PCF Finistère

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TRANSFERT DES PORTS

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La loi du 7 août 2015 portant sur la nouvelle organisation du territoire -loi NOTRe- permet le transfert des compétences de gestion, d’aménagement et d’entretien des ports départementaux aux Régions.

La vocation maritime de la Bretagne n’est plus à démontrer.

Trois ports – Brest, Lorient , Saint-Malo- sont actuellement sous compétence régionale.

Le développement des activités maritimes – pêche, construction et réparation navales, énergies marines renouvelables, gestion des équipements portuaires – suppose une approche harmonieuse, non concurrentielle du dossier et l’organisation à l’échelle régionale d’indispensables synergies portuaires.

La conduite efficace d’un tel projet suppose la participation de tous les acteurs de la vie portuaire et notamment les organisations syndicales, les instances représentatives du personnel, les associations d’usagers.

C’est à l’aune de ces critères que nous appelons les Conseils Départementaux concernés à travailler avec les élus régionaux et les services compétents de la Région Bretagne.

Il est impératif, quelque soit le mode de gestion retenu, que l’ensemble des acteurs politiques et économiques se fixent comme objectif l’intérêt général des filières dont la dimension régionale ne peut être ignorée.

Brest le 27 mars 2016

Crise agricole : des solutions justes pour les éleveurs et les consommateurs

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Sur les prix et les marges

1. Avec des prix moyens des fruits et des légumes de plus en plus élevés, la recommandation « Mangez 5 fruits & légumes » est tout à fait inaccessible pour un très grand nombre de familles. 43 % des français en mangent insuffisamment.

2. Pourtant nombreux sont les producteurs qui n’arrivent pas à joindre « les deux bouts. » Les revenus des agriculteurs ont diminué de 25 % ces deux dernières années.

3. Les marges excessives de la grande distribution en sont la principale cause. Les grandes enseignes réalisent des marges de 30 à 50 % sur les produits frais : un kilo de cerises, vendues 6 € le kilo, rapporte seulement 0,90 € au paysan.

4. Les parlementaires , Députés et Sénateurs du PCF/Front de Gauche ont déposé une proposition de loi permettant l’encadrement des marges de la grande distribution et garantissant un juste prix aux consommateurs et une juste rémunération aux paysans.

Crise porcine
Concentration effrénée des filières de production et de transformation, démantèlement des outils de régulation du marché européen au profit d’une concurrence soit disant libre et non faussée, travailleurs sur exploités dans les abattoirs, dumping social et environnemental, cours du d’achat du porc inférieurs aux coûts de production…Tous les ingrédients de la crise de l’agriculture capitaliste sont réunis.

Le gouvernement s’est installé dans les annonces incantatoires et la réunionite. La droite, subitement amnésique, tente de faire oublier que c’est elle qui a fait le choix de la non régulation des prix agricoles en France et au sein de l’Organisation Mondiale du Commerce (OMC) il y a maintenant 30 ans. C’est elle aussi qui, du temps de Sarkozy, a inventé la mal nommée « Loi de Modernisation Économique » qui permet, depuis 2008, à la grande distribution d’étrangler ses fournisseurs.

Parce qu’il faut de vraies réponses pour sortir de la libre concurrence, du dumping social et rémunérer le travail paysan, le Parti Communiste Français, par la voix de ses députés, déposera à l’Assemblée Nationale une proposition de loi qui prévoit notamment :

  • l’obligation d’indication d’origine des produits alimentaires,
  • la tenue d’une Conférence annuelle sur les prix agricoles,
  • l’encadrement des marges distributeur avec coefficient multiplicateur en seront les outils.

Pour affronter avec courage l’Europe de la spéculation, la proposition de loi visera notamment à instaurer des prix indicatifs rémunérateurs et des stocks de sécurité alimentaire.

Les communistes avancent 4 propositions :
1. Produire en quantités suffisantes une alimentation saine et accessible. Face au défi alimentaire, la production agricole doit être soutenue par de nouvelles politiques publiques. L’indépendance alimentaire doit être garantie. La relocalisation des productions doit privilégier la satisfaction des besoins humains.

