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Au Conseil Régional, Gladys Grelaud (PCF) présente un voeu pour revenir sur les critères déligibilité aux financements politiques de la ville des quartiers populaires

Le 13 octobre, en session du conseil régional, Gladys Grelaud, conseillère régionale communiste, du Finistère (Landerneau), a présenté un vœu, voté à la majorité, demandant au ministre de la Ville de revenir sur le critère de seuil de 1 000 habitants fixant les critères d’éligibilités aux financements « politiques de la ville » des quartiers populaires
« L’État ne souhaite plus financer ces politiques publiques. Pourtant, l’évolution de ce seuil aurait une incidence directe en Bretagne car 1/3 des 32 quartiers bretons classés « politiques de la ville » seraient concernés
Nous avons besoin d’enveloppes budgétaires renforcées car les marchés publics que nous passons pour améliorer, chaque jour, le quotidien des Bretonn.e.s, ce sont les entreprises locales qui y répondent avec leurs emplois locaux. »

Fabien Roussel sera dans le Finistère les 5 et 6 décembre dans le cadre de son tour de France

 

Dans le cadre de son tour de France, Fabien Roussel sera dans le Finistère et la région de Morlaix les 5 et 6 décembre 2022. Une réunion publique-forum avec Fabien Roussel est prévue au Roudour de Saint-Martin-des-Champs, commune voisine de Morlaix, le lundi 5 décembre, le soir (horaire exacte à déterminer encore, probablement à 19h)

Fabien Roussel : « S’Il y a du carburant à mettre, c’est bien dans les salaires ».

Gauche Le secrétaire national du PCF a présenté à la presse, lundi, son Tour de France « avec vous sans tabou », commencé dans le Pas de Calais, le 3 octobre. Face à la flambée des prix de l’énergie, et au risque de récession, le communiste alerte sur les délocalisations en cascade à venir.

Publié le Lundi 10 Octobre 2022 -L’Humanité

« Je souhaite que le PCF soit en phase avec ce qu’attendent les Français. » Fabien Roussel a présenté ce lundi, lors d’une conférence de presse, son tour de France « avec vous sans tabou ». Commencée le 3 octobre dernier, dans le Pas-de-Calais, cette tournée de 13 étapes thématiques, dans chacune des régions métropolitaines, permettra au secrétaire national du PCF d’ouvrir un dialogue avec les Français, ponctué de rencontres avec les habitants, les élus, les militants et les syndicalistes. « Ils viendront avec leurs questions, moi avec mes réponses », glisse le député, qui se refuse à tenir des meetings. Un exercice déjà expérimenté durant la campagne présidentielle par l’ex-candidat du PCF, lors des « Rencontre des jours heureux ». Dorénavant pour Fabien Roussel, l’enjeu est double : « savoir ce que les Français attendent de la gauche et du PCF », assure-t-il, mais aussi « parler à nouveau à la France périphérique pour que la gauche devienne majoritaire demain », glisse Ian Brossat, le porte-parole de la formation.

« Total a versé 2,5 milliards d’euros de dividendes exceptionnels à ses actionnaires. Cela représente 300 euros d’augmentation mensuelle pendant 12 ans pour les salariés. S’Il y a du carburant à mettre, c’est bien dans les salaires »

Après une halte dans le Pas-de-Calais sur le thème de l’industrie, la prochaine étape de ce tour de France se tiendra les 24 et 25 octobre, dans les Drôme et dans l’Isère, pour évoquer les enjeux du mix énergétique. Un sujet central en pleine crise climatique et de l’énergie, qui couplée à la menace nucléaire en Ukraine s’apparente à un « un cocktail explosif », selon Fabien Roussel. De plus, le communiste dit « craindre » une récession liée à la crise de l’énergie dans les mois, provoquant une vague de délocalisations. « Certaines entreprises pourraient accélérer des plans de suppression de postes déjà dans les cartons, poursuit le député, elles anticipent une augmentation durable de l’énergie, avec des coûts de production au final deux ou trois fois plus élevés qu’en Asie ou Amérique ». Le 3 octobre dernier, il avait d’ailleurs rencontré les syndicalistes et dirigeants de l’usine Arc Internationale, dans laquelle 4 800 emplois sont menacés par l’explosion de la facture énergétique, passant de 17 millions à 75 millions. En outre, Fabien Roussel a rappelé son soutien aux mobilisations en cours dans la pétrochimie, visant, selon la CGT à obtenir une hausse de 10 % des salaires  : « Total a versé 2,5 milliards d’euros de dividendes exceptionnels à ses actionnaires. Cela représente 300 euros d’augmentation mensuelle pendant 12 ans pour les salariés. S’il y a du carburant à mettre, c’est bien dans les salaires ».

Ce tour de France, en parallèle des mobilisations sociales et syndicales, doit aussi permettre au secrétaire national du PCF de porter la voix de sa formation, à côté du rassemblement à gauche . « Nous faisons partie de la Nupes, mais nous avons notre propre originalité et nous la faisons vivre, mesure Fabien Roussel, nous continuerions à nous faire entendre car à gauche, nous avons besoin de nous additionner ». Des rencontres avec les travailleurs sont notamment prévues, le député assure vouloir s’en « nourrir », afin d’incarner « une gauche qui défend le travail ». Une expression qui fait écho au débat suscité lors de la Fête de L’Humanité, où le député a jugé que la gauche ne devait pas être « celle des allocations et des minima sociaux. » Un mois plus tard, Fabien Roussel se dit « conforté » dans ses propos, satisfait des nombreux « témoignages de soutiens et d’encouragements » reçus lors de ses rencontres avec les Français.

Le secrétaire national du PCF a en tout cas marqué des points en termes d’incarnation. Selon un sondage Odoxa pour le Figaro, publié la semaine dernière, Fabien Roussel est la personnalité de gauche la plus populaire dans le pays, avec 29 % de bonnes opinions. Dans son camp, le député communiste (42 %) se classe second, derrière Jean-Luc Mélenchon (49 %), mais devant François Ruffin (34 %) et le socialiste Olivier Faure (28 %). Par ailleurs, à gauche, le secrétaire national du PCF (33 %) recueille moins de mauvaises opinions que Jean-Luc Mélenchon (45 %) ou encore Sandrine Rousseau (37 %).

« Le PCF ne se résume pas à ma personne, nous pouvons compter sur un grand nombre de militants et de personnalités qui ont émergé durant la campagne présidentielle »

Le député du Nord a également précisé, lors de la conférence de presse, qu’il sera bien présent au rassemblement nordiste contre la vie chère, prévu le samedi 15 octobre, mais qu’il sera en revanche absent du défilé parisien, le dimanche 16 octobre. « Le PCF ne se résume pas à ma personne, nous pouvons compter sur un grand nombre de militants et de personnalités qui ont émergé durant la campagne présidentielle », insiste l’élu de Saint-Amand-les-Eaux, qui assure être, comme tous les week-ends, retenu dans sa circonscription.

Fabien Roussel engage un tour de France à la rencontre du monde du travail

PCF Le député du Nord Fabien Roussel entame une tournée qui fera escale dans 14 départements pour un dialogue « sans filtre et sans tabou » avec les Français. Première étape dans le Pas de Calais, lundi, autour des enjeux industriels et énergétiques. Reportage.

Publié le Mardi 4 Octobre 2022 – L’Humanité

Arques, Avion et Sallaumines (Pas de Calais), envoyé spécial.

« Je me fais poser une prothèse à la hanche dans 10 jours. J’ai 59 ans et je suis physiquement et mentalement usé. Impossible pour moi de tenir jusqu’à 65 ans pour avoir une retraite ». Jean-Luc est ouvrier chez Faurecia. Après 37 années à enchaîner les horaires décalés, sa rémunération ne décolle pas du Smic. Un salaire qui ne lui permet plus de faire face à l’inflation, d’autant que son entreprise, un sous-traitant dans l’automobile, a placé ses employés au chômage technique plusieurs jours par mois, entraînant une baisse de revenu 100 euros. Ce, « alors que le groupe a versé 90 millions de dividendes aux actionnaires », soupire ce syndicaliste CGT, en interpellant Fabien Roussel, lors d’une réunion publique à Sallaumines, lundi. Depuis le Pas-de-Calais, le secrétaire national du PCF a tenu la première des 14 étapes de son « Tour de France du monde du travail ». « Cette tournée des régions va nous permettre de nous confronter à la réalité de nos concitoyens, assure le député du Nord. Je ne suis pas là pour faire un meeting, mais pour dialoguer sans tabou ni filtre, car je me nourris de ces échanges. »

Christophe était le premier, salle Maurice Thorez, à interpeller l’ex-candidat du PCF à l’Élysée. « Nous sommes des citrons pressés et jetés à la poubelle », tance, les larmes aux yeux, l’ancien secrétaire de la CGT de l’usine Bridgestone à Béthune, qui a fermé ses portes il y a 17 mois. « Les dégâts sont irréparables, le seul responsable c’est le capital », ajoute le référent du cabinet de reclassement, alors que seulement 30 employés ont pu être recasés. « Notre crainte est que la crise énergétique entraîne de nouvelles vagues de délocalisation », pointe Fabien Roussel. Un sujet de taille dans les Hauts-de-France.

«  Les gens doivent vivre dignement avec un salaire, nous refusons l’affrontement entre les chômeurs et ceux qui travaillent, favorisé par la politique des chèques. » Fabien Roussel.

Dans la matinée, le communiste avait rencontré les syndicats et dirigeants de l’usine Arc Internationale. 4 800 emplois sont en jeu, alors que la facture énergétique a explosé de 341 %, dépassant pour la première fois la masse salariale de l’entreprise des arts de la table. Pour faire face, le député réclame à plan d’envergure de soutien à l’industrie : « L’Allemagne, qui n’est pourtant pas un pays socialiste, l’a fait en débloquant 200 milliards d’euros. » Et, à l’issue de la rencontre, il raconte comment il a été interpellé par un ouvrier qualifié, qui malgré 34 ans d’ancienneté, ne touche que 1 448 euros mensuels, l’obligeant à s’en remettre à la prime d’activité et au chèque énergie pour boucler les fins de mois. « Les travailleurs pauvres, cela ne devrait pas exister. Que les ouvriers fassent fortune !, lance le dirigeant du PCF. Les gens doivent vivre dignement avec un salaire, nous refusons l’affrontement entre les chômeurs et ceux qui travaillent, favorisé par la politique des chèques. »

Une référence au débat que le député a suscité lors de la Fête de l’Humanité, en affirmant vouloir incarner « une gauche qui défend le travail et non pas celle des allocations et des minima sociaux ». Parmi les 250 participants venus aborder les questions du quotidien, lundi soir, cette position trouve de l’écho. Comme chez Frédéric, ouvrier chez Arkema, pour qui « Fabien Roussel et François Ruffin s’emparent de la grande absente de l’élection présidentielle : le travail ». Un moyen selon l’employé dans l’industrie chimie « de poser les bases de la lutte des classes ». « Moi je suis fier de créer la richesse. Le problème c’est qu’elle n’est pas partagée et les oisifs ne sont pas les chômeurs, et l’enjeu est bien de valoriser le travail », poursuit Jean-Luc.

« Quelles sont les propositions du PCF pour enrayer la crise de l’énergie ? »

Raphaël, lui, s’inquiète des conséquences de la flambée des prix de l’énergie, malgré le bouclier tarifaire. « Quelles sont les propositions du PCF pour enrayer la crise de l’énergie ? », interroge ce salarié d’Enedis. « Recréer un service public, défendre le nucléaire et sortir de l’ARENH (qui contraint EDF à vendre de l’énergie nucléaire aux fournisseurs privés, N.D.L.R.) et du marché européen de l’énergie », lui répond le parlementaire. Plus tôt dans la journée, le communiste avait d’ailleurs visité l’entreprise Gazonor, qui produit de l’énergie verte, à partir du méthane relâché naturellement par les anciennes mines de Charbon. Outre le gaz et l’électricité, le site produira de quoi chauffer les équipements municipaux de la ville d’Avion, d’ici 2025. « D’entrée de jeu, c’est minimum 50 % d’économie pour la ville », souligne l’édile PCF Jean-Marc Tellier. L’entreprise prévoit de passer de 4 à 22 transformateurs électriques, dans le Nord et le Pas-de-Calais. Mais sans les autorisations gouvernementales, le projet est pour l’heure bloqué. « Il est assez invraisemblable d’importer du gaz de schiste des États-Unis alors qu’avec le gaz de mines nous pourrions fournir 200 000 foyers dans le bassin minier », insiste Fabien Roussel. Le secrétaire national du PCF poursuivra son tour de France jusqu’en avril, date à laquelle se tiendra le congrès de sa formation.

SORTIR DU CAPITALISME – Actualité et urgence du communisme – Conférence de Bernard Vasseur à Quimperlé le jeudi 20 octobre, 19h, espace Benoîte Groult

JEUDI ROUGE avec BERNARD VASSEUR
SORTIR DU CAPITALISME                             
Actualité et urgence du communisme
Jeudi 20 octobre  à 19 h Espace Benoîte Groult salle Elle,  avenue du Coat-Kaer. Quimperlé.
   
Il n’a jamais été aussi urgent de sortir du capitalisme puisqu’il mène l’humanité dans le mur et la vie sur la planète au désastre.
Il faut donc inventer du neuf et donner de l’espoir.
Le communisme selon Marx n’a jamais existé, mais il a connu en France des prémices importantes.
On va les amplifier et les construire ensemble. Le monde peut devenir beau et pacifique.
Bernard VASSEUR  a longtemps enseigné la philosophe, ancien dirigeant du PCF, il est l’auteur d’une trentaine d’ouvrages dont « Le communisme a de l’avenir, si on le libère de son passé »
Bernard Vasseur est aujourd’hui directeur du Centre de recherche et de création Elsa Triolet – Louis Aragon. Il est aussi l’auteur de plusieurs ouvrages consacrés aux arts.
Bernard Vasseur sera aussi en conférence le

Mercredi 19 octobre à 18 h
Salle des syndicats à Brest
à l’invitation de la section PCF de Brest et de l’association  des Amis de l’Humanité
Et à la fête de l’Humanité Bretagne pour une conférence-débat le samedi 22 octobre dans l’après-midi au parc des Expositions de Lorient.

Gladys Grelaud, conseillère régionale de Bretagne – Un service public utile et efficace pour les bretons et le climat: le train un outil des jours heureux! – Journal du MNLE, juin 2022

Débat Transports- Mobilités en Bretagne – Morlaix, samedi 8 octobre 2022 – Agora Café

 

Débat Transports- Mobilités en Bretagne

Morlaix, samedi 8 octobre 2022

Une réunion publique de travail et de réflexion très productive à l’Agora Café, en face de la gare de Morlaix, à l’initiative du PCF Bretagne, de Gladys Grelaud, conseillère régionale, de Philippe Jumeau, porte-parole régional du PCF, et du collectif Transports-Mobilités régional, du PCF ce samedi 8 octobre toute la journée, avec de nombreux invités, qui ont répondu présents, camarades cheminots, de la CGT, représentants de collectifs de défense des lignes ferroviaires, et des élu.e.s et militants d’autres formations politiques: PS, Génération.S, FI, UDB, Gauche indépendantiste, avec des débats et des interventions de très grande qualité. Jacques Baudrier, responsable national du PCF en charge de la commission Mobilités-Transports, adjoint à Paris au côté de Ian Brossat, et à l’origine avec le collectif Transports-Mobilités du PCF du programme de Fabien Roussel en la matière, a clôturé la réunion publique.

Cela va déboucher sur la production d’un projet des communistes bretons pour le développement du ferroviaire et des mobilités en Bretagne, avec un chiffrage et des pistes de financement, d’ici quelques semaines, ainsi que la création, décidée à l’occasion de cette réunion, d’un collectif unitaire pour la réouverture de la ligne ferroviaire Morlaix-Roscoff, à l’arrêt depuis 2018: avec une première réunion le mercredi 9 novembre à 19h au local du PCF Morlaix, 2 petite rue de Callac.

Photos Jean-Luc Le Calvez, Ismaël Dupont, Pierre-Yvon Boisnard

Des extraits des interventions seront publiées par la suite.

 

Programme de la Rencontre régionale sur les Mobilités

Morlaix – Agora Café, samedi 8 octobre 2022

11:15 : Accueil des participants et Mot d’accueil

11h45 : Première table ronde : vers un droit à la mobilité pour tout.e.s en Bretagne

Bilan état du réseau ferroviaire breton intervenant

Cyril Dallois Cheminot, PCF Ille-et-Vilaine

Besoins des Usagers sur le territoire Breton

Stéphanie GREVET Porte-parole de l’association des usagers de la Bretagne

Le train du quotidien pour «  les cols blancs et les cols bleus »

Rolland le SAUCE PCF Morbihan

Vers des transports publics locaux accessibles : la question de la Gratuité

Roger HERE Vice-président mobilité EPCI Morlaix

Echanges avec la salle

13h15 – 14:15 : Pause casse croûte

14H15: Deuxième table ronde : Le développement du Fret , un enjeu climatique :

Expérience de la réouverture du train des primeurs FRET Perpignan, Rungis

Représentant Fédération CGT des cheminots

La ligne Morlaix – Roscoff,

Intervenant Cyril DALLOIS PCF Ile et Vilaine

Modernisation de la ligne Auray –Pontivy- Saint Brieuc

Simon BRUNET St Brieuc Collectif centre Bretagne en train

La modernisation de la ligne Quimper-Brest

Jean-Christophe HAMON et Gabriel ANDRE cheminots Brest et Quimper

Création d’une seconde gare à Rennes

Yannick TIZON PCF Ile et Vilaine

Une politique des transports publics ambitieuse et efficace

Jacques Baudrier PCF conseiller de Paris, administrateur d’Île de France Mobilités

Echanges avec la salle

16H30 Clôture des débats

 

LIBERTÉ POUR SALAH HAMOURI ! – Voeu présenté par Yvonne Rainero et les élus PCF de Quimper et adopté au Conseil Municipal de Quimper du 6 octobre 2022

LIBERTÉ POUR SALAH HAMOURI !
Vœu adopté à l’unanimité moins une abstention par le conseil municipal de Quimper le 6 octobre 2022 sur proposition des élus communistes Yvonne Rainero, Bernard Jasserand et Ronan Sinquin, avec le soutien de la majorité de gauche et écologiste.
Yvonne Rainero présenté ce vœu en séance en faisant part à mes collègues de la grève de la faim entamée en protestation par Salah Hamouri avec 30 « détenus administratifs » la semaine dernière et du danger qui pèse sur leurs vies.

 

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Notre compatriote Monsieur Salah Hamouri, avocat franco-palestinien de 37 ans spécialisé dans la défense des Droits Humains et travaillant pour l’ONG Adameer, ancien élève du collège catholique De la Salle des Frères des Écoles Chrétiennes de Jérusalem, demeurant dans cette ville où il est né d’une mère française professeure de français et d’un père palestinien restaurateur, est une nouvelle fois emprisonné en Israël depuis le 7 mars 2022 sans procès et sans que lui ait été notifié aucun motif d’inculpation.
Monsieur Salah Hamouri est marié, sa femme française et ses 2 enfants nés en France qui résident dans notre pays se voient interdire depuis janvier 2016 de le rejoindre à Jérusalem contrairement à toutes les conventions internationales.
Lui-même s’est vu retirer son droit acquis de naissance de résident permanent de Jérusalem Est et si cette décision est confirmée il est expulsable à tout moment.
L’internement « administratif » qui le frappe, hérité des pratiques coloniales du mandat britannique sur la Palestine au début du siècle dernier, est utilisé par les autorités israéliennes pour emprisonner arbitrairement par périodes allant jusqu’à 6 mois, renouvelables à l’infini, tout opposant à leur politique dans les territoires palestiniens.
Les autorités européennes et françaises ont exprimé à de multiples reprises leur vive préoccupation concernant un dispositif aussi contraire à tous les usages démocratiques.
La ville de Quimper a plusieurs fois témoigné son soutien à Monsieur Salah Hamouri.
Ainsi en septembre 2012 il avait été reçu en mairie par M. Piero Rainero adjoint au maire en charge des relations internationales, représentant le maire M. Bernard Poignant.
En février 2017 un vœu fut voté par le Conseil Municipal exigeant sa libération alors qu’il venait d’être emprisonné dans les mêmes conditions qu’aujourd’hui.
En décembre 2018, libéré grâce à la mobilisation nationale et européenne en sa faveur, il fut reçu à la mairie par le maire M. Ludovic Jolivet.
Les autorités françaises ont été amenées elles aussi à agir en faveur de notre compatriote.
Le Président Nicolas Sarkozy et le Ministre des Affaires étrangères M. Alain Juppé sont intervenus en leur temps auprès du gouvernement israélien pour obtenir sa libération.
Le Président Emmanuel Macron s’en est entretenu avec les autorités israéliennes et, son chef de cabinet, dans un courrier, a précisé que : « l’ensemble des services français sont mobilisés sur ce dossier. »
Les organisations de défense des Droits Humains, la Ligue des Droits de l’Homme, Amnesty International, l’ACAT (Association des Chrétiens contre la Torture), Caritas International, l’Union Juive Française pour la Paix, une Autre Voix Juive, le Syndicat des Avocats de France et bien d’autres ont demandé la libération de Monsieur Salah Hamouri.
De nombreuses personnalités sont intervenues dans ce sens comme MM. Michel Warschawski (historien israélien, fils de l’ancien Grand Rabbin de Strasbourg), Jean Ziegler (Vice-Président du comité consultatif des Droits de l’Homme de l’ONU), Rony Brauman (fondateur de Médecins sans Frontières), les cinéastes Ken Loach, Robert Guédiguian, l’acteur François Cluzet, M. Richard Falk (professeur de droit international aux USA), M. Dov Kénin député israélien à la Knesset, etc….
Le comité national de soutien en faveur de Salah Hamouri comporte des personnalités comme Mme Christiane Taubira, MM. Jack Lang, Jean Louis Bianco, Edgar Morin, Monseigneur Jacques Gaillot..…
Monsieur Jean-Jacques Urvoas ancien Garde des Sceaux est intervenu lui aussi en sa faveur ainsi qu’il l’a fait savoir par courrier.
Plus de cent élu-e-s du Finistère ont cosigné en novembre 2021 une lettre demandant le rétablissement de ses droits.
Le Conseil Municipal de Quimper, fidèle à sa tradition de défense des Droits de l’Homme à laquelle est attachée la population de notre ville, exige la libération de notre compatriote Monsieur Salah Hamouri et demande au gouvernement et au Président de la République d’agir avec la plus grande fermeté pour que soient levées toutes les mesures de privation de liberté dont il est victime.

