PCF Finistère

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Mardi 19 janvier 2021 – Retour en images sur la manifestation pour la régularisation des sans-papiers à Morlaix .

Manifestation du mardi 19 Janvier 2021, 11h à 13h, pour la régularisation des sans papiers à Morlaix:

Une belle manif ce midi à Morlaix organisée suite au travail de la CGT contre l’exploitation des travailleurs et travailleuses immigré.e.s sans papiers dans l’agro-alimentaire et l’élevage dans le nord-Finistère. 350 manifestant.e.s environ, avec des camarades de tout le Finistère. Bravo à la CGT, à tous et toutes les bénévoles des associations d’aide aux migrant.e.s et réfugié.e.s, familles et personnes accueillantes, et à ces travailleurs et travailleuses sans-papiers qui se mobilisent pour leur droit au travail et a la dignité. Il est urgent de les régulariser et de donner le droit au travail aux immigré.e.s vivant en France.

 

Photos Daniel Laporte, Pierre-Yvon Boisnard, Jean-Luc Le Calvez, Christophe Boudrot, Ismaël Dupont

Avec Jean-Paul Vermot, maire de Morlaix et président de Morlaix-Communaute, Roger Here, vice-président a Morlaix Communauté et premier adjoint a Plouigneau, Patrick Gambache, animateur de majorité et élu a Morlaix, Christophe Boudrot, adjoint a Plouigneau, Martine Carn, éluee communiste a Plougonven, Monique Sithamma, élue aux associations au Relecq-Kerhuon (PCF), et de très nombreux camarades du PCF de Morlaix, Lanmeur, Carhaix-Huelgoat, Le Relecq-Kerhuon, Rosporden, j’étais présent a la manifestation initiée par la CGT ce matin a Morlaix pour obtenir la régularisation et le droit au travail légal des sans-papiers, notamment ceux victimes d’exploitation dans le cadre du travail illégal. Bravo a Marc Corbel, a la CGT et a toutes les orgas associatives, syndicales et politiques qui ont participé à la réussite de cette mobilisation salutaire!

Ismaël Dupont.

Plus de photos sur : http://www.le-chiffon-rouge-morlaix.fr/2021/01/mardi-19-janvier-2021-une-tres-belle-manifestation-pour-la-regularisation-des-sans-papiers-a-morlaix.html

Désarmement nucléaire : rassemblements Vendredi 22 à 11h à Carhaix et Samedi 23 janvier à 15h à Brest.

En 2017, l’Assemblée générale de l’ONU votait, avec l’appui de 122 États, le traité d’interdiction des armes nucléaires (TIAN). Après le bannissement des armes biologiques et chimiques, l’entrée en vigueur du TIAN, le 22 janvier 2021, constitue un fantastique espoir pour prohiber les armes de destruction massive.

Cependant la mise en œuvre du TIAN fait l’objet d’une obstruction des pays possédant l’arme nucléaire (États-Unis, Russie, Chine, France, Grande-Bretagne, Israël, Pakistan, Inde et Israël).

Alors que la préservation de la planète est au cœur de tous les débats, que l’insécurité humaine plonge des pans entiers de l’humanité dans la misère et que les violences guerrières s’accroissent, le rôle des opinions publiques sera déterminant pour mobiliser les ressources en faveur du développement humain et de la paix.

L’entrée en vigueur du TIAN doit désormais conduire la France à faire le choix de le signer et de le ratifier. Paris devrait être à l’initiative sur le plan international afin d’établir un processus de sortie. Un premier signe serait de geler la modernisation du parc des armes nucléaires.

La fédération du Finistère du Parti communiste français (PCF) appelle à se joindre à l’initiative de  plusieurs organisations pacifistes, sociales, syndicales et politiques afin de rendre hors la loi les armes nucléaires :

RASSEMBLEMENTS  vendredi  22 janvier devant la mairie de Carhaix à 11H et samedi 23 janvier à 15 h Place de la Liberté à Brest

https://www.pcf.fr/pour_la_ratification_du_tian_rendons_hors_la_loi_l_arme_nucleaire

https://www.ouest-france.fr/bretagne/carhaix-plouguer-29270/a-carhaix-mobilisation-contre-les-armes-nucleaires-vendredi-devant-la-mairie-7123442

 

 

16 janvier – Retour sur la Marche des libertés à Brest: 1500 manifestants contre la loi Sécurité Globale.

Fichage, surveillance généralisée de la population, violences policières… Malgré la pluie, le s militant.e.s de la section PCF de Brest et du MJCF étaient une nouvelle fois mobilisé.e.s pour défendre nos libertés et exiger l’abandon de l’ensemble de ces textes liberticides !

 

 

 

 

Morlaix 19 janvier – Unis pour la régularisation des sans-papiers ! Communiqué PCF/MJCF 29.

Le 19 janvier à Morlaix, unis pour la régularisation des sans-papiers, une politique de protection des droits et d’accueil des migrants. Nous voulons une France hospitalière et fraternelle dans une Europe solidaire.

La section du Pays de Morlaix du PCF, la fédération du Finistère du Parti communiste, et le Mouvement des Jeunes communistes 29, appellent les citoyens finistériens et du pays de Morlaix à participer très nombreux à la manifestation départementale initiée par la CGT à Morlaix et réunissant aujourd’hui une grande variété de collectifs et d’organisations associatives, syndicales, politiques, le mardi 19 janvier de 11h à 13h pour la régularisation des sans-papiers et un droit au travail pour les migrants et réfugiés qui leur permettra d’échapper à l’insécurité sociale durable et de ne pas tomber à la merci d’employeurs peu scrupuleux.

Le PCF milite pour une loi de régularisation globale des sans-papiers. Cela s’est déjà fait en 1981, où 131 000 étrangers sans papiers ont été régularisés ; ou en 1997, avec 80000 régularisations. On estime aujourd’hui le nombre de sans-papiers à 300000 ou 400000. Il s’agit pour l’essentiel de déboutés du droit d’asile. Ces personnes travaillent dans des secteurs très différents, comme le BTP, l’aide à la personne, la santé, la restauration, l’hôtellerie, le nettoyage. Leur situation les rend très vulnérables. C’est le produit d’une politique qui précarise volontairement les travailleurs, en les mettant dans l’impossibilité de faire respecter leurs droits. Des centaines de milliers de travailleurs privés de droit au travail et livrés au travail illégal et exploité, cela rejaillit sur l’ensemble des salariés, dont la condition est tirée vers le bas par ce dumping social. C’est la surexploitation du monde du travail qui est organisée.

Nous voulons que la France cesse de collaborer et d’initier une politique européenne inhumaine et antidémocratique qui prive de droits les migrants, les met à la merci des trafics humains, des violences policières, amène des milliers d’entre eux à mourir sur les chemins de l’exil, ou à vivre sans abri ni domicile fixe, ni accès aux droits pendant des années.

Le nombre de migrants accueillis par la France ces 3 dernières années dans le cadre du droit d’asile ne représente que 0,1% de la population française. On est loin de l’immigration-invasion. Il faut réouvrir des voies d’immigration légale qui permettent aux réfugiés de se mettre à l’abri sans risquer leur vie et leur dignité, il faut abolir l’inique règlement de Dublin qui fait porter l’essentiel de l’effort d’intégration des migrants sur les premiers pays européens d’accueil, ceux du Sud, et impose des OQTF automatiques à la plupart des demandeurs d’asile qui arrivent en France.

Il faut réellement respecter les droits de l’homme et les droits de l’enfant pour les migrants : droit au logement garanti, aux soins, à la protection juridique.

Vis-à-vis des jeunes, le PCF demande l’interdiction des tests osseux pour l’évaluation de la minorité qui n’a aucun fondement scientifique. En cas d’impossibilité de preuve d’état civil, la présomption de minorité doit prévaloir sans réévaluation. Tout mineur doit être accueilli sans condition dans un lieu d’hébergement dès son arrivée, accompagné par un travailleur social de l’ASE pour élaborer avec lui un parcours scolaire, d’insertion socioprofessionnelle, y compris pendant le recours qui suit l’évaluation. Tout mineur entré dans ce cursus de mise à l’abri obligatoire et entrant dans un parcours d’accueil doit obligatoirement disposer d’un titre de séjour à sa majorité pour lui permettre le choix de sa vie future.

15 Janvier 2021

PCF Section de Morlaix

PCF Fédération du Finistère

MJCF 29

 

Pour un moratoire sur les méthaniseurs en Bretagne : signez la pétition !

La Fédération du Finistère du PCF est signataire  de la pétition pour un moratoire  sur le développement des méthaniseurs en Bretagne et le renforcement du contrôle des unités existantes. Elle est portée par Eau & Rivières de Bretagne, Bretagne Vivante, La Confédération Paysanne 29, CIVAM 29 et GAB29 et sera adressée à la Préfète de la Région Bretagne et au Président du Conseil Régional de Bretagne.

Voici l’article que nous avons publié en Automne 2020 :

METHANISATION, UNE FAUSSE BONNE IDEE ?

la fin du mois d’août des milliers de foyers de Chateaulin à Quimper, en passant par la presqu’ile de Crozon, le pays de Douarnenez et une partie du Pays Bigouden ont été privés d’eau potable.

En cause une défaillance technique, semble-t-il informatique, survenue dans l’usine de méthanisation Kastellin gérée par Engie Bioz Services. Les particuliers se sont trouvés dans l’obligation d’acheter de l’eau minérale. Et les collectivités locales se sont mobilisées pour en fournir sur leurs territoires.

La justice la plus élémentaire serait que l’on applique le principe « pollueur/payeur » et que les
dépenses supplémentaires supportées par les habitants et les collectivités territoriales soient prises en charge par la société responsable de l’usine. Par ailleurs, on s’’étonnera de Ia lenteur de diffusion de l’information aux communes notamment qui, pour certaines, ont été averties plus de 2 jours après le sinistre. Bon d’accord, on nous dira que le risque zéro n’existe pas.

Certes mais…

Première remarque : il n’y avait pas de présence humaine dans cette usine pendant la nuit. La cuve de réception du digestat a donc débordé tranquillement des heures durant. Résultat d’un mélange d’économie de personnel et de confiance technologique aveugle.

Seconde remarque : Ce procédé présenté comme miraculeux a connu en Bretagne, comme ailleurs, plusieurs accidents qui se sont toujours soldés par des pollutions fluviatiles, terrestres ou atmosphériques.

Troisième remarque : Avec la méthanisation telle qu’elle est connue aujourd’hui, on tente de traiter les résultats d’une politique agro-industrielle insoutenable au lieu d’en traiter les causes. Le volume de déjections animales est tel que l’on ne sait plus comment s’en débarrasser. Et au lieu de se poser les bonnes questions, il a été décidé de les valoriser comme on dit en « novlangue ».

