ était candidat du PCF aux cantonales au Huelgoat, il était en même temps secrétaire de la section du Huelgoat, membre du comité régional du PCF.

De 1935 à septembre 1939 Fernand JACQ sera conseiller municipal au Huelgoat date à laquelle le Parti Communiste Français sera interdit. Néanmoins Fernand JACQ participera activement à sa restructuration, dans ce pays des Monts d’Arrée.

Lorsque la guerre éclate, Fernand Jacq est contrarié de n’être pas mobilisé. Il est réformé pour raison de santé mais adresse un courrier au préfet du Finistère par lequel il demande d’être incorporé dans un régiment quelconque. Il souhaite, d’après le témoignage de sa mère, être aux côtés de ses camarades dans le combat. Sa demande est rejetée et il est contraint d’attendre l’arrivée des Allemands au Huelgoat.

A l’arrivée des troupes d’occupation à Pont-Aven, commune de résidence de ses parents, un notaire menace et rappelle les engagements politiques de Fernand JACQ à son père. Il déclare espérer que le médecin sera bientôt fusillé. Le médecin est déchu de son mandat politique par le Gouvernement de Vichy.

Le médecin est empêché par les Allemands et sa mairie collaboratrice de circuler en voiture dès la fin 1940 il n’a pas de bons d’essence pour ses déplacements. 

Qu’importe, il va de village en village, à pied ou à bicyclette, dans la boue ou la neige, apporter aux malades soins et réconfort moral. Sensible au courage quotidien des paysans des Monts d’Arrée arrachant à une terre ingrate une maigre subsistance, il en est aimé à cause de sa simplicité et de sa générosité.

Naturellement, Fernand JACQ rejoint la Résistance en adhérant en 1941 au Front national de lutte pour la libération et l’indépendance de la France. Il procède à de nombreux recrutements et est l’un des organisateurs des premiers groupes de FTP (Francs-Tireurs et Partisans) dans le Finistère. En juin de la même année, il est désigné comme responsable départemental du Service Sanitaire et réussit rapidement à mettre sur pied les éléments d’une organisation qui rend de grands services à la Résistance. Fernand JACQ est arrêté le 3 juillet 1941, probablement victime d’une des innombrables lettres de délation envoyées aux autorités sous l’Occupation. Il est immédiatement conduit dans le camp d’internement de Choisel, à Châteaubriant (Loire-Inférieure).

Dans les lettres adressées à sa famille, le Docteur JACQ ne renie jamais ses engagements et redit sa fierté de partager le sort de millions d’Hommes, d’être enfermé à Choisel au milieu de camarades constituant « l’élite de la France ». Il écrit aussi : « Il y a plus d’intelligence ici que dans n’importe quel lycée de France et nous vivons dans l’attente d’un avenir que nous sentons très proche, avec la certitude de la victoire ».

L’abattement n’est donc pas de mise et Fernand JACQ est très actif dans le camp, il dispense durant sa captivité des cours de breton pour les autres otages du camp et met en place une chorale bretonne.

Côté population, l’émoi suscité par l’arrestation du médecin est grand. L’arrestation de Fernand JACQ choque donc bien la population du Huelgoat, à tel point que le Sous-Préfet de Châteaulin semble craindre que son maintien en détention ne constitue un danger dans le rapport des autorités avec la population locale.

Á la suite d’attentats à Paris, les Allemands décident de fusiller 100 otages ; neuf seront pris dans le camp de Choisel. Parmi eux figure Fernand JACQ. Vers midi, le 15 décembre 1941, ils sont conduits en plein cœur de la forêt de Juigné, au bord de l’étang de La Blisière où ils sont exécutés aux alentours de 15 heures.

Au moment du départ des otages pour le lieu de l’exécution, les prisonniers du camp de Choisel s’étaient mis à entonner la Marseillaise, certains chantèrent le Bro gozh ma zadoù,  d’autres enfin entonnèrent l’Internationale en breton.

L’espoir et la résistance à l’oppression ne quitta pas ces hommes comme en témoigne encore la dernière lettre de Fernand JACQ, lettre d’adieux rédigée à ses parents le jour même de l’exécution.

Fernand JACQ ne manque pas de rappeler dans cet écrit que lui et ses camarades ne sont pas les premières victimes de l’occupant au camp de Choisel et commémore les fusillés du 22 octobre 1941. Ce jour-là, les Allemands avaient fusillés 27 détenus du camp de Choisel dont le jeune Guy Môquet (17 ans).

L’émotion est grande à la mort du médecin du Huelgoat. C’est à la libération qu’on mesurera l’impact qu’eurent ces exécutions arbitraires de civils parmi la population française.

Médecin de campagne, médecin des pauvres, profondément humaniste, Fernand JACQ était considéré comme une sorte de « saint laïc » au Huelgoat, dans la montagne rouge de l’Arrée. Il était très estimé dans toute la région du Huelgoat où il fit campagne pour le développement de l’hygiène.

Selon Pierre Guyomarc’h, ancien FTP, cité par Fernand Grenier, dans son livre, (Ceux de Châteaubriant), la mort de Fernand JACQ va susciter une vive recrudescence de l’activité patriotique dans tout le Finistère et fera lever de nombreux combattants décidés à venger JACQ et à chasser l’envahisseur.

Dans son ultime message Fernand JACQ écrit : « La mort naturelle libère l’humanité de ses fragments usés; la mort violente donne par réaction, une énergie nouvelle à cette humanité. Toute ma vie, j’ai lutté contre la guerre et pour une vie meilleure, pour le progrès. Les morts sont de grands convertisseurs. Ma mort sera utile… »

Fernand JACQ, avec la grande majorité des 700 détenus, avait refusé de signer une déclaration d’allégeance à Pétain.