2. Vivre dignement de son travail. Des paysans justement rémunérés sont la condition d’installation de jeunes. Cette exigence vaut pour les salariés de l’agroalimentaire. Cela passe par des prix rémunérateurs garantis, la planification de la production et la régulation des marchés, la production et la répartition des terres agricoles, le soutien public aux exploitations et aux filières les plus fragiles. La redistribution de la valeur ajoutée au bénéfice des producteurs est essentielle.

3. Engager la transition écologique de l’agriculture.

À la culpabilisation d’un secteur empêtré dans le productivisme nous préférons une sortie par le haut :

  • promotion de bonnes pratiques agronomiques, aptes à maintenir durablement des rendements équilibrés et réalistes ;
  • diversification des productions ;
  • amélioration de la complémentarité entre culture et élevage.
  • orientation de la recherche agronomique vers ce nouveau développement.

4. Promouvoir un aménagement équilibré des territoires. Les paysans sont des acteurs économiques et sociaux majeurs des espaces ruraux européens. Le rôle qui est le leur dans l’aménagement des territoires doit être reconnu, soutenu et encouragé par une politique de maintien des services publics.

Les enjeux alimentaires interpellent nos civilisations. Ils appellent un nouveau mode de développement. C’est le sens de la contribution à l’écriture du projet d’émancipation humaine que vient de formuler le PCF : « La France en commun ».

Nous invitons le monde agricole, les salariés, les citoyens, à construire des majorités d’idées et de projets alternatifs sans attendre.

Il est temps d’encourager l’agriculture paysanne et la transition écologique en relocalisant nos productions alimentaires.

Déclaration de la Fédération du Finistère VENTE DE L’ENTREPRISE DOUX : LA VIGILANCE S’IMPOSE

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La presse annonce ce matin la mise en vente par la holding D et P, détenue par Didier Calmels de la totalité des parts qu’elle détient dans le capital de l’entreprise.

Didier Calmels était entré au capital de l’entreprise à hauteur de 52,5% en 2012 et il la quitte avec, affirme-t-il sans rire, avec le sentiment du devoir accompli.

Nul ne sait et ne saura sans doute jamais à quelle hauteur le « restructurateur » Calmels à repris la dette de la banque Barclay que Doux en son temps était incapable d’honorer. On ne saura pas non plus le profit réalisé avec cette vente expresse aux entreprises coopératives TERRENA et AVRIL.

Mais au passage, 2 000 emplois ont été supprimés et nombre de sites de production liquidés.

Les acheteurs de leur côté sont persuadés de réaliser une bonne opération.
Les comptes de l’entreprise ont été assainis dans le conditions que l’on sait, ils achètent une marque, des marchés intérieurs, des marchés à l’export, un ensemble de producteurs à qui ils fourniront les aliments du bétail produits par AVRIL.

Il n’est pas du tout certain que cette opération industriello-financière soit indolore pour les salariés de Doux, de Terrena et d’Avril.

Le secteur avicole en France est en pleine restructuration et Terrena, qui compte 3 500 salariés à la volaille, n’y échappe pas.

Les audits d’organisation, pilotés par l’employeur, qui accompagnent généralement ce type d’opération, feront comme d’habitude ressortir des services et des salariés en surnombre, dans les services généraux et dans les chaînes de production.

Les salariés des trois entreprises, variable d’ajustement toute désignée, risquent d’être les dindons de la farce.

Le Parti communiste les appelle à la plus grande vigilance.

Il se tiendra à leurs côtés, comme il l’a toujours fait dans les actions nécessaires à la défense de leurs intérêts.

Brest le 19 mai 2015

Déclaration de la Fédération du Finistère Porcheries industrielles La course au gigantisme est une voie dangereuse et sans issue.

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Les habitants de Landunvez et les associations de protection de l’environnement s’inquiètent, à jute titre, des projets d’agrandissement d’une porcherie industrielle installée dans la commune.

Le Préfet du Finistère a donné son accord passant outre l’opposition du commissaire enquêteur. ça c’est de la simplification administrative !

Les risques sanitaires, les interdictions de baignades épisodiques sur les plages de la commune, les épandages odorants, les pollutions des cours d’eau avoisinants n’ont pas fait sourciller le représentant de l’État dans le département.