D’où les usines de méthanisation industrielle adaptées à un système de production agricole industriel, produisant un gaz a fort effet de serre, le méthane hyper polluant, qui ne peuvent fonctionner qu’avec l’apport de matières organiques – le mais par exemple — produites pour ce seul usage. On marche sur la tête et on transforme les paysans en producteur d ‘énergie, en cultivateurs de végétaux destinés par nature a être détruits et non consommée par les humains ou les animaux.

Quand on dit qu’il faut changer de système !

Lien vers la pétition :

 

https://petitions.eau-et-rivieres.org/

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Brest 16 Janvier : Marche des Libertés – « Nous voulons des gardiens de la paix, pas des forces de l’ordre, c’est toute la différence »


Loi sécurité : « »Nous voulons des gardiens de la paix, pas des forces de l’ordre, c’est toute la différence »

La fédération du Finistère du PCF appelle à participer ce samedi 16 janvier à 15 h à la marche des libertés pour le retrait de la loi dite de « sécurité globale » à Brest Place de la Liberté

Devant le juge la parole de l’autorité publique a toujours plus de valeur que celle des citoyens. Cela a pu engendrer des formes d’impunité et des abus. Cette situation ne date pas des gilets jaunes même si elle a pu se dégrader depuis. Or la loi dite de « sécurité globale » limite considérablement le contrôle des forces de l’ordre par les médias et les citoyens. Sous couvert de leur protection il deviendrait impossible de les filmer. Les abus ne seront que facilités. Ces forces de l’ordre qui pourraient porter leurs armes y compris après leur service.

En serons-nous rassurés ? Le transfert des pouvoir régaliens à une police municipale voire privée, l’utilisation des drones de surveillance ubiquitaires, surfant sur l’émotion événements effroyables mais néanmoins tout à fait ponctuels, nous emmènent vers de graves dérives autoritaires.

Le problème est en fait mal posé. La police, absolument nécessaire, a elle aussi, besoin de moyens. Mais ni des moyens de guerre ni de mutilation.

Nous avons besoin d’une police de proximité présente et visible, avec des moyens humains renforcés, formés au service des citoyens pour la sécurité de toutes et tous dans le respect de notre belle devise : liberté, égalité, fraternité !

Loi sécurité : « »Nous voulons des gardiens de la paix, pas des forces de l’ordre, c’est toute la différence »

PCF , Fédération du Finistère

14 Janvier 2021

 

https://www.facebook.com/events/734036403827274/

Venue de Blanquer à Brest : communiqué du Mouvement des jeunes communistes du Finistère

Par ce communiqué, le Mouvement des jeunes communistes du Finistère s’exprimer sur la venue de Monsieur le Ministre Jean Michel Blanquer à Brest

Aujourd’hui, le système éducatif est un système inégalitaire, concurrentiel, élitiste et individualiste.>

Sous couvert d’une méritocratie qui viendrait récompenser les élèves les plus méritants, l’école organise le maintien de chacun au sein de la structure capitaliste de la société. Le système éducatif est conçu pour faire réussir les enfants issues des classes sociales les plus aisées et le discours sur l’égalité des chances ne fait que légitimer les inégalités sociales.

Les récentes réformes de l’éducation (réforme du baccalauréat, Parcoursup…) n’ont fait qu’amplifier tous ces phénomènes: inégalités des conditions d’études sur le territoire et entre les établissements, hyperspécialisation précoce, contrôle continu au bac favorisant les élèves les plus en réussite, sélection à l’entrée dans l’enseignement supérieur… Plus que jamais, nous nous dirigeons vers un système éducatif à deux vitesses, dans lequel les classes populaires sont les grandes perdantes.

Il faut ajouter à cela l’absence d’un réel accompagnement des élèves dans leur orientation donnant lieu à des phénomènes d’orientation forcée, qui nous empêchent de choisir librement notre avenir et nous mène vers des études que nous n’avons pas réellement choisies.

 

Actuellement, le système éducatif ne permet pas de répondre à nos besoins et à nos aspirations et bouche notre avenir.

Des mesures d’urgences s’imposent pour le combattre !

 NOS REVENDICATIONS

Pour une éducation qui permet à chacune et chacun de construire son avenir

La création d’un véritable service public de l’orientation

Cela doit passer par un investissement massif dans les dispositifs déjà existants, afin de multiplier le nombre de conseillers d’orientation, mais aussi par une politique plus large permettant l’accès aux études pour toutes et tous, afin de s’attaquer aux phénomènes d’orientation forcée et genrée. Chaque établissement doit avoir une présence effective d’espaces et de personnels dédiés à l’orientation, accessibles facilement.

L’accès à toutes et tous aux formations publiques, sans autre condition que les diplômes requis.

Avec Parcoursup, l’accès à l’enseignement supérieur est bouché, avec une sélection sociale féroce à l’entrée. La réforme du baccalauréat a amplifié cela, en spécialisation de manière précoce les jeunes.

L’accès aux formations ne doit pas être conditionné à notre dossier, à nos notes passées ou à un quelconque casier scolaire, mais uniquement au diplôme requis.

Ainsi nous invitions l’ensemble des forces de jeunesse, qu’elles soient lycéen.n.e.s, étudian.t.e.s, jeunes actifs, à se joindre au mouvement pour signifier notre mécontentement face à la politique de jeunesse du gouvernement !

Le Mouvement des Jeunes Communistes du Finistère,

09/01/2021

 

11 janvier : Blanquer à Brest !

Le ministre de l’éducation M Jean-Marie Blanquer sera à Brest ce lundi 11 janvier.

La section du Pays de Brest du PCF apporte son soutien à l’appel des organisations syndicales brestoises à se réunir devant le lycée de l’Harteloire à partir de 9 h pour exprimer leur colère contre cette politique toxique pour l’école publique.

La crise sanitaire a montré à quel point nous avons besoin d’un système éducatif de haut niveau, commun à tou·te·s les citoyen·ne·s de demain, pour faire face aux défis de l’avenir. Notre école est en crise : la pandémie a mis en exergue et à amplifié les inégalités scolaires vécues depuis de longues années. Face à cette crise, Macron et son gouvernement proposent une réponse simple : en finir avec l’objectif d’égalité. Nous voulons au contraire construire un changement radical de politique, pour construire une école commune, pour toutes et tous : une école gratuite dans laquelle les enfants sont à égalité, faisant le pari que tous les jeunes sont capables d’atteindre un haut niveau de formation, de culture et de savoir.

Les communistes demandent l’augmentation immédiate et durable de la dépense nationale d’éducation, de la maternelle à l’université et pour la formation tout au long de la vie. L’argent existe ! Les milliards de la BCE seront plus utiles dépensés dans les services publics qu’injectés dans les marchés financiers. Le renforcement de l’Éducation nationale comme de l’ensemble des services publics peut s’appuyer sur une fiscalité plus juste (rétablissement de l’ISF, taxation des revenus financiers, abandon du CICE).

Après des années de crise, notre école a besoin d’un changement de politique autour de deux objectifs essentiels : égalité et émancipation.

Nous invitons l’ensemble des acteurs de l’éducation, et plus largement l’ensemble de la société, à construire le système éducatif dont nous avons besoin : pour en finir avec les inégalités à l’école ; construire et transmettre une culture commune de haut niveau ; pour permettre aux citoyennes et aux citoyens de demain de maîtriser les choix qui engagent leur avenir et d’agir sur le monde.

Le 09/01/2021

PCF Section de Brest

Voeux de la fédération PCF du Finistère pour une belle année 2021.

Avec le Conseil Départemental de la fédération PCF du Finistère et l’exécutif départemental, nous te souhaitons une belle année 2021, pleine de fraternité, d’amitié, de bonheurs à partager, de luttes communes, et surtout en te souhaitant la santé, et de même pour celles et ceux qui te sont chers.

 

Nous avons tellement hâte de nous retrouver, de partager des moments militants et festifs, des moments culturels et de partage, de voir les cafés et restaurants, les lieux de loisirs et d’échanges rouvrir.

 

Nous venons de traverser une année 2020 marquée par l’irruption d’une pandémie qui a profondément chamboulé notre vie collective et nos vies personnelles et familiales, et réduit une partie de nos activités militantes par contrecoup. Bien sûr, le plus grave est ailleurs, dans ces dizaines de milliers de victimes du Covid-19, ces millions de décès à l’échelle du monde.
Cette crise de la COVID a placé dans une lumière crue les conséquences dramatiques de la fragilisation depuis des années de l’hôpital public, de notre système de santé et des structures d’accueil et de soins à domicile des personnes âgées, de l’abandon de toute politique de souveraineté industrielle.

 

Elle a aussi illustré toutes les insuffisances et l’amateurisme d’un pouvoir plus prompt à interdire et naviguer à vue qu’à organiser et planifier.

 
 

Associée à une politique économique qui favorise les intérêts capitalistes sur ceux des travailleurs, elle a créé les conditions d’une dégradation des conditions de vie pour bon nombre de nos concitoyens alors même que les plus riches s’enrichissent encore plus, avec la suppression de l’ISF et une politique acquise à leur cause.

 

Ce gouvernement ne fait qu’aggraver les inégalités. Les dividendes explosent, le patrimoine des 0,01% les plus riches aussi, la fortune des 20 plus riches de la planète croit de 10 milliards par tête en quelques mois, tandis que un million de personnes supplémentaire en France tombe sous le seuil de pauvreté et que l’on continue à imposer une réforme de réduction des droits et des allocations aux chômeurs, à laisser faire les licenciements dans les grands groupes, même quand ils ont reçu de l’aide financière de l’État.

 

Macron n’entend rien changer de son programme de réforme des retraites, du droit du travail, de l’assurance chômage.

 

Les réponses gouvernementales aux mouvements sociaux sont de plus en plus répressives et attentatoires aux libertés fondamentales, jusqu’à remettre en cause le droit fondamental d’informer ou de se protéger des violences comme dans cette loi « Sécurité globale » qui a suscité contre elle une très forte opposition sous forme de manifestations importantes qui ont duré plus d’un mois cet hiver, et dans lesquelles les communistes ont été très présents.

 
 

Le contexte international est lui aussi très anxiogène avec les crises écologiques et climatiques dont nous mesurons déjà les effets, la précarisation et la transformation des rapports sociaux et économiques avec la révolution numérique, le niveau très élevé partout dans le monde des tensions et menaces de guerre, le terrorisme, la montée des forces nationalistes, racistes et xénophobes, les atteintes aux droits des peuples à disposer d’eux-mêmes, l’oppression des peuples kurdes, palestiniens, et de tant d’autres, l’alliance de la France avec des dictatures sous prétexte de « ventes d’armes », la course générale à l’armement, nucléaire entre autre.