Les Allemands, rapporte le grand résistant communiste Fernand Grenier, voulaient éviter de faire traverser Châteaubriant aux condamnés pour les emmener à la sablière comme les 27 fusillés du 22 octobre, tant l’émotion était grande dans la ville de Loire-Inférieure après ce crime.

Les 9 condamnés à mort communistes furent attachés aux arbres dans la forêt. Les Allemands avaient décidé d’assassiner au fond d’un bois, loin de toute agglomération.

Les communistes Finistériens sont fiers d’avoir eu comme camarade un homme comme Fernand JACQ. En lui rendant hommage aujourd’hui, ils n’oublient pas les sacrifices de ces hommes et de ces femmes, souvent au péril de leur vie, pour l’émergence d’un monde plus juste et de paix.

 

PCF Morlaix – Vente solidaire de légumes frais et sains à prix doux à Pors ar Bayec dans le quartier de la Madeleine les samedi 10 mai et 7 juin 2025

Haro sur les Jacobins – Essai sur le mythe politique – Guillaume Roubaud Quashie et Côme Simien invités des Mardis de l’éducation populaire du PCF Morlaix le 10 juin 2025

« Médecin des pauvres » et Résistant : un hommage rendu à Fernand Jacq, ce 8 mai dans le Finistère (Mariam Fournier, Ouest-France, 6 mai 2025)

Ouest-France

« Médecin des pauvres » et Résistant : un hommage rendu à Fernand Jacq, ce 8 mai dans le Finistère

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À l’occasion des 80 ans de la fin de la Seconde Guerre mondiale, la Fédération départementale du Parti communiste français organise deux cérémonies successives jeudi 8 mai 2025, à Berrien (Finistère), puis Huelgoat, où un hommage sera rendu à Fernand Jacq. Il fut médecin à Huelgoat, avant d’être arrêté en 1941 et fusillé par les Allemands.

Pour marquer les 80 ans de la fin de la Seconde Guerre mondiale, la Fédération du Parti communiste du Finistère organise un rassemblement à Trédudon-le-Moine, « premier village résistant de France » , situé dans la commune de Berrien (Finistère), ce jeudi 8 mai 2025. Le PCF a voulu aussi rendre hommage à l’un de ses « camarades », Fernand Jacq, qui fut médecin à Huelgoat, Résistant fusillé en 1941.

Les Archives départementales ont retracé le parcours du « médecin des pauvres » , comme décrit parfois, grâce à un certain nombre de documents qu’elles ont reçues en don en 2003. « Fernand Jacq, fils de deux fonctionnaires, adhère au Parti communiste à l’âge de 22 ans, alors qu’il est étudiant à Rennes en médecine. Il s’installe à Huelgoat en 1934 et devient conseiller municipal de la commune en 1935. » Les Archives citent sa mère qui écrira en 1945, pour expliquer l’engagement politique de son fils ; celui-ci lui aurait répondu : « Parce que j’ai eu faim ! Et que je travaille pour qu’il n’y ait plus de misères. »

Engagement dans la Résistance

Lorsque le PCF est interdit, Fernand Jacq participe à la réorganisation du parti sous sa forme clandestine. Et quand la guerre éclate, il voulait rejoindre les rangs d’un régiment, mais est réformé pour raisons de santé.

« Toutefois, cela n’empêche pas Fernand Jacq de rejoindre la Résistance en adhérant en 1941 au Front national de lutte pour la libération et l’indépendance de la France, relatent les Archives départementales. Il procède à de nombreux recrutements et est l’un des organisateurs des premiers groupes de FTP (Francs-Tireurs et Partisans) dans le Finistère. En juin de la même année, il est désigné comme responsable départemental du Service sanitaire. »

Interdit de circuler en voiture dès fin 1940 par les Allemands, il aurait continué à exercer en allant à pied de village en village pour soigner ses patients, selon le PCF. Mais le médecin est finalement arrêté le 3 juillet 1941 et interné dans le camp de Choisel, à Châteaubriant (Loire-Atlantique).

Cours de bretons et chorale

Malgré tout, ses lettres à sa famille traduisent sa force, refusant de renoncer : « Il y a plus d’intelligence ici que dans n’importe quel lycée de France et nous vivons dans l’attente d’un avenir que nous sentons très proche, avec la certitude de la victoire », écrit-il. « Il était profondément enraciné dans le centre Bretagne et avait appris la langue bretonne. Il donnait des cours de bretons aux autres emprisonnés politiques de Châteaubriant », explique Ismaël Dupont, secrétaire départemental du PCF. Les Archives départementales soulignent également la mise en place « d’une chorale bretonne ».

Lire aussi : Défilé, bal, véhicules anciens… À Morlaix, le 8 mai 2025 sera « commémoratif et festif »

Les 18 et 20 décembre 1941, le sous-préfet de Châteaulin enverra deux courriers successifs au préfet du Finistère pour demander « la grâce » pour le médecin alors que la population « commence à le considérer comme un héros ». Mais ses lettres arrivent trop tard. « À la suite d’attentats à Paris, les Allemands décident de fusiller 100 otages ; neuf seront pris dans le camp de Choisel, détaillent les Archives. Parmi eux figure Fernand Jacq. » Ils sont exécutés le 15 décembre 1941.

Obsèques

La dernière lettre du médecin à ses parents, rédigée le jour de son exécution, restera pourtant empreinte de la même foi que les précédentes : « Soyez forts, courageux, votre fils meurt pour la France et pour un avenir meilleur. De pareils crimes, après cette guerre dont l’issue ne peut faire de doute pour personne, ne se renouvelleront plus. » Ses obsèques civiles, qui rassembleront la population, auront lieu à la Libération, le 15 décembre 1945. Le même jour, une rue à son nom est inaugurée.