Un événement à Kerity Penmarc’h le 28 octobre avec la venue de Monique Pinçon-Charlot

Vendredi 28 Octobre la venue de Monique Pinçon-Charlot à Kerity Penmarc’h

Rencontre, dédicaces, débat. Voir sur le blog du PCF Pays Bigouden :

https://pcbigouden.fr/un-evenement-a-kerity-penmarch-le-28-octobre-avec-la-venue-de-monique-pincon-charlot/

Un événement à Kerity Penmarc’h le 28 octobre avec la venue de Monique Pinçon-Charlot

Eric Bocquet (sénateur communiste) rapporteur de la commission d’enquête sur l’évasion fiscale annonce, après plusieurs mois de travail, les chiffres de 60 à 80 milliards par an, le coût minimum de l’évasion fiscale pour l’État Français.
En France c’est 3% du PIB (soit 2352 *3% = 70 millions d’euros).
Pour les pays européens l’évasion fiscale se situe à 1000 millions d’euros par an.
Non l’ultra riche n’est pas notre voisin, même si il roule en berline allemande !

Nous vous invitons à venir débattre avec Monique Pinçon Charlot
le vendredi 28 octobre à Kerity.

Monique et Michel Pinçon-Charlot, sociologues de la bourgeoisie, ont publié de nombreux travaux sur cette classe sociale prédatrice.

Marché de l’énergie, l’immense gabegie. DÉCLARATION DE BERNARD JASSERAND MAIRE-ADJOINT PCF DE QUIMPER LORS DU CONSEIL MUNICIPAL DU 6 OCTOBRE

DÉCLARATION DE BERNARD JASSERAND MAIRE-ADJOINT PCF DE QUIMPER LORS DU CONSEIL MUNICIPAL DU 6 OCTOBRE
Marché de l’énergie, l’immense gabegie.
Nous allons faire des efforts de sobriété énergétique, en essayant de préserver notre service public territorial, mais comment est-on passé en 25 ans d’une situation nationale d’autosuffisance de production d’électricité et de contrat gaz de longue durée stabilisés, à la situation énergétique d’aujourd’hui ?
Les directives européennes de l’énergie ont organisé la libéralisation du secteur dès le début des années 2000. Générant en France, en 2004 la transformation d’EDF en société anonyme avec l’ouverture de son capital en 2005.
En 2007 le marché de l’électricité a été ouvert à la concurrence pour les particuliers.
En 2010 la loi NOME a été adoptée avec l’Arenh (Accès régulé à l’électricité nucléaire historique), obligation faite à EDF de revendre 1/4 de sa production nucléaire à ces concurrents à un tarif très bas leur permettant de faire des profits. Avant la loi NOME et l’ouverture du marché au particulier le prix du KWh des Tarifs Régulés de Vente (TRV) reflétait le coût de production du transport et de la distribution ajoutée à l’amortissement des moyens de production, c’était l’Etat qui fixait les prix sur proposition d’EDF. Les taxes étaient composées de la TVA et de la TLE (taxe locale de l’électricité versée aux communes).
Aujourd’hui c’est la Commission de Régulation de l’Electricité (CRE) qui propose le montant des TRV à l’Etat et ce ne sont pas les coûts de production de transport et de distribution restés stables qui entraînent la flambée des prix, mais bien le cours de la bourse de l’électricité, la hausse des taxes et les marges des fournisseurs privés, qui font s’envoler les tarifs.
Autre aberration, le prix de l’électricité est fixé sur le prix du dernier MWh produit, très souvent avec du gaz, donc indexé sur son cours aujourd’hui au plus haut, alors qu’en France l’électricité est produite essentiellement avec du nucléaire et de l’hydraulique ?
Il est temps de faire le bilan de la dérèglementation du secteur de l’énergie.
La concurrence devait faire baisser les prix et de nouveaux moyens de productions devaient voir le jour…vous connaissez tous la réponse, une immense gabegie. La guerre en Ukraine n’explique pas tout, c’est la dérégulation et la libéralisation du secteur de l’énergie qui nous ont conduit à la catastrophe.
Si le gouvernement a pu parer à l’urgence pour les particuliers avec le bouclier tarifaire, les effets de ce dernier ne se feront pas sentir sur la durée. Les traders continuent de spéculer, les grandes sociétés énergétiques engrangent des bénéfices records. Les usagers, les entreprises et les collectivités locales sont dans la tourmente…
Chers collègues, je soutiendrai la motion de l’AMF29, mais je crois qu’il faut aller plus loin que la demande ponctuelle d’un bouclier tarifaire si l’on veut s’en sortir sur le long terme ; il faut sortir du marché européen de l’énergie agir avec nos voisins espagnols et portugais qui ont obtenu une dérogation de la commission européenne sur l’énergie.
Il faut en finir avec le racket organisé de l’Arenh (Accès régulé à l’électricité nucléaire historique), qui subventionne des acteurs alternatifs qui ne produisent rien et qui accumulent des profits. Les états européens doivent pouvoir organiser leur politique énergétique comme ils le souhaitent. Réformer le marché comme le propose la présidente de l’union européenne, ce serait le confirmer, les mêmes causes produiront les mêmes effets. Il ne doit plus être possible de spéculer sur des biens de première nécessité.
Regagnons ensemble notre maîtrise publique de l’énergie de l’électricité et du gaz, avec nos deux Epic EDF et GDF 100% publics, permettant aux collectivités locales, aux entreprises, aux usagers d’accéder à des tarifs régulés de vente calculés sur les coûts de production de transport et de distribution.

 100 ans d’engagements communistes en Finistère – Pierre Jaouen (1924-2016)

 100 ans d’engagements communistes en Finistère

Pierre Jaouen (1924-2016)

Des adhérents du PCF de Huelgoat en 2014: Pierre Jaouen, avant-dernier à droite de la photo, aux côtés de Jean-Jacques Penven, secrétaire de section

Pierre JAOUEN est décédé en 2016 Berrien. Il avait 92 ans.

Pierre Jaouen avait adhéré au parti en 1946, il a été membre du comité fédéral de 1953 à 1964, du bureau fédéral de 1954 à 1961 et du secrétariat fédéral de 1954 à 1959 il avait en charge ce que l’on appelait à l’époque « le travail parmi les paysans ». Il a été pendant quelques années secrétaire de la section d’Huelgoat et de la cellule de Berrien.

Il a exercé plusieurs activités professionnelles, cultivateur, carrier et aussi abonneur au journal « La Terre »: c’était le meilleur vendeur de « La terre » au niveau national pendant plusieurs années.

C’est au titre de cette dernière activité qu’il s’est fait connaître et apprécier par les camarades et bien au delà dans toute la Bretagne; il connaissait en effet tous les petits villages de la campagne bretonne et finistérienne et le monde paysan. Cette fine connaissance nous était très précieuse pour contribuer au développement de nos idées. Pierre Jaouen a eu une influence déterminante pour l’implantation du PCF et des idées de transformation sociale en Centre-Bretagne.

« Je garde d’un militant discret, modeste, politiquement très fin et d’une grande efficacité » écrit Piero Rainero, ancien secrétaire départemental.

C’était un vieil homme malicieux et chaleureux qui avait encore toute sa tête, la fraîcheur des idées et sa motivation politique.

C’est un exemple du dévouement et de la chaleur humaine, du sens des réalités, qui ont permis le développement du communisme rural, particulièrement dans les terres de résistance qu’ont été les Monts d’Arrée.

Témoignage de Jean-Claude Cariou sur Pierre Jaouen:

 » J’ai bien connu Pierre à deux périodes :dans mon enfance , il passait chez mes parents à Plogoff ,puis un peu à Brest, en tant que démarcheur »pro »de « La Terre » , mais que mon père le voyait surtout à la Fédé ,alors en baraque ,rue Duquesne à Brest , en face de l’emplacement occupé maintenant par l’hôtel des impôts.

Mon père n’avait plus de responsabilité fédérale quand Pierre a démarré ,en 1954. Il y avait 9 ans d’écart entre eux. Mes parents auraient eu 101 ans cette année. A propos de l’hebdo « La Terre » ,je me souviens du titre surmontant un dessin d’un cheval tirant une charrue. A l’époque,

ce n’était pas du folklore , mes grands-parents petits-paysans(fermes de 5/6 ha) dans le sud-Finistère, travaillaient ainsi dans les années 50. Mon père a « bossé » dans le secteur agraire à la fédé ;il y avait une influence réelle à la campagne (sauf dans le Léon) et le journal était bien fait, avec des rubriques pointues comme les droits juridiques , le bricolage ,…Je me souviens que le directeur était Waldeck Rochet , plus tard André Lajoinie il me semble..Mais ensuite ,les lecteurs non paysans ont plutôt choisi un hebdo polyvalent comme l‘Huma- Dimanche , et La Terre a disparu avec la perte de l’électorat agricole (les petits)….et la crise de la presse écrite.

Plus tard ,j’ai vraiment rencontré Pierre dans des assemblées départementales du Parti ,à mon retour dans le Finistère… Il a envoyé une lettre très sympa à ma mère pour le décès de mon père en avril 1998. Enfin j’ai participé avec lui à plusieurs déplacements,encore il y a7/8ans, fin octobre, à la cérémonie annuelle en souvenir des fusillés de Châteaubriant,à la carrière . Il montait dans le car brestois à Morlaix (parking du Géant) parfois le seul !  »

Témoignage de Jean-Victor Gruat (ancien maire de Brennilis et adhérent de la section PCF de Huelgoat, membre du Conseil Départemental du PCF) sur Pierre Jaouen:

 » Pierre Jaouen était un grand bonhomme et un grand camarade, que j’ai eu le plaisir et l’honneur de côtoyer depuis de très nombreuses années – une bonne quarantaine – notamment par l’intermédiaire de son fils Jean-Pierre à qui va toute mon amitié et toute ma sympathie attristée.
Jean-Victor Gruat  »

Témoignage de Piero Rainero, ancien secrétaire départemental du PCF:

« Je viens d’apprendre le décès d’un camarade qui a été l’un des dirigeants de la fédération il y a bien longtemps; Pierre JAOUEN de Berrien et que j’ai personnellement bien connu. Il avait 92 ans.

Ce camarade avait adhéré au parti en 1946, il a été membre du comité fédéral de 1953 à 1964, du bureau fédéral de 1954 à 1961 et du secrétariat fédéral de 1954 à 1959 il avait en charge ce que l’on appelait à ‘époque « le travail parmi les paysans ». Il a été pendant quelques années secrétaire de la section d’Huelgoat et de la cellule de Berrien.

Il a exercé plusieurs activités professionnelles, cultivateur, carrier et aussi abonneur au journal « La Terre ». C’est au titre de cette dernière activité qu’il s’est fait connaitre et apprécier par les camarades et bien au delà dans toute la Bretagne; il connaissait en effet tous les petits villages de la campagne bretonne et finistérienne et le monde paysan. Cette fine connaissance nous était très précieuse pour contribuer au développement de nos idées. Je garde de lui le souvenir d’un militant discret, modeste, politiquement très fin et d’une grande efficacité.

Piero Rainero ».

Jean-Jacques Penven a prononcé ce discours d’hommage très poignant à Pierre Jaouen mercredi 9 mars au funérarium de Carhaix, où « Ma France » de Jean Ferrat, l’Internationale et les paroles de Rafael Alberti ont donné une profondeur historique et émotionnelle à ces obsèques très émouvantes.

Voici l’hommage de Jean-Jacques Penven à Pierre Jaouen en mars 2016:

« Nous perdons un ami, un camarade, Pierre Jaouen

Sa prise de conscience politique commence le 6 janvier 1934 à 11 ans, au coup de force des fascistes contre la 3ème République de triste mémoire et qui allait déboucher sur 1936, ainsi qu’il le raconte dans quelques lignes qu’il a tracées sur son enfance. A ses dires, cette date allait être déterminante pour la suite de ses activités et de son engagement.

En effet Pierre était un homme politique engagé depuis la 2e guerre mondiale. Il adhère en 1945, à 21 ans, à l’Union des Jeunesses Républicaines de France, ancêtre de la Jeunesse Communiste, et ce, à l’insu de sa famille.

Il n’a pas fait le S.T.O. Service de Travail Obligatoire, pour soutien de famille suite au décès de son père.

Il existait encore des poches de résistance car l’armée allemande était encore présente par petits groupes sur notre territoire, ce qui l’a marqué pour son engagement futur.

De retour de son service militaire en 1946, il prend des responsabilités au Parti Communiste Français. Et c’est là qu’il rencontrera sa future femme Huguette. C’est aussi à cette époque qu’il commence à lire la presse communiste engagée (l’Humanité pas seulement) qui forgera son parcours, il lisait encore l’huma il y a à peine plus d’une semaine.

Pour des raisons familiales il quitte la ferme pour prendre une exploitation agricole à Camaret avec Huguette. Pour se moderniser en matériel agricole les banques (commices agricoles) tergiversent et refusent des emprunts en raison de son engagement politique, pour les mêmes raisons il n’arrive pas à écouler sa production. Cela le contraint à quitter la ferme de Camaret pour vivre à Berrien. Et là, il travaille dans les carrières de granit locales.

Pour ses engagements militants, il utilisait son vélo pour se rendre après son travail, la nuit, à des réunions, à des assemblées ou toutes autres manifestations. Il faisait souvent 20 à 30 kilomètres pour y participer.

Il a contribué à organiser, les ouvriers et surtout les carriers, en syndicat C.G.T. pour défendre leurs revendications et leurs acquis.

A cette époque il a bien sûr connu Alphonse Penven, maire de Huelgoat et ensembles ils menèrent des actions militantes.

Vers 1958 les conséquences de son engagement contre la guerre d’Algérie lui ont valu d’être poursuivi, perquisitionné, avec mise sous scellés de son automobile pendant 1 an. Heureusement cette période a coïncidé avec son embauche au journal La Terre, ce qui lui permit d’avoir une voiture de fonction, une 2 CV, et de démarcher de nombreux petits paysans et agriculteurs pour les abonner au journal. Il y est resté jusqu’à sa retraite en 1989.

Durant cette période, il organise et participe à organiser des fêtes populaires de La Terre à Berrien, Huelgoat. Il participe activement aux fêtes de l’Humanité à Paris avec son épouse Huguette avant son décès prématuré. Il est aussi membre du Bureau Fédéral du Parti Communiste du Finistère dans les années 60, avec Louis Leroux et Gabriel Paul de Brest qui nous a quitté il y a peu, et qui a été député communiste du Finistère avec Alphonse.

Pendant sa retraite il continue à militer au P.C.F. et à l’Union Locale C.G.T. de Huelgoat. Il a été responsable de la section Multiprofessionnelle des retraités C.G.T. ainsi qu’au Conseil Départemental du Finistère.

Pierre était de tous les combats et de toutes les luttes. Nul doute qu’il aurait battu le pavé ce midi, et demain 10 mars pour la défense des intérêts des retraités, comme il le faisait il y a à peine plus d’un an au lendemain des massacres de Charlie.

Nous t’adressons un dernier salut fraternel Pierre ».

100 ans d’engagements communistes en Finistère: André Berger (1922-1943)

Fusillé le 17 septembre 1943 au Mont-Valérien ; Photo Eugène Kerbaul, Chronique d’une section communiste de province, p 275

André Berger (1922-1943)

100 ans d’engagements communistes en Finistère

La rue du local de la section PCF de Brest porte son nom… Juste retour des choses pour le diffuseur de la presse et des tracts clandestins de résistance du PCF, de la JC, et du Front National de Libération, organisateur d’attentats contre l’occupant et les collaborateurs, fusillé à 20 ans le 17 septembre 1943 avec 18 autres résistants communistes brestois.

Né le 30 décembre 1922 à La Rochelle (Charente-Inférieure, Charente-Maritime), fusillé le 17 septembre 1943 au Mont-Valérien, commune de Suresnes (Seine, Hauts-de-Seine) ; monteur en chauffage ; communiste ; résistant, FTPF.

Selon Eugène Kerbaul, monteur en chauffage, André Berger aurait adhéré à la Jeunesse communiste clandestine à Brest, en août 1941, à l’occasion de sa reconstitution par Jean Kérautret. Il fut diffuseur de la propagande résistante, du PCF, de la JC et du FN. Il aurait peut-être travaillé comme mécanicien dans les chemins de fer, en 1940 et 1941, car un A. Berger faisait partie de l’organisation communiste clandestine des cheminots de Brest à cette époque, et un Berger était le mécanicien de Roger Chaigneau, membre du triangle de direction de la section du PCF de Brest, le 8 mai 1941, le jour de l’arrestation de ce dernier, alors que le train de marchandise qu’il conduisait venait d’arriver au port de commerce.
À la fin 1941 et au début 1942, André Berger assura les liaisons départementales de la Jeunesse communiste. Il entra au PCF clandestin et aux FTPF en mai 1942.
Il effectua de nombreux sabotages et participa à plusieurs attentats contre l’armée allemande. Il prit part à la protection de Raymonde Vadaine et Marie Salou, lorsqu’elles saccagèrent la vitrine de la LVF, rue de Siam, en août 1942, à deux pas de la préfecture maritime, occupée par la Kriegsmarine.
Il participa à de nombreuses autres opérations, dont certaines très importantes : il fut l’acteur principal de l’attentat contre un immeuble occupé par les officiers allemands près du « Petit-Paris » en Saint-Marc, près de Brest. Accompagné de Jean-Louis Prima, il fit sauter la voie ferrée Paris-Brest, au Rody (Anse du Moulin-Blanc, en Kerhuon). Avec Jean-Marie Teurroc et Paul Monot, il fit sauter le tableau de commande électrique du trafic ferroviaire en gare de Brest.
Il fut arrêté le 22 février 1943 à Nantes, en même temps que Jean-Louis Prima, Yves Gilloux, et Charles Vuillemin. Il fut transféré à Brest le 27 février, puis à Rennes-Jacques-Cartier le 3 mars. Il fut transféré à la prison de Fresnes le 28 juillet. Il fut jugé le 28 août 1843, par le tribunal allemand du Gross Paris, 11 rue Boissy-d’Anglas à Paris, et condamné à mort pour actes de franc-tireur.
Il a été fusillé le 17 septembre 1943 au Mont-Valérien, en même temps que 18 autres résistants communistes brestois.
Il fut inhumé au cimetière d’Ivry-sur-Seine.

SOURCES : fichier des fusillés, FNDIRP du Finistère Nord à Brest. – 1918-1945, 1 640 militants du Finistère, d’Eugène Kerbaul, Presses de l’imprimerie commerciale de Rennes, 1988. – Chronique d’une section communiste de province, Brest, janvier 1935-janvier 1943, d’Eugène Kerbaul, Presses de l’imprimerie commerciale de Rennes, 1992, ISBN 2-950 7016-0-4. – Biger Brewalan, René-Pierre Sudre, Les fusillés du Finistère 1940-1944, Master 1, dir. Christian Bougeard, Université de Bretagne occidentale, 2009-2010. – Site Internet Mémoire des Hommes.

Gilles Pichavant, Maitron des fusillés

http://maitron-fusilles-40-44.univ-paris1.fr/spip.php?article151741

 

100 ans d’engagements communistes en Finistère – Joseph Ropars (1912-1943)

Fonds ANACR 29 – Lettre de Joseph Ropars à sa mère et à sa soeur (le 17 septembre 1943)

Joseph Ropars (1912-1943)

100 ans d’engagements communistes en Finistère

Né le 8 décembre 1912 à Guisseny (Finistère), fusillé le 17 septembre 1943 au Mont-Valérien, commune de Suresnes (Seine, Hauts-de-Seine) ; ouvrier à l’Arsenal de Brest ; militant communiste ; résistant au sein des FTPF.

Marié, sans enfant, Joseph Ropars entra aux pupilles de la Marine à l’âge de quatorze ans, puis poursuivit dans la Marine nationale avant d’intégrer l’Arsenal de Brest (Finistère). Il était membre du Parti communiste français (PCF) clandestin.
Au mois de mai 1942, il rejoignit les groupes de combattants d’Yves Giloux et participa au sabotage de la station électrique de l’Arsenal de Brest le 26 mars 1942, puis à la destruction du central téléphonique allemand de Brest.
Arrêté le 1er octobre 1942 avec Charles Cadiou à son domicile de Saint-Marc (Finistère) par la police française et le Service de police anticommuniste (SPAC) pour « activité de franc-tireur », il fut incarcéré à la citadelle de Brest puis à la prison Jacques-Cartier à Rennes (Ille-et-Vilaine), enfin remis aux autorités allemandes et transféré le 28 juillet à Fresnes (Seine, Val-de-Marne). Il fut condamné à mort par le tribunal militaire du Gross Paris le 28 août 1943 et fusillé le 17 septembre 1943 au Mont-Valérien.
http://maitron-fusilles-40-44.univ-paris1.fr/
(notice rédigée par Jean-Pierre Besse et Delphine Le Neveu)

100 ans d’engagements communistes en Finistère – Paul Monot (1921-1943)

Né le 1er juin 1921 à Brest (Finistère), fusillé le 17 septembre 1943 au Mont-Valérien, commune de Suresnes (Seine, Hauts-de-Seine) ; électricien à l’Arsenal de Brest ; syndicaliste CGT.

Paul Monot adhéra au Parti communiste français en 1938, à dix-sept ans. Mobilisé en 1939, et démobilisé en fin 1940, il reprit aussitôt le contact avec le Parti communiste. Il diffusa alors les tracts clandestins du PCF, des Jeunesses communistes (JC), puis du Front national à sa création. Il fit des inscriptions sur les murs, et fut aussi collecteur du Secours populaire clandestin.
D’après Eugène Kerbaul, au début de 1941, il commença de premiers sabotages, avec son groupe communiste dirigé par Pierre Corre. On pense qu’il faisait partie du premier groupe Organisation spéciale (OS) du PCF, qui organisa en mars 1941 une embuscade, au cours de laquelle plusieurs militaires allemands furent tués et leurs corps dénudés, immergés en rade.
Paul Monot participa à la préparation et au déroulement de grèves organisées à l’Arsenal de Brest par le PCF clandestin en octobre et décembre 1941, dont l’un des aspects était la protestation contre les exécutions des otages de Chateaubriand et des condamnés du groupe Élie par les Allemands.
Il prit part à des actions de sabotage de sous-stations électriques à l’Arsenal de Brest le 27 mars 1942. De même il pratiqua des sabotages destinés à marquer, le 14 juillet 1942, la fête nationale dont la célébration avait été interdite par les autorités allemandes avec l’accord de Pétain.
Parmi les attentats attribués avec certitude à Paul Monot, citons celui à la dynamite contre le Gasthaus de la rue Jean-Jaurès, lieu de rendez-vous et de débauche pour les officiers allemands, qui fut perpétré avec Lucien Argouarc’h et quelques autres Francs-tireurs et partisans français (FTPF). Autre attentat, celui de la « Maison de Hitler » située au bas de la rue Jean-Jaurès, appelée comme telle par les Brestois parce qu’il s’y trouvait en permanence dans la vitrine des portraits des principaux dirigeants du IIIe Reich. Passé aux FTP dès leur création fin avril 1942, il participa à plusieurs de leurs actions, y compris à des missions de sabotage et coups de main, à Lorient et dans divers secteurs du Morbihan. Il fabriquait des bombes chez lui.
Le 1er octobre 1942, Paul Monot fut arrêté à Brest par des policiers français du Service de police anticommuniste (SPAC) et abominablement torturé. Le 11 novembre 1942, il fit une tentative d’évasion qui échoua en raison de l’intervention d’un policier français. En représailles, du 13 novembre 1942 au 28 janvier 1943, Paul Monot et ses camarades de cellule, dans le château de Brest, eurent les fers aux mains et aux pieds. Il fut transféré à Rennes le 28 janvier 1943, où il fut à nouveau torturé, mais il supporta ces supplices avec un courage admirable. Il fut transféré à la prison de Fresnes le 28 juillet, jugé le 28 août 1943 par le tribunal allemand du Gross Paris, 11 rue Boissy-d’Anglas à Paris, et condamné à mort pour sabotages et actes de franc-tireur.
Il a été fusillé le 17 septembre 1943 au Mont-Valérien, en même temps que dix-huit autres résistants communistes brestois. Il fut inhumé au cimetière d’Ivry-sur-Seine (Seine, Val-de-Marne).
Il reçut la mention « Mort pour la France » attribuée par le ministère des Anciens Combattants en date du 16 juin 1949 et fut cité à l’ordre du régiment no 419, Rennes, 30 août 1946, comportant Croix de guerre avec étoile de bronze.