 

Quand les peuples se lèvent pour leur dignité et leur liberté, ils sont souvent réprimés impitoyablement.

 

Il serait illusoire de penser que de 2021 sortiront des miracles pour changer radicalement ce décor bien sombre produit en grande partie par le système capitaliste et ses nouveaux modes de croissance et de perpétuation.

 

En revanche, dans ce monde qui s’impose à nous, nous révolte et nous inquiète, l’action et le projet des communistes, à partager avec le plus grand nombre de ceux qui ont intérêt à la transformation de la société, ont toute leur place, leur actualité et leur nécessité.

 

Ils chemineront aussi avec les aspirations, expériences et luttes, de bon nombre de femmes et d’hommes qui, sans toujours se reconnaître dans notre engagement politique et le comprendre ou le soutenir, partagent néanmoins une grande partie de nos valeurs et de nos objectifs.

 

Nous avons besoin de continuer à travailler notre projet et sa formulation pour être plus utiles, plus efficaces, plus pertinents et mieux compris, en prenant en compte les transformations du monde et de la société, les nouveaux enjeux de construction d’une réponse communiste aux problèmes économiques et sociétaux. Ce sera le rôle des travaux préparatoires collectifs de notre 39 ème Congrès qui débouchera sur un congrès national au mois de novembre 2021.

 

Nous avons besoin encore et plus que jamais sans doute de nous renforcer.

 

Nos 875 adhérents sur le plan du Finistère (50 000 sur le plan national) sont notre principale richesse pour aller à la rencontre des citoyens, et nous avons eu le plaisir cette année d’accueillir encore plus de trente nouveaux adhérents (130 adhésions en 3 ans). Ces nouveaux adhérents apportent déjà ou vont apporter beaucoup à l’avenir à l’activité et la vitalité de notre parti.

 

Nous avons aussi une pensée émue pour tous les camarades qui nous ont quittés cette année (vingt), bien trop nombreux. Ils laissent un vide. Nous garderont le souvenir de ce qu’ils ont apporté à notre collectif. Nous avons une grande reconnaissance pour leur engagement et tout ce à quoi ils ont pu œuvrer.

 

Les élections municipales nous ont permis de gagner et de conserver des municipalités à gauche dans le Finistère, dans des contextes de rassemblement, et de gagner de nouveaux élus. Nous avons aujourd’hui 50 élus adhérents ou sympathisants du PCF dans le Finistère. Même si ce n’est pas l’alpha et l’omega de notre action militante, c’est aussi une base sur laquelle on peut s’appuyer pour travailler dans l’intérêt de la population et renforcer notre influence.
Nous aurons normalement en juin à participer à des élections départementales et régionales avec des campagnes électorales qui risquent d’être contrariées par le Covid et les mesures de précaution. Nous ne savons pas encore à l’heure actuelle comment nous aboutirons mais nous travaillons depuis des mois régionalement et départementalement sur la base d’une volonté de rassemblement à gauche sur des projets où nous devons pouvoir marquer notre empreinte sur le programme et l’action mise en œuvre et avoir des élus communistes à la région Bretagne et au Conseil Départemental du Finistère

 

Pour la préparation des présidentielles de 2022, le conseil national du PCF a défini le samedi 12 décembre son calendrier en vue des échéances présidentielles et législatives de 2022. Une conférence nationale les 10 et 11 avril puis un vote des adhérents du 7 au 9 mai détermineront qui sera le candidat des communistes à la présidentielle.

 

Comme vous le voyez et le savez déjà très certainement, en plus de la résistance à tous les mauvais coups que nous pouvons attendre de ce gouvernement, et de l’effort pour relayer les propositions de notre parti et de nos parlementaires, l’année 2021 sera donc très chargée pour nous, mais ces moments de décision et de débats internes ne devront pas nous détourner du travail de sensibilisation, d’explication, et de lutte auprès et avec la population, sans quoi rien n’est possible.
Ce n’est pas nouveau, c’est même notre marque de fabrique.

 

En 2020, nous avons célébré les 100 ans de notre existence politique de communistes français, avec l’anniversaire du Congrès de Tours du 25 au 29 décembre 1920, et l’adhésion d’une majorité de militants et délégués de la SFIO à la IIIe Internationale. Notre ancienneté et la solidité de notre idéal, des engagements de nos militants et de notre analyse marxiste de la société sont des atouts pour voir plus loin et continuer à travailler à la construction d’une perspective de rassemblement pour le progrès humain et social, d’une perspective révolutionnaire et émancipatrice.

 

Nous continuerons cette année à mettre à l’honneur la mémoire des luttes et conquis de nos camarades, et cela d’autant plus que nos initiatives publiques ont été entravées en grande partie par le confinement et les mesures sanitaires. Nous espérons aussi pouvoir reprendre bientôt nos initiatives d’éducation populaire, nos conférences-débat, nos réunions publiques, et bien sûr nos fêtes.

 

Nous célébrons aussi en 2021 les 150 ans de la Commune, « le glorieux fourrier d’une société nouvelle » (Karl Marx), ces 72 jours de résistance et d’invention sociale et politique qui bouleversèrent la France (18 mars-28 mai 1871), se soldèrent par des mesures politiques et sociales progressistes et inédites (liberté de la presse, abolition de l’armée permanente, protection des locataires, séparation de l’église et de l’État, coopératives ouvrières et droit du travail, contrôle des élus, élection de travailleurs, ministère du travail, soupes populaires, lutte contre le chômage, école gratuite et laïque, progrès des droits et de la participation politique des femmes), un grand moment de progrès humain dans un contexte de crise et de guerre, une révolution patriotique et sociale réprimée sauvagement par la classe privilégiée et la Réaction avec la Semaine sanglante, faisant plusieurs dizaines de milliers de victimes, sous les applaudissements de beaucoup de bourgeois à l’époque, sans pitié pour les « gueux ».

 

Cette histoire montre que nos combats actuels, s’ils doivent s’enraciner dans une réalité politique, économique, sociale, culturelle, internationale qui change vite et crée de nouveaux défis, de nouveaux obstacles et de nouveaux leviers d’action, s’appuient aussi sur une grande tradition française de révolution populaire et d’idéal égalitaire, et une lutte des classes, qui, si ses formes ont changé, existe toujours, et avec une violence bien réelle, aujourd’hui.

 

Nous mettrons donc ces vœux pour l’année 2021 sous l’égide des combats de Louise Michel et de Nathalie Le Mel, la finistérienne déportée en Nouvelle-Calédonie – comme Louise Michel – après avoir dirigé l’Union des femmes pendant la Commune et avoir pris les armes contre les Versaillais.

 

Au nom de la fédération, du Conseil départemental du PCF Finistère, et de l’exécutif départemental, bonne année 2021 à toi et à tes proches.

 

Ismaël Dupont, secrétaire départemental PCF Finistère

 

Réponse du PCF Finistère à M.Bernard Poignant suite à son article dans le Ouest-France du 4 JANVIER.

Réponse du PCF Finistère à M.Bernard Poignant suite à son article dans le Ouest-France du 4 JANVIER 2021.

 

La question qui se pose aujourd’hui M.Poignant pour nos citoyens est: comment aujourd’hui on transforme la société, face aux politiques ultra libérales qui profitent uniquement à une petite minorité, comment aller vers plus de justice sociale?

 

Pour construire une alternative, il faut le rassemblement des forces de gauche et écologiste mais sur un projet de profond changement, qui tienne compte des leçons des échecs passés.

 

Ce rassemblement, on doit le construire à partir de nos différences qui doivent devenir une richesse. Pour cela, le véritable enjeu est de redonner envie à tous ceux qui ont été dégoûtés par la gauche ces dernières années de s’engager à la construction de ce projet.

 

Il faut que nous construisions une majorité politique qui s’attaque réellement au mur de l’argent et qui ait pour objectif l’augmentation du SMIC, la parité des salaires, la relocalisation des industries, le développement des services publics et en priorité de l’hôpital public, la justice fiscale et la lutte contre l’évasion fiscale, la réduction de la pauvreté et des inégalités, la question du réchauffement climatique ….

 

Cette année devraient avoir lieu les élections départementales et régionales. Aux municipales de 2020, le choix du rassemblement a permis à la gauche de conserver et de gagner de nombreuses villes tant en Bretagne que sur l’ensemble de la France.

 

Cette stratégie claire doit être poursuivie pour ces élections et permettre ainsi à ces collectivités de faire des choix de défense des services publics et d’être des lieux de solidarité et de citoyenneté.

 

PCF 29
5 JANVIER 2021
Article Ouest-France :

 

Décès de Paul Le Gall (né en 1925), ancien secrétaire départemental du PCF Finistère et Sud-Finistère, ancien membre du Comité central du PCF, ancien résistant

Décès de Paul Le Gall, ancien secrétaire départemental du PCF dans le Finistère pendant 23 ans, membre du comité central du PCF pendant 18 ans, ancien résistant FTP à Concarneau.
Nous sommes très attristés aujourd’hui d’apprendre avec un coup de téléphone de Christian Collimard le décès ce matin d’un grand militant et dirigeant historique du parti communiste finistérien et breton: Paul Le Gall, qui est parti ce matin à l’âge de 95 ans après plusieurs jours d’hospitalisation.
Adhérant au PCF à la Libération, Paul Le Gall a succédé a son ami et camarade Pierre Le Rose comme secrétaire départemental du PCF en 1956.
Il a été secrétaire de la fédération jusqu’en 1979 et membre du comité central du PCF de 1964 à 1982. Élu local pendant plusieurs années aussi à Concarneau.
Il fut résistant FTPF à Concarneau dès 1943, à 18 ans. Il participa aux combats de la libération de la poche de Lorient en septembre 1944.
Il quitta le parti au moment d’une grave crise interne dans le Finistère en 1987.
Mais il a tout dernièrement repris sa carte au PCF – il y a 3 ans, en décembre 2017 – 30 ans après son départ, symbole de l’attachement qui l’animait pour le communisme et son avenir, lui qui est décédé le jour même du centenaire du parti communiste, tout un symbole.
J’ai eu l’occasion de le rencontrer et de me familiariser avec sa malice, sa gentillesse et sa culture politique impressionnante a l’occasion de fêtes du parti à Fouesnant.
Adieu Paul.
Nous pensons fort à tous ceux que tu laisses en chemin, ton épouse Marie-Annick, ta fille, toute ta famille et tes proches.
Nous avons pour ton engagement très fort au service de nos idéaux communs une très grande reconnaissance. Salut à toi camarade!!! Soyons dignes de votre volontarisme et de votre dévouement.
Ismaël Dupont, secrétaire départemental du PCF Finistère 
30 décembre 2020

1920-2020: 100 ans d’engagements communistes en Finistère: 22/ Paul Le Gall (né en 1925)

1920-2020: 100 ans d’engagements communistes en Finistère:

22/ Paul Le Gall (né en 1925)

Né le 19 août 1925 à Beuzec-Conq (Finistère) ; artisan maçon ; militant communiste, secrétaire de la fédération PCF du Finistère (1956-1971), membre du comité central du PCF (1964-1982) ; conseiller municipal de Concarneau (Finistère) (1953-1959 puis 1989-2001).