« C’était un militant reconnu bien au-delà de Huelgoat, ajoute Ismaël Dupont. Il fait partie des militants communistes qui ont eu un rôle important dans la Libération et qui étaient animés par un objectif de paix entre les peuples. »

Cérémonies. Jeudi 8 mai 2025, à 15 h 45, au cimetière de Huelgoat, puis à 17 h à Trédudon-Le-Moine.

Discours de Gladys Grelaud de la fête du Viaduc le 1er mai 2025 à Morlaix

Bonjour à toutes et à tous,

Chers camarades, un grand merci pour l’invitation et pour l’organisation de cette belle fête du Viaduc.

En ce 1er mai, journée internationale des travailleurs et des travailleuses, je suis ravie de me trouver parmi vous.

Je tenais tout d’abord à revenir sur la situation internationale préoccupante. Face aux guerres militaires et économiques en cours sur la planète, les communistes sont mobilisés partout en France pour la paix. Nous devons collectivement refuser les logiques de guerre qui pourraient entraîner la France vers une confrontation globale meurtrière et qui inquiètent évidemment nos concitoyens et concitoyennes à juste titre.

Choisir la paix est possible, et c’est maintenant qu’il faut le faire. La France doit agir sans tarder et en toute indépendance de l’OTAN et des États-Unis, en réinvestissant pleinement les espaces de négociation internationale pour un désarmement global et partagé.

« Le capitalisme porte en lui la guerre comme la nuée porte l’orage ! » disait Jaurès. Cette phrase résonne encore aujourd’hui. Face à la politique de prédation menée par le Président américain, nous, communistes, affirmons notre solidarité avec tous les peuples menacés. Nous nous tenons aussi aux côtés des forces sociales, syndicales, politiques et citoyennes américaines qui résistent à cette logique destructrice, terreau des tensions et des conflits qui ravivent les guerres dans le monde.

Dans ce contexte international troublé, il faut rappeler la lourde responsabilité de Vladimir Poutine, qui mène depuis trois ans une guerre sanglante contre l’Ukraine. Mais cette guerre ne surgit pas de nulle part. L’élargissement de l’OTAN vers l’Est, le non-respect des accords de Minsk et l’absence de règlement du conflit dans le Donbass depuis 2014 ont aussi contribué à l’escalade.

En tant que communistes, nous sommes aux côtés des peuples ukrainien et russe, qui ont droit à la paix et à la sécurité, et dont beaucoup souhaitent mettre fin à cette guerre fratricide. Mais parce que notre solidarité ne peut pas être à géométrie variable je veux exprimer également toute ma solidarité avec les peuples du Soudan et de la République Démocratique du Congo, victimes des luttes pour l’exploitation de leurs ressources, ainsi qu’avec les peuples de Syrie, Kurdes et Alaouites, qui aspirent à une Syrie démocratique.

Partout en Europe, les va-t-en-guerre profitent du contexte pour faire entendre leur voix. Nous, au contraire, affirmons que la paix doit rester l’objectif, et la diplomatie, le premier réflexe. Une voie de paix est possible — mais elle suppose du courage politique. Comme le disait Benjamin Franklin : « Il n’y a jamais eu de bonne guerre ni de mauvaise paix. »

L’instauration d’une économie de guerre souhaitée par M Macron et le gouvernement est un nouveau prétexte pour s’attaquer à la sécurité sociale, aux retraites, au temps de travail, aux salaires ou aux politiques environnementales.

Mais puisque visiblement l’heure est à débattre de notre conception de la défense nationale et des moyens à y consacrer, alors allons-y. L’Union européenne prévoit 800 milliards d’euros de dépenses militaires supplémentaires. Un jackpot pour les marchands d’armes, une faute stratégique pour l’Europe. Nous refusons cette logique de surarmement, alors que la France consacre déjà plus de 50 milliards d’euros à son budget militaire.

Nous défendons une autre vision : une défense nationale indépendante de l’OTAN et des États-Unis, adossée à un pôle public, au service des besoins du pays, et non des intérêts privés de l’industrie de l’armement. Cette ambition doit s’accompagner d’une véritable stratégie industrielle publique tournée vers l’emploi, la formation, et la recherche. Alors que l’industrie de l’armement représente en Bretagne près de 30 000 militaires et civils et plus de 400 entreprises.

Aux politiques d’austérité qui veulent faire payer la crise capitaliste aux peuples et à la montée de l’extrême droite, nous apportons d’autres réponses. Les priorités doivent être claires : les dépenses sociales et écologiques doivent passer avant le surarmement. Une défense nationale digne de ce nom peut coexister avec des politiques ambitieuses pour la justice sociale, la transition écologique et la protection de la biodiversité.

Face à la crise industrielle en cours, nous devons agir pour la souveraineté de la France sur des productions essentielles et pour la coopération en Europe et dans le monde : c’est pourquoi nous nous tenons toujours aux côtés des salariées de Vencorex ou de Michelin, c’est aussi pour cette raison que nous appelons à la nationalisation des entreprises de secteurs stratégiques comme Arcelor-Mittal pour la production d’acier !

C’est aussi pour cette raison que nous devons réinvestir massivement dans les services publics de proximité. La santé, l’éducation, les transports, l’énergie, l’environnement, la sécurité et la justice, le logement, la culture et de nombreux domaines doivent sortir du marché capitaliste ! Les services publics sont essentiels pour le progrès social et écologique : créons un fonds de développement des services publics, démocratique et financé par la Banque centrale européenne et des comités locaux d’usagers pour construire l’avenir des services publics avec les agents !

Tout cela suppose une réorientation massive de l’argent public, du crédit bancaire, et du rôle de la Banque centrale européenne. Il faut sortir des règles budgétaires absurdes imposées par l’Union européenne, mener une réforme fiscale plus juste, et construire un pôle public de défense.