SOURCES :DAVCC, Caen (Notes Thomas Pouty). – Fichier des fusillés, FNDIRP du Finistère Nord à Brest. – Eugène Kerbaul, 1918-1945, 1640 militants du Finistère, Presses de l’imprimerie commerciale de Rennes, 1988. – Eugène Kerbaul, Chronique d’une section communiste de province, Brest, janvier 1935 – janvier 1943, Presses de l’imprimerie commerciale de Rennes, 1992. – Site Mémoire des Hommes.

Gilles Pichavant

 

Lettre copiée après qu’elle ait été transmise par Jacques Guivarch et Annie sa femme, de Pleyber-Christ. Lettre accompagnant celles beaucoup plus nombreuses, d’Albert Rannou, tué avec Paul Monot.

Paul Monot était  né le 1er juin 1921 à Brest,  il a été fusillé à 22 ans, il était ouvrier à l’arsenal de Brest, membre du Parti communiste français (PCF) et des Francs-tireurs et partisans français (FTPF) dans la région de Brest

(Sur le coin de la page à grand carreau du cahier d’écolier ou est écrit cette dernière lettre de Paul Monot, le marteau et la faucille).

 

Fresnes, le 17 septembre 1943

Chers Grand-mère, oncle, tante et cousine !

Je vous envoie un mot pour vous donner une bien triste nouvelle : il est près de 11h et on vient de me prévenir que mon recours en grâce a été rejeté et que je serai fusillé cette après-midi à 16h. Mais je saurai mourir en vrai Français.

Je demande pardon à Grand-mère et à vous tous car je n’ai pas toujours été chic et je ne savais pas ce que je faisais. Mais depuis le temps que je suis ramassé j’ai eu le temps de réfléchir à tout cela et de me mordre les doigts bien des fois.

N’oubliez pas surtout les policiers français et il faut qu’ils payent ce qu’ils ont fait, car je les déteste bien plus que l’occupant et ceux-là oui sont les vrais traîtres à la patrie.

Pour moi, je suis (difficile à lire), je pars et c’est la loi, je trouve cela régulier. Il y en a qui meurent dans leur lit, d’autres au champ d’honneur, moi je meurs au poteau. Qu’est-ce que vous voulez, c’est la destinée, je ne suis pas jaloux de ceux qui restent et comme il y a déjà des monceaux de cadavres avant moi, j’espère que je serai dans les derniers à payer de la vie la joie de voir enfin la victoire qui approche à grand pas.

L’unité communiste réalisée pour un monde sans guerre. Car n’oubliez jamais que vous n’aurez cela qu’avec un régime où tous les prolétaires seront unis.

Le PCF Bretagne organise une réunion sur les Transports et Mobilités en Bretagne à Morlaix, à l’Agora Café, le samedi 8 octobre de 11h à 17h (Le Poher, Erwan Chartier Le Floch, 6 octobre 2022)

Le PCF Bretagne organise une réunion sur les Transports et Mobilités en Bretagne à Morlaix, à l’Agora Café, le samedi 8 octobre de 11h à 17h.

Les communistes bretons organisent, ce samedi, une réunion publique au café l’Agora, à Morlaix (près de la passerelle de la gare), afin d’évoquer les problématiques de transports dans la péninsule. “Morlaix était symbolique, explique Ismaël Dupont, secrétaire départemental du Finistère, car nous militons pour la réouverture des petites lignes, comme celle entre Morlaix et Roscoff.” “On a réouvert la ligne Rungis-Perpgignan pour le fret, indique Gladys Grelaud, conseillère régionale communiste. Pourquoi ne pas imaginer une ligne Roscoff-Rungis pour les produits agricoles de la région ?”

Les communistes en sont persuadés, il faut redévelopper le transport ferroviaire à la fois pour les voyageurs et pour le fret. “C’est un service public qu’il nous faut défendre, estime ISmaël Dupont. Cela doit permettre de réduire les inégalités, notamment en centre Bretagne.” Ce en quoi abonde Gladys Grelaud : “Il y a un enjeu économique et social, pour éviter aux plus modestes de prendre leur voiture. Sans compter, bien sûr, la question écologique. Le train est l’un des moyens de transports les plus propre.”

Pour les communistes, il faut engager un “rapport de force” avec l’Etat, pour négocier plus d’investissement. “La France n’investit que 45 euros par an et par habitant pour le train, c’est moins qu’en Italie ou en Espagne. En Allemagne, c’est de l’ordre de 124 euros par an et par habitant.”

Autant d’enjeux bretons que les communistes entendent poser ce samedi, lors d’une réunion publique ouverte à tous, notamment aux autres forces politiques. “Nous ne sommes pas que dans la contestation, ajoute Gladys Grelaud. Nous souhaitons être une force de propositions.”

Salaires, emploi, retraites : amplifions la mobilisation sociale ! – Déclaration du PCF- 6 octobre 2022

Salaires, emploi, retraites : amplifions la mobilisation sociale !

– Déclaration du PCF- 6 octobre 2022

En cette rentrée, des millions de nos concitoyennes et concitoyens affrontent d’immenses difficultés : hausse des prix, salaires qui stagnent, délocalisations d’activités et plans de licenciements, précarisation de l’emploi, poursuite de la casse des services publics de santé et d’éducation. La crise énergétique a de graves conséquences par la hausse des prix pour les usagers, les collectivités et les entreprises à forte consommation d’énergie. Les difficultés pour le monde du travail, pour les étudiant.es, la jeunesse, les salarié.es, les retraité.es, en particulier pour les femmes, sont plus fortes que jamais.

La politique du pouvoir, faite de gros cadeaux aux profits, de petits chèques aux milieux populaires et de nouvelles régressions sociales, ne permet pas de répondre à l’exigence d’une vie digne pour chacune et chacun ni aux défis économiques, sociaux, énergétiques et climatiques. Réforme de l’assurance chômage, réforme des retraites, budgets d’austérité pour la sécurité sociale et l’État, restrictions énergétiques… c’est un programme de classe, un programme de combat qui enfonce le pays dans la crise qu’annonce Emmanuel Macron en cette rentrée pour satisfaire aux diktats austéritaires du capital et de l’Union européenne.

Dans ce contexte, le PCF se félicite du succès de la première grande journée d’action interprofessionnelle le 29 septembre dernier et appelle à poursuivre la lutte avec les organisations syndicales pour l’augmentation des salaires et à créer les conditions d’une large mobilisation pour les retraites.

Un million de grévistes et 250 000 manifestant.e.s se sont mobilisé.e.s à travers tout le pays. Cette mobilisation unitaire des salarié.e.s, de leurs organisations syndicales, sur leurs lieux de travail, par la grève et toute forme d’actions, est un élément central du combat pour les salaires, l’emploi, la défense des retraites contre la domination capitaliste. Dans toutes les mobilisations à venir, le travail en commun et le respect des organisations syndicales est un gage d’élargissement et de succès. C’est essentiel pour construire une mobilisation victorieuse contre la réforme des retraites du pouvoir et pour une réforme des retraites digne du 21e siècle.

C’est pourquoi le PCF se félicite de la déclaration de l’intersyndicale du 3 octobre qui réaffirme que toutes les organisations représentées sont d’une part fermement opposées à tout recul de l’âge légal de départ en retraite et à une augmentation de la durée de cotisation et travaillent d’autre part à à porter des revendications communes. C’est dans le même état d’esprit qu’avec Fabien Roussel, le PCF a proposé à toutes les forces de gauche de travailler à un contre-projet unitaire de réforme des retraites et mettra en débat ses propres propositions pour une réforme de progrès social, cohérente et ambitieuse. En outre, puisque le pouvoir n’a clairement pas de majorité sur son projet, les députés communistes travaillent au dépôt d’une motion référendaire pour que le peuple s’exprime.

Afin de créer les conditions d’un grand mouvement social porté par le monde du travail, le PCF appelle toutes les forces de gauche à respecter et soutenir le calendrier de l’intersyndicale et se joindre à toute date de mobilisation nationale décidée par elle.

Dans cette perspective, les communistes décident d’un mois d’actions politiques partout en France pour les salaires, l’emploi et les retraites. Nous prendrons des initiatives publiques pour mettre en débat nos propositions sur ces enjeux. Nous participerons aux différentes mobilisations d’ores et déjà annoncées par des forces politiques, syndicats ou associations. En ce sens, les communistes participeront à la marche du 16 octobre contre la vie chère et l’inaction climatique. Nous appelons également à participer à la semaine d’action du 17 octobre organisée par la CGT, notamment aux mobilisations du 18 octobre des cheminots et des enseignants de l’enseignement professionnel.

Toutes et tous ensemble, travaillons à la réussite des mobilisations pour mettre en échec les projets du pouvoir, obtenir des avancées sociales et construire l’alternative politique !

Paris, le 6 octobre 2022.

Parti communiste Français.

31 e Fête de l’Humanité Bretagne des 22 et 23 octobre 2022 – Demandez le programme !

Adresse du PCF Finistère pour acheter des vignettes à 18 euros (droit d’entrée deux jours)- 5 rue Henri Moreau – 29 200 BREST – federation@29.pcf.fr – 02 98 43 47 78

Bretagne. Pour le PCF, « il y a un véritable enjeu à développer les transports en commun » (Ouest-France, Sarah Humbert, 5 décembre 2022)

Ouest-France

Bretagne. Pour le PCF, « il y a un véritable enjeu à développer les transports en commun »

Publié le 05/10/2022 – Ouest-France Sarah HUMBERT

Le PCF organise une réunion régionale le 8 octobre 2022 à Morlaix (Finistère), pour parler du transport et des mobilités.

Christian Beaumanoir, membre du PCF, Gladys Grelaud, conseillère régionale et Ismaël Dupont, secrétaire départemental du parti, organisent une réunion régionale sur le thème des mobilités, samedi 8 octobre à Morlaix. | OUEST-FRANCE

Le PCF organise une réunion régionale sur le thème des transports et mobilités, samedi 8 octobre 2022 à Morlaix. Ismaël Dupont, secrétaire départemental du parti, Gladys Grelaud, conseillère régionale, ainsi que Christian Beaumanoir, membre du parti, font le point sur cette rencontre.

Pourquoi organiser une réunion sur le thème des mobilités ?

Pour Gladys Grelaud, la réponse est évidente : « Dans un ménage, les deux postes de dépense les plus importants sont liés au logement, un loyer ou un prêt, et à la mobilité. » À l’heure où le pouvoir d’achat est au centre de nombreuse discussion, l’argument fait mouche. Elle ajoute : « Aujourd’hui, le moyen de transport qui rejette le moins de CO2, c’est le train ».

Quels seront les moyens de transport évoqués ?

« La discussion sera en majeur partie autour du train, pour le transport de personnes, mais aussi de marchandise, le fret », confirme Christian Beaumanoir.

Pour les communistes, « l’ambition de l’État n’est pas suffisamment forte », affirment-ils. Là aussi, la conseillère régionale à des chiffres, tirés d’une étude Allianz pro Schiene. « En 2021, en France, l’équivalent de 45 € par personne a été investi dans le ferroviaire. En Italie, c’est 103 €, et 124 € en Allemagne. On est en bas de tableau ».

Pourquoi la question du transport en commun est aujourd’hui centrale ?

Pour Gladys Grelaud, « il y a un véritable enjeu à développer les transports en commun, économique et écologique ». Et ce développement, qui doit idéalement se faire pour le transport et personne et de marchandise, « ne doit pas se faire uniquement sur les grandes lignes, mais aussi sur les lignes plus petites ». L’accès a un territoire « a un impact sur l’emploi et les entreprises ». Pour les communistes, pour avoir « un train du quotidien, on a besoin d’investissements forts ».

Pourquoi organiser ce rendez-vous régional à Morlaix ?

« C’est symbolique », répond Ismaël Dupont. Depuis 2018, la ligne de train Morlaix-Roscoff, en raison d’un effondrement, n’est plus fonctionnelle. « On ne comprend pas qu’on ne rouvre pas cette ligne, autant pour les voyageurs que pour le Fret ». De plus, depuis le Brexit, Roscoff est devenue une importante porte d’entrée pour les Irlandais.

Quelle suite pourra être donnée à cette réunion ?

Cette réunion « est un point d’étape, explique le secrétaire départemental. Nous menons un travail au long cours, nous avons déjà eu une quarantaine de rencontres en Bretagne, avec différents acteurs ». L’objectif est de « créer un rapport de force, pour que l’État joue son rôle. On veut aussi peser sur la mobilisation citoyenne sur ces enjeux », dit Christian Beaumanoir.

Rendez-vous le 8 octobre de 11 h à 17 h, au café l’Agora, face à la gare. Réservation conseillée sur fédération@29.pcf.fr

https://www.ouest-france.fr/bretagne/morlaix-29600/bretagne-pour-le-pcf-il-y-a-un-veritable-enjeu-a-developper-les-transports-en-commun-36f375bc-44ca-11ed-921f-8a68cbe64445

Bernard Vasseur – 19 octobre, 18h, Maison des Syndicats – Sortir du capitalisme, actualité et urgence du communisme – Conférence débat à l’invitation de la section PCF de Brest et des Amis de l’Humanité

Bernard Vasseur sera le lendemain, jeudi 20 octobre, à Quimperlé, à l’invitation du réseau PCF Partage des Savoirs du pays de Quimperlé, pour un « Jeudi Rouge » consacré au communisme et la sortie du capitalisme.

3 octobre, Réunion de bilan de la fête de l’Humanité 2022 à Brest et de préparation de la fête de l’Humanité Bretagne des 22 et 23 octobre

Réunion bilan de la fête de l’Humanite 2022 de Plessy Pâte/Brétigny sur Orge pour le stand du PCF Finistère et de préparation de la fête de l’humanité Bretagne à Brest avec les copains de la commission fêtes de l’huma ce lundi 3 octobre.

Le montage a été difficile et les conditions d’installation du stand sur la fête, l’emplacement qui nous a été attribué, le manque d’arrière, ne nous ont pas convenu. Néanmoins l’ambiance sur les 3 jours de fête entre les bénévoles était très bonne, avec une équipe de 65 bénévoles qui demande à être étoffée, et le bilan financier du stand est positif pour ces 3 jours de fête, nous permettant d’investir dans du matériel neuf pour l’année prochaine.

On vous donne rendez-vous les 22 et 23 octobre a Lanester sur le stand du Finistère, comme bénévoles ou convives. Prochaine réunion de chantier le 13 octobre.

Photos Ismaël Dupont et Michel Tudo Deler

 

Le PCF Finistère appelle à participer à la manif pour l’accès au logement pour tous et toutes le samedi 29 octobre à 14h à Morlaix

Conférence de presse avec des militants du PCF, de la Gauche indépendantiste, du NPA, de l’UDB, d’Ensemble, de Solidaires, de la CGT, d’autres formations comme EELV la FSU, Generation.s, Morlaix alternative citoyenne, etc, s’associant à l’appel mais étant excusées.

A l’invitation de l’UL CGT, nous étions, Daniel Ravasio, Valérie Scattolin et Ismaël Dupont ce mercredi 28 septembre à 18h en conférence de presse à la Maison du peuple de Morlaix pour y représenter le PCF et annoncer à la presse la manif départementale pour le logement le 29 octobre à 14h place des Otages a Morlaix.

Les signataires de l’appel à la manifestation du 29 octobre 2022 pour l’instant: PCF Finistère et PCF Morlaix, EELV Morlaix, Génération.s Morlaix
– Ensemble Morlaix, UDB Morlaix – Monts d’Arrée et UDB Finistère, NPA Morlaix,  Gauche Indépendantiste, FSU Finistère, Solidaire Morlaix, CGT Morlaix,  Morlaix Alternative Citoyenne, collectif Droit à la ville Douarnenez
Appel pour la manifestation du 29 octobre 2022
Il ne passe pas une semaine sans que la presse locale ne se fasse l’écho des difficultés d’accès au logement en Bretagne.
Le Parlement va voter la loi de finances 2023 d’ici le mois de novembre. Faisons-nous force de proposition et de pression sur les députés pour que la dispositif zone tendue soit voté dans la loi. Un amendement l’intégrant fut rejeté en juillet. Un seul élu breton de la majorité l’avait voté. Le 29 octobre nous manifesterons à Morlaix. Rappelons à la députée de la circonscription de Morlaix, Sandrine Le Feur, l’occasion qu’elle avait manqué en juillet afin qu’elle prenne ses responsabilités dans les semaines qui viennent.
Des zones qui semblaient protégées de la tension du marché de l’immobilier sont maintenant clairement au cœur d’une tourmente sociale excluant les plus modestes et les plus jeunes.
Les causes sont identifiées :
• L’engouement pour notre territoire qui attire des acheteurs aisés pour l’achat de résidences secondaires.
• Une augmentation des ventes de résidences principales au profit d’acheteurs au pouvoir d’achat plus élevé.
• Le développement de la location de courte durée type Air B n B.
• Un parc de logement privé de mauvaise qualité qui fait de cette partie de la Bretagne une des plus denses en logements indignes.

• L’absence de politique publique ambitieuse pour augmenter le parc de logement social.
Si tout le monde s’accorde pour constater la crise et s’accorde à dire qu’elle exclue les plus pauvres de leurs communes et des services et qu’elle accentue la crise environnementale en augmentant le temps de trajet domicile-travail, bien peu d’actions nous semble être mise en œuvre pour inverser cette spirale.
Saviez-vous qu’aucune commune de la Région Bretagne n’est classée en Zone Tendue ?
C’est dans les communes en zone tendue que s’applique la taxe sur les logements vacants (TLV). Cette taxe concerne les propriétaires de logements inoccupés dans des zones où la demande de logement est importante par rapport à l’offre.
Dans les communes en zone tendue, une majoration de taxe d’habitation jusqu’à 60 % peut s’appliquer aux résidences secondaires. Il faut en plus qu’une délibération du conseil municipal ait décidé de l’appliquer localement.
Dans les communes en zone tendue, on peut réguler la Location de Courte Durée (airbnb…) et aussi encadrer les loyers.

Une décision du représentant de l’état ou du gouvernement peut faire entrer nos communes en Zone Tendue et permettrait ainsi de mettre un terme à cette rupture de l’égalité républicaine.
Ensemble exigeons que nos élus locaux oeuvrent pour :
• Le classement de la Bretagne en Zone Tendue !
• La mise en place comme à St Malo de mesures compensatoires à la location de courte durée
• Mettre en place à l’échelle intercommunalités des services d’hygiène afin de délivrer des permis de louer pour lutter contre l’habitat indigne.

• Une politique ambitieuse de relance du logement public

Vous connaissez tous et toutes quelqu’un qui peine à se loger !

Rejoignez les collectifs locaux créés à Morlaix, Lannion, Guingamp, Douarnenez, Lorient, St-Malo ! Créez des comités pour amplifier le mouvement !

Venez manifester en famille ! Avec vos amis et voisins et collègues de travail !

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Mobilisons-nous pour le droit au logement en Bretagne, et contre l’inflation des prix des logements.
Communiqué du PCF Finistère – 6 septembre 2022
Le PCF Finistère appelle à manifester pour l’accès au logement pour tous et toutes le samedi 29 octobre à 14h à Morlaix après celle du 10 septembre 2022 à Douarnenez et  à Lannion.
avec pour mot d’ordre la régulation des locations de courte durée, la taxation des résidences secondaires, l’encadrement des loyers, le refus de l’habitat indigne, l’effort financier pour le logement social et public à loyer modéré et sa présence sur tous les territoires.
Quand on parle de pouvoir d’achat, on parle bien de logement, c’est le premier poste de dépenses des ménages français et bretons. Intervenir pour le réguler est incontournable car ce sont les étudiants, les jeunes ménages, les familles monoparentales, en somme les classes populaires qui sont les plus touchées.
La question du logement est cruciale en ce moment. De nombreux besoins sont insatisfaits et elle est au cœur aussi des inégalités sociales qui vont en s’amplifiant avec l’inflation actuelle, produite par de nombreuses spéculations imbriquées.
On ressent comme jamais auparavant en Bretagne les conséquences désastreuses pour la majorité des habitants de la spéculation foncière et immobilière, de la spécialisation des territoires, du poids des résidences secondaires dans certaines communes. Ce phénomène n’est pas particulier à la Bretagne et ne se limite pas d’ailleurs aux secteurs touristiques mais à l’ensemble des zones à forte valeur spéculative. On y trouve évidemment une partie de la frange littorale mais également des villes comme Rennes,ou Brest et leurs abords résidentiels.
Les constats que tout un chacun peut faire – gentrification du centre des grandes villes, gentrification des zones côtières à vocation touristique, développement de locations touristiques de courte durée, éloignement des salariés des zones d’emplois ou des secteurs bien pourvus en équipements etc – ne sont que le résultat des effets pervers du marché du logement laissé hors de toute régulation publique.
Chacun peut aujourd’hui mesurer les dégâts d’une politique totalement tournée vers le « laisser faire », le « fil de l’eau » la réduction de l’action publique et la transformation du logement social conçu pratiquement à son origine comme un logement de service public en logement des plus démunis.
On peut ensuite venir nous parler de mixité sociale, de cohérence entre le lieu de travail et le domicile, de bonne gestion des mobilités, d’indispensables transitions énergétiques, sociales, environnementales, dans la réalité , on est très loin du compte.
Si nous voulons une société inclusive, qui respecte de droit de tous les citoyens en matière de logement et de lieux de résidence nous ne pouvons en rester là.
Il y a des leviers qui existent. Il faut les utiliser.
Il y a des batailles à gagner. Il faut les mener.
Il y a des objectifs à atteindre. Il faut les désigner.
Le Parti communiste s’est toujours battu pour le droit au logement et le droit au territoire, en témoigne par exemple, et il y en a bien d’autres, le travail de Ian Brossat à Paris pour la défense du logement social et la lutte pour encadrer airbnb et d’autres plateformes de location touristique. Les communistes se sont aussi battus à l’origine de la loi SRU pour l’obligation d’avoir une proportion minimale de logement social dans toutes les communes et des pénalités en cas de retard sur ce plan de la mixité sociale.
Il est grand temps de redonner toute sa place stratégique au logement de service public, au logement pour tous. Car ce qu’il est convenu d’appeler le logement social c’est d’abord le logement pour tous. On ne peut donc détourner sa mission en le limitant au logement des plus démunis. En fait le logement de service public attribué sous conditions de ressources qu’il s’agisse du logement locatif ou en accession à la propriété intéresse la grande majorité des habitants de la région et 70% d’entre y sont éligibles. C’est donc un élément majeur du droit au logement et au territoire.
Il faut encourager les communes les communauté des communes et d’agglomération, à utiliser tous les moyens qui sont d’ores et déjà à leur disposition pour maîtriser le foncier et les opportunités immobilières, notamment dans les secteurs où l’exclusion des couches populaires est la plus marquée ou en voie de gentrification. En gardant pour ligne de conduite l’intérêt collectif et le bien commun.
Les organismes du logement de service public locaux, départementaux sont des partenaires essentiels avec lesquels il convient de conclure des conventions pour des interventions ciblées destinées à promouvoir la mixité sociologique.
Il est temps aussi d’expérimenter des solutions nouvelles comme l’Office Foncier Solidaire qui a déjà fait ses preuves à Paris et à Rennes, l’acquisition par bail emphytéotique, l’acquisition du logement sans le terrain, offrant la possibilité aux classes moyennes et populaires de vivre dans des zones qui leur sont de fait interdites.