Paul Le Gall naquit à Beuzec-Conq, aujourd’hui intégré à Concarneau, dont le maire et conseiller général Paul Guéguin était communiste avant la guerre.
Son père Yves Le Gall, également appelé Jean, ouvrier du bâtiment, fut licencié dans les années 1920 pour faits de grève. Il s’installa ensuite à son compte. Militant communiste depuis 1922, lecteur de l’Humanité, il fut adjoint au maire de la commune de Beuzec-Conq (1935-1939). Il épousa Marie Le Gall, ménagère, sympathisante communiste. Le couple eut six enfants. À la Libération, les cinq garçons furent membres du PCF, la fille était sympathisante.

Paul Le Gall, après avoir fait ses études à l’école communale, fréquenta le cours complémentaire pendant deux années. À quatorze ans, au début de la guerre, il accompagna son père sur les chantiers.

À l’automne 1943, Paul Le Gall entra dans les FTP du secteur de Concarneau, effectuant des liaisons avec son père qui était également engagé dans la Résistance. Après avoir pris part à la libération de Concarneau au sein de la milice patriotique, devenue 7e compagnie FTPF, il adhéra aux jeunesses communistes. Il participa à partir de septembre 1944 aux combats sur le Front de Lorient au sein de la 2e compagnie du 2e bataillon de marche du Finistère au sein de laquelle s’était constitué un groupe de jeunesses communistes composé de soixante-dix adhérents dont il devint le secrétaire. Après la capitulation du 8 mai 1945, il resta sous les drapeaux à fin de surveiller les prisonniers allemands jusqu’en novembre 1945. Revenu à la vie civile, il reprit son travail de maçon cimentier avec son père.

En 1946, Paul Le Gall dirigeait le cercle de l’UJRF (Union de la jeunesse républicaine de France) de la ville. Adhérant au PCF en janvier 1947, il devint l’année suivante secrétaire à la propagande au sein de la section de Concarneau. Il suivit l’école élémentaire organisée par la section communiste en janvier 1948. Il fut élu secrétaire de la section du PCF de Concarneau au début des années 50, remplaçant Joseph Le Peux, employé de mairie, devenu correspondant du quotidien Ouest-Matin. Il était entouré de Joseph Gaonach, membre du comité de section et de Robert Le Pape*, membre du comité fédéral.

Paul Le Gall entouré de résistances bigoudènes et de Rol-Tanguy, Alain Signor et Pierre Le Rose

Il intégra le comité de la fédération du PCF du Finistère en 1952, devenant, dès 1954, membre de la commission de contrôle financier. Il était très actif au sein des associations proches du PCF comme les Anciens combattants FTP et France-URSS. Il militait aussi à l’Amicale laïque et au sein des Artisans du Finistère

En 1955, Paul Fabbri, membre du comité central, le présentait comme « un camarade capable, intelligent, faisant preuve d’un sens de synthèse très élevé et ne s’embarrassant pas de grands discours ».

Paul Le Gall qui habitait Concarneau, fut sollicité pour animer la fédération dont le siège se tenait à Brest. Lors de la XVIIIe conférence du comité fédéral du 13 mai 1956, il devint, à trente-et-un ans, le premier secrétaire fédéral du PCF du Finistère.

Paul Le Gall était un homme nouveau qui incarnait sans doute une volonté de changement politique sous l’impulsion de Marcel Servin qui suivait désormais la fédération du Finistère. Il était plus à même de pratiquer l’ouverture en direction de la SFIO puis du PSU notamment dans la lutte contre de Gaulle et contre la guerre d’Algérie. Il devint permanent avec le plombier Le Roux, secrétaire fédéral à l’organisation, puis responsable paysan (1961).

Il occupa cette responsabilité jusqu’à la partition de la fédération en deux entités géographiques en janvier 1970. Puis il garda ensuite la direction de la nouvelle fédération du Finistère Sud jusqu’en janvier 1982, remplacé alors par Pierre Rainero. Il siégea au bureau jusqu’à son non réélection au sein des instances fédérales le 25 mai 1986.

Après avoir participé à un voyage d’étude en Tchécoslovaquie en juillet 1957, Paul Le Gall suivit l’école centrale de formation de quatre mois au début de 1958. Élu comme membre suppléant au comité central au congrès de Paris de mai 1964, il devint titulaire lors du 19e congrès de Nanterre en février 1970. Il siégea dans les instances nationales jusqu’en 1982. Il fut un membre très actif, intervenant fréquemment dans les instances nationales, n’hésitant pas à soulever des questions stratégiques comme lors de la session du 29 juin 1965 où il se demanda « comment la gauche peut se passer d’un candidat communiste aux élections présidentielles. » A la veille des évènements de mai 1968, au CC du 18 et 19 avril 1968, il souligna le développement du mouvement revendicatif qui se construisait dans le Finistère et l’Ouest en général sur des bases unitaires inédites.

Au moment où le PCF et le PS étaient en train de finaliser l’écriture du programme commun, Paul Le Gall soulignait devant le CC le 22 mars 1972, les différences d’approches des deux partis sur les questions de l’Europe et de la supra-nationalité. Réélu au congrès de Saint-Ouen en décembre 1972, il suivit l’activité de la fédération de Mayenne où les forces du PCF étaient faibles. Pendant qu’il siégeait au comité central, il accompagna également les communistes des Côtes-du-Nord et Charente-Maritime. Avec les autres secrétaires fédéraux bretons Marcel Alory*, Armand Guillemot*, Serge Huber* et Louis Le Roux*, il impulsa d’abord le CRAC puis le comité régional du PCF qui se mit en place à l’issue de sa première réunion à Lorient le 19 février 1980. Il exprima des désaccords de fond avec la direction du PCF, en particulier de Georges Marchais, lors de la session de novembre 1981, prenant la parole en particulier sur l’intervention soviétique en Afghanistan.

Conseiller municipal de Concarneau (1953-1959), il siégea dans l’opposition au maire socialiste Charles Linement qui avait pris la municipalité au maire communiste de 1945, Robert Jan en 1947, grâce à une alliance de troisième force avec le MRP.

Personnalité calme, organisée, appréciée pour sa modération, Paul Le Gall a joué un rôle important à la tête de la fédération communiste du Finistère du milieu des années 1950 aux années 1970.

Il fut à plusieurs reprises le candidat titulaire du PCF aux élections législatives dans la 8e circonscription de Quimperlé-Concarneau. En novembre 1958, il fit équipe avec Pierre Salaun, ouvrier agricole, maire de Scaër. Il arriva en tête de la gauche au premier tour obtenant 22,96 % des suffrages exprimés. Il se maintint au second tour dans une triangulaire contre le député MRP sortant Louis Orvoën (réélu avec 51,5%) et obtint 30,9%. Lors des élections cantonales de juin 1961, Paul Le Gall affronta le conseiller général sortant Michel Naviner*, devenu communiste dissident (classé comme « extrême gauche » selon les sources préfectorales), obtenant 18,3% des voix au premier tour. Se maintenant au second tour, Paul Le Gall ne parvint pas à empêcher la réélection de Michel Naviner (41,6% au 1er tour), avec 55,7% des voix. Ce dernier avait recueilli une partie de l’électorat communiste mais aussi des voix du centre (MRP) et de droite car le candidat de la SFIO et maire de Concarneau, Charles Linement s’était aussi présenté.

Aux élections législatives de novembre 1962, Paul Le Gall représenta à nouveau le PCF à Quimperlé et obtint au 1er tour 25,1% des suffrages malgré la présence d’un candidat du rassemblement de la gauche, un radical et son suppléant SFIO. Il talonnait le député MRP Louis Orvoën (28,3 %) qui sortit vainqueur de la quadrangulaire du second tour avec 37,3 % devant le communiste (34,2 %), l’UNR (18,7%) et le tandem de la gauche non communiste (9,7 %). En mars 1967, au 1er tour, Paul le Gall affronta une nouvelle fois Louis Orvoën (Centre démocrate, 31,9 %), un UD Ve République (20,7 %) et un nouveau candidat SFIO-FGDS, l’agriculteur Pierre Boëdec*, maire et conseiller général de Bannalec (19,4 %). Mais cette fois, du fait des accords de désistement entre le PCF, le PSU et la FGDS, Paul Le Gall qui avait obtenu 27,9 % retrouva Louis Orvoën dans un duel au second tour. Le candidat de la gauche unie fut battu avec 44,7 % des suffrages exprimés à son adversaire, maire et personnalité influente du conseil général du Finistère. En juin 1968 dans la même circonscription de Quimperlé, il n’obtint que 12 079 voix, expression d’un recul significatif de l’influence communiste. Cependant, il était présent au second tour, la FGDS subissant également un affaissement en voix et en pourcentage.

La rupture dans cette circonscription s’opéra en mars 1973. Paul Le Gall fut nettement distancé n’obtenant que 9288 voix (18,41 % des suffrages exprimés). Louis Le Pensec, candidat du PS, effectua une percée de même nature que celle de Charles Josselin à Dinan obtenant 17 708 voix et 35,30 % des suffrages. En 1978, Paul Le Gall ne se représenta pas, laissant Michel Lann défendre les couleurs communistes à un moment où les rapports de forces avec le PS furent tranchés dans le Finistère.

À un moment où la fédération du Finistère Nord, dirigée par Louis Le Roux, membre du comité central, était secouée par une grave crise interne marquée par les départs successifs de Louis Aminot, Jean-Pierre Jeudy et Yvonne Lagadec en 1986, les communistes du Sud Finistère se déchiraient également. Paul Le Gall qui siégeait au bureau fut évincé des instances fédérales le 25 mai 1986. L’année suivante il quitta le PCF.

Il y a deux ans, Paul Le Gall, qui était resté sympathisant, participant à de nombreuses fêtes du Parti, a souhaité reprendre sa carte au Parti communiste, ce dont nous nous sommes heureux et fiers.

Source: article de Christian Bougeard et d’Alain Prigent dans Le Maitron

Section PCF de Beuzec-Conq près de Concarneau où militait le père de Paul Le Gall (Archives Pierre Le Rose)

https://maitron.fr/spip.php?article136581

 

 

 

100 ans du PCF – Congrès de Tours, adhésion à l’Internationale communiste : comment ont voté les adhérents et délégués finistériens de la SFIO?