Il est temps de dépasser la logique de domination et de concurrence, pour faire naître un nouvel ordre mondial fondé sur la paix, la solidarité et la souveraineté des peuples.

Un 8 mai pour la Paix, contre le fascisme, pour le progrès social et humain à Tredudon le Moine: rassemblement organisé par le PCF Finistère à Tredudon-le-Moine

Fabien Roussel : « Unis, les salariés pèsent, sont forts et ont des intérêts à défendre » – Interview de Fabien Roussel avec Gaël de Santis dans L’Humanité, 30 avril 2025

Fabien Roussel : « Unis, les salariés pèsent, sont forts et ont des intérêts à défendre »

Juste avant le 1er mai, Fabien Roussel, secrétaire national du PCF, publie son troisième livre aux éditions le Cherche Midi, « le Parti pris du travail ». Il souhaite mettre ce thème au cœur du débat public et pense qu’il peut contrer la division des salariés orchestrée par la droite et l’extrême droite.

Les enquêtes sur les cahiers de doléances des gilets jaunes ont montré une aspiration à la protection face aux aléas de l’économie. Selon vous, quels étaient les ressorts du mouvement des gilets jaunes ?

Une profonde colère de gens qui entendaient être respectés. On trouvait sur les ronds-points des retraités en colère contre la hausse de la CSG, des travailleurs contre la taxe carbone et la hausse du prix de l’essence. J’ai vu à l’époque des travailleurs, salariés, hommes et femmes, qui se disaient les invisibles de la société. C’était une révolte sincère et populaire de personnes qui peinaient à joindre les deux bouts, quand bien même ils travaillaient.

Dans votre livre, le Parti pris du travail, vous dites que le travail est le « ciment » qui peut unir le peuple de France…

Si l’on ne fait rien, on se dirige vers une France pauvre et rabougrie : avec des petits salaires, des petits boulots, des petits services publics. Ce n’est pas la France que je souhaite. Nous devons reconstruire une France qui réponde à ses besoins et soit indépendante d’autres puissances pour son industrie, ses matières premières, ses médicaments, son acier, etc. Afin d’investir massivement dans l’industrie, l’économie, les services publics, il faut s’appuyer sur le monde du travail pour reconstruire cette France.

Ce livre est un appel à prendre conscience de notre force en étant unis. Or, le gouvernement, les financiers font tout pour instiller le poison de la division : entre ceux qui travaillent dans le public, traités de privilégiés, et ceux qui travaillent dans le privé ; entre ceux qui ne travaillent pas, traités de fainéants, et ceux qui travaillent ; entre ceux des villes et ceux des champs ; mais aussi sur la religion, l’immigration.

Pourquoi la centralité du travail n’a pas bonne presse dans une partie de la jeunesse ?

Je suis en désaccord : tout dépend du contenu mis dans l’emploi. Je ne connais pas de jeune qui aspire à l’oisiveté. Les jeunes ont beaucoup d’ambition et sont différents. Certains ont envie de travailler tôt. D’autres aspirent à faire des études longues. Mais les uns comme les autres ont du mal à trouver des débouchés.

Ceux qui veulent commencer très tôt se retrouvent avec des conditions de travail très dures. Ce n’est pas un avenir pour nos enfants. Ceux qui ont fait beaucoup d’études ne trouvent pas à travailler dans leur domaine de compétence, avec une rémunération correspondante. On s’étonne que les chercheurs s’en aillent à l’étranger.

À propos du contenu du travail, François Bayrou disait qu’il fallait travailler plus…

Plutôt que de demander de travailler plus à ceux qui travaillent dans des métiers difficiles, qui aspirent à partir en retraite plus tôt, je commencerais par dire qu’il faut travailler tous. Il faut proposer un travail à ceux qui n’en n’ont pas et mettre un garrot sur les suppressions d’emploi. 400 emplois sont menacés chez Vencorex, 6 000 dans la chimie… Avant de dire qu’il faut travailler plus, je dis au premier ministre : « Sauvez les emplois menacés ».

Comment contrer les divisions ?

On oppose les salariés les uns aux autres. On nous demande de trouver une solution parmi nous. Mais jamais n’est posée la question du capital, des ultrariches, des revenus financiers, de ceux qui ont vu leur fortune multipliée par deux et leurs impôts baisser depuis qu’Emmanuel Macron est au pouvoir.

Vous dénoncez les postures qui empêchent d’aborder sereinement la thématique de l’immigration. Quelles sont-elles ?

Même à gauche, il y a des personnes qui disent qu’on a besoin d’immigrés pour travailler dans des secteurs en tension, exercer les métiers que les Français ne voudraient pas faire. C’est un discours patronal que je ne partage pas. J’aimerais que les métiers difficiles prennent en compte la pénibilité, soient mieux rémunérés, attractifs. L’objectif ne peut être de faire venir des personnes de l’étranger pour les exercer.

Je voudrais que chacun puisse dire qu’il est fier que son enfant fasse ce métier. Je trouve dégradant de dire des travailleurs étrangers sur notre sol qu’ils devraient faire des métiers sous-payés, difficiles, au motif qu’ils sont étrangers. C’est une vision esclavagiste de la personne. Nous devons leur garantir des conditions de travail décentes et promouvoir l’égalité des droits : à travail égal, salaire égal, sans distinction.

Pourquoi considérez-vous le RSA comme une « politique de reniement » ?

Mettre en place un revenu de substitution, une aide pour celles et ceux qui se retrouvent du jour au lendemain sans rien, du fait d’une conjoncture économique difficile, d’une crise, d’une pandémie, oui. Mais le RSA existe depuis quarante ans : cela signifie qu’on institutionnalise cette politique pour accompagner le chômage. Il est plus facile de verser un RSA que de résister aux grands groupes qui délocalisent. Je le regrette et j’ai beaucoup plus d’ambition pour mon pays. Je fixe l’objectif d’éradiquer le chômage en cinq ans, de garantir à chacun un emploi, ou une formation avec un salaire au niveau du Smic revalorisé.