Interview de Fabien Roussel dans La Marseillaise – 1er octobre 2022

« La Marseillaise » – 2022/10/01

« La gauche ce sont des services publics universels, pas la charité »

« Comment va-t-on payer les factures, passer les fêtes de Noël ? Les Français sont inquiets. Donc on a besoin de changer ensemble cette situation », déclare Fabien Roussel.

Entretien

Fabien Roussel, secrétaire national du PCF sacré personnalité politique la plus appréciée des Français par le sondeur Cluster 17, est ce samedi en meeting à la Fête offensive des communistes des Bouches-du-Rhône.

La Marseillaise : La question des salaires est l’objet de fortes mobilisations, quel discours tenez-vous sur le sujet ?

Fabien Roussel : J’en ai parlé pendant toute la campagne de la présidentielle et cela reste le nœud, le cœur du sujet de cette rentrée. Il n’y a jamais eu autant de grèves, de mobilisations dans les entreprises pour obtenir, arracher des hausses de salaire, pour faire en sorte qu’un travail ça paye. Pour faire en sorte que se déplacer pour aller travailler permette de vivre, de payer ses courses, ses factures, son crédit, ou des études pour ses enfants. Aujourd’hui, on est très loin du compte. Je rencontre beaucoup de salariés, qui ont de l’ancienneté : 10 ans, 15 ans, 20 ans et qui ont des salaires à 1 500 ou 1 600 euros, qui n’arrivent pas à vivre tellement les prix ont augmenté. Alors oui, il faut réussir à arracher partout des hausses de salaire et obtenir du gouvernement une hausse du Smic partout dans le privé, mais aussi dans le public.

Quelle est pour vous la définition du travail ?

F.R. : Le travail c’est ce qui permet de produire ce dont a besoin pour répondre aux besoins d’une population, d’un pays. Pour se nourrir, se déplacer, pour répondre à la révolution énergétique, environnementale qui est nécessaire. Le travail, c’est ce qui doit nous permettre de créer, d’inventer tout ce dont on a besoin.

On a beaucoup parlé de la polémique sur les allocations, comment comprendre votre pensée sur le sujet ?

F.R. : J’ai voulu parler comme les gens me parlent et j’ai répété oralement dans un échange avec des journalistes ce qu’ils me disent : « Il faut que vous à gauche vous redéfendiez le travail. On en a marre de vivre d’allocations, de minima sociaux. On ne vit pas avec ça. » C’est ce que j’entends. Et tout est fait par ce gouvernement pour opposer les Français. Entre ceux qui travaillent et qui ont de maigres salaires et ceux qui ne travaillent pas et ont des revenus de solidarité extrêmement bas et vivent sous des seuils de pauvreté.

Ils nous divisent entre nous. Je souhaite construire une société où tout le monde vit de son travail, où on arrive à éradiquer le chômage, où notre objectif est de permettre à chacun d’avoir sa place dans la société avec un travail, un salaire, des temps de formation tout au long de la vie. C’est qui doit tous nous rassembler à gauche et c’est ce débat que j’ai voulu ouvrir.

Quelle est justement la bataille culturelle au PCF pour reconquérir cet électorat perdu ?

F.R. : L’enjeu pour toute la gauche est de pouvoir aller reconquérir ces millions de travailleurs, les classes populaires comme les classes moyennes, qui aujourd’hui ne se sentent pas assez soutenus. Notre discours a du mal à parvenir jusqu’à eux et pour cela il faut pouvoir leur parler comme eux nous parlent et apporter des réponses. Je pense qu’il faut être offensif. Il ne faut pas avoir peur d’aller au débat, de parler du RSA. Le RSA ne peut pas être une solution à vie. Cela fait 40 ans que le RSA existe en France. Ce n’est plus possible. Il faut sortir de ce système-là.

Pourquoi alors la gauche continue-t-elle de se fissurer ?

F.R. : Nous avons d’abord réussi à nous rassembler aux législatives, sur un socle commun de propositions. Une base de départ qui nous a permis de gagner 150 députés. Mais ce socle ne nous a pas permis de remporter une majorité et de convaincre les 26 millions d’électeurs qui se sont abstenus. C’est plus de 50 % de l’électorat. Il nous faut être beaucoup plus offensifs sur les services publics qui doivent être universels, pour une énergie décarbonée et pas chère. Tout le monde doit avoir droit à l’électricité pas chère et pas en fonction de ses revenus avec des chèques qui nous divisent. La gauche, ce sont des services publics universels et ce n’est pas la charité en fonction de ses revenus.

Propos recueillis par Catherine Walgenwitz

Une passionnante conférence de Renaud Faroux sur Ernest Pignon Ernest au Mille Club de Landerneau ce samedi 1er octobre 2022

 

 

Sorties culturelles et artistiques du PCF Finistère

Samedi 1er octobre, après la visite de l’exposition Ernest Pignon Ernest, 2 heures passionnantes de conférence de Renaud Faroux au Mille Clubs de Landerneau de 12h à 14h, pour donner à comprendre et parcourir l’œuvre de l’artiste niçois, dans son contexte artistique, culturel, social et politique, et en lien avec les artistes de la tradition et les poètes qui l’ont inspiré.

C’était la septième intervention de l’historien d’art et spécialiste de la Figuration libre et du Salon de la jeune peinture, du Pop art européen, Renaud Faroux pour le PCF Finistère et ses invités en lien avec des expositions du FHEL à Landerneau ou du musée de Pont Aven et 70 personnes ont eu la chance de suivre cette conférence brillante et passionnée de Renaud Faroux sur Ernest Pignon Ernest, avant un pique- nique convivial au soleil en bordure d’Elorn.

Renaud Faroux a promis de revenir prochainement dans le Finistère nous présenter les artistes et la cohérence interne de l’exposition Libres comme l’art, 100 ans d’histoire entre le PCF et les artistes, présente à Colonel Fabien en 2021.

Photos Ismaël Dupont et Roberte Saint-jalmes

Sortie culturelle du PCF Finistère à l’exposition Ernest Pignon Ernest à Landerneau ce 1er octobre 2022 avec 60 personnes

Exposition Ernest Pignon Ernest à l’espace des Capucins de Landerneau visitée avec 60 camarades  et des invités (Cours de dessin de l’Amicale Laïque du Pays Bigouden, Secours Populaire, etc) à l’invitation du PCF Finistère ce samedi 1er octobre- quand l’art urbain sublime l’art baroque et sacré, l’art engagé et la poésie… Desnos, Rimbaud, Genet, Pasolini, Maïakovski, Darwich, Neruda, Maurice Audin, Ségalen, Caravage, Artaud, mais aussi les Communards, les immigrants, les expulsés, les ouvriers, les prisonniers, les « aliénés », les SDF, les femmes victimes de l’interdiction de l’IVG, les rebelles, les victimes de l’apartheid, du colonialisme et du racisme, les combattants de la justice sociale et de l’égalité des droits, ils sont à l’honneur de la splendide exposition rétrospective dont Ernest Pignon Ernest a été le maître d’œuvre au fonds Hélène et Édouard Leclerc. De la prison de Lyon Saint-Paul à Naples, en passant par Ramallah, Santiago du Chili, Brest, Marseille, Soweto, Alger, voyage dans l’œuvre impressionnante de Ernest Pignon Ernest, artiste d’origine niçoise né en 1942.

70 personnes ont ensuite assisté à la passionnante conférence de Renaud Faroux, historien d’art, critique d’art, spécialiste du Pop Art européen, co-commissaire avec Yolande Rasle de l’exposition Libres comme l’art qui présentait aussi des œuvres d’Ernest Pignon Ernest et de ses complices en création artistique à Colonel Fabien autour des 100 ans d’histoire entre le PCF et les artistes.

Manif du 29 septembre 2022 à Morlaix – 400 participants à cette mobilisation, et plus de 4500 dans le Finistère

Ce jeudi 29 septembre, dans le cadre d’une mobilisation nationale pour le pouvoir d’achat, les salaires, les retraites, l’emploi plus de 4500 personnes se sont mobilisés dans le Finistère.

400 personnes ont manifesté à Morlaix après un rassemblement (fixé à 11 h), une prise de parole au Roudour (Saint Martin des Champs).

Le cortège est parti à 11 h 30 vers le rond-point du puits, le rond-point de Décathlon puis le rond-point du Launay, avant de revenir au point de départ du Roudour.

 

Manif du 29 septembre à Brest (Photos Marion Francès et groupe des élus communistes de Brest)

 

Des milliers de manifestants dans les rues de Brest et au moins 4500 manifestants à l’échelle du Finistère ce jeudi 29 septembre 2022.

Photos Marion Francès et groupe des élus communistes de Brest

« Plusieurs syndicats ont appelé à la mobilisation, ce jeudi 29 septembre 2022, afin de réclamer l’augmentation des salaires et du pouvoir d’achat en cette période d’inflation. Dans le Finistère, plusieurs manifestations ont eu lieu ce matin. 2 800 personnes à Brest, environ 850 à Quimper, 350 à Morlaix, 200 à Carhaix et 250 à Quimperlé, au total, ils étaient près de 4 500 dans les rues du département. » (Ouest-France)

Réunion régionale sur les Transports et mobilités le samedi 8 octobre à partir de 11h00 à Morlaix à l’Agora Café (PCF Bretagne)

Au vu de l’explosion du prix des carburants, de la crise énergétique actuelle et climatique qui a frappé la Bretagne cet été, des difficultés d’’accès au logement, aux transports et au travail, nous vous informons de l’organisation d’une réunion régionale d’informations et d’échanges sur le droit et l’accès à la mobilité en Bretagne :

 

Faisant suite à plusieurs rencontres et échanges construits depuis un an sur l’accès à la mobilité avec des usagers, des cheminots et élus locaux, cette réunion se déroulera également pour abonder la préparation du prochain Contrat de Plan Etat Région (CPER).

Plusieurs intervenants y sont invités et prendront la parole autour de deux tables rondes, débats entrecoupés d’une pause repas.

Pour des raisons d’organisations, nous vous serions reconnaissant de nous faire part de votre présence à l’adresse suivante : federation@29.pcf.fr

En indiquant notamment si vous souhaitez manger sur place à l’Agora Café (coût du repas individuel sandwich, dessert, boissons, café / 10€ , pris en charge par la fédé – participation libre des camarades qui le souhaitent). Nous avons pré-réservé une cinquantaine de repas, mais nous pouvons actualiser jusqu’à mercredi 5 octobre. La salle a une capacité d’accueil de 65 personnes environ.

Des syndicats, des élu.e.s, associations et partis partenaires pour la défense du ferroviaire ont également été invités.

Philippe JUMEAU Secrétaire fédéral PCF 56 – Comité Régional d’Action et de Concertation, issu des 4 fédérations PCF Bretagne

Gladys GRELAUD Conseillère régionale groupe communistes et progressistes

Programme de la Rencontre régionale sur les Mobilités

Morlaix – Agora Café, samedi 8 octobre 2022

11:15 : Accueil des participants et Mot d’accueil

11h45 : Première table ronde : vers un droit à la mobilité pour tout.e.s en Bretagne

Bilan état du réseau ferroviaire breton intervenant

Xavier BOSSER ou Emmanuel Briand Cheminots secteur Bretagne CGT

Besoins des Usagers sur le territoire Breton

Stéphanie GREVET Porte-parole de l’association des usagers de la Bretagne

Le train du quotidien pour «  les cols blancs et les cols bleus »

Rolland le SAUCE PCF Morbihan

Vers des transports publics locaux accessibles : la question de la Gratuité

Roger HERE Vice-président mobilité EPCI Morlaix

Echanges avec la salle

13h15 – 14:15 : Pause casse croûte

14H15: Deuxième table ronde : Le développement du Fret , un enjeu climatique :

Expérience de la réouverture du train des primeurs FRET Perpignan, Rungis

Représentant Fédération CGT des cheminots

La ligne Morlaix – Roscoff,

Intervenant Cyril DALLOIS PCF Ile et Vilaine

Modernisation de la ligne Auray –Pontivy- Saint Brieuc

Simon BRUNET St Brieuc Collectif centre Bretagne en train

La modernisation de la ligne Quimper-Brest

Jean-Christophe HAMON et Gabriel ANDRE cheminots Brest et Quimper

Création d’une seconde gare à Rennes

Yannick TIZON PCF Ile et Vilaine

Une politique des transports publics ambitieuse et efficace

Jacques Baudrier PCF conseiller de Paris, administrateur d’Île de France Mobilités

Echanges avec la salle

16H30 Clôture des débats

100 ans d’engagements communistes: Jeanne Cariou (1901-1973), dit Tante Jeanne, résistante, adjointe au maire communiste à Brest à la Libération

 

Jeanne Cariou en 1945, adjointe au maire de Brest (photo de la brochure de l’institut d’histoire sociale de la CGT: un siècle de luttes sociales en Bretagne)

 

« Tante Jeanne »: Jeanne Cariou – épouse Goasguen (1901-1973)

100 ans d’engagements communistes en Finistère

D’après la notice du Maitron

Née le 18 juin 1901 à Brest (Finistère), morte le 7 août 1973 à Brest ; infirmière ; militante communiste ; résistante, déportée ; élue à  Brest.

Fille d’un journalier (Yves Marie Cariou) et d’une ménagère (Marie-Françoise Calvez), Jeanne Cariou, infirmière diplômée, se maria le 17 mais 1921 à Brest, avec Jean Louis Goasguen.

Elle adhéra au Parti communiste, dans la région parisienne, en 1925 puis revint à Brest avec son mari vers 1932. Membre du bureau de section à Brest, de 1936 à 1939, elle fut, dans la clandestinité, responsable du triangle de direction jusqu’en 1941. Elle est désignée en décembre 1941 comme interrégionale « femmes » de Bretagne du PCF responsable pour le travail chez les femmes. En février 1942, « Tante Jeanne »dirige l’action des femmes communistes qui organise des évasions de républicains espagnols du Fort Monbarrey, près de Brest.

Arrêtée le 29 avril 1942, à la suite d’une manifestation de ménagères qu’elle avait organisée, elle fut condamnée à deux ans de prison le 21 mai 1942 et son mari Jean Goasguen à trois années de la même peine. On la libéra en mai 1944 comme mère de cinq enfants. Déjouant la surveillance policière qui l’attendait à sa sortie de prison, comme à son domicile, elle rejoint aussitôt le maquis FTP de Brélès (Finistère) sous les ordres du commandant Foucher.

Élue au conseil municipal de Brest sur une liste républicaine et antifasciste, en mai 1945, elle fut écartée de la section pour avoir soutenu la position de André Le Roy*. Elle resta cependant fidèle à ses idées, et, en 1969, elle présida un repas fraternel des communistes brestois anciens résistants.

Son mari, Jean-Louis Goasguen fut déporté. Il mourut en 1963. Ils étaient divorcé depuis 1953.

Jeanne Cariou meurt en 1973. Un rond-point à Brest porte son nom par décision du conseil municipal du 21 juin 2002, modifiée le 11 juin 2004.

D’après notamment l’article cité: http://maitron-en-ligne.univ-paris1.fr/spip.php?article73483, notice GOASGUEN Jeanne , dite Tante Jeanne par Georges-Michel Thomas, version mise en ligne le 23 août 2009, dernière modification le 7 février 2012.

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Extrait du livre d’Eugène Kerbaul sur la section de Brest:

Résistance et répression des communistes brestois de 1939 à 1943 (à partir des souvenirs et des enquêtes d’Eugène Kerbaul, résistant communiste)

 » Après la signature le 23 août 1939 du pacte germano-soviétique, une vague d’anti-communisme déferle sur la France, portée par la bourgeoisie, l’Etat et le gouvernement, les médias. Les organisations communistes sont dissoutes le 26 septembre. A ce moment, le PCF compte sur Brest environ 200 adhérents, mais beaucoup sont mobilisés.  Le Parti Communiste se réorganise de manière clandestine à Brest, sous la direction de l’interrégional Auguste Havez: les groupes de trois camarades responsables de ville ou de secteur contactent les militants que la mobilisation n’a pas touchés et qui n’ont pas « lâché » le PCF pour les regrouper par groupes de trois ou quatre militants. Ces groupes n’ont pas de contact entre eux. Les camarades choisis pour former le « triangle » responsable de Brest sont Jeanne Goasguen-Cariou, Roger Chaigneau et Eugène Kerbaul. Carlo De Bortoli et Jules Lesven, responsable du secteur syndical de l’Arsenal, font parti des cadres intermédiaires… Le 28 novembre, Kerbaul part pour l’armée et Jeanne Goasguen-Cariou reste seule au triangle avec Jules Lesven.  Les numéros de L’Humanité clandestines dénonçant « la guerre capitaliste » sont récupérées en gare de Brest par des femmes et distribués sous le manteau, de main en main.

En février 1940, les députés communistes sont envoyés devant un tribunal militaire. Ils seront condamnés à 5 ans de prison et la privation de leurs droits civiques le 3 avril – Ambroise Croizat est du lot, qui ira moisir dans un bagne en Algérie. En mars, les perquisitions et les arrestations vont bon train contre les communistes. En avril 1940, Jeanne Goasguen-Cariou et Jules Lesven, qui a remplacé Chaigneau dans le triangle de direction, protestent énergiquement de l’absence de ronéo (la leur était partie dans le sud-Finistère avec Alain Signor) pour localiser leurs tracts.

L’armée allemande atteint Brest le 19 juin après que le 17 juin, Pétain ait appelé à la radio à cesser le combat. Début juillet, les militaires brestois ou stationnés à Brest sont appelés à régulariser leur situation auprès de l’occupant: le 5 juillet, 2000 hommes sont envoyés dans les stalags d’outre-Rhin, dont Henri Moreau, militaire de carrière et musicien du 2e Dépôt, communiste, qui se libérera et retrouvera Brest en fin d’année.

Le parti se restructure. « Tante Jeanne »- Jeanne Goasguen-Cariou, Jules Lesven, De Bortoli, Mathurin Le Gôf entreprennent de contacter un à un tous ces militants afin de restructurer l’organisation clandestine de la ville et les environs. A l’arsenal, des camarades s’interrogent: « Est-il juste d’aller travailler dans cet établissement mis totalement au service des Allemands par Pétain? ». Ils en concluent qu’il faut continuer à agir politiquement auprès des ouvriers qui s’y trouvent et contre l’occupant selon les moyens et méthodes à déterminer au gré des circonstances. (…)

Avec le retour de ces questionnaires, on peut établir le nombre de groupes de base du Parti communiste clandestin au printemps 1941 à 300, soit environ 1200 à 1500 membres du Parti Communiste clandestin. « Il faut probablement compter, précise Eugène Kerbaul, sur un chiffre du même ordre pour les isolés et ceux que les péripéties du moment ont coupé de l’organisation ».     

A Brest, « L »Huma » clandestine arrive en grandes quantités par la gare à partir d’avril 1941, en caissettes, récupérées par Yvette Richard-Castel, Jeanne Goasguen-Cariou, comme s’il s’agissait de colis ordinaires. Parallèlement, Jules Lesven et Pierre Corre ont terminé la presse nécessaire au tirage brestois de « La Bretagne ouvrière, paysanne et maritime » , le journal communiste, et l’amènent à Kerichen. C’est Kerbaul qui est chargé par Ballanger de la direction du journal.

(…)

En août 1941, les actions de résistance des militants communistes, l’invasion de l’URSS et le climat d’anti-communisme violent dans la presse et les milieux officiels, contribuent à un renouveau de l’influence communiste en milieu ouvrier. Des « Vive l’URSS », « Vive le P.C », « Vive Thorez » apparaissent sur les murs de Brest qui ne doivent rien aux militants du PCF.

Le 14 août, Vichy promulgue coup sur coup l’obligation de fidélité à Pétain et la création de tribunaux spéciaux où seront déférés les communistes. Le même jour, le haut commandement allemand annonce que l’activité communiste sera punie de mort. Le 22 août 1941, le haut commandement allemand promulgue la loi des otages: tous les Français arrêtés sont considérés comme otages et peuvent être fusillés en cas d’attentat contre l’armée allemande.

C’est à ce moment que la lutte terroriste du Parti Communiste contre l’occupant nazi va vraiment s’engager (en dehors des actes spontanés d’attentats par les O.S, comme à Brest) par des assassinats ciblés. Le futur colonel Fabien, Pierre Georges, abat ainsi un officier allemand à la station de métro Barbès à Paris le 23 août.

A Brest, depuis l’arrestation de Chaigneau et Kerbaul, ce sont Jeanne Goasguen-Cariou et Jules Lesven qui dirigent l’organisation communiste. Ils relancent un Secours Populaire clandestin avec Jean Le Nédellec, Pierre Corre, Marie Miry. Dès août 1941, les familles en difficulté recevront une aide. A l’arsenal, sur les chantiers, des quêteurs efficaces et discrets du Secours populaire reçoivent un bon accueil.