Le point avec Roger Héré
S’agissant des délégués Finistériens, la composition de la délégation ne reflétait pas exactement l’opinion majoritaire des adhérents Finistériens, car si l’adhésion à la 3ème Internationale avait été votée très majoritairement dans le département (environ 70%), telle n’était pas l’opinion de la majorité des délégués dont 2 sur 5 seulement y étaient favorables (Guibant, militant du commerce à Brest, et Derrien de La Feuillée), alors que les autres étaient dans la mouvance Longuet/Blum (Nardon, Le Goïc et Masson).
Cependant, les votes au congrès ayant lieu par mandats, les délégués étaient porteurs d’un mandat impératif. Les mandats de la fédération pour le vote des différentes motions ont été répartis conformément au vote des adhérents de la fédération.

 

Les délégués du Finistère au Congrès de Tours :

Source: Maitron, article de Georges Cadiou

– Léon NARDON

Né le 12 octobre 1883 à Dumbéa (Nouvelle-Calédonie), fondé de pouvoir de la perception de Brest (Finistère) ; maire socialiste de Brest.

Né à Dumbéa (Nouvelle-Calédonie) où son père, adjudant d’infanterie coloniale, était en garnison, Léon Nardon revint à Brest (Finistère), âgé de quelques mois et c’est là qu’il passa la majeure partie de sa vie. Fonctionnaire du Trésor, puis fondé de pouvoir de la perception de Brest, il fut élu conseiller municipal socialiste de Brest le 30 novembre 1919 ; il avait adhéré au Parti socialiste SFIO en 1905. Il fut élu maire le 10 décembre 1919, mais fut révoqué le 16 février 1920 par décret préfectoral pour avoir refusé d’autoriser une manifestation ayant pour but de déposer une couronne au monument aux morts. Il fut remplacé par H. Masson jusqu’au 20 février 1921, date à laquelle il redevint maire. Il fut réélu en 1925. Léon Nardon est délégué au congrès de Tours, en décembre 1920 et était intervenu le 25 pour critiquer les méthodes des partisans de la IIIe Internationale ; il demeura au Parti socialiste SFIO. Sous son impulsion, en tant que maire de Brest, on assista à la création de l’aérium de Penmarch, à l’extension des colonies de vacances, à la construction de l’école maternelle de la rue de la République, du patronage laïque de Recouvrance, au lancement de l’hôpital Augustin-Morvan.

Il avait été candidat malheureux aux élections législatives de 1924. Sixième sur la liste du Parti socialiste, il avait obtenu 30 932 voix sur 154 362 suffrages exprimés. N’ayant pas été réélu conseiller municipal en 1929, il fut nommé percepteur à Baud (Morbihan) puis à Lesneven (Finistère) en 1932, enfin au Faou en 1934. Révoqué de ses fonctions de percepteur le 24 décembre 1941 sous le régime de Vichy, il fut réintégré après la Libération. Il fut réélu conseiller municipal le 26 avril 1953 sur la liste d’action laïque, démocratique et sociale présentée par le Parti socialiste SFIO qui compta six élus. Il le demeura jusqu’en 1959.

Marié en 1912 à Saint-Marc (Finistère), Léon Nardon mourut le 3 février 1962 à Brest.

– Jules Hippolyte Masson, né à Brest le 25 octobre 1875, mort dans à Brest le 4 juin 1966:

Né et mort à Brest : 25 octobre 1875 – 4 juin 1966 ; employé PTT ; maire socialiste de Brest (1912-1920) puis de Morlaix, conseiller général, député (1919-1936) puis conseiller de la République (1946-1955).

 

Fils d’un lieutenant des douanes, H. Masson entra dans l’administration des PTT en 1893, après des études au lycée de Quimper. Dès 1897, il milita à la Ligue des droits de l’Homme et, à partir de 1899, dans le mouvement socialiste qui s’aggloméra en fédération de Bretagne dès l’unité. La fédération du Finistère ne prit son autonomie qu’en 1907. Masson fut un de ses principaux militants et, à partir de 1910, son secrétaire général. En 1913, il la représenta au congrès national de Brest. Mais il n’avait pas attendu l’unité pour se lancer dans l’action corporative et dans les batailles électorales.

 

Élu conseiller municipal de Brest en 1904 sur une liste de coalition de républicains et de socialistes, il joua un grand rôle à l’Hôtel de Ville où il fut chargé de nombreux rapports. Il organisa l’Association générale des PTT dont il fut le secrétaire. En 1908, il dirigea la grève des postiers de Brest, ce qui lui valut d’être révoqué jusqu’à sa réintégration en 1910. En 1908, il quitta l’Hôtel de Ville.

Candidat au conseil général dans le canton de Brest en 1907, Masson recueillit 1 086 voix contre 2 267 à Delobeau, progressiste. En 1910, dans le canton de Concarneau, il fut battu avec 1 521 voix contre 1 824. Une semaine plus tard, le 31 juillet 1910, au scrutin de ballottage du 3e canton de Brest, il fut élu par 1 368 suffrages contre 1 104 au Dr Houdart, candidat de droite. Mais, cette même année, il échoua aux élections législatives à Quimper. . En 1912, en tête d’une liste socialiste, H. Masson, élu avec vingt-cinq colistiers pour trente-six sièges à pourvoir, devint maire de Brest et le demeura jusqu’en 1920, accomplissant à l’Hôtel de Ville une œuvre hardie d’administration et de réalisations. Au cours de ces années, H. Masson mena une ardente campagne contre le péril de guerre et contre la loi militaire de trois ans. Le 16 novembre 1912, il prit la tête d’une manifestation pacifiste de trois mille personnes défilant dans les rues de Brest aux accents de chants révolutionnaires. Le 11 décembre, le tribunal correctionnel le condamna à deux amendes de 5 et 15 f. Le 12 avril 1913, Masson, maire de Brest, refusa de recevoir le ministre de la Marine Pierre Baudin qui venait présider le lancement du cuirassé Bretagne. Cependant, mobilisé en août 1914, il fit toute la guerre au 128e régiment d’infanterie, puis au 8e régiment du génie et, enfin à la section technique du télégraphe. Le 16 novembre 1919, Masson fut élu au scrutin de liste député du Finistère. Il représenta la fédération du Finistère au congrès de Tours (décembre 1920). Après la scission, il resta avec la minorité dans la SFIO. Avec le même mode de scrutin qu’en 1919, il fut réélu en 1924. En 1928, au scrutin uninominal, il fut élu dans la 2e circonscription de Châteaulin. En tête, au premier tour, avec 4 893 voix contre 3 872 à Lohéac, candidat de droite, 3 329 et 562 aux candidats radical et communiste, il l’emporta au ballottage par 6 505 suffrages contre 6 056 à Lohéac. Il l’emporta plus nettement encore en 1932 contre le même principal adversaire par 6 352 voix contre 5 905 au second tour de scrutin. En 1936, Lohéac, devenu candidat du Parti agraire, le devança : 5 128 voix contre 4 318, le socialiste indépendant et le candidat communiste en recueillant 2 047 et 778. Au scrutin de ballottage, Masson perdit son siège, ne groupant que 5 684 électeurs tandis que 7 098 assuraient le succès de Lohéac. Parallèlement, il fut conseiller général du 3e canton de Brest de 1910 à 1934, date à laquelle il quitta Brest pour se présenter à Carhaix où il fut battu.

J.-H. Masson resta un élu local et un militant. Son activité de résistant pendant l’occupation allemande lui valut d’être arrêté par la Gestapo et interné à Châlons-sur-Marne en avril 1942. À la libération, Masson fut secrétaire général de la Fédération socialiste du Finistère, et participa à ce titre à la conférence des secrétaires fédéraux des 23 et 24 février 1946, et fut désigné maire provisoire de Morlaix. Confirmé dans cette fonction en 1945, il fut battu en 1947 par une large coalition radicale-MRP-gaulliste. Élu sénateur du Finistère en 1946 et 1948, Masson fut à la fin de ce mandat doyen du Conseil de la République. En 1955, en raison de son âge, il ne sollicita pas le renouvellement de son mandat.

Son dernier grand combat politique, il le mena en 1959 lorsque François Tanguy-Prigent quitta la SFIO pour rejoindre le Parti socialiste autonome. Masson, toujours patron en titre du Breton socialiste, empêcha le député du Finistère de continuer à diriger le journal et de l’utiliser comme tribune, puis il regroupa les éléments restés fidèles à la « vieille maison », qui étaient désorganisés, contribuant à conserver à son parti la majorité des adhérents hésitants qui jusqu’alors suivaient leur député.

 

Louis Derrien de La Feuillée:

Né le 14 février 1885 à Brest (Finistère), mort à Brest en 1932 ; limonadier ; militant socialiste puis communiste puis socialiste du Finistère.

Fils de Arthur, Raymond Derrien, mécanicien, et de Thérèse Jeanne Chapalain, sans profession déclarée ; au recensement de 1906, Louis Derrien vivait avec sa mère, Thérèse, veuve, et ses trois frères et sœur. Il fut garçon limonadier de 1906 à 1910 puis cafetier à partir de 1919. Tl se maria à Brest le 24 avril 1908 avec Félicitée Vennégres Avant la Première Guerre mondiale, Louis Derrien militait au Parti SFIO. Le 30 novembre 1919, il fut élu conseiller municipal et le resta jusqu’en 1925. L’année suivante, il fut délégué au congrès de Tours et assesseur lors de la dernière séance le 28 décembre 1920. Passé au Parti communiste, Louis Derrien siégea au bureau de la section de Brest du Parti, fut élu trésorier fédéral adjoint l’année suivante et délégué au congrès de Marseille en décembre. En 1922, réélu trésorier fédéral adjoint, il fut candidat en octobre aux élections des conseillers d’arrondissement à Brest. Membre du Parti communiste jusqu’au début de 1923, il rejoignit ensuite le Parti socialiste. Franc-maçon, Louis Derrien mourut à Brest en 1932.

– Jean-Marie Guibant:

 

Né le 27 septembre 1888 à Quimper (Finistère) ; employé de commerce ; militant socialiste et un temps très court du Parti communiste dans le Finistère.

 

Fils d’un journalier, Jean-Marie Guibant travailla comme employé de commerce et se maria à Quimper en août 1919. Membre du Parti socialiste SFIO, il était inscrit, en 1920, sur les listes électorales de Brest. Secrétaire du comité provisoire pour la IIIe Internationale, il fut délégué au congrès de Tours en décembre 1920 et se prononça pour la motion Cachin*-Frossard*. Il participa, en février 1921, au congrès fédéral du Parti. Délégué départemental de l’ARAC, il était également secrétaire du syndicat brestois des employés de commerce. Mais, cette même année 1921, il quitta Brest pour Quimper où il devint, semble-t-il, commerçant, 22, rue Graveran. Le mariage qu’il avait contracté fut dissous le 14 mars 1923. Dès 1922, il aurait quitté le PC.