Mais que peut on refuser à la SARL AVEL VOR (ou AVEL MOC’H c’est selon) dirigée par le Président du Comité Régional Porcin, administrateur du groupement de producteurs AVELTIS qui commercialise 3 000 000 de cochons par an ?

Les citoyens ne peuvent que s’étonner du fossé qui se creuse entre les discours officiels et la réalité.

Les crises succèdent aux crises. Tous les secteurs sont touchés, la filière porcine, la production de lait, les légumiers…

Les actions régulières des agriculteurs sont la pour nous le rappeler.

La situation est telle qu’elle fait dire aux experts que la crise est systémique et que le modèle d’agriculture industrielle, qui a détruit en Bretagne des dizaines de milliers d’emploi, met à genoux les producteurs, épuise les ressources, impacte violemment l’environnement n’est pas la solution mais bien la source du problème.

Et ce modèle il est grand temps d’en changer.

L’avenir de l’agriculture, l’avenir de nos territoires ne passent pas par la course au gigantisme et l’inscription obligatoire des paysans dans la compétition mondiale, prônée par les ayatollahs du libéralisme forcené. Ils en seront, nous en serons toujours les victimes.

On pourrait alors s’attendre que l’État, qui n’est pas avare en déclarations et prétend soutenir une agriculture de qualité, respectueuse des hommes et l’environnement, passe sans attendre aux travaux pratiques.

On pourrait s’attendre à ce qu’il s’oppose aux agrandissements déraisonnables et qu’il promeuve les installations et les conversions en agriculture paysanne.

Dans cette bataille, comme dans d’autres, l’intervention citoyenne est indispensable.

La fédération finistérienne du Parti Communiste Français apporte son soutien sans réserve aux habitantes et aux habitants de Landunvez, aux associations de protection de l’environnement et du patrimoine engagés dans le combat contre agrandissement de la porcherie industrielle AVEL MOR.

Commission maritime Déclaration de la Fédération du Finistère Démolition du cargo Captain Tsarev

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Pour une filière industrielle de déconstruction, de recyclage et de valorisation des navires

L’histoire, compliquée, du vraquier Captain Tsarev remorqué à Brest en novembre 2008 en avarie moteur et abandonné depuis à quai par son armateur, touche sa fin.

La Région Bretagne a obtenu en décembre 2015, à la suite d’un longue procédure contentieuse, la déchéance de propriété du navire, ouvrant droit à la vente pour démolition d’un bâtiment devenu dangereux.

Le chantier de déconstruction a été confié à la société spécialisée «Les recycleurs bretons ».

Huit ans pour en arriver là.

On pourra se questionner sur la longueur du délai, la complexité de certaines procédures, la frilosité peut être à les activer, la méfiance devant la stratégie malhonnête de pseudo armateurs… On mettra cependant en balance que dès son arrivée à Brest, le point de sortie était quasiment inéluctable et que le navire a neutralisé, pendant 96 mois, 200 mètres linéaires de quai. Une paille dans un port en pleine mutation.

On remarquera d’ailleurs que la clôture du dossier « Captain Tsarev » n’épuise pas le sujet à Brest puisqu’il reste à traiter les cas du « Karl », de « l ‘Antigone Z » et de « l’Ocean Jasper ».

Au delà de ces remarques, largement partagées, le PCF se félicite de cette issue.

Ce chantier doit en appeler d’autres et il est grand temps que se construise en Bretagne et dans le Finistère une filière industrielle de déconstruction, de recyclage et de valorisation des navires en fin de vie.

Les enjeux sociaux, économiques, environnementaux ne sont plus à démontrer.

La flotte mondiale compte aujourd’hui 80 000 navires de plus de 120 mètres  de long. 1 200 d’entre eux sont démolis chaque chaque année.
90% le sont dans les pays du Sud Est asiatique, dans des conditions effroyables, pour les femmes et les hommes qui travaillent dans les chantiers et bien sûr pour l’environnement.

Ces enjeux sociétaux, environnementaux, territoriaux n’ont pas pour horizon indépassable « le combien ça coûte ? », le taux de marge ou les comptes de résultat de tel ou tel armateur.