En juillet 1941, le triangle de direction brestois envisage un projet de libération des prisonniers du camp de Châteaubriant, gardé par quelques dizaines de gendarmes français. Venise Gosnat, sollicité pour accord par Jeanne Goasguen-Cariou, manifeste son opposition au projet, de crainte que les centaines de militants prisonniers venus de région parisienne ne parviennent pas à se repérer dans la campagne bretonne de nuit ni à bénéficier de caches. Néanmois, Venise Gosnat reprend l’organisation d’un projet d’évasion collective et l’infiltration des gardiens du camp de Châteaubriant.

(…)

Après les massacres de 27 militants communistes et syndicalistes à Châteaubriant le 22 octobre 1941, de 21 à Nantes, et de 50 à Bordeaux, les communistes brestois organisent une grève de protestation à l’arsenal et un dépôt de gerbe au Monument aux Morts. C’est Jean Goasguen qui porte la gerbe à déposer, sa femme Jeanne Goasguen-Cariou marche à une vingtaine de mètres derrière lui avec dans son sac le ruban où est inscrit « Aux victimes de Châteaubriant ». Lesven donne l’alerte quand arrivent des policiers en civil et les militants parviennent à s’enfuir.

La grève des ouvriers de l’arsenal est organisée le 25 octobre. Des militants se laissent enfermer pendant la nuit pour coller papillons et affiches. Un soldat allemand est blessé grièvement par des militants communistes aux abords de l’arsenal.

En novembre 1941, à l’école navale, le groupe que dirige Charles de Bortoli crève les tuyauteries provoquant l’inondation des entrepôts.

Le 22 novembre, 11 condamnations à mort sont prononcées contre les résistants du groupe « Elie », dont 3 ouvriers de l’arsenal. Ces 11 condamnés à mort seront exécutés le 10 décembre 1941 au Mont Valérien.

Simone Bastien, dite « Monique », une jeune militante communiste champenoise envoyée dans le Finistère pour réorganiser départementalement les Jeunesses Communistes, travaille à Brest depuis le domicile de Jeanne Goasguen-Cariou.

(…)

En janvier 42, toujours, des femmes communistes brestoises, avec notamment Marie Salou et Jeanne Goasguen-Cariou, font évader des militants républicains espagnols enfermés au fort de Montbarrey sur le lieu de travail forcé, sur la base sous-marine qu’ils creusent dans des conditions terribles. Ceux-ci reçoivent de faux papiers d’identité et sont employés dans des entreprises du bâtiment avant leur départ grâce à Jacob Mendrès et Jean Jézéquel, deux militants du Parti. On sut que parmi ces évadés, il avait 3 membres du Comité Central du PC espagnol qui rejoindront l’Espagne.

(…)

Le 28 avril 1942, Albert Abalain est arrêté avec des valises bourrées d’explosif qu’il a récupérées auprès de Pierre Berthelot à Pont-de-Buis. A leur tour, De Bortoli, Charles Cadiou, Mathurin Le Gôf, Yves Prigent sont arrêtés alors qu’ils devaient tenir une réunion de direction communiste chez Henri Moreau, rue André-Portail. Des policiers accompagnés de la Gestapo perquisitionnent chez les militants communistes, persuadés de l’imminence d’un sabotage accompagnant le 1er mai. Jeanne Goasguen-Cariou, Joséphine Le Roux, sœur du premier maire communiste de France, Daniel Le Flanchec, passé chez Doriot avant-guerre »

(…)

Le 21 mai 1942, le tribunal spécial (français!) de Rennes condamne Jean Goasguen à trois ans de prison et sa femme Jeanne Goasguen-Cariou à deux années de prison, Jeanne Le Roux-Le Flanchec est elle condamnée à un an de prison.

100 ans d’engagements communistes en Finistère: Jean-Désiré Larnicol (1909-2006), de Treffiagat, résistant, élu municipal et départemental, militant de l’école publique et laïque

 

 

Jean-Désiré Larnicol – Source: Le Blog d’histoire sociale et ouvrière du Pays Bigouden de Gaston Balliot: Guerre et résistance dans le Pays Bigouden

 

Jean-Désiré Larnicol (1909-2006)

100 ans d’engagements communistes en Finistère

Il naît le 24 avril 1909 à Treffiagat dans le Pays Bigouden.

Ancien militaire de la marine nationale, pensionné à 100 % depuis 1927 pour tuberculose pulmonaire, Jean-Désiré Larnicol adhère en 1931, au Secours Rouge Interna­tional. Elu maire de Treffiagat en 1935 sur une liste d’Union populaire (Plus jeune maire de France), il est alors convaincu par Alain Signor de rejoindre le PCF. Il crée cet année-là la cellule de Lechiagat-Treffiagat dont il assume le secrétariat.
Membre du comité régional (Finistère-Morbihan) du P.C.F. dès 1936, membre du bureau régional de 1936 à 1939. il a une grande activité dans le Sud-Finistère et particulièrement en Pays Bigouden. En fin de 1939, il participe à la réorganisation du P.C.F dans la clandestinité après son interdiction par le gouverne­ment Daladier. Il prend part aux premières réunions clandestines du bureau régional dans les jours qui ont suivi la mise hors la loi du Parti, et par la suite, à celles qui se tinrent jusqu’à l’arrestation du secrétaire régional Alain Signor. Une autre structure clandes­tine fut alors mise en place.

Dès les premiers jours de l’occupation allemande, le P.C.F. entre dans la Résis­tance et Jean-Désiré Larnicol commence sa tâche de propagandiste résistant, diffusant les journaux, les tracts clandestins du P.C.F., du F.N ., etc. En début de 1941, il est con­tacté par l’interrégional du Parti, Robert Ballanger pour la création, en Pays Bigou­den, de groupes de l’O.S. du P C. (O.S. : Oganisation Spéciale pour la protection, le sabotage et la lutte armée) . J.-D. Larnicol participe au tirage, sur une ronéo (petite machine à imprimer de bureau), de tracts et de petits journaux locaux ou à des retirages locaux de « La Bretagne Ouvrière, Paysanne et Maritime », l’hebdomadaire régio­nal communiste, interdit en 1939 et qui reparaît clandestinement depuis mars 1941, en édition finistérienne à Lehan (v. Jean Le Coz).

En 1942, Jean-Désiré Larnicol réussit à convaincre et rassembler quelques camarades et réalise avec eux un des plus brillants faits d’armes de la Résis­tance finistérienne, à savoir la récupération d’armes en provenance d’Angleterre, dépo­sées aux Glénan par le navire « l’Auda­cieux» de Michel Bolloré et ramenées, en grande partie, à Léchiagat par Guillaume Bodéré et Jean Baudry. Cet armement est alors livré aux FTPF qui en manquaient cruellement.
A la suite d’une descente de police menée conjointement par la Gestapo et la police française, tous ces Résistants, pour des raisons de sécurité doivent entrer en clandestinité. Malheureusement, Jean Baudry sera arrêté à son retour de pêche et fusillé un peu plus tard au Mont-Valérien. Jean-Désiré Larnicol, quant à lui, quitte la région et se rend à Paris. Il y rencontre R. Ballanger qui lui confiera de nouvelles tâches. C’est ainsi qu’il participera en 1944 aux com­bats pour la Libération de la capitale. En septembre 1944, il retourne au Pays Bigouden enfin libéré et reprend ses activités militantes au sein du PCF notamment.

Secrétaire de la section communiste du Guilvinec, pendant une vingtaine d’années et trésorier fédéral du Finistère du P.C.F. de 1953 à 1966. Aux élections municipales de 1945, sa liste est battue par une coalition SFIO-MRP, mais dans le même temps Jean-Désiré Larnicol est élu conseiller général du canton de Pont-L’Abbé de 1945 à 1949.

Plus tard, Il sera réélu au conseil municipal de Treffiagat en 1965 et 1971 ainsi que Guillaume Bodéré et Jean Le Coz

Outre ses activités politiques , Jean-Désiré Larnicol fut aussi un ardent défenseur de l’Enseignement public. Dès son accession à la Mairie de Treffiagat , il crée une école maternelle à Léchiagat (quartier maritime de Treffiagat) et met sur pied une Amicale laïque. Au plan départemental, il milite au sein du Comité départemental d’Action Laïque du Finistère dont il va assumer la présidence durant de longues années. Son activité militante pour la défense de l’École publique lui a valu une haute distinction conférée par La Ligue de l’Enseignement.

Source:  Le Blog d’histoire sociale et ouvrière du Pays Bigouden de Gaston Balliot: Guerre et résistance dans le Pays Bigouden

SOURCES : La Bretagne ouvrière, paysanne et maritime. — L’Action laïque du Finistère. — Notes autobiographiques. — Eugène Kerbaul, 1 270 militants du Finistère (1918-1945), Bagnolet, 1985 ; Complément, 1986. — Biographie complétée et mise en forme par Jean Kervision

Source: Le Blog d’histoire sociale et ouvrière du Pays Bigouden de Gaston Balliot: Guerre et résistance dans le Pays Bigouden

Ouest-France, Brest, 30 septembre 2022 – Interview d’Eric Guellec, président du groupe des élus communistes à la Ville et à la Métropole de Brest (Mickaël Louédec)

Brest. Éric Guellec (PCF) : « Tant qu’on n’a pas de chiffres pour le stade… »
Éric Guellec préside le groupe des élus communistes, à la Ville et à la Métropole. En cette rentrée, il fait le point sur les dossiers d’actualité : crise financière, crise énergétique, BHNS et futur stade.
Ouest-France Recueilli par Mickaël LOUÉDEC.
Sur quels sujets va-t-on entendre les élus communistes de Brest en cette rentrée ?
La question qui nous interpelle tous, c’est celle du pouvoir d’achat, qui est liée à la question de la crise énergétique. Il y a un besoin de hausse des salaires, des retraites et des pensions. Actuellement en France, il y a des dizaines de millions de personnes qui tirent la langue pour payer leurs factures, et qui hésitent à remettre le chauffage en marche. Au niveau national, il faut sortir des griffes de la spéculation les biens communs que sont les biens énergétiques comme le gaz et l’électricité et en faire un service public national, ce qui impliquera des tarifs réglementés.
Et à l’échelle locale ? Comment agir ?
Il faut favoriser les dispositifs d’aide qu’on met en place sur le territoire pour ceux qui ont du mal à payer leurs factures. Il faut aussi continuer à proposer nos grilles tarifaires, de façon plus sociale. Sur les transports, notamment. Il faut aussi continuer notre investissement dans le réseau de chaleur. Ça concourt, au moins partiellement à notre indépendance énergétique. Il faut poursuivre également la rénovation énergétique des bâtiments publics.
Êtes-vous toujours favorable à la gratuité dans les transports en commun ?
On ne la veut pas de façon brutale, ce ne serait pas raisonnable. Mais, pourquoi pas, ne pas tenter une expérimentation sur les week-ends, pendant une année. On fait le point après et on voit si on poursuit.
Quid du BHNS (bus à haut niveau de service) ? François Cuillandre n’exclut pas que le projet soit retardé…
On reste très attachés au programme de 2020. Pour nous, il faut faire le tram et le BHNS. On souhaite mener les deux projets de front. François Cuillandre, d’ailleurs, n’y a pas renoncé.
Quelle est votre position sur le projet de stade au Froutven ?
Tant qu’on n’a pas de chiffres pour le projet de stade, on restera favorables à la solution la moins coûteuse pour le portefeuille du contribuable. Maintenant, si différents scenarii sont proposés, il faut qu’on nous montre ce que ça coûte… Il ne faut pas oublier que, sur la ligne de départ, c’était un projet 100 % privé. Donc, l’accompagnement se faisait sur les infrastructures de mobilité aux alentours. Maintenant, les Le Saint demandent à la collectivité de mettre la main au pot, sans plus de précisions. Donc, on dit non, car on travaille à partir de chiffres.
Et sur la ligne Orly-Brest ?
On est évidemment pour le développement du train, qui est un moyen de transport moins polluant. Mais le train à 3 h de Paris. En attendant, on ne va pas se priver de quelque mode de connexion que ce soit.
Si une dissolution de l’Assemblée nationale devait intervenir, quelle serait votre position vis-à-vis de la Nupes ?
Les accords de la Nupes ont permis que toutes les forces de gauche aient un groupe parlementaire. Les gens aspirent à une gauche unie. Il y aurait donc une nouvelle discussion entre toutes les formations.

100 ans d’engagements communistes en Finistère:  Jean Le Coz (1903-1990), élu de Tréffiagat, résistant FTPF du pays bigouden

100 ans d’engagements communistes en Finistère

 Jean Le Coz (1903-1990)

Source: Le Travailleur Bigouden et Le Blog d’histoire sociale et ouvrière du Pays Bigouden de Gaston Balliot:

https://bigouden1944.wordpress.com/2016/11/08/jeanlecoz2602/

 

Né à l’aube de ce siècle, le 23 février 1903 à Tréffiagat, dans une famille de modestes cultivateurs, Jean Le Coz embrasse très jeune la profession de menuisier.

Premier acte d’une longue vie de militant, il adhère à la C.G.T.U. à Saint-Quentin dans l’Aisne où il travaille à la reconstruction des régions dévastées par la guerre de 14-18. Revenu au Pays Bigouden en 1935, il adhère aussitôt au P.C.F. Élu conseiller municipal de Treffiagat aux côtés de Jean-Désiré Larnicol, il est, comme tous les élus communis­tes, « déchu » de ce poste en 1939, lors de l’interdiction du Parti Communiste Français par le Gouvernement Daladier. Il sera réélu en 1971.

En 1935, Jean a la lourde charge d’administrer le journal régional du PCF,  » La Bretagne ouvrière, paysanne et maritime ». En 1938, il est Secrétaire de la Cellule de Treffiagat-Lechiagat. Mobilisé en 1939, prisonnier de guerre, il s’évade et rejoint le pays, maintenant occupé par les allemands   Propagandiste de la Résistance à l’occupation nazie, Jean Le Coz diffuse les publications du PCF, du Front National, des Francs-tireurs et partisans français, matériel très souvent rédigé et reproduit par lui-même avec des moyens de fortune. Versé aux F.T.P. en 1942, il devient l’adjoint au responsable départemental, chargé plus particulièrement du transfert et de la répartition de l’armement: à cet égard, avec J. D. Larnicol et quelques autres camarades, il figure parmi les principaux acteurs de l’un des plus brillants faits d’armes de la Résistance finistérienne, à savoir la récupération d’armes en provenance d’Angleterre, déposées aux Glénan par le navire « l’Audacieux» de Michel Bolloré et ramenées, en grande partie, à Léchiagat par Guillaume Bodéré et Jean Baudry – qui sera, quant à lui, fusillé un peu plus tard au Mont Valérien. Cet armement est alors livré aux FTPF qui en manquaient cruellement.

Jean est arrêté par des policiers français en septembre 1942. Il a subi ces longs mois de détention précédant généralement la déportation vers les camps de la mort nazis ou le peloton d’exécution. Mais encore une fois, il réussit à s’évader. En mai 1944, il participe, en effet, à l’une des plus spectaculaires évasions de l’histoire de la Résistance Française: avec 42 autres détenus, communistes pour la plupart, il s’échappe du Camp de Voves en Eure-et-Loir par un tunnel de plus d’une centaine de mètres de longueur, creusé cm par cm, avec des moyens de fortune et au prix – on le devine aisément- d’efforts surhumains.

Jean rejoint alors le PCF clandestin dans l’Indre-et-Loire, passe ensuite au nord de la Loire, à Château-Renaud où il devient l’adjoint du Capitaine « Michel », commandant les FTPF de ce secteur.

Jean Le Coz participe à l’insurrection nationale et à la Libération dans cette région. La guerre terminée, il revint au Pays Bigouden. Pendant de longues années encore, Jean déploiera une grande activité de militant au sein de la Section du PCF du Pays bigouden. Jean Le Coz décède le 2 décembre 1990.

« Travailleur Bigouden » N° 140 . 4e trimestre 1990.(extraits)*

100 ans d’engagements communistes en Finistère: Alain Cariou (1915-1998)

100 ans d’engagements communistes en Finistère

Alain Cariou (1915-1998)

Alain Cariou est le père de nos camarades Jean-Claude Cariou, militant du PCF et de l’ANACR, et Alain Cariou de Plougonvelin, élu municipal pendant 3 mandats (adjoint au maire de 2008 à 2014) et membre du PCF depuis 54 ans.

Son père Alain alla travailler comme terrassier à Paris sur les chantiers du métro après son mariage à Plogonnec. Sa mère fut concierge à Paris. Après la guerre 14-18 dont il sort indemne, le père d’Alain Cariou vint avec ses indemnités s’acheter une petite ferme à Plogonnec près de Quimper, avec de la polyculture, 5 vaches, 4 cochons, des poules et des lapins. Sa femme, avec leur seul cheval, allait vendre leur lait, leur beurre et surtout leurs œufs une fois par semaine au marché de Quimper, à 9 km.

Alain Cariou est né à Plogonnec, entre Quimper et Locronan, le 9 avril 1915.

Les enfants de la famille devinrent instituteurs, Alain et sa sœur.

Élève de l’école primaire supérieure de Quimperlé de 1927 à 1932, entra à l’École normale d’instituteurs de Quimper en 1932 et obtint le brevet supérieur en 1935.

Il adhère au PCF en juillet 1938 durant son service militaire. Grièvement blessé en service commandé, il est réformé et ne sera pas mobilisé en 1939.

Après avoir enseigné comme intérimaire à partir de février 1939 à Audierne, puis un trimestre à Esquibien (octobre 1939-décembre 1940), il dirigea l’école de garçons de Goulien de janvier 1941 à la fin de l’année scolaire 1945-1946.

Il arrive à un contact avec les résistants clandestins du Parti communiste en octobre 1941 dans la région d’Audierne Pont-Croix et entre au Front National. Versé plus tard aux FTP, il participe à diverses opérations menées par leurs groupes de combats.

Des connaissances de la résistance d’Alain Cariou vont participer à cacher un groupe de résistants transportés depuis Concarneau à destination de l’Angleterre et dont le bateau s’était échoué sur la côte près du port de Bestrée: et parmi eux Pierre Brossolette. Guillaume Le Brun, cafetier et résistant de Plogoff, Aimé Kerisit de Goulien et d’autres sont venus leur prêter secours.

En septembre 1943, il organise le départ de patriotes pour le maquis de Scaër, il crée le groupe de résistants de Goulien qui deviendra l’ossature de la Compagnie « Catroux » forte de 103 hommes en juillet 1944. En 1944, les Allemands occupent une partie de l’école de Goulien.

Il assure le transport d’armes anglaises venant de l’île de Sein à la baie des Trépassés.  Stockées dans le jardin de l’école de Goulien, ces armes seront reparties dans les unités combattantes. En septembre 1944, Alain Cariou prend part aux combats pour la Libération du Cap-Sizun (Audierne – Lesven). Il est alors lieutenant FFI. Il représente le PCF au Comité Départemental de Libération, émanation du C.N.L, dont il deviendra vice-président. Alain Cariou, nommé par le préfet en tant que résistant communiste au C.N.L, y siégera pendant deux ans, pendant lesquels il n’enseigna pas. Quand il reprendra son métier, Alain Cariou remplacera d’abord M Dargorn, en soins au sanatorium de Sainte Feyre dans La Creuse, à l’école publique de Ploëven.

Son épouse depuis août 1939, institutrice elle aussi, Marie-Anne Cariou, née Le Roy, née le 24 février 1915 à Ploëven, au sud de Plomodiern sur la baie de Douarnenez a participé à ses activités de résistance et on la retrouve en 1945 au bureau de l’Union des Femmes Françaises à Quimper et déléguée au congrès national de l’U.F.F (Union des Femmes Françaises, une organisation de rassemblement créée par le PCF).

Marie-Anne Cariou participait à la réception des armes qui devaient être larguées par des aviateurs pendant les temps de la Libération sur des terrains que Alain Cariou se fait prêter par des cultivateurs.

Démobilisé, Alain Cariou est appelé à la direction fédérale du PCF à Quimper. Désigné comme secrétaire à la propagande de la fédération du Parti communiste français à la Libération, il suivit l’école centrale au début de 1946 et fut réélu secrétaire fédéral lors de la IXe conférence fédérale (10-11 août 1946). Permanent d’octobre 1946, il quitta cette responsabilité dans le courant 1947 et fut remplacé par Marie Lambert.

Il est élu délégué au congrès national de Strasbourg en 1947, avec Daniel Trellu , Gabriel Paul ,Pierre Le Rose, Marie Lambert. 
Dans ses souvenirs (1920-1980, 60 ans de vie militante dans le Finistère, Jean Nédélec), Jean Nédélec dressa un portrait chaleureux d’Alain Cariou qui l’avait fait adhérer au PCF dans l’école de Collorec:

« C’était un formidable débatteur, alliant le breton au français ».

Il décrit en particulier la contradiction que Cariou porta à un député de droite, Monteil, député MRP, professeur de lettres à Quimper, lors d’une réunion électorale à Plouyé. Alain Cariou monta sur scène et se mit à interpeller, avec humour, la salle en breton. Monteil, à son grand dam, n’y comprenait rien et ne savait plus quoi dire. Il se retira assez honteusement, laissant la place au communiste Alain Cariou. »

Il s’occupe de la propagande, des questions paysannes, et parcourt le département en prenant la parole en français et en breton.
Jean Nedelec ajoutait « Je dois dire combien Alain Cariou m’a ouvert d’horizons, lors d’une École fédérale qu’il dirigeait à Tal-Ar-Groas en Crozon, dans les années 1950.

Marie-Anne Cariou, sa femme, raconte en 2005 les activités de son mari Alain Cariou à cette époque où il est permanent du PCF à Brest:

« Le Parti communiste occupait une baraque près de la place de la Liberté à Brest et possédait une petite camionnette blanche que mon mari utilisait pour son travail de « permanent ». Il sillonnait toutes les routes du Finistère. Parfois, Jean-Claude (leur fils) et moi l’accompagnions. J’ai assisté à des situations cocasses.

Un jour du côté de Plouguerneau, dans le Léon profond, il avait trouvé un local pour tenir sa réunion. Il commençait à parler. Soudain, entre un individu et à sa suite une douzaine de personnes chahutant pour empêcher Alain de parler. Mais, mon mari reconnaît un des perturbateurs, et goguenard, l’apostrophe: « Mais dis donc, je te connais… ! Nous avons été ensemble sur les bancs de l’école publique de Plogonnec… Tu es un fils Lozachmeur. Tu es curé! ». L’assaut a été stoppé net. Plus un perturbateur ne bronchait. Et mon mari de continuer dans un silence impressionnant: « Tu ne te souviens pas de moi?… Tu te rappelles quand même qu’un jour tu as pissé dans ton encrier!…?  » Et toute l’assemblée de rire et les gros bras de repartir calmés. Mon mari a pu reprendre le fil de ses idées. Ces gens du Léon étaient vraiment très durs.