Il n’y aurait alors plus besoin de mettre en place un RSA, ou alors de manière très résiduelle. Car ceux qui vivent du RSA ne vivent pas mais survivent. Ceux que je rencontre dans mes permanences, avec moins de 600 euros de ressources, sont obligés d’aller chercher des colis alimentaires. C’est pourquoi jamais je ne défendrai le RSA.

Je parle toujours des formations rémunérées au Smic, parce que j’ai rencontré trop de gens à qui l’on a proposé des formations, pour lesquelles ils pointent à 9 heures, finissent à 17 heures, doivent mettre les enfants à la garderie et à la cantine, pour 700 euros par mois. Ils sortent de leur formation et sont endettés. Il faut mettre l’accent sur la formation, mais en échange d’un salaire, comme toute personne qui va travailler.

Certains vous objecteront que certaines personnes seraient inemployables…

À mon avis, le nombre de personnes inemployables est résiduel. Chacun peut être utile en fonction de ses compétences, de son activité. Beaucoup de personnes en situation de handicap parviennent à avoir une activité professionnelle, encadrée. Tout le monde a sa place dans la société. Quand l’on parle du plein-emploi avec un taux de chômage à 4 %, ce n’est pas acceptable. Le plein-emploi, c’est 0,1 % de chômage.

Quel choc d’investissement prônez-vous pour réindustrialiser la France ?

Le sujet devrait envahir les médias au moment où le gouvernement demande 40 milliards d’euros d’économies. Or, quand quelqu’un est malade, on ne lui supprime pas ses repas. On lui donne des vitamines. La France est malade. Face à la guerre économique de Donald Trump, il faut libérer l’argent, investir énormément. C’est ce qu’a fait la BCE pendant la pandémie, même si elle l’a fait sans donner de critères ; elle a créé de la monnaie et injecté 3 000 milliards d’euros. Il faut aujourd’hui utiliser le bazooka monétaire et avoir le même choc d’investissement pour les pays de l’Union européenne (UE) et pour la France, mais en donnant des critères sociaux et environnementaux.

Les dépôts des banques, de la Caisse des dépôts et consignations (CDC), de la Banque publique d’investissement (BPI), de la Banque postale, s’élèvent à des milliers de milliards d’euros. Je propose que 400 à 600 milliards d’euros soient mis à disposition d’un fonds au service de l’industrie, de nos services publics pour prêter à taux zéro, voire négatifs, sur la base de critères.

Cela aiderait à la réindustrialisation du pays, au soutien à l’économie, à l’investissement dans nos services publics. C’est à l’ordre du jour. L’Allemagne le fait en débloquant 500 milliards d’euros pour l’armement et ses infrastructures. Faisons la même chose en France pour relocaliser notre industrie, empêcher son démantèlement et travailler sur de gros projets, notamment dans l’industrie et les transports.

Alors commissaire au Plan, François Bayrou avait proposé un fonds de 500 milliards d’euros, Mario Draghi un fonds de 750 milliards d’euros à l’échelle européenne. Quelle est la différence avec ce que proposent les communistes ?

Il est déjà intéressant de relever que même chez les libéraux, il y en a qui pensent qu’il faut injecter de l’argent et rembourser plus tard. Notre différence est de ne pas vouloir lever ces centaines de milliards d’euros sur les marchés financiers, afin de ne pas être soumis à leur tutelle et de ne pas les distribuer sans contreparties. Nous pouvons faire appel à la Banque centrale européenne (BCE) qui prêterait directement aux États pour qu’ils financent ces investissements sans être soumis à la tutelle des marchés financiers.

Ce n’est pas ce que fait l’Allemagne. C’est ce que proposait en revanche François Bayrou il y a près de deux ans, mais qu’il ne propose plus maintenant qu’il est premier ministre. Nos critères d’attribution de ces prêts à taux zéro ou négatifs seraient définis démocratiquement. On ne peut plus distribuer d’argent gratuit aux grands groupes, surtout quand ils distribuent des dividendes ou délocalisent.

Envisagez-vous des nationalisations de grandes banques systémiques ?

Si les banques ne changent pas et continuent de ne prêter qu’aux plus riches, il faudra certainement remettre cette question sur la table, comme nous l’avions fait en 1981.

Votre livre aborde des questions stratégiques. Comment construire une conscience de classe ?

Avec un parti communiste fort et des syndicats plus forts. Nous avons besoin d’avoir des organisations qui défendent le progrès social et la paix. C’est le rôle que devraient jouer les forces de gauche et que joue le PCF. Une conscience de classe ne tombe pas du ciel. Elle se construit en faisant prendre conscience aux salariés qu’unis, ils pèsent, ils sont forts et ont des intérêts communs à défendre.

Jeudi 8 mai 2025: retrouvons-nous à Berrien pour un rassemblement pour la Paix, les valeurs du Conseil National de la Résistance et contre le fascisme à Tredudon-le-Moine en Berrien