Les pouvoirs publics, locaux, départementaux et régionaux, comme ils le font pour nombre de secteurs économiques, peuvent et doivent aider à l’émergence et à la structuration d’une filière technique spécialisée dans ce domaine.

Brest le 18 mai 2016.

La Grande Consultation Citoyenne sur les marchés de Brest

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Ce samedi matin les communistes brestois étaient encore sur le marché de Kerinou à Brest.

Ils s’adressent à la population pour que les citoyen-ne-s remplissent la Grande Consultation nationale « Que demande le Peuple ? ».

Il s’agit de sortir de la dérive de personnalisation qui agite les grands médias dans la perspective des échéances de 2017 et de faire remonter l’essentiel des aspirations populaires pour les inscrire durablement dans le débat public.

En effet, les personnes rencontrées sont pour la plupart d’accord avec cette façon de faire de la politique au sens le plus noble : définir les aspirations populaires et en débattre au niveau local et national pour recréer du commun et sortir des petites phrases de Macron, Le Pen, Juppé et autres professionnels politiciens coupés de la base, qui prétendent savoir ce qui est bon pour le peuple.

Au delà du remplissage en direct ou en différé du questionnaire, cela permet de discuter avec les citoyen-ne-s dans de bonnes conditions. Les échanges sont riches et constructifs et la démarche est bien accueillie car elle rompt avec les schémas en place de professionnels de la politique qui parlent à la place des gens.

Notre méthode est simple. Donner des rendez-vous toutes les deux semaines au même endroit (marchés de Kerinou et de Saint-Louis) pour récupérer les questionnaires. Certaines personnes qui n’ont pas le temps sur place les glissent aussi plus tard dans la boîte aux lettre du local du PCF à Brest.

Prochain rendez-vous dimanche 19 juin marché de Saint-Louis en plein centre de Brest.

Les questionnaires feront l’objet en août et septembre d’une restitution médiatique locale (conférence de presse ouverte au public à Brest) et nationale (à la Fête de l’Huma à La Courneuve). Cette initiative peut créer les bases d’une alternative populaire et unitaire résolument de gauche face aux politiques antisociales du gouvernement Valls/Hollande/Macron et aux projets ultralibéraux de la droite ou aux politiques racistes promises par le FN.

Ce Front Populaire et Citoyen est potentiellement majoritaire en France.

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Avenir de Tilly Sabco Lettre ouverte à Marylise Lebranchu

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Avenir de Tilly Sabco,
Lettre ouverte de Daniel Ravasio pour la section PCF de Morlaix à Marylise Lebranchu

Madame la députée,

Je tiens par la présente, au nom de la section de Morlaix du PCF, à vous faire part de notre extrême inquiétude quant à la situation de l’entreprise Tilly Sabco Bretagne des graves conséquences en résultant pour les salarié-e-s, pour l’activité de l’agroalimentaire dans le pays de Morlaix, et pour l’économie locale.

Vous n’ignorez probablement pas que le 13 mai dernier, l’assemblée des actionnaires qui était prévue n’a pas eu lieu et a été reportée sine die pour des raisons qui n’ont pas été communiquées.

Ce nouvel avatar fait suite aux diverses péripéties entre actionnaires intervenues depuis fin 2014, date de la décision du tribunal de commerce de Brest de confier à « l’entente » MS FOODS/OLMIX/CCI de Morlaix les rênes de l’entreprise Tilly Sabco.

Malgré les promesses, avec effets de manche, de réorientation de l’activité, rien de concret n’a été fait pour relancer l’activité.

Depuis 18 mois les salariés ne travaillent réellement qu’une seule journée par semaine (voire deux dans le meilleur des cas) au service de l’entreprise. Le reste du temps ils sont, soit en formation professionnelle, soit au chômage partiel, c’est-à-dire en fait rémunérés pour l’essentiel au moyen de fonds publics.

Depuis 18 mois, les 200 salariés restants de l’entreprise sont littéralement baladés de promesses, toutes dénuées de tout commencement de réalisation par l’un ou l’autre des actionnaires.