Un autre fois, c’était à Plabennec… A l’époque, il n’y avait pas d’école publique, pas de préau. Qu’à cela ne tienne! Le parvis de l’église à la sortie de la messe ferait l’affaire… A peine a t-il prononcé quelques phrases que les cloches se sont mises à carillonner à toute volée… C’était fini. Il pouvait rebrousser chemin ».


En 1954, à Plogoff, Cariou, qui n’était plus membre du comité fédéral, participait à l’activité communiste.
Au conseil d’administration du Comité d’action laïque du Finistère, le 9 décembre 1948, lors de l’élection du bureau, Jean Le Pemp, secrétaire général sortant, proposa de reconduire le bureau précédent. Alain Cariou prit la parole : « Mon cher Le Pemp, tu as beaucoup de responsabilités dans le mouvement laïque, au CAL, aux parents d’élèves, au SNI… c’est pourquoi je suis candidat au poste de secrétaire général du Comité d’Action Laïque. » Étonnement de Le Pemp qui ne s’attendait certes pas à cette candidature. Force fut de mettre aux voix cette demande d’Alain Cariou. Vote à mains levées et résultat : Même nombre de voix pour chaque candidat. Le Pemp ayant remarqué qu’un membre du conseil d’administration n’avait pas pris part au vote, l’interpella. Il s’agissait de Francis Madec, Secrétaire Général de la Fédération des Œuvres Laïques depuis 1930, date de la naissance de cette fédération. Pressé de prendre une décision, Francis Madec déclara : « Je vote pour Alain Cariou. » Cette élection témoignait des progrès rapides des communistes dans les milieux de l’enseignement primaire du Finistère.

Comme instituteur, Alain Cariou milite au sein du SNI et du Comité d’Action Laïque du Finistère dont il assumera le secrétariat. Directeur du cours complémentaire à Plogoff puis muté sur sa demande à Brest où il enseignera successivement au lycée technique et au collège de Kérichen, pendant que sa femme Marie-Anne est en poste dans les écoles primaires de Vauban, Proud’hon, et Kerichen, après ses expériences d’institutrice à Plonevez Porzay et Plogoff.

Alain Cariou fut à Brest trésorier de cellule du PCF, pratiquement jusqu’à sa mort , des cellules qui n’existent plus maintenant, Jean-Jaurès au centre ville (1955/60) puis Julian-Grimau (1960 /1998)  dans le quartier Kérichen/Kérinou après leur déménagement. Et il faisait toutes les campagnes électorales, en étant aussi présent pour le Parti communiste comme scrutateur.

Alain Cariou est mort à trois semaines d’intervalle avec son ami Daniel Trellu en 1998.

Sources:

-Eugène Kerbaul, 1485 militants du Finistère (1918-1945) – Dictionnaire biographique de militants ouvriers du Finistère élargi à des combattants de mouvements populaires de la Résistance

– http://maitron-en-ligne.univ-paris1.fr/spip.php?article18685, notice CARIOU Alain par Jacques Girault, Claude Pennetier, Jocelyne Prézeau, version mise en ligne le 25 octobre 2008, dernière modification le 8 décembre 2018.

– archives de la famille Cariou transmises par Jean-Claude Cariou

 

Une photo prise au milieu de la foule sur le stade de Carhaix en 1945, près de l’emplacement actuelle des « Vieilles Charrues ». Cette photo appartient à la collection privée de Jean-Claude Cariou. Au dos, on y trouve un tampon du service du ministère de l’Air. De gauche à droite, on peut voir avançant au milieu de la foule un officier de l’armée de l’air, Charles Tillon, Alain Cariou, résistant communiste, vice-président du Comité Départemental de Libération, chargé de l’épuration des fonctionnaires, permanent du PCF jusqu’en 1947 avant de reprendre ses fonctions d’instituteur, Gaby Paul, député PCF de Brest, membre du Comité Départemental de Libération, un élu (le maire de Carhaix), et sans doute le secrétaire de Charles Tillon et un membre du cabinet (légende Jean-Claude Cariou)

100 ans d’engagements communistes en Finistère: Jean Nédelec (1920-2017)

100 ans d’engagements communistes en Finistère: Jean Nédelec (1920-2017)

Notre camarade Jean Nédélec s’est éteint à 97 ans en 2017. Il est né le 1er mars 1920 dans la commune du Faou. Quand il a six ou sept ans, ses parents quittent le Faou pour rejoindre Brest.

Son père, Alexis Nédelec, était un ancien de la Marine militaire où il avait passé 15 ans de service. Il devient ami à l’école avec un fils de cheminot communiste, Georges Bozec, futur agrégé de Lettres.C’est Georges qui l’initie à la musique, à la politique, et fortifie en lui le goût des études. Le père de Jean Nédelec, alors ouvrier à l’arsenal, est adhérent de la SFIO et de la CGT au moment du Front Populaire, quand Jean Nédelec étudie au lycée en tant que boursier (le lycée était payant et accessible à très peu de jeunes à cette époque). Il a eu comme notamment Marcel Hamon, futur député communiste des Côtes-du-Nord (de 1945 à 1951 et de 56 à 58) et maire de Plestin-les-Grèves. En 1939, Jean Nédelec devient instituteur, nommé à Plogoff. Il est mobilisé, puis, après l’armistice, il est envoyé quelques temps dans un camp en Dordogne où il fait la connaissance du futur responsable communiste et résistant breton Daniel Trellu, autre instituteur.

En janvier 1941, Jean Nédelec revient à Brest, où il retrouve en 1942 une affectation d’instituteur. Son père est arrêté par la Gestapo en 1942, puis relâché, soupçonné un temps d’être un espion et un résistant à l’arsenal pour avoir fait un dessin assis face à la rade. Son père écoute la BBC. En 1943, Jean Nédelec est muté à Landeleau. Il se marie avec Marguerite le 27 septembre 1943. Jean Nédelec entre dans un groupe de résistance en 1944 avant le débarquement. Il est ensuite envoyé en poste à Loqueffret et c’est là qu’il vit la libération de la Bretagne.

Il est à nouveau mobilisé pour protéger et surveiller des prisonniers Allemands à Erquy en mai 1945, puis envoyé en poste à Collorec comme directeur d’école. « C’est dans cette commune de Collorec, écrit-il dans ses mémoires (1920-1980, 60 ans de vie militante dans le Finistère), qu’il allait vivre sept années de combat qui ont fait de lui un militant laïque, un militant politique ». Il adhère dans l’immédiate après-guerre au Parti Communiste.

Le responsable communiste, Alain Cariou, permanent à la fédération du Parti Communiste à partir de l’été 1944 (et aussi vice-président du comité départemental de Libération, à Quimper, pour le PCF) ridiculise André Monteil, député du MRP, en créant une connivence avec le public d’une réunion publique contradictoire en lui parlant et plaisantant avec lui en breton, langue que ne comprend pas Monteil.

Jean Nédelec crée l’amicale laïque de Collorec et commence à militer à la Fédération des œuvres laïques tout en devenant ami avec un abbé progressiste, l’abbé Dolou, à qui il se plaint qu’on ait labouré le terrain de foot des jeunes laïques de l’Union sportive de Collorec en forme d’attentat clérical. Abonné de la rue Ar Falz, il organise avec Armand Kéravel, son président, la représentation du pièce de théâtre en breton à Collorec.

Après son adhésion sous l’influence d’Alain Cariou, les 10 et 11 août 1946, Jean Nédelec assiste à neuvième conférence fédérale du Parti Communiste en présente de Jeannette Vermeesch, femme de Maurice Thorez.

Le militant communiste du centre-Finistère, Alain Cariou, proche de Charles Tillon, y est la cible de Jeannette Vermeersch, puis quatre ans plus tard à la conférence fédérale de Douarnenez de Jacques Duclos.

Jean Nédelec goûte peu les critiques infligés à Alain Cariou, les injonctions à l’auto-critique, et l’autoritarisme de certains dirigeants. C’est un militant communiste ouvert, d’esprit unitaire et sans sectarisme, critique vis-à-vis de certains réflexes politiques staliniens.

Au début des années 50, il s’implique beaucoup au SNI- FEN/CGT et à l’Union départementale CGT. A la fin des années 50 et jusqu’en 1961, Jean Nédelec s’implique ardemment pour la Paix en Algérie. Il luttera toute sa vie pour la paix, y compris pendant la première guerre du golfe en 1991, en créant un Comité Pour la Paix à Brest. Un des grands moments de combat pour la paix pour lui a été la mobilisation autour du procès d’Henri Martin (1950-1953), qui avait dénoncé la guerre coloniale en Indochine par des distributions de tracts aux marins à Toulon en 47.  D’abord jugé à Toulon par un tribunal militaire, il est condamné à 5 ans de prison puis, après deux ans d’emprisonnement à la centrale de Melun, il est rejugé à Brest le 2 juillet 1951. A cette époque, le Parti Communiste, dont le responsable finistérien est Daniel Trellu, « ancien Colonel Chevalier de la Résistance qui n’était pas homme de demi-mesure », milite avec ardeur pour la libération d’Henri Martin et Brest est envahi par les CRS. Le tribunal de Brest confirma le jugement de Toulon mais Henri Martin fut finalement libéré le dimanche 2 août 1953.

En 1963, Jean Nédelec se porte volontaire pour récupérer en Algérie des dossiers d’enseignants ayant servi pendant l’occupation française. Il écrit des billets politiques élogieux et optimistes sur la construction du socialisme en Algérie pour sa revue syndicale.

Jean Nédelec participe avec passion aux travaux du Comité d’action Laïque, au côté du socialiste Charles Drapier, partisan d’une ligne très anti-cléricale qui n’est pas la ligne majoritaire, de Jean Kervizion, d’Alain Cariou et de Louis Le Roux. Il dénonce avec des camarades d’Ecole Emancipée la loi Debré adoptée en 1959 accordant des subventions aux établissements privés. 170 000 signatures contre la loi Debré sont récoltées à cette époque dans le Finistère.

Sa première responsabilité à la Fédération des oeuvres laïques date de 1961. Il enseigne alors à l’école primaire des Quatre-Moulins à Brest, dans un cours préparatoire de 48 élèves! Il va aussi s’impliquer fortement au Patronage Laïque de Saint-Pierre et des Quatre moulins. De 1964 à 1967, il est responsable du service culturel de la F.O.L. Et de 1967 à 1979, Jean Nédelec exerce les fonctions de secrétaire général de la Fédération des Oeuvres Laïques du Finistère.

Quand il écrit ses mémoires, en 2002, à déjà 82 ans, Jean Nédelec les conclut avec ces paroles si belles et si sages:

« J’ai pris des responsabilités, je les ai assumées de mon mieux, conscient d’avoir été un maillon de la chaîne de solidarité qui unit entre eux les femmes et les hommes de bonne volonté, d’avoir apporté ma pierre à la construction d’un monde meilleur, d’une France Laïque, tolérante, luttant contre le racisme, pour la paix dans le monde, essayant d’établir une égalité des citoyens et des citoyennes en tous domaines, ce qui est hélas loin d’être réalisé, mais pourquoi pas…

VIVE L’UTOPIE! »

100 ans d’engagements communistes en Finistère: Alain Le Lay (1909-1942) de Lesconil, cadre de la résistance communiste, mort à Auschwitz

Alain Le Lay (1909, Plobannalec Lesconil, 1942, Auschwitz)

100 ans d’engagements communistes en Finistère

Photo Gaston Balliot – cimetière de Lesconil

Alain Le Lay est né le 22 septembre 1909 à Plobannalec, commune de Lesconil (Finistère). Il est le fils de Marie Anne Larnicol, ménagère et de Jacques Le Lay, marin pêcheur, son époux. Il habite au 12, rue Laënnec à Concarneau (Finistère), au moment de son arrestation.
Il est célibataire. Alain Le Lay, élève-maître à l’Ecole Normale de Quimper, participe avec Alain Signor (en 1928 ou 1929) à la création d’un groupe de l’Union générale des étudiants pour l’enseignement affilié à l’Union fédérale des étudiants fortement influencée par le Parti communiste. Il est exclu de l’Ecole normale pour avoir participé à la grève menée contre l’obligation de suivre la préparation militaire supérieure («l’affaire des Normaliens de Quimper»). Il travaille alors à Concarneau comme employé de mairie, à l’Office juridique de renseignements gratuits. Le 5 février 1936 la municipalité à direction communiste le nomme directeur de l’Office municipal de placement.
Militant communiste, il est membre du bureau de la Région bretonne Finistère-Morbihan, de 1934 à septembre 1939. Entre 1936 et septembre 1939, il est également secrétaire de la section du Parti communiste de Concarneau-Ville.

Il est l’un des premiers mobilisés parmi les responsables finistériens du Parti communiste. Alain Le Lay et un de ses compagnons d’armes réussissent à s’échapper lors de l’encerclement de leur régiment par les forces allemandes dans l’Est de la France en 1940 (Christian Larnicol).

Après sa démobilisation, fin 1940, Alain Le Lay va jouer un rôle important dans la Résistance. Il est contacté par Robert Ballanger et son adjoint Venise Gosnat, responsables interrégionaux pour toute la Bretagne du Parti communiste clandestin. Il anime l’Organisation spéciale sous le pseudonyme de « Jacques ». Il est en liaison avec Paris par l’intermédiaire de Venise Gosnat dont le nom de guerre est « Père Georges ».

Voir aussi:

La Résistance et les communistes à Concarneau (à partir des notes et archives de Pierre Le Rose)

Venise Gosnat, alias Georges, inter-régional responsable de la résistance communiste en Bretagne (décembre 1940- décembre 1942)

Alain Le Lay va et vient, organise les groupes de l' »Organisation Spéciale » (O.S) dans le département. La liaison avec le Centre est assurée par le « Père Georges » (Venise Gosnat, adjoint au maire d’Ivry). A une réunion de direction à Kerviniou, Alain Le Lay donne des indications sur l’organisation du travail clandestin.

Venise Gosnat: Les responsables du Parti Communiste réorganisé clandestinement sont …

 » Dans le Morbihan, le camarade Le Lay, ancien secrétaire de la mairie de Concarneau que nous avions affecté dans le Morbihan par mesure de sécurité, et qui fut reconnu et arrêté par l’ancien commissaire de police de Concarneau, lui aussi muté dans ce département; le camarade Conan, cheminot d’Auray, arrêté à la suite d’une fouille dans les placards du dépôt, fusillé; Marie Le Fur, d’Hennebont, un autre cheminot d’Auray, mari d’une institutrice d’un village voisin, un imprimeur de Pontivy et de nombreux inconnus.

Dans le Finistère, le camarade Larnicol, ancien maire de Léchiagat, resté fidèle au Parti, le jeune et courageux Albert Abalain, fusillé, sa tante Jeanne Goasguen, adjointe au maire de Brest après la Libération, Pierre Corre, ouvrier de l’arsenal de Brest et organisateur de la lutte au sein de l’Etablissement, mort au combat par la suite, la camarade Salou, déportée; Le Nedelec; Georges Abalain; Cadiou (Charlot); le camarade et la camarade Lijour (déportée) de Concarneau; David, de Huelgoat, mort au combat; Guyomarch, aujourd’hui capitaine, qui faussa compagnie aux gendarmes alors qu’il avait les menottes aux mains; François et sa mère, bouchers à Scaër, les frères Le Pape, de Pont de Buis, Jojo (?), pêcheur de Douarnenez, une sabotière de Rosporden, Bernard, de Quimper, et sa mère, le cheminot Halle (je crois) de Quimper, fusillé, et beaucoup d’autres… ».

 

Eugène Kerbaul écrit : «Robert Ballanger le charge tout spécialement en début de 1941 de sortir un journal de l’inter région. Alain Le Lay insiste pour que cette publication soit la continuation de «La Bretagne Ouvrière, Paysanne et Maritime» créée en 1935, mais à paraître en petit format. Ce qui fut fait dès mars 1941. Ce journal est alors imprimé clandestinement à Nantes et reproduit sur une ronéo, (machine à imprimer de bureau), installée chez les parents de Jean Le Coz à Lehan. Alain  Le Lay est responsable de la rédaction de cette publication clandestine et c’est à lui que l’on doit la «bretonnisation » de l’appel du P.C.F. « pour un Front National de lutte pour le salut et l’indépendance de la France », lancé en mai 1941 et qui paraîtra dans «La Bretagne Ouvrière Paysanne et Maritime» avec, en tête, du texte, «Bretons, Bretonnes» au lieu de «Français, Françaises», comme dans le texte original, le reste restant inchangé. L’idée d’utiliser le sentiment national des Bretons pour la défense de l’indépendance de la nation française, face aux séparatistes bretons collaborateurs sera très appréciée des militants du P.C.F. en Bretagne. Alain Le Lay, tout en faisant partie du collectif interrégional, recevra la responsabilité politique du Morbihan ».
Son rôle était de retrouver la liaison avec des militants partout où le parti était organisé avant la guerre, c’est-à-dire, en ce qui concerne le Morbihan, à Lorient, Vannes, Pontivy, Auray, Lanester, Hennebont, Ploérmel, Lambel-Camors, Quiberon.
Alain Le Lay était hébergé le plus souvent chez Guillaume Péron, cheminot à Auray, et chez Louis Larnicol, son cousin, instituteur à Berné, qui y avait été déplacé en raison de son activité politique.
Alain Le Lay sait pertinemment qu’il ne va pas tarder à être arrêté. Il s’est confié à Brest à Charles de Bortoli à son épouse Anne De Bortoli et à son mentor en politique son compatriote Bigouden de Pont-l’Abbé, Alain Signor. Il leur répète souvent : « Ils nous connaissent toutes et tous et nous sommes fichés, nous tomberons les uns après les autres … » (témoignage recueilli à Lesconil par M. Christian Larnicol auprès de Madame Anne De Bortoli, alors presque centenaire).
Alain Le Lay est arrêté (1) le 12 novembre 1941 à Landévant (Morbihan) au lieu-dit Mané Lan Vras (in « Le Nouvelliste du Morbihan » du 19 novembre 1941, recherches de Christian Larnicol).
Alain Le Lay avait rendez-vous avec le « Vieux Georges » et non pas le « Père Georges » alias Venise Gosnat qui lui, arrivait de Nantes  et voyageait à bord d’une micheline. Le rendez-vous était programmé ce 12 novembre 1941 en gare de Landévant. Hélas ! alors qu’Alain Le Lay approchait du bourg de Landévant, un sous-officier de gendarmerie en poste à la brigade de Landévant va le reconnaître et l’arrêter immédiatement (…). Alain Le Lay, menotté et accompagné par deux sous-officiers de la Gendarmerie de Landévant embarque à bord de ce train qui vient du Croisic et se dirige vers Quimper en terminus. Il est totalement méconnaissable et présente un visage tuméfié suite aux différents interrogatoires qu’il a subi depuis son arrestation…Il reconnaît deux jeunes Bigoudènnes et demandent à ses geôliers de bien vouloir lui enlever ses menottes afin d’aller aux toilettes. En revenant, Alain se dirige vers les filles de Lesconil et leur dit : « dès votre arrivée à Lesconil, allez tout de suite prévenir mon père, Jacques Le Lay, au Menez-Veil, les gendarmes savent que je suis un militant communiste recherché activement et ils vont me remettre aux Allemands, c’est fini pour moi je ne rentrerai jamais plus à Lesconil » (Témoignage oral de deux jeunes Bigoudennes de Lesconil qui voyageaient à bord du train le 13 novembre 1941. Ces deux Demoiselles en costume Bigouden étaient Mesdemoiselles Marianne Lucas et Anita Charlot, aujourd’hui disparues (mel de Christian Larnicol) …
Alain Le Lay est conduit à Quimper, puis incarcéré à la prison de Brest (Le Bouguen).
Le 20 avril 1942, son nom est inscrit sur une des 2 listes de 36 et 20 otages envoyés par les services des districts militaires d’Angers et Dijon au Militärbefehlshaber in Frankreich (MbF), à la suite de l’attentat contre le train militaire 906 et suite au télégramme du MBF daté du 18/04/1942… Le Lieutenant-Général à Angers suggère de fusiller les otages dans l’ordre indiqué (extraits XLV-33 / C.D.J.C). Les noms de cinq militants qui seront déportés avec Alain Le lay à Auschwitz (Alfonse Braud, Jacques Hirtz, André Flageolet, René Paillole, André Seigneur) figurent également sur ces 2 listes. Il est transféré après cette date au camp allemand de Compiègne (Frontstalag 122) à la demande des autorités allemandes.
Alain Le Lay est déporté à Auschwitz dans le convoi du 6 juillet 1942 dit des «45000». Ce convoi d’otages composé, pour l’essentiel, d’un millier de communistes (responsables politiques du parti et syndicalistes de la CGT) et d’une cinquantaine d’otages juifs (1170 hommes au moment de leur enregistrement à Auschwitz) faisait partie des mesures de représailles allemandes destinées à combattre, en France, les Judéo-bolcheviks responsables, aux yeux de Hitler, des actions armées organisées par le parti communiste clandestin contre des officiers et des soldats de la Wehrmacht, à partir d’août 1941. Lire dans le blog le récit des deux jours du transport : Compiègne-Auschwitz : 6, 7, 8 juillet 1942.

Son numéro d’immatriculation lors de son arrivée à Auschwitz le 8 juillet 1942 est inconnu. Lire dans le blog le récit de leur premier jour à Auschshwitz : L’arrivée au camp principal, 8 juillet 1942. Le numéro « 46246 ? » figurant dans mes deux premiers ouvrages sur le convoi du 6 juillet 1942 correspondait à une tentative de reconstitution de la liste du convoi par matricules. Ce numéro, quoique plausible, ne saurait être considéré comme sûr en raison de l’existence de quatre listes alphabétiques successives, de la persistance de lacunes pour plus d’une dizaine de noms et d’incertitudes sur plusieurs centaines de numéros matricules. Il ne figure plus dans mon ouvrage Triangles rouges à Auschwitz.

Après l’enregistrement, il passe la nuit au Block 13 (les 1170 déportés du convoi y sont entassés dans deux pièces). Le 9 juillet tous sont conduits à pied au camp annexe de Birkenau, situé à 4 km du camp principal. Le 13 juillet il est interrogé sur sa profession. Les spécialistes dont les SS ont besoin pour leurs ateliers sont sélectionnés et vont retourner à Auschwitz I (approximativement la moitié du convoi. Les autres, restent à Birkenau, employés au terrassement et à la construction des Blocks.
Alain Le Lay est affecté au camp de Birkenau.
Il meurt le 4 octobre 1942 d’épuisement à Birkenau, d’après le certificat de décès établi au camp d’Auschwitz (in Death Books from Auschwitz Tome 2 page 699).