***

Le Chiffon rouge morlaix du 23 mars 2018

Article de Georges Cadiou dans Bretagne actuelle

Le syndicaliste brestois Jean-Marie Guibant et le métallurgiste nantais René Gomichon se firent remarqués par leurs vigoureuses interventions en faveur de la Troisième Internationale au cours du Congrès. Guibant donnait aussi une précision intéressante, à savoir la création d’une section entièrement acquise à l’Internationale Communiste à La Feuillée, près de Huelgoat, dans les Monts d’Arrée, que Siegfried avait qualifiés de « démocratie radicale » . Radicale au sens étymologique et non partisan du terme.

– Fernand Le Goïc, professeur à Nantes, devient maire en 1919 pour la SFIO. Immédiatement, il montre ses préférences politiques : le buste de Jean Jaurès est placé dans la salle du conseil municipal, une rue est baptisée de son nom, et des motions à caractère politique sont adoptées. Par exemple, en avril 1920 le conseil municipal se prononce « Contre les poursuites et représailles infligées aux cheminots grévistes ». Puis, il « Proteste énergiquement contre la reprise des relations avec le Vatican ! » Ces délibérations sont annulées par le préfet, inaugurant ainsi le début de relations tendues entre les élus douarnenistes et l’autorité préfectorale. Le congrès de Tours en décembre 1920 vient bousculer fortement la gauche bretonne. Les débats sont très animés au sein de la SFIO. Si du côté des élus socialistes et des vieux adhérents on est en majorité contre l’adhésion à la IIIe Internationale, du côté de la base militante, c’est le oui à Moscou qui l’emporte. Au final, 2/3 des délégués bretons siégeant à Tours se prononcent en faveur de l’adhésion.

La scission entre socialistes et communistes a des répercussions à Douarnenez. Au sein de la municipalité, le maire Fernand Le Goïc est resté fidèle à la « vieille maison » SFIO. Il ne peut désormais s’appuyer que sur une minorité d’élus car la majorité du conseil a opté pour le communisme (Section française de l’Internationale communiste). Suite à plusieurs invalidations de conseillers municipaux et du maire, pour non-résidence à Douarnenez, de nouvelles élections se tiennent en juillet 1921. Et c’est le parti communiste qui l’emporte : Sébastien Velly est élu maire. Douarnenez devient ainsi la première municipalité communiste de France. Mais cette victoire ne doit pas masquer une réalité : Douarnenez est une exception en Bretagne. Affaiblis après la scission de 1920, les socialistes bretons se sont réorganisés et regagnent des voix sur les communistes.

 

Les votes des Finistériens au congrès de Tours
Les délégués

– 36 mandats au total pour le Finistère

– 5 délégués : Guibant, Derrien, Nardon, Le Goïc, Masson

Classement des fédérations

Au classement des fédérations par nombre de cartes prises au 1er octobre 1920, le Finistère occupe le 28ème rang sur 96, avec 1 500 cartes.

Le Finistère occupe le 23ème rang des fédérations par rapport à l’augmentation des cartes entre décembre 1919 et fin septembre 1920 ( au 31 décembre 1919, la fédération du Finistère comptabilisait 900 cartes).

Sur l’adhésion à la IIIème Internationale

1) Motion Cachin-Frossard et du comité pour la 3ème Internationale
* total des votes pour :   3 208
* dont Finistère :                 25

2) Motion du comité  de la reconstruction (Longuet) ,
*  total des votes pour :   1 022
* dont Finistère :                  11

3) Motion Leroy-Heine
*
total des votes pour :          44
* dont Finistère :                     0

4) Abstentions
* total des votes  :                 397
* dont Finistère :                      0

5) Absences
* Nombre total de mandats :   32 (dont 4 Côtes du Nord)
* dont Finistère :                       0

6) Motion Pressemane

* Nombre total de votes :       60
* dont Finistère :                      0

NB : aussitôt après le vote, Leroy intervient pour indiquer que les 44 mandats de sa motion sont à rajouter à la motion pour la 3ème Internationale.

Sur une réponse au télégramme de Zinovieff

1) Motion Mistral
* total des votes pour :   1 398
* dont Finistère :                 11

2) Motion Renoult
* total des votes pour :    3 247
* dont Finistère :                25

3) Abstentions

* total des votes :              143
* dont Finistère :                  0

4) Absences

* total des mandats :          29 (dont 4 Côtes du Nord)
* dont Finistère :                  0

100 ans de communisme en Finistère. L’écho de Kerandon, journal d’une cellule du quartier populaire de Concarneau.

 

 

100 ans de communisme en Finistère. L’écho de Kerandon, journal d’une cellule du quartier populaire de Concarneau (1964 et 1969). Archives Pierre Le Rose – PCF 29.

100 ans de communisme en Finistere. Le Journal L’Unite du PCF de Concarneau.

100 ans de communisme en Finistère. Le Journal L’Unité du PCF de Concarneau affiche en 1977 et 1982 les dessins de Wolinski, dessinateur de l’Humanité et de Charlie-Hebdo. Archives Pierre Le Rose – PCF 29.

L’Unité, journal d’information générale édité par la section de Concarneau du PCF – juillet 1969- spécial Fête de la Bretagne a Concarneau, l’ancêtre de la fête de l’Huma Bretagne de Lanester, avec un édito de Paul Le Gall, secrétaire fédéral, membre du comité central du PCF. Archives Pierre Le Rose – PCF 29.

100 ans d’engagements communistes en Finistère. « Le Travailleur du Quai », journal de la cellule J.Berthou de la section PCF de Concarneau

« Le Travailleur du Quai », journal de la cellule J.Berthou de la section PCF de Concarneau.

Campagne de Jacques Duclos en mai-juin 1969, le vieux tribun communiste, ancien responsable de la résistance et du parti clandestin pendant l’occupation, qui fera le meilleur score jamais réalisé par un candidat communiste aux présidentielles: 21,3 pour cent.

A Concarneau, en juin 1969, Jacques Duclos revoit 31 pour cent des suffrages, les « candidats de diversion et de division Krivine et Rocard » l’empêchant de devancer la droite. Defferre est dans les choux et c’est très bien comme ça. Pompidou et Poher, c’est le chômage, les CRS contre les travailleurs, la banque Rothschild, le soutien du fasciste Tixier-Vignancour pour le premier, la rigueur et le soutien au gouvernement Pinay qui tua Édouard Maze a Brest en 1950 dans son gouvernement de guerre froide pour le second.

Archives Pierre Le Rose, PCF 29.

Décès de notre camarade Michel DERRIEN, élu communiste à Morlaix pendant 4 mandats, ancien dirigeant du PCF, de la CGT et du Secours Populaire à Morlaix

Alain David – Annie Bergot – et Michel Derrien au local de section de Morlaix. C’était pendant le mandat de 83 à 89, du temps de Jean-Jacques Cléac’h, maire PS. Il y avait à l’époque 7 élus communistes dans la majorité. Marie-Paul Kerebel Adjointe aux affaires Sociales, Alain David Adjoint aux affaires scolaires, Lucien Le Leuc’h Adjoint aux Travaux, Michel Derrien Adjoint aux Transports, Jean-Luc Le Calvez à la commission logement et urbanisme, Annie Bergot aux Affaires Sociales, Scolaires et Culturelles, et Jean-Charles Le Naour à la commission Travaux.

Notre camarade Michel DERRIEN vient de décéder à l’âge de 90 ans le 27 décembre 2020.

Michel a été un militant de longue date de notre parti : il a été responsable de la section de Morlaix ; élu à la Mairie de Morlaix.

Comme élu, son premier mandat date de 1976-1983. Il a accompli notamment un gros travail comme adjoint aux transports à Morlaix. Michel Derrien a été élu pendant 4 mandats. Michel Derrien est resté jusqu’au bout très impliqué dans la vie politique et militante. Il y a quelques mois, il avait participé pour soutenir financièrement la campagne de Morlaix Ensemble aux élections municipales. Il est resté un militant communiste concerné jusqu’à la fin de sa vie, attaché à l’union de la gauche. Tout un symbole: il est décédé la semaine du centenaire du Parti communiste français né lors du Congrès de Tours.

Cet habitant du quartier de la Boissière était un sage, quelqu’un de très pondéré et réfléchi. Michel Derrien était secrétaire de la section du PCF pays de Morlaix au moment de la création de la fête du Viaduc en 1964 et de l’achat d’un premier local de la section de Morlaix. Alain David lui a ensuite succédé comme secrétaire de section en 1968 (jusqu’en 1976). La première fête du Viaduc a eu lieu en septembre 1964 à Kernéguès. Avec François Paugam, Louis Ollivier, Alain David, et bien d’autres encore, Michel Derrien faisait partie des artisans de la montée en puissance de la section de Morlaix dans les années 60-70.

Michel n’a pas ménagé sa peine dans bien d’autres activités au service de la population et des plus fragiles en particulier : responsable du Secours Populaire Morlaix ; responsable syndical ; …

Au nom de la section, comme en mon nom personnel, je présente nos sincères condoléances à toute sa famille.

Michel repose à l’espace funéraire rue du Docteur Kergaradec à Plourin les Morlaix de 14 h à 17 h.

Un hommage lui sera rendu le jeudi 31 décembre à 10 h 15, au pôle funéraire de Saint Thégonnec.

Merci à chacun de s’associer à la peine de la famille.

Bien cordialement.

Daniel RAVASIO, secrétaire de section du PCF pays de Morlaix

Voici une partie de l’émouvant hommage que Alain David a dédié  à ses obsèques à Saint-Thégonnec à son camarade et ami Michel Derrien, dont il avait pris la suite à la tête de la section de Morlaix en 1968. Un grand homme, un grand militant vient de nous quitter! Merci à Alain d’avoir su mettre en relief sa vie d’engagement et de solidarité avec des mots si justes.