Le 7 novembre 2015 dans une lettre ouverte à M. Chapalain, président de la CCI de Morlaix, la section de Morlaix du PCF constatait qu’un an après la reprise acceptée par le tribunal de commerce les engagements pris par la direction, SAS Tilly Sabco Bretagne dans son ensemble, n’avaient pas été respectés, et que l’on ne voyait se dessiner aucune perspective sérieuse de réorientation de l’activité,

La section de Morlaix du PCF faisait état de sa vive préoccupation, et des graves conséquences, en premier lieu pour les salariés de l’entreprise Tilly Sabco Bretagne eux-mêmes dont l’emploi n’était pas garanti, mais aussi pour le secteur de l’agroalimentaire, ou de ce qu’il en restait, et bien entendu pour toute la vie économique et sociale de Guerlesquin et, au-delà, de la région.

C’est pourquoi elle interpellait le président de la CCI pour qu’il apporte publiquement un éclairage sur la situation exacte et les difficultés éventuelles rencontrées par l’entreprise, et pour qu’il indique les dispositions concrètes qu’il comptait prendre pour réaliser les investissements promis et redémarrer l’activité dans la direction qui était projetée.

Comme prévu le président de la CCI n’avait pas daigné répondre à cette demande, mais avait même fait savoir son agacement quant au fait d’être ainsi invité à mettre le problème sur la place publique, a fortiori quand cette interpellation émanait en plus du PCF.

De son côté, Ismaël Dupont, conseiller PCF-Front de Gauche, interpellait le président de Morlaix communauté lors du conseil communautaire du 16 novembre 2015 pour alerter sur la situation préoccupante de l’entreprise. La réponse qui lui a été faite alors consistait à lui dire que, certes la question qu’il posait était importante, mais que son inquiétude n’était pas justifiée.

Pourtant le jour-même, 16 novembre 2015, suite à des «désaccords» entre actionnaires, la société OLMIX qui possédait 33 % des parts revendait celles-ci à la CCI de Morlaix pour un montant de 500 000 €, soit exactement à la même valeur que le montant de son apport lors de la constitution de la nouvelle société Tilly Sabco Bretagne (TSB) en 2014.

Dans un communiqué la CCI de Morlaix justifiait le retrait de OLMIX par l’absence d’une « vision commune des associés sur la stratégie de l’entreprise ».

En fait cela met objectivement un peu plus en évidence que l’union des trois actionnaires de fin 2014 s’apparentait davantage au mariage de la carpe et du lapin.

Cela montre aussi la considération de l’actionnaire CCI de Morlaix à l’égard de Morlaix communauté, son cautionnaire dans cette affaire, qu’on avait manifestement omis d’informer de ces changements très importants en ce sens que les orientations stratégiques prévues dans le plan de reprise approuvé par le tribunal de commerce de Brest s’en trouvaient automatiquement modifées.

Que s’est-il ensuite passé de novembre 2015 à mai 2016 : rien … ou presque !

À l’exception cependant d’un nouveau débat entre les deux actionnaires restants, la CCI de Morlaix (devenue majoritaire) et la société anglaise MS Foods.

Cette fois le président de la Chambre de commerce et d’industrie de Morlaix annonce que la CCI va céder 42 % de ses parts à MS Foods Limited pour un euro symbolique, et qu’elle a obtenu un accord signé avec le patron de la holding anglaise du groupe dont fait partie l’entreprise MS Foods.

Curieux accord dont on aimerait d’ailleurs lire très précisément le contenu.

Ainsi, selon ce plan, la CCI cèderait gratuitement à MS Foods les parts rachetées pour 500 000 € à OLMIX quelques mois auparavant, plus une partie de celles qu’elle détient depuis son apport au capital de TSB pour le même montant, soit un cadeau de 630 000 €, au bas mot, qu’elle ferait ainsi à MS Foods ? (sans tenir compte d’une revalorisation éventuelle des actifs à opérer par rapport à leur valeur comptable, sachant que, selon la presse, les bâtiments ont été évalués, à 23 M€ , ainsi que de la valeur de la marque commerciale Tilly Sabco).

La société britannique deviendrait ainsi actionnaire majoritaire, à hauteur de 76 %, l’acquisition se faisant vraiment à vraiment moindre coût.