Jeudi 8 mai 2025: retrouvons-nous à Berrien pour un rassemblement pour la Paix, les valeurs du Conseil National de la Résistance et contre le fascisme à Tredudon-le-Moine en Berrien
80 ans après la fin de la seconde guerre mondiale, la victoire contre le nazisme et le fascisme, les bombardements nucléaires américains contre les villes japonaises de Hiroshima et de Nagasaki, 80 ans après la création de la Sécurité Sociale et du programme des Jours Heureux conçus par le Conseil National de la Résistance et porteur des valeurs de progrès social, humain et démocratique de la résistance française, la Fédération du Parti communiste du Finistère invite à un rassemblement le 8 mai 2025 à 17h un rassemblement au 1er village résistant de France, à Tredudon-le-Moine sur la commune de Berrien.
Ensemble disons notre volonté de Paix, d’amitié entre les Peuples et de Progrès, notre refus du fascisme, du racisme, de la guerre, de l’impérialisme, notre refus d’un monde où l’on éradique les peuples pour coloniser, où le péril de destruction globale de l’arme nucléaire revient.
Ensemble défendons l’esprit progressistes du programme des Jours Heureux du Conseil National de la Résistance: le rassemblement au service du progrès humain, les grands services publics, les retraites par répartition, la sécurité sociale, la limitation des monopoles capitalistes dans les médias.
Rendez-vous à 17h à Tredudon-le-Moine dans ce lieu hautement symbolique de la Résistance française et bretonne, au cœur des Montagnes de l’Arrée, le sommet de la Bretagne, devant la stèle du 1er village Résistant de France où nous nous sommes retrouvés la dernière fois le 8 mai 2022, il y a 3 ans, pour un rassemblement d’hommage à la Résistance et ses valeurs et pour dénoncer le vandalisme sur le panneau d’hommage au premier village résistant de France avec le maire de Berrien Hubert Le Lann, le PCF, le MJCF, le Mouvement de la Paix, l’ANACR et la FSU, le sénateur communiste Gérard Lahellec.
L’invitation pour le rassemblement dont prend l’initiative le PCF le 8 mai 2025 à Tredudon-le-Moine pour la célébration des 80 ans de la fin de la seconde guerre mondiale et de la victoire contre le fascisme est donnée à tous les citoyens qui souhaitent être présents et aux associations, syndicats, partis politiques qui se reconnaissent dans ces valeurs de Paix, d’antifascisme et de progrès social.
Hubert Le Lann le maire de Berrien et Sébastien Marie le maire de Plounéour Menez ont déjà annoncés leur présence.

Appel du CIAN 29 à la mobilisation pour la Paix le 8 mai à 14h30 à Brest

Nous allons commémorer cette année, 8 mai 2025, le 80 ème anniversaire de la capitulation de l’Allemagne nazie.
La multiplication des guerres, la montée de l’extrême droite partout dans le monde y compris en France, l’augmentation vertigineuse des  dépenses d’armements au détriment de la satisfaction des besoins de la population ( santé, école, justice, recherche, culture, retraites, salaires….etc.) nous obligent à réagir fortement et nous avons choisi Brest comme lieu de rendez vous en raison de sa destruction lors de la 2ème guerre mondiale.
Le collectif CIAN 29 ( collectif pour l’interdiction des armes nucléaires créé par le Mouvement de la Paix, dont le Parti communiste est membre actif) et l’Université Européenne de la Paix  et comportant une quinzaine d’associations, partis politiques et syndicats est à l’origine de ce rassemblement à Brest. 
Le collectif  » contre toutes les guerres  » de Quimper a remplacé le collectif contre le SNU. La encore notre comité 29 du Mouvement de la Paix en est à l’origine avec la libre pensée.Les organisations de ces collectifs seront présentes à la manif.
Un tract annonçant la manif de Brest a été diffusé dans toutes les manifs du 1er mai sur le Finistère.
Différentes prises de paroles auront lieu le 8 mai place de la liberté et autres lieux de Brest évoquant l’histoire et bien sur  les problèmes nationaux et internationaux auxquels nous sommes confrontés aujourd’hui.

STOP aux guerres, aux massacres, à l’économie de guerre !
OUI à la PAIX , OUI à la préservation de notre planète !

Plus de 7000 manifestants dans le Finistère ce 1er mai 2025: 4-5000 à Brest, 2000 à Quimper, 450 à Morlaix, etc…

Plus de 7000 manifestants dans le Finistère ce 1er mai 2025

4000 à 5000 manifestants à Brest, 2000 à Quimper, 450 à Morlaix, 150 à Carhaix, 200 à Pont l’Abbé, 50 à Châteaulin, 150 à Douarnenez, plusieurs centaines à Quimperlé, 60 à Landerneau

Les militants communistes étaient nombreux dans toutes ces manifestations colorées du 1er mai pour les luttes des travailleurs, le progrès social et humain, pour la Paix et contre l’extrême-droite et le racisme.

Prochain jeudi rouge du PCF Pays de Quimperlé le 22 mai avec Roland Nivet, porte-parole national du Mouvement de la Paix

Le prochain Jeudi Rouge du PCF Pays de Quimperlé aura lieu le jeudi 22 mai de 18h à 20h30 avec Roland Nivet, porte-parole national du Mouvement de la Paix, qui animera une conférence débat sur le thème: Enjeux sociaux et lutte pour la Paix

 

Entre la France et l’Inde, une relation ancienne, des enjeux d’avenir – Un article d’Ismaël Dupont dans la revue Cause Commune, mars-avril 2025

Prêts pour le plus délicieux des voyages en Inde? – un article d’Ismaël Dupont dans la revue Cause Commune sur Un garçon convenable de Vikram Seth

Vente du muguet du 1er mai par les camarades du PCF Brest (Photos Thierry Richard)

1er mai 2025 – 100 personnes au repas de la fête des jours heureux pour la Paix du PCF pays de Brest au PL Le Gouill à Brest

A Brest, le jeudi 1er mai 2025 au midi, une réussite de la Fête des Jours Heureux pour la Paix, le monde du travail, la justice écologique et sociale, pour son retour le 1er mai. Au PL Le Gouill

Pleine page dans le Télégramme du 2 mai sur la fête du Viaduc

Pleine page sur le 1er mai revendicatif et festif à Morlaix dans le Télégramme du jour.