HOMMAGE A MICHEL DERRIEN

Avec la disparition de Michel le parti communiste perd un militant aux qualités humaines unanimement reconnues qui s’est investi sans relâche dans toutes ses activités pendant des années. Mais la ville de Morlaix et ses habitants perdent aussi un élu, un soutien qui n’a ménagé ni son temps ni son énergie pour améliorer la vie de ses concitoyens particulièrement les plus fragiles.
J’ai connu Michel en 1968, l’année de mon adhésion au Parti. J’ai tout de suite été frappé par la qualité de sa réflexion, de son apport à la réflexion collective en tant que secrétaire de section de Morlaix et au rayonnement des idées communistes. De la qualité et de la bienveillance de son écoute aussi Cette année- là Michel, qui militait déjà syndicalement au SNI y prit des responsabilités départementales et je me retrouvai propulsé au secrétariat de section. Il avait pris soin de rassurer le néophyte que j’étais en disant qu’il ne laisserait pas tomber la section …et contrairement à ce qui arrive parfois , il tint bien entendu parole et continua à participer activement à notre vie.
Michel avait beaucoup lu et avait donc une culture très étendue, même s’il ne l’étalait pas. Il avait un souci permanent d’ouverture du Parti invitant à participer aux réunions, au-delà de nos rangs sur des sujets divers, de l’éducation populaire sans en dire le nom au 5, rue haute donc.
Parmi les activités qu’il ne manquait jamais il y avait, comme temps fort, la préparation des congrès. Michel tenait à ce que le maximum de camarades puisse participer aux échanges, à la réflexion et aux propositions. Là encore sa réflexion, son expérience, sa rigueur étaient précieuses .Il était toujours soucieux de la précision des choses et de l’accessibilité des formulations. Je l’entends encore me dire : « tu sais, nous les communistes, il faut que nous soyons compris par tout le monde. S’il y a plusieurs façons de dire les choses, sans en altérer le sens, choisis toujours la plus simple, la plus compréhensible ». A une période où le jargon étant loin d’être absent de notre expression le conseil était particulièrement pertinent.
C’est aussi ce qui motivait son attachement à ce que nous appelions à cette époque les écoles du parti qui ont été développées à Morlaix. C’est de cet « intellectuel collectif « que nous tirions notre efficacité .Je me souviendrai de ces leçons lorsque j’aurai la responsabilité de la Formation des militants au niveau départemental.
Bien sûr je ne saurais oublier tout ce que Michel nous a apporté en ce qui concerne la réflexion sur l’enseignement et la défense de l’école publique. Utilisation précieuse de son expérience syndicale. Même si ses voyages vers Châteaulin n’étaient pas sans danger dans les Monts d’Arrée en hiver, la nuit par temps de brouillard.
Me reviennent à l’esprit les ventes exceptionnelles de l’Huma Dimanche que nous faisions tous les deux à Plourin ,les échanges riches avec la population et les discussions enrichissantes pendant le trajet entre les fermes dont Michel connaissait tous les occupants et leur histoire: ainsi allaient les choses en ce temps-là.
Mais l’apport de Michel n’était pas qu’intellectuel. Il ne rechignait jamais à mettre la main à la pâte. Dans les deux sens du terme. Beaucoup se souviennent encore de ses talents de cuisinier lors des fêtes du parti.
Et puis il y eut 1977 : depuis des dizaines d’années il n’y avait pas eu d’élus communistes à Morlaix et bien entendu nous n’avions pas d’expérience en ce domaine. Michel effectua quatre mandats successifs. Apportant dans le domaine dont il avait la charge (la circulation, le transport et le stationnement) son sérieux, son travail, sa connaissance des dossiers. Mais aussi sa volonté de tenir compte des avis de la population, de prioriser avant toute chose le service au public. Pendant toutes ces années Michel a apporté beaucoup plus que sa compétence ; il a été pour beaucoup dans la cohésion et dans la cohérence du groupe que nous formions y compris lorsque soufflaient sur l’union des vents mauvais.
Le 3ème mandat a été particulier, puisque la majorité sortante ayant été battue, nous nous sommes retrouvés dans l’opposition. A deux communistes sur 8 élus. Une nouvelle expérience où il s’agissait plus de contrôler et de s’opposer que de construire. Avec Michel nous jouions notre rôle même si je voyais bien que ce n’était pas celui qu’il préférait. Il fut certainement plus à l’aise lorsqu’il put à nouveau construire dans la nouvelle municipalité.
Ce mandat terminé, Michel ne resta pas pour autant l’arme au pied. Il s’investit encore davantage au Secours Populaire qui, du coup, prit de l’ampleur. D’autres, diraient mieux que moi tout ce qu’il y a apporté à la fois comme rigueur et comme chaleur humaine avec toujours la volonté de préserver la dignité des personnes accueillies. Car, évidemment, Michel ne faisait rien à moitié.
En cette année où l’on fête le 100ème anniversaire du PCF, on célèbre beaucoup et c’est bien normal, les grandes avancées sociales à son actif et toutes celles et tous ceux qui y ont joué un grand rôle. Mais le rôle du PCF c’est aussi le résultat du combat de centaines de milliers de militants et d’élus qui, comme Michel, ont toute leur vie lutté pour bâtir cette France fraternelle que chantait Jean FERRAT.
A l’heure où l’humanité est confrontée à des défis colossaux pour dépasser cette société d’exploitation, de domination et d’aliénation qui sème tant de drames et de misère, à l’heure où la vie même est menacée sur la planète, il est temps que les choses changent. Cela a été le combat de la vie de Michel.
Nous, ses camarades, prenons l’engagement de le poursuivre sans relâche.
Alain DAVID

La pêche entre « No deal » et « New deal »

Depuis des mois le Brexit a fait l’objet de négociations laborieuses qui ont évolué entre crainte du « No deal » et espoir vain du statu quo. Ces négociations viennent d’aboutir ce 24 décembre 2020 à un accord, disons-le franchement qui s’est fait sur le dos des pêcheurs, ils vont devoir affronter de nouveaux défis qu’ils n’arriveront pas à surmonter s’ils ne sont pas aidés de façon équitable (de manière à ne pas laisser la part belle aux gros armements de la pêche industrielle).

 

Les premiers échos de cet accord laissent en effet présager que le monde de la pêche , déjà gravement perturbé par la crise pandémique, va s’en trouver encore plus bouleversé, notamment dans les 8 pays de l’UE les plus concernés que sont la France, l’Irlande, l’Espagne, la Belgique, les Pays-Bas, la Suède, l’Allemagne et le Danemark.

 

Or dans le temps des négociations ce qui a caractérisé le plus l’attitude des gouvernements, tant de l’Union européenne que du Royaume-Uni, c’est leur incapacité à anticiper l’avenir.

 

Car enfin dans cet accord, quid des emplois ?, quid des conditions de vie et de travail des marins pêcheurs ? quid de l’évaluation et de la gestion des ressources halieutiques* ?, quid de la pêche artisanale et des petits armements qui, livrés à eux-mêmes ne feront pas le poids face aux gros armements dont l’objectif est la rentabilité à court terme avec le pillage des fonds marins sans vision d’avenir ?


 

C’est le grand bordel en mer qui s’annonce avec des zones de pêche de plus en plus fréquentées et restreintes, avec les risques d’accrochages qui ont déjà commencé entre marins pêcheurs, côtiers, artisanaux, hauturiers, navires-usines… Verra-t-on se profiler des batailles navales tandis que la Royal Navy fera le gendarme aux abords des côtes britanniques ?


 

Si nous voulons véritablement permettre aux marins pêcheurs, ainsi qu’aux emplois qu’ils induisent à terre, de vivre dignement et correctement de leur travail, déjà une remise à plat des règles européennes (TAC, quotas, licences, autorisations spéciales…) ainsi qu’une redéfinition du rôle de l’OMC s’imposent.
Mais on le voit bien, il est de plus en plus difficile de s’en remettre à l’Union Européenne dont la technostructure est entièrement tournée vers la mondialisation néolibérale, (la forme actuelle la plus élaborée du capitalisme) *.


 

La « gestion » de la crise sanitaire de la Covid 19 l’a bien montré. L’ Europe est devenue incapable de jouer collectif, c’est le règne du chacun pour soi, chacun chez soi. Le peuple grec et ses hôpitaux sacrifiés, l’Italie abandonnée en pleine épidémie et qui en porte rancune, l’extrême droite nationaliste aux commandes ici ou là et les égoïsmes nationaux en plein essor, et aujourd’hui une coopération quasi nulle pour la recherche et la diffusion des vaccins.

 

Si les mesures préconisées dans cet accord post-brexit sont traitées de la même manière que la crise sanitaire, c’est-à-dire le chacun pour soi alors il y a du soucis à se faire :
Il y a donc matière à rassembler dés maintenant tous les acteurs de la filière pêche, les Organisations de Producteurs (OP), les syndicalistes, les organismes de recherche scientifique, les organisations de consommateurs… pour réfléchir à comment faire face aux nouveaux défis qui s’annoncent, pour sauver la seule espèce vraiment menacée aujourd’hui, celle des marins pêcheurs.

 

Les communistes sont prêt à en débattre (notamment ceux du Pays Bigouden frustrés de n’avoir pu tenir l’été dernier leurs 3 fêtes du « Travailleur de la mer, Travailleur Bigouden » (Guilvinec, Lesconil et Loctudy) à cause de la Covid19.

En attendant la possibilité de reprise de débats publics que nous pourrions co-organiser quand les conditions sanitaires s’y prêteront, la page Facebook « Défense de la pêche artisanale du Pays Bigouden » est d’ores et déjà à la disposition de tous ceux qui ont envie d’apporter leur contribution à l’émergence d’idées nouvelles tournées vers l’avenir. Le monde de la pêche en a besoin car les menaces qui pèsent actuellement particulièrement sur la pêche artisanale, sur les petits armements et sur la vie des territoires en général n’ont jamais été aussi fortes et aussi précises que maintenant.


 

* Cette orientation néolibérale : s’est accélérée lorsqu’après le référendum de 2005 où les peuples français et néerlandais avaient dit « NON » au projet de traité constitutionnel, le Conseil européen de Lisbonne de 2007 a adopté en catimini un nouveau traité constitutionnel élaboré au mépris de la démocratie.
* l’évaluation et de la gestion des ressources halieutiques :Le Brexit ne signifiera pas repos biologique favorisant le renouvellement des espèces bien au contraire et la surpêche industrielle ne sera pas freinée. Mais la pêche n’est pas le seul facteur à intervenir sur l’abondance ou non du poisson, le réchauffement avéré en degré de la mer a déjà une forte incidence sur les zones où certaines espèces sont plus ou moins aptes à se nourrir et à se reproduire.

 

 

PCF  Section du Pays Bigouden (29) 

https://www.facebook.com/groups/354832302243072

 

DE L’ACTUALITE DU COMBAT COMMUNISTE – A PROPOS D’UNE TRIBUNE DE BERNARD POIGNANT DANS LE TELEGRAMME DU 22 DECEMBRE

ll paraîtrait qu’il existe un spécialiste du communisme dans le Finistère.