Sources:

Essentiellement article de l’historienne Claudine Cardon-Hamet dans le cadre d’une thèse de doctorat (blog  : https://politique-auschwitz.blogspot.com/2012/07/le-lay-alain.html), lequel s’appuie aussi sur un Article de Jean-Pierre Besse dans le Maitron en ligne: http://maitron-en-ligne.univ-paris1.fr/spip.php?article117536

Et le blog animé par Gaston Balliot: https://bigouden1944.wordpress.com/2016/11/08/alain-le-lay/

Alain Le Lay (1909-1942) Photo blog https://politique-auschwitz.blogspot.com

100 ans d’engagements communistes en Finistère: Pierre Berthelot (1924-1986): résistant, déporté au camp de concentration de Oranienbourg  Sachsenhausen

Pierre Berthelot (1924-1986)
100 ans d’engagements communistes en Finistère
Pierre Berthelot (document sur le site internet de l’ANACR 29: site des amis de la résistance du Finistère: http://www.lesamisdelaresistancedufinistere.com)
Pendant la Deuxième guerre mondiale, notre camarade Pierre Berthelot a eu un rôle important dans la Résistance. Il est né le 16 janvier 1920 à St Ségal dans le Finistère.
Il a été adopté par la Nation le 23 janvier 1924 suivant jugement du Tribunal civil de Châteaulin, en tant que fils d’un grand blessé de guerre. Son père Louis Berthelot, Officier de la Légion d’Honneur,  Médaille Militaire, Croix de Guerre 1914/1918, Croix de Guerre 1939/1945 , était revenu du front  amputé d’une jambe.
Pierre est entré à l’Arsenal de Brest en 1935.
Il est engagé volontaire pour la durée de la guerre le 17 JUIN 1940 à Brest.
Embarqué le 18 JUIN 1940 à Brest à bord du pétrolier ravitailleur rapide  » le Tarn », avec toute la Flotte de Guerre, il prend la mer direction l’Angleterre. Sous la mitraille des avions allemands, au milieu des mines flottantes, près du Conquet, il voit l’aviso « le Vauquois » exploser, se couper en deux au contact d’une mine dérivante lâchée la veille par des avions allemands. Plusieurs de ses camarades travaillant avec lui à l’Arsenal de Brest périrent avec environ 132 autres marins. Ordre fût donné de changer de cap ! Direction le Maroc !
Devant St Nazaire , le cuirassé « Jean Bart « rejoint la Flotte. Son Commandant , le Capitaine de Vaisseau Ronac’h avait réussi l’exploit de faire sortir le cuirassé du fin fond de l’arsenal.
Malgré les tirs de l’aviation ennemie le « Tarn  » ravitailla en munitions, en mazout  et en eau le  « Jean Bart « .
Après  Casablanca avec Georges Abalain , frère de Albert , tous les deux du Pont de Buis comme Pierre Berthelot , Toulon et les Camps de Jeunesse du côté de Aix en Provence, à Meyrargues, puis à Gap,
en janvier 1941, Albert Abalain vint du Pont de Buis en Finistère  jusqu’à Gap dans les Hautes Alpes (près de 1200 kms ), contacter son frère Georges Abalain et Pierre Berthelot pour qu’ils quittent leur camp de jeunesse.
Ils se firent libérés le 30 janvier 1941 et rejoignirent le Finistère pour combattre l’occupant nazi et ses collaborateurs français.
Au Pont de Buis, son père Louis Berthelot et Albert Abalain (fusillé au Mont Valérien avec 18  de ses camarades le 17 septembre 1943 ) avait créé un groupe de Résistance du Parti Communiste Français,les futurs Francs Tireurs et Partisans (FTPF ) .
Après de nombreuses actions offensives avec ses camarades, Venise Gosnat Responsable inter régional des FTPF pour la Bretagne le nomma  responsable de la direction des opérations armées des Francs Tireurs et Partisans  (FTPF ) pour le Sud Finistère, avec Jean Louis Prima et Pierre Corre (fusillés en 1943).
Organisateur de nombreux attentats ….
Vol d’explosifs à la Poudrerie nationale de Pont de Buis, dans les entreprises de carrière … Destruction par explosifs du téléphérique de la poudrerie nationale du pont de Buis . Envoi de valises d’explosifs à ses camarades dans tout le Finistère, le Morbihan et les Côtes du Nord. Vol de métaux pour la revente.
Destructions de dépôts de fourrage de l’armée allemande dans les gares.
Attaques de perceptions , bureaux de poste, pour se procurer de l’argent, des tickets d’alimentation afin de subvenir aux besoins de son organisation de Résistance et  acheter du ravitaillement pour nourrir les  camarades entrés dans l’illégalité et les familles des emprisonnés. Fabrication , distribution de tracts ,et inscriptions murales contre le gouvernement de Pétain et l’armée d’Occupation….
C’est Pierre Berthelot qui approvisionnait  en  explosifs  ses camarades brestois. A chaque envoi , 50 kilos de dynamite, 2 valises de 25 kilos .
Les FTP ont fait la plupart de leurs attentats avec cette dynamite.
Arrêté le 21 octobre 1942 à Landévénnec, transféré à la gendarmerie de Argol , puis  au commissariat de St Martin à Brest, il est incarcéré à la prison de Pontaniou. Torturé par des policiers français sous le portrait de Pétain, en présence et sous l’autorité du juge Piton du tribunal de Rennes, il nia farouchement toute participation à la Résistance.
Le 20 janvier 1943 il est transféré de Brest au camp de Royalieu à Compiègne au Front Stalag 122 sous administration allemande.
Le 24 janvier 1943 il est déporté au camp de concentration de Oranienbourg  Sachsenhausen dans le même train que 230 femmes venant du camp de Romainville: Danielle Casanova, Marie Claude Vaillant Couturier qui témoigna au procès des criminels de guerre nazis à Nuremberg,  Hélène Langevin , fille du Professeur  Paul Langevin, épouse de Jacques Solomon, Maï Politzer ,épouse de Georges Politzer (Jacques Solomon et Georges Politzer ont été fusillés le 23 mai 1942 au Mont Valérien), Charlotte Delbo, Suzanne Momon ,la mère de Gilbert Brustlein, qui avec Pierre Georges (plus connu sous le nom de Fabien ) participa à l’attentat du métro Barbès, puis à l’exécution de Karl Hotz Feld Kommandant de la place de Nantes avec 2 autres militants communistes ,Marcel Bourdarias et Spartaco Guisco.
Les 4 wagons des femmes furent détachés à Halle et dirigés vers Auschwitz .
Le train des 1600 hommes continua vers Berlin et le sinistre camp de Oranienbourg Sachsenhausen .
Pierre Berthelot a été transféré au camp de Dachau le 18 juillet 1944.
Libéré le 27 mai 1945, il est rapatrié le 28 mai 1945 à Paris hôtel  » Lutétia  » .
Pierre Berthelot en raison de sa bravoure a reçu de nombreuses distinctions et décorations:
Chevalier de la Légion d’Honneur
Croix de Guerre avec Palme et Citation à l’Ordre de l’Armée
Croix du Combattant Volontaire
Croix du Combattant Volontaire de la Résistance
Croix du Combattant
Médaille de la Déportation et de l’Internement pour faits de Résistance
Médaille de la France Libérée
Médaille des Bléssés Militaires
Médaille Commémorative de la Guerre 1939/1945 avec Barrette  « Engagé volontaire »
Il est mort pour la France le 7 avril 1986 à Brest  des séquelles de sa Déportation.
Pierre Berthelot est revenu des camps  Grand Invalide de Guerre à la suite des privations et des sévices subis.

100 ans d’engagements communistes en Finistère: Albert Abalain, résistant de Pont-de-Buis-les-Quimerc’h fusillé le 17 septembre 1943

 

Albert Abalain (1915 – 1943)

100 ans d’engagements communistes en Finistère

Né le 13 janvier 1915 à Quimerch (Finistère), fusillé le 17 septembre 1943 au Mont-Valérien, commune de Suresnes (Seine, Hauts-de-Seine) ; pensionné, réformé de la marine ; communiste ; résistant FTPF dans le Finistère.

Article de Jean-Pierre Besse pour le Maitron des fusillés de la seconde guerre mondiale en ligne: http://maitron-fusilles-40-44.univ-paris1.fr

Fils d’un poudrier et d’une ménagère, Albert Abalain était pensionné à 100 % de la Marine et domicilié à Pont-de-Buis-lès-Quimerch (Finistère). Il adhéra au Parti communiste français (PCF) en 1936, milita à la Confédération générale des travailleurs (CGT) et participa à la reconstruction du PCF clandestin ainsi qu’à des actions menées à l’Arsenal de Brest (Finistère). Il entra très tôt dans la résistance armée communiste et selon certaines attestations contenues dans son dossier à Caen, il aurait été chef départemental des FTP du Finistère et membre de l’état-major FTP. Il fut arrêté le 1er octobre 1942 en gare de Châteaulin (Finistère) par la police française après le démantèlement du groupe FTP de Lorient (Morbihan). Le rapport de la gendarmerie de Châteaulin, en date du 1er octobre, signalait : « Suite à l’attentat dans la nuit du 30 septembre au 1er octobre 1942 contre la caserne Frébaud à Lorient des renseignements reçus du commandant de section de Lorient, Abalain réformé 100 % de la marine et domicilié chez ses parents ne serait pas étranger à cette affaire. Sur le quai nous remarquons un individu correspondant au signalement. » Il fut arrêté en possession de papiers qui le domiciliaient à Hauteville (Ain), d’une somme d’argent et de faux-papiers. Il réussit à s’évader mais fut repris au petit matin du 2 octobre près du pont SNCF à Pont-de-Buis. Incarcéré au château de Brest puis détenu par le Service de police anticommuniste (SPAC) à Lorient du 8 au 12 octobre 1942, il fut à nouveau enfermé au château de Brest puis à la prison Jacques-Cartier de Rennes (Ille-et-Vilaine) à partir de janvier 1943 avant d’être transféré à Fresnes (Seine, Val-de-Marne) le 28 juillet 1943. Il fut condamné à mort par le tribunal militaire allemand Gross Paris (Abt B) le 28 août 1943 pour « sabotages par explosifs et attaques à l’armée allemande ». Le rapport de gendarmerie déjà cité nous donne le signalement suivant : « 1 m 70, cheveux blonds, yeux bleus, nez rectiligne, visage ovale. » Il a été fusillé le 17 septembre 1943 au Mont-Valérien.
Abalain figure sur le monument aux morts de Pont-de-Buis-lès-Quimerch, ville où vivaient, après la guerre, sa mère, Jeanne née Veignant (veuve), et ses frères. Le site des plaques commémoratives le dit « fusillé au Mont-Valérien avec dix-huit autres militants communistes de Brest ». Le fichier départemental du Finistère le donne bien comme fusillé au Mont-Valérien le 28 septembre et la presse locale donne la même information.
Homologué à titre posthume au grade de capitaine FFI en décembre 1947 avec attribution de la Croix de guerre et de la Médaille de la Résistance en 1948, il eut, à titre, la carte de Combattant volontaire de la Résistance (CVR) en décembre 1953 et la Légion d’honneur en juin 1955.

 

 

Abalain Albert

Albert Abalain participe à la restructuration du PCF clandestin (rédaction et distribution de tracts, transport d’armes) et à des actions de propagande à l’arsenal de Brest. Il est arrêté par la police française, le 2 octobre 1942 à Châteaulin (Finistère), pour sabotages à l’explosif et attaques contre l’armée allemande. Il parvient à s’évader mais est repris dès le lendemain près de Pont-de-Buis. Abalain est transféré à Fresnes et condamné à mort par le tribunal militaire allemand de Paris, le 28 août 1943, pour activité de franc-tireur. Albert Abalain est fusillé au Mont-Valérien.

La dernière lettre d’Albert Abalain – http://www.mont-valerien.fr/ressources-historiques/le-mont-valerien-pendant-la-seconde-guerre-mondiale/lettres-de-fusilles/detail-lettres-fusiles/lettres-de-fusilles/abalain-albert/

Extraits de missive de juillet 1943, quelques jours avant son exécution. « Je n’ai aucun espoir de sauver ma vie, l’officier instructeur m’a déclaré que je serais fusillé. Cela ne m’effraie pas, je mourrai brave en communiste, je suis fier d’avoir lutté pour l’indépendance de mon pays et de sauver de l’esclavage le peuple de France. Ceux qui m’ont livré aux Allemands, des policiers français ou soi-disant tels, ceux qui se sont fait les pourvoyeurs de cours martiales, auront à rendre des comptes, un jour, de leur conduite répugnante. Ce que j’ai pu souffrir par eux, vous ne le saurez jamais. Impossible d’imaginer le sadisme de ces chiens de garde du capitalisme. Privés de soins, de nourriture, cravaché jour et nuit, exposé durant des nuits durant aux courants d’air du mois de novembre, sans paillasse et sans couverture, dans une cellule si petite qu’il n’est pas possible de remuer pour tenter de se réchauffer. J’imaginais mal, avant mon arrestation, que les Français puissent se conduire ainsi avec les bons patriotes. La justice est en marche, là-bas du côté de l’Est de l’Europe où les héros de l’Armée Rouge infligent aux fauteurs de guerres capitalistes de sévères pertes. »

Lettre recopiée par les soins de l’ANACR 29

 

Cérémonie d’hommage à Albert Abalain en 2011

Voir aussi:

Albert Rannou: Lettres de prison d’un résistant communiste brestois né à Guimiliau fusillé le 17 septembre 1943 au Mont-Valérien

Dernière lettre de Paul Monot, résistant brestois fusillé au Mont-Valérien le 17 septembre 1943 avec Albert Rannou et 17 autres résistants brestois dont André Berger et Henri Moreau

Dernière lettre à sa femme de Jules Lesven, dirigeant de la résistance communiste brestoise, ouvrier et syndicaliste à l’Arsenal, fusillé le 1er juin 1943,

100 ans d’engagements communistes en Finistère: Andrée Moat (1920-1996)

 Andrée Moat (1920-1996)

UNE CITOYENNE ENGAGÉE DANS LE MILITANTISME

Cent ans d’engagements communistes en Finistère

André Moat à la tribune d’un meeting de la CGT en 1978 ou 1979 (fonds A. Moat, CRBC) – Photo présentée dans le Maitron en ligne

 Andrée Moat (1920-1996)

UNE CITOYENNE ENGAGÉE DANS LE MILITANTISME

Il est de bon ton aujourd’hui dans certains milieux d’opposer citoyenneté et engagement politique et syndical. Andrée MOAT, au contraire fut une immense citoyenne militante communiste, CGT et culturelle.

1 – SYNDICAL

La première fois que j’ai vu Dédée MOAT c’est en 1968. Jeune enseignant je venais de prendre ma carte au Parti à la cellule de St Martin-des-Champs. Avec la fougue des néophytes je ne ratais pas une des nombreuses réunions. En alternance avec Emile LE FOLL, responsable cheminot, Dédée assurait la prise de parole de la CGT. Avec un talent d’oratrice certain nourri de la culture et de son expérience politique et syndicale. Il fallait voir comment elle enflammait les salles. Plus tard je la croiserai dans bien des manifs avec ses camarades de la CGT de Saint-Pol.

2 – POLITIQUE

Dès 1945 elle adhère au parti communiste et en sera membre jusqu’à sa disparition. Je la retrouverai au comité fédéral puis au bureau fédéral du Finistère Nord où le jeune responsable que j’étais,  apprit beaucoup de sa participation à la réflexion collective, de sa capacité à prendre du recul et de la hauteur sans jamais oublier ni les enjeux ni la réalité concrète. Mais l’apport de Dédée dépassait largement cette dimension « institutionnelle ». Sa porte était toujours ouverte et ses oreilles attentives aux réflexions et aux interrogations face à des situations politiques toujours plus complexes. Je sais que, comme moi, nombreux furent les dirigeants qui bénéficièrent de ses réflexions et de ses conseils.

Dirigeante de premier ordre donc mais aussi militante de terrain. Il faut avoir participé avec elle à des campagnes électorales dans ce Léon si fermé aux idées communistes pour savoir ce que cela impliquait comme engagement et comme énergie. Que ce soit pour assurer les réunions , pour distribuer des tracts ou pour vendre la presse, elle était toujours présente et active.

Sans parler évidemment de son immense  activité autour des livres, Dédée fut vraiment de celles et de ceux qui contribuèrent à faire du PCF et de son entourage un incomparable intellectuel collectif.

3 – CULTUREL

En plus de sa passion pour les livres pour laquelle elle sillonna au volant de sa 2CV les routes du Finistère, d’une fête ou d’une réunion à l’autre, embauchant un camarade chauffeur lorsque la conduite devenait plus difficile pour elle. Dédée s’investissait dans la vie culturelle et associative locale que ce soit le cinéma, l’amicale laïque  ou la défense de l’école. Sa forte personnalité, ancrée au milieu de camarades très soudés de sa cellule/section de Saint-Pol/Roscoff, ont fortement marqué la vie sociale et politique de ce coin de Léon. En témoigne la popularité qui fut la sienne dans toute la population , dans tous les milieux des chercheurs en biologie marine comme des emballeurs de Saint Pol , des élus roscovites comme des dockers du port .

C’est un cadeau de la vie pour moi que d’avoir pu connaître et militer avec quelqu’un de la qualité de Dédée.

Alain DAVID

 

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 » Dédée Moat était une femme d’une grande culture et d’une grande simplicité, avec son éternel pantalon bleu (plus un pantalon de pêche pour cette passionnée de la mer qu’un bleu de travail!) ses pieds nus
dans ses sandales par tous les temps, même dans la neige, je l’ai vue, et sa 2 chevaux…Et son rire et son humour. Parmi les activités militantes qui comptaient pour elle, il y avait la diffusion de l’Huma,
elle faisait un tabac lors des ventes de masse, et ce dans le Léon ! Mais elle ne dédaignait pas les tâches les plus humbles par exemple confectionner des articles pour les stands de la fête de l’Huma, comme
ces cartes avec des algues séchées …Dédée c’était aussi l’amitié, toujours disponible pour les copains qui avaient besoin de réconfort ».

Yvonne Rainero

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Article du Maitron en ligne – établi par Paul Boulland

http://maitron-en-ligne.univ-paris1.fr/spip.php?article158608, notice MOAT Andrée, Françoise par Paul Boulland, version mise en ligne le 4 mai 2014, dernière modification le 12 novembre 2019.

 

Née le 5 octobre 1920 à Paris (XVIIe arr.), morte le 12 novembre 1996 à Morlaix (Finistère) ; bibliothécaire CNRS à Paris puis à Roscoff (Finistère) ; militante communiste et syndicaliste CGT ; membre du conseil national du syndicat CGT du CNRS, membre du bureau de l’UD-CGT du Finistère (1971-1972) ; membre du comité (1959-1985) et du bureau (1965-1979) des fédérations communistes du Finistère, puis Finistère Nord.

Son père, Jean Moat, ingénieur à la Thomson-Houston, mourut en 1941. Sa mère, Marie-Louise Moat, née Daroque, fut secrétaire de direction avant son mariage puis sous-économe du centre d’apprentissage de Clamart (Seine, Hauts-de-Seine) après la mort de son mari.

Andrée Moat était l’aînée de trois filles. Sa sœur cadette, Colette Moat, épouse Privat, professeure de lettres puis enseignante à l’Université de Rouen, fut député communiste de Seine-Maritime.

La benjamine, Sylvie Moat, épouse Blanc, fut monteuse de cinéma, notamment pour René Allio.

André Moat poursuivit des études supérieures et fut licenciée ès lettres. Elle fut un temps enseignante, dans un lycée de Villeurbanne (Rhône) selon Gabriel Le Gall, un de ses anciens camarades du PCF à Roscoff. Elle intégra ensuite le CNRS, comme bibliothécaire. À la fin des années 1940, elle participa notamment à l’établissement de deux volumes de l’Inventaire des périodiques scientifiques et techniques reçus depuis 1938 par les bibliothèques de Paris.

Adhérente du PCF et des Jeunesses communistes en 1945, elle fut secrétaire de la cellule communiste du Muséum d’histoire naturelle (Ve arr.) en 1946-1947. Elle épousa Walter Küffer, le 27 décembre 1947 à Paris (Ve arr.) et s’établit avec lui en Suisse, dans la région de Berne, où elle adhéra au Parti suisse du Travail, et fut secrétaire de la section Berne Romande, entre 1948 et 1950. Un fils, prénommé Hans, naquit de cette union, en 1949. Revenue en France, séparée de son mari, elle revint s’établir avec son fils à Clamart, où elle fut secrétaire de la cellule locale Saint-Étienne à partir de 1951.

En 1954, Andrée Moat travaillait au centre de documentation du CNRS, situé à Paris, dans le Ve arrondissement. Entre 1952 et 1956, elle siégea au secrétariat de la section Clamart, comme responsable à la propagande. En 1953, elle fut candidate aux élections municipales sur la liste conduite par Roger Dumagny, premier secrétaire de la section. Déjà élève d’une école fédérale au cours de l’année 1954, elle fut candidate à une école centrale d’un mois du PCF destinée aux rédacteurs. Sa candidature fut écartée par la Section de montée des cadres qui souhaitait des éclaircissements sur ses séjours en Suisse. Entre 1953 et 1956, elle fut également membre du bureau puis secrétaire générale adjointe du syndicat national des techniciens du CNRS.

En 1956, Andrée Moat vint travailler à Roscoff, comme bibliothécaire de la station de biologie marine du CNRS, et assuma de nouvelles responsabilités militantes. Secrétaire de la section de Saint-Pol-de-Léon (Finistère), elle siégea au comité (1959-1965) et au bureau (1965-1979) de la fédération du Finistère puis du Finistère Nord, créée en 1972. Elle y fut à nouveau chargée de la propagande. Elle quitta le bureau fédéral en 1979 et siégea au comité fédéral jusqu’en 1985. Elle fut candidate du PCF aux élections cantonales (canton de Saint-Pol-de-Léon) en 1967, 1973 et 1979.

En 1967, elle obtint 566 voix, soit 5,61% des suffrages exprimés.

Toujours militante syndicale, responsable de la section CGT de la station biologique de Roscoff, Andrée Moat fut élue au comité national du syndicat CGT du CNRS (1959-1961). Elle participa également à la section départementale de l’Union Générale des Fédérations de Fonctionnaires (UGFF). Sur le plan interprofessionnel, elle siégea à la commission exécutive (1960-1983) et au bureau (1971-1972) de l’UD-CGT du Finistère. Elle fut également trésorière de l’UL-CGT de Saint-Pol-de-Léon.

Guy Jacques, océanographe au CNRS qui fut son collègue à la station biologique de Roscoff, évoque dans ses souvenirs, « une bibliothécaire, Andrée Moat, toujours en bleu de travail pour rappeler son appartenance au Parti communiste et à la CGT. »

Gabriel Le Gall témoigne lui aussi de son éternel « bleu de chauffe ».

Secrétaire adjointe du ciné-club de Saint-Pol-de-Léon/Roscoff, elle siégea au comité national de la Fédération française des ciné-clubs dans les années 1960.