La légende Patti Smith à la fête de l’Humanité 2025 les 12, 13, 14 septembre dans l’Essonne

Focus sur Patti Smith Quartet
Après un passage remarqué en 2012, l’icône punk rock revient à la Fête de l’Humanité, plus engagée que jamais.
Pass 3J à 60€ en prix commercial
Bon de soutien / droit d’entrée 3 jours à 45€ auprès des camarades et sections du parti communiste

10 mai, 10h-12h: Vente solidaire de légumes rue Fleming au Relecq-Kerhuon par la section PCF

3 mai 2025 – Centenaire de l’élection de Joséphine Pencalet comme conseillère municipale à Douarnenez

29 avril – photos du Mardi de l’éducation populaire à Morlaix avec Jean Golgevit sur son histoire d’enfant caché et celle de sa mère Eva Golgevit, résistante communiste juive de la FTP MOI, déportée et survivante d’Auschwitz

Mardi 29 avril de 18h à 20h30 au local du PCF Morlaix.

Voilà ce que déclarait la mère de Jean Golgevit, Eva Golgevit, à l’occasion de sa remise de la Légion d’Honneur  en Septembre 84
« Pour un monde où sera récompense non pas le fait militaire mais
 l’intelligence, la création, la compétition pour plus de fraternité entre les
 hommes et les peuples. Un monde où tous les enfants juifs en Israël et
 ailleurs, les enfants arabes, palestiniens, noirs, blancs, un monde où tous
 les enfants pourront vivre heureux »

=AZWmMzlY_X8IjzbUHleX-6d0mqSCrrZzgJ6PbRLw5FNuLo7OcnAHAwLMj8rvjZmBhCXK3ACFmS986__-LIg5bVjVGy4lZZbCYXTbKcVIPQrmwiSCYzWdY34WkMT_vm3wdnZdGsBHUIvEbGMdnEOuSsa0p4qVhd0umPERdN12FsMCvQ&__tn__=-]K-R">Mardis de l’Éducation Populaire passionnant avec Jean Golgevit et la projection du film magnifique et bouleversant de Jean Barat, « La résistante et l’enfant », sur le passé de sa mère, Eva Golgevit, résistante communiste juive d’origine polonaise de la FTP MOI qui a survécu à 18 mois d’enfer au camp d’extermination d’Auschwitz grâce à la solidarité des résistantes communistes juives françaises et à sa force intérieure, ne revenant en France que le 24 mai 1945 après avoir été arrêtée en juillet 1943 par les Brigades Spéciales des renseignements généraux avec 70 autres résistants de la FTP-MOI. Une femme d’une force et d’une joie de vivre formidables restée militante communiste toute sa vie, décédée à 104 ans en 2011, dont le film dévoile les chants français et yiddishs, et le lien très fort avec son fils Jean, enfant caché retrouvé à la libération après des années dans des familles d’accueil, amoureux de la musique, professeur de musique atypique, chef de chœur à Quimper et dans d’autres villes, qui interpréta le Canto Général à la fête de l’humanité sur la grande scène. 

30 personnes ont participé à ce mardi de l’éducation populaire sur la mémoire de la seconde guerre mondiale, de la résistance et de la déportation, et un parcours singulier et exemplaire de la FTP-MOI, celui d’Eva Golgevit.

Un moment d’une grande intensité au local du PCF Morlaix. Photos Pierre-Yvon Boisnard

8 mai 2025, 17h, Tredudon-le-Moine: 80 ans de la fin de la guerre: le PCF appelle à un rassemblement unitaire pour la Paix, les valeurs du Conseil National de la Résistance, et contre le fascisme

Discours d’ouverture de Enzo De Gregorio de la 59ème fête du Viaduc à Morlaix

Chers amis, chers camarades,

Chaque année, le 1er mai est une date singulière que nous marquons dans nos agendas : la Journée internationale des travailleuses et des travailleurs. Partout dans le monde, des manifestations rappellent que rien n’est jamais acquis sans lutte.

Cette année, le 1er mai a une saveur particulière. À l’international, les tensions sont vives. 

La guerre en Ukraine se poursuit depuis le 24 février 2022, et pendant que le Kremlin parle d’une trêve de trois jours du 8 au 10 mai, les bombes continuent de tomber.

Dans la bande de Gaza, depuis la rupture de la trêve le 18 mars, le gouvernement d’extrême droite de Benyamin Netanyahu poursuit sa guerre. Le blocus de l’aide humanitaire plonge plus de 2,1 millions de personnes dans la famine, tandis que Gaza, fragmentée et occupée à 60 %, devient un véritable trou noir humanitaire.

L’armée israélienne détruit les hôpitaux. Elle coupe l’eau. Elle coupe l’électricité. Elle piétine le droit humanitaire.

Ce ne sont pas des bavures.

Ce sont des crimes de guerre. Des crimes de masse. Des crimes contre l’humanité.

Dans ce contexte, nous dénonçons l’interdiction faite aux 27 élus de la délégation conduite par l’AJPF de se rendre en Israël et en Palestine. Une interdiction renouvelée cette semaine pour une autre délégation, dont la régie publique de l’eau An Dour faisait partie qui avait pour but de se rendre entre autre à Jalazone pour permettre à notre projet commun sur l’eau d’aboutir.

Le MJCF et le PCF exigent que la France reconnaisse immédiatement l’État de Palestine, aux côtés d’Israël, sur la base des frontières de 1967, avec Jérusalem-Est comme capitale.

Nous exigeons la libération des otages israéliens et celle des prisonniers politiques palestiniens, notamment celle de Marwan Barghouti.

En France aussi, la situation est inquiétante.

La xénophobie, le racisme, l’antisémitisme se développent. Elles font partie de ces armes de division massive qui alimentent les fractures et permettent aux idéologies identitaires et à l’extrême droite de progresser partout. 

La montée de l’extrême droite s’incarne dans des actes ignobles, comme l’assassinat raciste dans une mosquée. La haine religieuse vise ici toute une communauté, mais au-delà, elle blesse la nation tout entière.