En contrepartie de ce cadeau on nous dit que MS Foods injecterait trois millions d’euros dans l’entreprise, un million pour recapitaliser et deux millions pour investir dans une nouvelle ligne de frais.

Et le président de la CCI d’annoncer une assemblée générale des actionnaires le 13 mai 2016.

Loin d’être rassurés par ces nouvelles annonces, les employé-e-s, au chômage partiel depuis mi-février, se sont dit sceptiques lors de cette annonce. « On attend l’assemblée générale des actionnaires du 13 mai. Il doit entériner ces décisions. Nous serons soulagés quand l’argent sera là », ont déclaré plusieurs élus du CE.

Les salarié-e-s avaient raison d’être sceptiques. En effet, le 13 mai, au jour convenu, les salarié-e-s ont eu la désagréable surprise de constater que les actionnaires étaient absents et que l’assemblée générale des actionnaires prévue était reportée sine die, et sans en connaître la raison.

Mais, en attendant, pour ce qui est de l’activité c’est toujours rien !… on est toujours au point mort !

Assiste-t-on du coup à une deuxième partie de poker menteur, qui vient d’être entamée entre la CCI de Morlaix et MS Foods après une première qui avait conduit à l’élimination de la société OLMIX ?

C’est totalement insupportable ! L’inertie de la direction met clairement en péril l’activité de l’entreprise, qui n’en avait vraiment pas besoin.

Ce sont les 200 salarié-e-s qui sont les premières victimes de la situation, mais cela concerne aussi, bien entendu, toute l’économie locale.

Il est grand temps de tout mettre sur la place publique , car l’argent public appartient à l’ensemble des citoyens, dont l’intervention dans ce dossier est légitime.

Pour cette raison, au nom de la section de Morlaix du PCF, je vous demande d’intervenir, dans le cadre de vos prérogatives, pour que ce dossier soit évoqué publiquement et qu’un débat ait lieu pour trouver une issue à la relance nécessaire de l »acctivité économique de cette entreprise.

Ne doutant pas que vous prendrez notre demande en considération, et vous remerciant par avance de nous tenir informés de la situation et de ses évolutions, je vous prie d’agréer, Madame la députée, l’assurance de ma considération distinguée ainsi que celle de mes camarades.

Daniel Ravasio

Secrétaire de section

lettre aux député-e-s du Finistère sur la loi El Khomri

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Madame, Monsieur le-la député(e),

Vous allez vous prononcer sur la « loi travail ».

Ce texte  suscite un rejet fort dans l’opinion publique – trois français sur quatre y sont opposés -particulièrement dans le monde du travail et dans la jeunesse.

Sous la pression populaire le gouvernement en a réécrit quelques articles.

Mais sa logique reste la même : affaiblissement de l’ordre social public, notamment par l’ inversion de la hiérarchie des normes, dégradation des conditions de travail des salariés, recul des droits de protection sociale.

 Cette architecture mortifère conduira à plus de précarité,  plus d’insécurité, plus de chômage.
Vous le savez, le projet de loi met fin de fait aux trente-cinq heures. C’est une nouvelle attaque contre le temps libre, le temps consacré à la famille, aux loisirs, aux sports et à la culture, à l’engagement dans la vie associative.

Mais ce n’est pas la seule dérive. En voici quelques autres :

On travaillerait plus pour gagner moins, jusqu’à douze heures par jour par simple « accord ».

Les licenciements seraient facilités.

Les risques encourus par les patrons pour licenciement abusif seraient réduits.

Les femmes seraient particulièrement pénalisées, notamment à travers la déréglementation des temps partiels.

Les employeurs auraient toute liberté pour décider de l’ordonnancement de la semaine et contourner la majoration du dimanche.

La médecine du travail, les prud’hommes, les institutions représentatives du personnel seraient laminées.

Contrairement à un principe fondateur de notre droit social destiné à protéger les salariés, des accords d’entreprises pourraient contenir des dispositions plus défavorables aux travailleurs que ce que prévoit la loi.  