Durant de longues années, Andrée Moat fut responsable de la librairie dans les rassemblements locaux ou départementaux de la CGT et du PCF. Selon ses anciens camarades, elle se refusait à y vendre des ouvrages qu’elle n’avait pas lu elle-même.

Figure de la ville de Roscoff, tant par son activité professionnelle que par ses engagements, Andrée Moat reçut la médaille de la ville à l’occasion de son départ en retraite, en 1985. Elle continua de militer au sein de la section CGT des retraités de l’UL-CGT de Saint-Pol-de-Léon.

Son fils Hans Küffer devint architecte en région parisienne. Il fut lui-même militant communiste.

Après son décès, ses archives personnelles furent confiées à Denise Roudot, puis déposée par Yves Le Berre au Centre de Recherche Bretonne et Celtique (CRBC) de l’Université de Bretagne occidentale (UBO), à Brest (Finistère). S’y ajoutèrent, en 2016, deux boîtes rendant compte de son activité à Clamart (1953-1954), conservées originellement au Centre d’Histoire sociale du XXe siècle. Ce fonds documente, presque au jour le jour, de plus de quarante ans d’activités militantes.

100 ans d’engagements communistes en Finistère: Jean Le Brun (1905-1983): grand résistant et maire du Guilvinec

 

Jean Le Brun (1905-1983): grand résistant et maire du Guilvinec

Cent ans d’engagements communistes en Finistère

Source: essentiellement la page consacrée à Jean Le Brun par Alain Prigent dans le Maitron.

http://maitron-en-ligne.univ-paris1.fr/spip.php?article136587&id_mot=

Né le 1er mars 1905 et mort le 2 décembre 1983 au Guilvinec (Finistère) ; officier de marine marchande ; résistant et déporté ; conseiller municipal (1947-1965) puis maire du Guilvinec (1965-1983) ; candidat suppléant du PCF aux élections législatives de juin 1968 dans la circonscription de Quimper.

Son père Jean Marie Le Brun, marin, épousa Marie Maréchal, ménagère. Ayant reçu une formation de radio à L’Abri du Marin, puis à l’école des radios de la marine, Jean Le Brun quitta Le Guilvinec en 1935 et s’engagea à la pêche à Boulogne-sur-Mer à bord des grands chalutiers. Il se maria le 30 janvier 1935 à Boulogne-sur-Mer avec Madeleine Geneau. Le couple eut eu six enfants ; les deux aînés nés à Boulogne-sur-Mer, les suivants au Guilvinec.

Membre du Parti communiste boulonnais dès 1935, il fut officier radio en 1937-1938 à la compagnie France-Navigation créée par le PCF pour assurer le ravitaillement en armes des républicains espagnols. Après la débâcle de 1940 il revint en Bretagne recevant l’ordre du PC clandestin de ne pas reprendre contact avec les communistes du Guilvinec.

Quand la direction clandestine nationale réorganisa son réseau de radios décimé par la Gestapo, elle se tourna vers les officiers radios de France-Navigation et contacta secrètement Jean Le Brun. Tous se retrouvèrent à Paris pour mettre au point leur méthode et prendre livraison de matériel. L’épouse de Jean et leur dernier né furent du voyage malgré les difficultés de déplacement de l’époque. Le matériel radio prit place au retour parmi les affaires du bébé, Maxime Le Brun. Jean Le Brun reprit la pêche à la sardine au Guilvinec puis obtint un poste de répartiteur du poissons auprès des mareyeurs. Il appartenait au réseau le plus secret de toute la guerre, le Service B, assurant les liaisons radios avec Londres.
Les services goniométriques de l’armée d’occupation repérant les émissions venant du Guilvinec, il fut arrêté le 12 janvier 1943 par la Gestapo et condamné à quinze mois de prison par la cour spéciale de Paris pour faits de résistance. Incarcéré à la Santé, à Poissy, à Melun, à Chalons-sur Marne, puis à Compiègne, il fut déporté le 14 mai 1944 par les nazis au camp de concentration de Buchenwald où il devient un matricule, le N° 51801, dans le block 19. Les 2055 prisonniers de ce convoi portèrent les matricules à partir de 50000. Il fit partie du groupe de protections des détenus organisés clandestinement sous la direction de Marcel Paul.
Il a reçu la médaille de la Résistance par décret du 3 août 1946 (JO du 31 octobre 46, p. 96), en même temps que trois autres résistants, dont Roger Arnould, également déporté à Buchenwald. Jean Le Brun et Roger Arnould ont en commun d’avoir sauvé la vie de Marcel Bloch (qui deviendra Dassault), qu’ils exfiltrèrent des convois de la mort le 8 avril 1945, quelques jours avant la libération du camp (qui a eu lieu le 11 avril 1945).

Revenu de l’enfer concentrationnaire, il reprit ses activités militantes et fut élu en 1947 au conseil municipal du Guilvinec. Il devint maire de la commune en 1965, succédant à Marc Scouarnec qui conduisit en 1935 la liste d’union conduite enlevant 19 sièges sur 23. Jean Le Brun dirigea la commune pendant trois mandats jusqu’en mars 1983. Pendant cette période, la municipalité œuvra au développement de la commune (école maternelle, ateliers municipaux, salle omnisports, aménagement du collège Paul Langevin et de l’arrière-port).
Jean Le Brun fut candidat suppléant du PCF aux élections législatives de juin 1968 dans la circonscription de Quimper avec Jean-François Hamon. Arrivés en tête au premier tour ils représentèrent la gauche au second tour.

Louis Péron de l’Association Nationale des anciens Combattants de la Résistance, Mme Yvonne Kervarec de la FNDIRP et Jean Kervision pour le PCF prononcèrent son éloge funèbre.

 

Jean Le Brun grand résistant, maire du Guilvinec (Photo Jean Le Brun – Maitron)


 100 ans d’engagements communistes en Finistère:  Angèle Le Nedellec (1910-2006)

 100 ans d’engagements communistes en Finistère:  Angèle Le Nedellec (1910-2006).

Informations reprises au site internet:  https://www.resistance-brest.net

Et à Eugène Kerbaul – « 1001 militants du Finistère ».

Angèle Kerlirzin est née le 08 juin 1910 à Scrignac. Fille de cultivateurs, elle est mariée à Jean Le Nédellec et a deux enfants. Elle adhère au Parti Communiste Français (P.C.F) en 1938 et y fait adhérer son mari, cas unique alors à Brest où l’adhésion du mari avait toujours précédé celle de sa femme. À la fin de 1939, elle participe au passage à la clandestinité du P.C.F, interdit par le gouvernement Daladier. Angèle est ménagère quand le conflit éclate.

Elle entre en résistance le 17 juin 1940, en cachant des armes et munitions anglaises que son mari, Jean Le Nédellec récupère avec l’aide de quelques camarades résistants dont Pierre Corre et Jules Lesven, du côté du fort du Bouguen. Avec son mari, elle entrepose ce stock d’armes (bombes, matières explosives et munitions) dans la cabane de leur jardin située sur la plateau du Bouguen tout près de l’arsenal. Sans cela, ces armes seraient tombées aux mains des Allemands qui avançaient rapidement sur Brest. Une partie du stock est acheminée vers Trédudon-le-Moine par Jean Le Nédellec, Jules Lesven et Pierre Corre.

À partir du 1er juillet 1940, elle colle fréquemment des affiches anti-nazis. Elle diffuse également des journaux de propagande résistante, tracts du P.C.F et du Front National. Son frère, Pierre Kerlirzin est aussi dans la Résistance.

Le 28 avril 1942, elle participe à l’organisation et à la manifestation de femmes contre l’occupant . Avec ses compatriotes, elles se rassemblent devant l’annexe de la mairie située rue Danton à Brest. Elles veulent obtenir un meilleur ravitaillement alimentaire. Ce groupe de femmes agit clandestinement sous le nom de Comité des Femmes Patriotes. Parmi ces militantes se trouvent Jeanne Goasguen-Cariou, Marie Salou, Raymonde Vadaime, Angèle Le Nédellec, Yvette Richard-Castel, Aline de Bortoli, Simone Moreau. La police intervient pour disperser ce rassemblement mais à 14h30, le mouvement des ménagères prend de l’ampleur : ce sont 200 femmes qui se retrouvent place Guérin. Angèle est Interpellée par la police française mais elle est relâchée faute de preuves et d’aveux.

Le 14 juillet de la même année, elle participe à la tentative de manifestation patriotique qu’un exceptionnel quadrillage policier empêchera de se développer dans la ville.

Lors de la tentative d’interpellation de son mari le 1er octobre 1942, elle fait preuve d’un sang froid admirable, notamment lors de la perquisition de leur domicile où elle réussit à camoufler un important stock d’armes , de bombes et d’explosifs que détenait son mari ce qui lui sauva la vie ainsi qu’à plusieurs résistants.

Le lundi 5 octobre 1942, en compagnie de Jean-Louis Primas et Roland Le Nédellec , elle sauve ces armes, bombes et explosifs, dont une partie a probablement été transporté dans les Côtes-du-Nord dans la dépendances de la Famille Le Nédellec à Plusquellec par le biais de Roland Le Nédellec, en les mettant en sécurité et cela malgré une garde vigilante des lieux par les troupes allemandes et la police française.

Agent de liaison entre les principaux responsables de la Résistance de Brest, elle héberge avec son mari, des résistants traqués par l’occupant.

Le 27 octobre 1942, elle est arrêté à Brest au plateau du Bouguen par la police française. Elle est internée à la prison du château de Brest, puis elle est transférée à Jacques Cartier à Rennes et enfin à Vitré. Elle est jugée par le tribunal spécial de Rennes le 11 décembre 1942 qui la condamne à un an de réclusion pour faits de résistance.

Elle est libérée le 2 novembre 1943, puis gagne les Côtes-du-Nord et reprends aussitôt contact avec les Francs-Tireurs et Partisans Français. A partir du 6 juin 1944, elle est incorporée dans le Bataillon Giloux sous les ordres d’Albert Yvinec, dit Capitaine Callac. Elle participe aux luttes de la libération de son secteur (jusqu’au 10.08.1944) en servant d’agent de liaison entre Brest et le maquis des environs de Scrignac où se trouvait son bataillon. Angèle est est démobilisée le 1er octobre 1944. Elle obtient de par son son certificat de la Résistance intérieure française en 1950 le grade de sergent.

Aussitôt après, elle retourne habiter rue Danton à Brest et y continue longtemps une vie militante auprès de son mari. Elle possède la C.V.R n°2076, la carte d’interné et déporté de la Résistance n°220401910, le certificat d’appartenance à la Résistance Intérieure Française n°19648 (grade fictif de sergent).

Angèle Kerlirizin-Le Nédellec s’éteint à Brest le 5 juin 2006 à l’âge de 96 ans.

Le 27 avril 1975, au château de Brest, une plaque est inaugurée en mémoire des résistants et otages arrêtés et incarcérés en ce lieu avant d’être déportés ou fusillés.

Sur la photo, trois résistantes que nous avons décidé de mettre à l’honneur en cette journée.

De gauche à droite: Yvette Castel-Richard, née en 1913 à Brest, membre du P.C.F clandestin, intègre les F.T.P en 1942 comme agente de liaison. Organise la manifestation des brestois du 28 avril 1942 pour demander plus de nourritures aux autorités civiles. Arrêtée en octobre 1942, internée à Brest, Vitré et Rennes. Sera libérée en Novembre 1943. Mais la prison ne l’a pas démoralisé, elle reprend ses activités de résistante jusqu’à la libération.
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Marie Le Cam-Salou, née en 1914 à Saint-Marc. Membre du P.C.F clandestin, elle héberge les résistants recherchés par la police ou les allemands. Début 1942 elle aide plusieurs prisonniers républicains espagnols à fuir la ville. Elle participe à la manifestation du 28 avril 1942. En Août 1942 elle saccage avec une amie la vitrine de la L.V.F rue de Siam. Arrêtée en octobre 1942 par des policiers français, elle est brutalisée. Internée, elle est finalement remise aux allemands qui la juge à Fresnes en 1943. Déportée, elle revient en 1945 très affaiblie.
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Angèle Kerlirzin-Le Nédelec, née en 1910 à Scrignac. Membre du P.C.F clandestin. A la débâcle elle cache des armes récupérés par son mari. Participe à la diffusion des tracts du P.C.F et F.N. Elle participe à la manifestation du 28 avril 1942 et à la tentative de manifestation patriotique du 14 juillet 1942. Arrêtée en octobre, elle est également internée à Brest, Vitré et Rennes. Libérée en Novembre 1943, elle gagne les Côtes-du-Nord et intègre les F.T.P. A la fin de la guerre elle revient à Brest.

 

Avortement – Un droit inaliénable qui doit être constitutionnalisé (PCF Brest) – Mobilisation le 28 septembre à 18h place de la Liberté à Brest

Avortement – Un droit inaliénable qui doit être constitutionnalisé

Le droit à l’interruption volontaire de grossesse est l’une des grandes conquêtes de notre monde moderne, l’un des symboles de liberté et d’émancipation des femmes. Mais c’est aussi un droit particulièrement attaqué et de manière récurrente !

Acquis de haute lutte en France en 1975, il est sans cesse remis en cause par le système patriarcal, fondé sur la prise de pouvoir et donc le contrôle du corps des femmes. Cette réaction conservatrice touche tous les pays.

En Europe, ce droit est loin d’être acquis et là aussi des forces réactionnaires agissent pour le remettre en cause. Ainsi, la Pologne n’autorise toujours pas l’IVG, sauf « circonstances exceptionnelles ». Souvenons-nous, en 2016 des millions de femmes polonaises sont descendues dans la rue pour défendre ce droit. Malte, par exemple, connait une législation encore plus restrictive puisque l’avortement y est totalement interdit.

Notre vigilance, notre engagement pour défendre ce droit doit être constante. Comment oublier qu’en 2013, en Espagne, le gouvernement Rajoy a tenté de faire passer un projet de loi remettant en cause ce droit, sans succès heureusement grâce à une mobilisation extraordinaire !

Si nous quittons l’Europe pour nous rendre aux États-Unis, l’élection de Donald Trump a été dans ce domaine, comme dans d’autres, une régression totale, avec aussi la fin de l’aide aux associations qui soutiennent l’avortement. Et maintenant la Cour suprême décide de supprimer ce droit protecteur. Conséquence : la moitié des États s’apprêtent à restreindre voire à l’interdire tout court. Ces exemples, auxquels il faut ajouter également l’interdiction dans de nombreux pays arabes, d’Asie ou d’Amérique latine… montrent bien qu’en 2022, les femmes ne peuvent être totalement libres de choisir d’avoir ou non un enfant, de prendre des décisions qui concernent leur propre corps.

L’avortement continue de soulever des débats violents, houleux, sous l’influence des milieux les plus réactionnaires, masculinistes, du RN qui est maintenant renforcé à l’Assemblée nationale, et toujours sous le poids des fanatiques religieux.

En France nous ne pouvons qu’être inquiètes de la fermeture de 130 centres IVG en 10 ans. Nous ne pouvons qu’être inquiètes des politiques austéritaires imposées à notre système de santé qui participent à l’allongement des délais d’attente, à la raréfaction des médecins, l’éloignement des CIVG, contraignant de plus en plus de femmes à aller à l’étranger pour réaliser une IVG.

Il faut obtenir la suppression de la double clause de conscience, qui est totalement superfétatoire et discriminatoire.

La Nupes, le PCF continueront de se battre pour que ce droit comme celui de la non–marchandisation du corps, soient constitutionnalisés en France ! D’ailleurs c’est inscrit en bonne place dans nos programmes :

Celui des « jours heureux », objectif 5, engagement 77 : Le droit à L’IVG sera inscrit dans la Constitution comme un droit fondamental avec des moyens associés. L’accès libre et gratuit à la contraception, sous toutes ses formes et sur tout le territoire, sera garanti. Sur le délai de recours à l’IVG, comme le recommande le Planning familial, la France s’alignera avec les pays européens les plus progressistes, en vertu de la « clause de l’Européenne la plus favorisée ». Les femmes ne pourront se voir refuser d’exercer leur droit de façon égale sur l’ensemble du territoire par des délais d’accès à l’IVG qui les en empêcheraient.

Et dans le programme Nupes, chapitre 7, nous nous engageons à :

• Renforcer le réseau des centres IVG en ouvrant un centre par hôpital et supprimer la double clause de conscience des médecins.

• Constitutionnaliser la non-marchandisation du corps humain et le droit fondamental de disposer de soi en toutes circonstances.

• Ajouter dans la Constitution le droit à la contraception et à l’interruption volontaire de grossesse (IVG).

Avec le PCF nous continuons à unir nos voix à celles des associations féministes avec le collectif : « Avortement en Europe, les femmes décident » : Nous dénonçons cette horrible décision de la Cour suprême des États-Unis sur l’avortement qui est une atteinte historique aux droits des femmes.

Nous sommes solidaires des femmes aux États-Unis, en Ukraine, en Pologne, en Afghanistan… et  en Italie ! et appelons toutes et tous les progressistes pour que ce droit fondamental à disposer de son corps soit reconnu pour TOUTES les femmes de par le monde.

La section du pays de Brest du PCF soutient soutient le rassemblement organisé par la Planning Familial pour défendre le droit à l’IVG, à l’occasion de la journée internationale, rendez-vous mercredi 28 septembre à 18h, place de la Liberté à Brest.

Attention, nouvelle adresse mail de la section : pcf.sectionbrest@gmail.com

La catastrophe italienne doit provoquer un sursaut à gauche en Europe (Fabien Roussel)

Les premiers résultats qui proviennent d’Italie indiquent que la coalition d’extrême-droite et de droite dominée par les néofascistes arrive en tête avec plus de 44 % des voix et pourra ainsi constituer une majorité au Parlement.
Presque 100 ans jour pour jour après l’arrivée au pouvoir de Mussolini, la droite fasciste italienne remporte les élections.
Ce résultat, dans un des pays fondateurs de l’UE, est un tournant politique pour toute l’Europe. Il montre l’ampleur de la crise européenne et italienne, tant sociale que politique et démocratique, et la profondeur des inégalités sociales et territoriales.
Par ailleurs, la droite conservatrice, en faisant le choix de s’allier avec l’extrême-droite, et en étant soutenue par la Confindistria, le patronat italien, porte une responsabilité historique dans cette catastrophe.
Ce bloc droitier a exacerbé le racisme et la xénophobie et dévoyé les colères. La situation difficile de la gauche depuis plusieurs années n’a pas permis l’émergence d’un bloc social et politique capable de s’opposer à la recomposition de la droite italienne sur des bases d’extrême-droite. Cela résonne tout particulièrement venant d’un pays tel que l’Italie, qui est depuis plusieurs décennies un laboratoire pour l’émergence d’un bloc droitier autoritaire, libéral, anti-démocratique et xénophobe partout en Europe.
Je réaffirme la solidarité des communistes français avec les forces de gauche et communistes, les syndicats, le mouvement social, le mouvement féministe, les défenseurs des droits des migrants et avec tous ceux qui en Italie s’apprêtent à lutter, pied à pied, contre cette majorité dominée par l’extrême-droite.
En Italie comme dans tous les autres pays européens où l’extrême-droite est en position de prendre le pouvoir, il est urgent de reconstruire la gauche, en lien avec le mouvement social et les revendications populaires, pour construire de nouvelles majorités sociales et politiques.
Fabien Roussel, secrétaire national du PCF, député du Nord

Le 29 septembre manifestons pour les  SALAIRES, L’EMPLOI, LE POUVOIR D’ACHAT, LA RETRAITE À 60 ANS ! – Communiqué de la fédération PCF du Finistère (27 septembre 2022)

Le 29 septembre manifestons pour les  SALAIRES, L’EMPLOI, LE POUVOIR D’ACHAT, LA RETRAITE À 60 ANS !

Pour une grande partie des Français·es, ce n’est pas l’abondance,c’est le frigo vide, les fins de mois difficiles, les factures qui explosent.

– 6 millions de privé·es d’emploi, la précarité, les salaires et les pensions qui stagnent.

– Une hausse sans précédent des tarifs de l’énergie qui va conduire bon nombre de Français·es à choisir entre se chauffer, se nourrir correctement ou se déplacer cet hiver, et qui menace aussi de causer une crise économique et sociale en percutant de plein fouet les collectivités locales et les entreprises qui ne pourront plus investir et devront renoncer à des activités si rien n’est fait, hausse des prix de l’énergie qui est liée aux logiques de spéculation créées par le démantèlement des prix administrés, du service public du gaz et d’électricité, et par les logiques de mise en concurrence, de financiarisation, et de privatisation du secteur de l’énergie, comme par les retards d’investissement dans le domaine du nucléaire et des énergies renouvelables.

– Une inflation galopante qui atteint 5,9% en août qui contraint nos concitoyen·nes à se serrer la ceinture.


Et pendant ce temps-là, les groupes du CAC 40 se gavent. 160 milliards d’euros de profits en 2021, 71 milliards d’euros de profits au 1er semestre en 2022. Et un gouvernement qui ne veut pas taxer ces super-profits comme le demandent les députés de la NUPES.


La politique de Macron aggrave la crise que subissent les Françaises et les Français. (Réforme des retraites, de l’assurance-chômage, budgets d’austérité, libéralisation de l’énergie), le pouvoir fait le choix de la régression sociale. Nous appelons à une large riposte du monde du travail, de la jeunesse et des retraités.


La fédération du Finistère du Parti Communiste Français appelle à faire grève et à rejoindre les manifestations syndicales du département le jeudi 29 septembre  pour exiger des augmentations de salaires, une sécurité de l’emploi et de la formation, la retraite à 60 ans à taux plein:

– à Brest 11h place de la Liberté

–à  Quimper 11h place de la Résistance

– à  Morlaix – au Roudour de St Martin des Champs à 11H

– à Carhaix 11h30 maison des syndicats

– à Quimperlé 10h30 en face du centre Guehenno

Les communistes proposent:

– Une sécurité de l’emploi et de la formation qui permette d’alterner périodes d’emploi et de formation, sans perte de revenus, ni de droits acquis au travail.
– Des pouvoirs nouveaux pour les salarié·es dans la gestion des entreprises et sur la finalité de leur travail.
– Le blocage et la baisse des prix de l’énergie, la renationalisation totale d’EDF et GDF, sous maîtrise publique et sociale, l’investissement dans le mix nucléaire-renouvelables et le retour à un tarif réglementé.
–  L’augmentation des salaires et du Smic à 1600 € net (2000 €brut) et des pensions, augmentation de 10 % du point d’indice et la stricte égalité salariale femmes-hommes.

Pour financer ces mesures le PCF  propose de s’attaquer aux profits des grands groupes, de conditionner les aides publiques aux entreprises en fonction de critères écologiques et sociaux, d’utiliser l’argent de la Banque Centrale Européenne pour la création d’emplois et des investissements utiles.