Ils changent de logo, de mots, de masques… mais leur projet reste le même : diviser, soumettre, exclure.

Nous leur disons : On ne cèdera pas. On ne reculera pas. On ne laissera pas la haine gouverner ce pays.

Face à leurs murs, on bâtit des ponts. Face à leur haine, on oppose la solidarité. Face à l’oubli, on fait vivre la mémoire des résistances. On les combattait hier, on les combat aujourd’hui, on les combattra demain. Jusqu’à les vaincre.

Mais pendant que l’extrême droite cherche des boucs émissaires, pendant qu’elle désigne des ennemis à abattre, une autre violence frappe notre société : celle, silencieuse mais brutale, de l’austérité.

Le gouvernement ne parle plus que de milliards d’économies, sans jamais évoquer les conséquences concrètes : des services publics démantelés, la Sécurité sociale menacée, les droits sociaux rognés, les jeunes sacrifiés.

Ici, à Morlaix, un troisième département de l’IUT devait ouvrir. L’Université, les collectivités locales étaient prêtes, mais l’État refuse de financer les postes nécessaires. La députée Sandrine Le Feur propose de « dégager du temps » à l’UBO : en clair, faire plus avec moins, au détriment des étudiants. Entre 2016 et 2022, l’Université de Bretagne Occidentale a perdu 36 millions d’euros de dotations ministérielles. Derrière ces chiffres, il y a une réalité brutale : des budgets en chute libre, des filières qui ferment, des postes qui disparaissent, des étudiants qui voient leur avenir s’éloigner. Aujourd’hui, l’UBO affiche un déficit de 5,5 millions d’euros et envisage de nouvelles fermetures pour 2025.

Moins de moyens, c’est moins de formation, moins de recherche, moins d’égalité.

Ils étranglent l’université, ferment les portes de l’avenir et condamnent toute une génération à l’abandon. Nous, nous refusons la résignation. Nous choisissons d’agir.

Nous lançons « 1 million d’emplois pour les jeunes » : pour réindustrialiser, reconstruire les services publics, et donner à chaque jeune la place qu’il mérite.

Car pour nous, la question du travail est une question centrale dans notre pays aujourd’hui et nous ne voulons plus le laisser au faussaire du Rassemblement National. Car la question de la production, de la planification, pour qui, comment ? est au cœur des politiques publiques.

Nous disons aussi qu’il est possible de créer massivement des emplois utiles, dans la santé, l’éducation, la transition écologique, l’industrie. Il est possible de garantir des formations émancipatrices à toutes et tous, de sécuriser les parcours, de libérer le travail de l’exploitation.

Nous le disons, car l’espoir ne viendra pas d’en haut. Il viendra de nous.

Nous en avons assez de voir les plans sociaux se multiplier, détruisant des vies et des territoires. À Morlaix, Morlaix Communauté on agit, notamment sur le site de l’aéroport ou à Carantec, pour faire revenir des entreprises et créer des emplois.

Et s’il s’agit d’une action parmi les réalisations locales de la majorité de gauche à Morlaix, plusieurs avancées concrètes doivent être saluées : La gratuité des transports publics, sans freiner l’extension du réseau, La création de la régie publique de l’eau An Dour, L’ouverture d’un centre de santé municipal et d’une mutuelle communale, La création de logements d’urgence pour les femmes victimes de violences.

Ce bilan, c’est aussi celui des élus communistes qui au sein de la majorité ont agi, au service des Morlaisiennes et des Morlaisiens.

À dix mois des élections municipales, nous lançons un appel : celui de l’union la plus large de la gauche, autour d’un projet ambitieux pour Morlaix.

Un projet qui s’inscrit dans la continuité de ce que la majorité actuelle a su construire, mais aussi dans la volonté d’aller plus loin, car il reste encore tant à faire pour notre ville. 

Morlaix est une ville profondément marquée par la pauvreté. Une ville populaire, abandonnée trop souvent par les politiques nationales. Et aujourd’hui, la paupérisation progresse. La précarité s’installe. Les inégalités se creusent, les urgences sociales s’accumulent.

C’est ici, plus qu’ailleurs, que la gauche doit être à la hauteur. C’est ici, plus qu’ailleurs, qu’elle doit être unie, forte, concrète.

Et nous, communistes, nous sommes prêts à prendre toutes nos responsabilités.
Parce que nous connaissons cette ville, parce que nous y agissons chaque jour, et parce que nous avons un projet. Un projet pour améliorer la vie. Un projet pour redonner de l’espoir.

Et nous, communistes, nous sommes aussi prêts à prendre nos responsabilités dans d’autres communes du territoire de Morlaix Communauté, en particulier celles où nous avons déjà des élus.

Chers amis, chers camarades, les défis sont grands, mais notre énergie l’est encore plus.

Cette énergie, c’est celle des militantes et militants communistes.

Celles et ceux qui font vivre cette fête, qui vendent des légumes à prix juste, qui vont chaque semaine sur les marchés avec L’Humanité sous le bras. Celles et ceux qui écoutent, débattent, s’engagent, sans jamais baisser les bras.

Avec nos élus, ils interpellent, proposent, construisent. Ils prouvent qu’on peut changer la vie, ici et maintenant.

Et cette force, nous voulons la mettre au service de l’union. Car ensemble, avec toutes les forces de gauche, avec toutes celles et ceux qui veulent la justice, l’égalité et l’écologie, nous pouvons écrire une autre histoire. Une histoire où l’espoir revient. Une histoire où le peuple gagne.

Alors, chers amis, chers camarades, merci pour votre écoute, votre engagement, votre présence. Et avec fierté, avec joie, avec force, je déclare ouverte cette 59ème Fête du Viaduc !