Les dispositifs, adoptés pendant cette mandature -CICE qui devait créer 1 million d’emplois, ANI, Loi Macron- tous en faveurs du patronat, n’ont fait qu’aggraver le chômage et la précarité. Il est grand temps pour vous de tirer les enseignements de cette politique d’orthodoxie libérale, d’en dresser le vrai bilan et d’agir en conséquence.

Vos électrices, vos  électeurs, dont nous sommes d’ailleurs, ne vous ont pas donné mandat pour imposer au monde du travail, à toute la société, une telle conception régressive des rapports sociaux, des rapports au travail.

Nous vous demandons d’écouter les voix qui s’élèvent partout dans le pays, et de vous opposer à ce projet de loi.

Nous vous prions d’agréer, , l’expression de notre considération la plus distinguée.

Participez à la Grande Consultation Citoyenne

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Vous voulez être entendus

Comme nous, vous en avez assez de voir la parole populaire méprisée, ignorée, trahie.

Le Parti communiste lance une grande consultation citoyenne dans le pays pour débloquer la situation. Pour avoir un grand débat public, faire émerger les exigences populaires, ouvrir des solutions face à la crise. Un grand débat pour donner votre avis sur la France, l’Europe, le monde.

Nous avons tous un bout de la solution

Vos exigences, exprimées et rassemblées doivent former un mandat populaire à rendre incontournable. Donc, à vous d’écrire la politique, à vous la parole !

Prenez la parole !

Le questionnaire, proposé à 500 000 personnes dans le pays est un point de départ. Vos réponses seront synthétisées au niveau national et rendues publiques.

Vous pouvez télécharger le questionnaire ci-contre pour le remplir ou le faire remplir avant de nous le retourner ( par la poste à l’adresse indiquée ou scané par mail àpcf@pcf.fr )

Vous pouvez aussi remplir le questionaire directement par internet sur le sitewww.lagrandeconsultationcitoyenne.fr

Loi El Khomri : pour une alternative juste et efficace

À propos du travail et de la lutte contre le chômage, une solution en Bretagne et en France : la Sécurité/Emploi/FormationManifestation-a-Nantes-contre-la-loi-Travail

Les communistes breton-ne-s participent aux rassemblements et manifestations pour obtenir le retrait du projet de loi El Khomri.

Ce projet de loi, sous prétexte de simplification et d’intégration des exclus du monde du travail, s’attaque aux principes essentiels du Code du travail et aux protections élémentaires des salarié-e-s :

– les 35 heures sont menacées par l’annualisation du temps de travail qui permettrait aux entreprises de moins de 50 salarié-e-s de leur imposer des périodes à 48, voire 60 heures par semaine alternant avec des périodes de chômage technique

– les heures supplémentaires ne seraient rémunérées qu’à 10 % contre 25 à 50 % actuellement

– la représentativité des syndicats est remise en cause, les patrons pouvant organiser un référendum d’entreprise favorisant le chantage au chômage et aux délocalisations

– l’accord d’entreprise serait plus fort que le contrat de travail à travers des « accords de maintien dans l’emploi », augmentant le temps de travail et réduisant les salaires. Les patrons pourraient l’appliquer en licenciant sans indemnités les salariés refusant le chantage.

– si l’entreprise affiche plusieurs trimestres de baisse de chiffre d’affaires, d’activité, de dégradation de trésorerie, une procédure de licenciements économiques serait engagée même si l’entreprise fait partie d’un groupe qui génère de gros profits

– pour les boulots hyper-précarisés et mal rémunérés de l’économie numérique, la relation de « gré à gré » avec l’employeur supplante le contrat de travail : pas de recours à l’inspecteur du travail et le salariés finance lui-même ses cotisations sociales

– le forfait jour provoquant l ‘épuisement des salarié-e-s par la définition à l’avance d’heures supplémentaires non majorés serait possible sans accord collectif

– le pire sera l’inversion de la hiérarchie des normes rompant avec la tradition du Droit français, protégeant les plus fragiles face aux dominants (locataires face aux propriétaires…)

Ces attaques sans précédent conte les protections des salarié-e-s seront tout aussi inefficaces pour développer les emplois que les mesures d’exonérations de cotisations patronales depuis 1991 (376,3 milliards d’euros reposant sur les financements publics) ou d’exonérations sociales et fiscales annuelles des entreprises (176 milliards par an auxquels il faut ajouter les 41 milliards du CICE depuis ) prises depuis 2012 par les gouvernements Ayrault et Valls.

Les communistes proposent plusieurs axes d’intervention pour une société française du partage à zéro chômeurs :

Réorienter l’argent

– Augmenter les salaires et baisser le temps de travail à 32 heures par semaine pour permettre la création de centaines de milliers d’emplois. Écrire un code du travail du 21e siècle qui permette de contester la mainmise des actionnaires et de la rentabilité financière sur les entreprises.

Lutter efficacement contre le chômage

– Mettre en place une sécurité/emploi/formation financée par un pôle public réunissant la Caisse des Dépôts et Consignations, la Banque Postale et la participation du secteur bancaire privé : la norme doit être le CDI, les licenciés ne repassent plus par la case « chômage » et suivent des formations financées par un pôle public pour diversifier leurs compétences.

Prendre le contrôle du crédit bancaire, de l’argent public donné aux entreprises pour financer non pas des actionnaires sans contrepartie mais des programmes de création d’emplois et de

formations qualifiantes, de recherche et d’innovation.

De nouveaux droits pour salariés, élus et citoyens sur les choix économiques

– Donner aux salarié-e-s des droits et pouvoirs nouveaux d’intervention dans les choix des entreprises et aux citoyen-ne-s et élu-e-s dans les choix de la cité. Réformer le financement de la protection sociale pour inciter les entreprises à créer des emplois, financer le

développement de la formation professionnelle, mutualiser les dépenses et mieux répartir les prélèvements entre grands groupes et les PME.

En Bretagne concernant :

l’agroalimentaire. Imposer des « prix plancher » à la grande distribution pour justement rémunérer le travail des paysans. Développer les circuits courts. Favoriser la production paysanne respectueuse de l’environnement dans les administrations publiques (écoles, collectivités locales…), réformer les chambres d’agriculture pour développer une production raisonnée

l’économie maritime. Gestion publique ports régionaux pour développer harmonieusement les flottes de pêches, les transports maritimes, les énergies marines. Développer le transport multimodal (transport maritime-fret ferroviaire ; cabotage-trains de voyageurs). Développer la pêche en préservant les ressources naturelles.

l’aménagement du territoire et le ferroviaire. Articuler TER/TET et LGV. Développer le fret ferroviaire (15 emplois subsistent seulement dans toute la Bretagne). Améliorer les liaisons nord-sud (Brest/Landerneau/Quimper  ; Paimpol/Charhaix/Rosporden/Concarneau  ; Saint-Brieuc/Loudéac/Pontivy/Auray  ; La Brohinière/Ploermel  ; Saint-Malo/Dol/Rennes/Messac/ Redon).

Financements du rail public par des taxes sur les sociétés d’autoroutes et la prise en charge par l’État de la dette de la SNCF.

la formation tout au long de la vie pour les jeunes Breton-ne-s. Permettre l’accès à des formations qualifiantes pour tous les jeunes précaires subissant les temps partiels (la Région n’offre l’accès aux formations qu’aux salarié-e-s à temps plein). Développer des formations à haut niveau de qualifications pour les emplois de demain (déconstruction navale, énergies marines…).

– renforcement des cultures communes. Soutenir les collectivités territoriales (plutôt que les étrangler financièrement par la baisse des dotations de l’État) pour un maillage culturel dans toute la Région (médiathèques publiques, salles de spectacles…). Soutien aux langues régionales (breton et gallo) dans le cadre des services publics de l’éducation et de la culture.

Dans les semaines qui viennent, les communistes breton-ne-s viendrons débattre avec vous, écouter vos propositions et présenter les leurs. Notre objectif ? Réaliser d’ici l’été une grande consultation citoyenne pour construire le projet qui répondra à vos attentes.

Le Parti communiste français s’engage ainsi pour construire toutes les convergences qui permettront de bâtir une majorité politique nouvelle à gauche, dès les échéances législatives et présidentielle de 2017 pour sortir la France et la Bretagne des impasses dans lesquelles la politique du gouvernement actuel l’enfonce.