Le saviez-vous, c’est Bernard Poignant, ancien maire de Quimper, proche de Jacques Delors, de Jean-Yves Le Drian, de Dominique Strauss-Kahn et de François Hollande, soit de l’aile droite du Parti socialiste qui depuis 50 ans cherche à acculturer les pratiques du pouvoir des socialistes pour les rendre compatibles avec les intérêts de la finance, l’Europe de l’austérité, et le réalisme économique néo-libéral. Et qui a imposé Maastricht et le Traité de Lisbonne au peuple français pour plier la politique aux sacro-saintes exigences des marchés financiers et des banques.

C’est en tout cas à l’ex-maire de Quimper, ancien député PS du Finistère, ancien ministre, ancien conseiller général, régional, européen, conseiller de François Hollande en 2017 qui a soutenu Emmanuel Macron en 2017 que le Télégramme a donné la parole sur une moitié de page de tribune politique le mardi 22 décembre.

Pour parler des 100 ans du Parti communiste et du Congrès de Tours de décembre 1920, il n’y avait certainement pas de voix plus indiquée et d’avis plus compétent!

Bernard Poignant est certes historien de formation, comme un certain Jean-Yves Le Drian qui, avec lui, a contribué à créer le macronisme, nouvelle synthèse politique néo-libérale autoritaire réalisant superficiellement un rêve de dépassement du clivage droite-gauche, mais comme lui, il est emblématique de cette tradition bretonne du PS issue du catholicisme et de la petite bourgeoisie, qui a toujours été viscéralement anti-communiste, hostile au marxisme, à l’intérieur même de la mouvance socialiste, favorable à un Bad Godesberg du PS à l’instar du SPD résolument social-démocrate et favorable à l’économie de marché libérale.

Dans sa tribune, Bernard Poignant énonce un certain nombre de faits historiques incontestables sur le contexte du Congrès de Tours, sur les causes de la scission, et sur les conséquences du recul du Parti communiste et la disparition de l’URSS dans le triomphe du capitalisme financier et de son cortège d’inégalités.

Dire en versant quelques larmes de crocodile que le « capitalisme n’a plus d’adversaire » est néanmoins faux, d’abord parce que les communistes et les idées communistes, qui ne sont d’ailleurs pas l’apanage du seul PCF, loin s’en faut, n’ont pas disparu, ni en France, ni dans le monde – même si le rapport de force est certes très dégradé et dissymétrique.

Il existe aujourd’hui des manières multiformes, plus ou moins novatrices, de combattre le système capitaliste et de penser son dépassement et d’y travailler, la dimension pathogène et anti-démocratique de celui-ci étant d’ailleurs assez largement reconnue, avec le scandale moral des inégalités de plus en plus énormes qu’il génère, quand vingt milliardaires possèdent autant de richesses que la moitié de l’Humanité et que la pauvreté progresse dans de nombreux pays du sud comme dans les pays riches là où quelques profiteurs de guerre économique ne cessent de s’enrichir, et avec les nouveaux enjeux de la crise écologique, de plus en plus universellement perçus.

Le communisme est mort, dit-il, et pourtant le Parti communiste compte aujourd’hui plus d’adhérents que le Parti socialiste, qui a finalement subi que le contrecoup de ses compromissions et de ses abandons.

Notre déclin date de plus loin des années 1980, et le PS et ses expériences du pouvoir, notamment le tournant de la rigueur, y ont amplement contribué dans un contexte de rivalité et de volonté d’affaiblissement du courant communiste assumée par Mitterrand notamment, mais aussi par les rocardiens ou trans-courants.

Plus récemment, encore qu’il y a eu des étapes depuis le début des années 80 et une montée crescendo de la déception, marquée parallèlement par l’augmentation de l’influence du FN, puis du Rassemblement National, ce sont les politiques de trahison des promesses et des valeurs de gauche et des attentes populaires qui sont responsables du récent déclin de l’influence électorale nationale du Parti socialiste, ainsi que le choix de beaucoup de cadres de soutenir un homme de droite en la personne d’Emmanuel Macron. Nous avons des responsabilités dans notre affaiblissement, nous les communistes, sur le plan national comme international, c’est une évidence, mais nous n’étions pas non plus les seuls en piste et il y avait des adversaires puissants, à commencer par la classe capitaliste et ses alliés ou serviteurs, en politique ou dans les médias.

Ce qui nous semble le plus contestable dans l’argumentation de Bernard Poignant, c’est l’équivalence facile et rebattue qu’il pose entre communisme et totalitarisme, ou dictature: « le plus gros reproche à faire au communisme, c’est d’avoir échoué dans ses intentions généreuses et réussi dans sa pratique totalitaire », écrit-il en conclusion de son article.

On le sait, les idées communistes ont, dans des contextes post-révolutionnaires et de guerre civile, souvent servi à cautionner des pratiques dictatoriales et parfois des entreprises politiques criminelles qui étaient une caricature des idées marxistes et communistes, et de notre projet de société qui vise à amplifier et à égalité les libertés et à développer les potentialités humaines, pas à transformer la société en caserne ou en camp de redressement. Mais dire tout simplement que les communistes ont échoué, c’est vite dit, et c’est méconnaître l’apport des communistes à la société française, très profond, ce que nos adversaires idéologiques, les ultra-libéraux français ou américains, savent d’ailleurs reconnaître … pour le déplorer bien sûr.

Front populaire, résistance, conseil national de la Résistance, conquêtes sociales de 1968 et 1981, rien de tout cela n’aurait été possible sans les communistes…

Congés payés, réduction du temps de travail, droit syndical, élévation du niveau de vie des travailleurs, grands services publics, Sécurité sociale, retraites solidaires, accès aux loisirs, au sport et à la culture pour tous, droit de vote des femmes, combat contre le racisme et le fascisme, contre le colonialisme et l’impérialisme, les régimes d’apartheid, notamment en Afrique du Sud, autant de combats qui ont pu être victorieux au XXe siècle grâce au volontarisme, aux idéaux et à la force d’organisation des communistes, à leurs belles idées d’émancipation du monde du travail et d’égalité humaine.

Nous ne l’avons pas fait seuls, mais dans des contextes où l’influence acquise par les communistes et de leurs exigences sociales pesaient lourd.

Les périodes où les communistes ont été en mesure de faire gagner, par leur pratique du rassemblement, les idées de gauche et sociales en France ont été des grandes périodes de progrès civilisationnel et culturel en France.

Les dérives dictatoriales des partis communistes au pouvoir en URSS, en Europe de l’est et en Asie, qui doivent aussi s’analyser à l’aune d’un contexte d’adversité et de guerre, ne sont pas le seul bilan du communisme, ne doivent pas non plus minimiser d’autres conquêtes incontestables de ces révolutions, et ne résument pas l’essence du projet communiste, qui n’a été appliqué que très imparfaitement au XXe siècle, dans des conditions historiques particulières marquées par l’affrontement des blocs. L’idée révolutionnaire ne saurait être en soi invalidée par des expériences tyranniques ou démocratiques, ni par l’échec final de certaines révolutions.

Il faudrait aussi bien sûr en miroir évoquer les crimes du capitalisme et des forces internationales qui ont servi son hégémonie, en premier lieu l’impérialisme américain à l’œuvre dans les violences contre les progressistes d’Amérique Latine, qui s’est appuyée sur les islamistes dans le monde arabe et en Orient pour mieux terrasser « l’hydre communiste »: des dictature acquises aux intérêts américains, des guerres coloniales, un monde où le problème de la faim, de l’accès aux droits les plus élémentaires toujours refusé à une grande partie de l’humanité, sont persistants, pour complaire aux intérêts de quelques milliardaires et de quelques multinationales toute puissantes.

On ne peut pas faire non plus comme si l’idéologie communiste n’avait pas eu tout au long de son histoire de puissants adversaires, ceux qui par exemple en France ont accéléré le processus d’intégration dans une Europe libérale minimisant la souveraineté des peuples, et lancé des programmes de privatisation et de reculs des droits sociaux, certains hommes politiques se réclamant de la gauche étant d’ailleurs très largement complices de ce mouvement.

Si l’idée communiste est ancienne, bien antérieure au congrès de Tours et au léninisme, trouvant racine aussi bien dans les utopies sociales d’un Thomas More, les promesses d’égalité républicaine des Lumières et de la Révolution Française, la Commune de Paris, dont on célèbrera les 150 ans cette année, elle n’est pas pour autant obsolète. Elle continue d’inspirer beaucoup de révoltés, de dominés, d’intellectuels critiques et de travailleurs en lutte, comme en témoignent aussi bien les grèves monstres de l’Inde actuelle, les mouvements populaires latino-américains, le regain des études marxistes aux États-Unis et en Europe.

Le concept de fin de l’histoire est rudement éprouvé et démenti par les évènements historiques depuis 30 ans. L’histoire est marquée par des crises, des cycles, et des basculements, et n’est est loin d’être achevée.

Il serait absurde de penser que les peuples vont pouvoir accepter encore pendant des décennies sans broncher le joug de la domination de la classe capitaliste qui plonge l’ensemble des sociétés du monde dans la crise et un chaos menaçant la viabilité sur le long terme de ces sociétés, la fraternité, la paix et la planète.  Les hommes ont besoin de penser au-delà de cette réalité oligarchique et de construire les chemins de nouvelles formes d’émancipation humaine.

Dans cet effort de construction de nouveaux chemins révolutionnaires, les idées et expériences communistes, la pratique militante des communistes, resteront des références importantes pour nourrir l’espoir d’un monde plus humain.

Ismaël Dupont, secrétaire départemental du PCF dans le Finistère.

https://www.letelegramme.fr/france/tribune-un-parti-communiste-centenaire-21-12-2020-12678272.php

PCF : 100 ans d’engagements – Germinal de Brest, organe régional communiste sous le contrôle de la SFIC – 1er numéro, 5 février 1921

Le comité de rédaction et d’administration du journal hebdomadaire de 4 pages « Germinal de Brest« , journal communiste du Finistère en 1921 et 1922, jusqu’à ce que La Bretagne communiste prenne la suite de 1923 à 1926, est situé – ça ne s’invente pas – 26 rue Emile Zola à Brest.

Le journal est vendu 20 centimes au numéro, 6 francs pour un abonnement de 6 mois, paraît le samedi 5 février 1921.

Une centaine de numéros de « Germinal de Brest » sont accessibles sur le site des Archives Départementales du Finistère:

http://mnesys-portail.archives-finistere.fr/

Le 1er numéro du journal « Germinal de Brest », « Organe régional communiste, sous le contrôle de la fédération socialiste du Finistère » (SFIC), sous le contrôle des majoritaires du Congrès de Tours, les partisans de la IIIe Internationale, revient sur les suites du Congrès de Tours et la « trahison » de certains élus et notables de la SFIO qui n’ont pas voulu se plier aux décisions de Congrès:

Jean Le Tréis, secrétaire fédéral, dénonce, avec une certaine violence, la rébellion des élus et des militants qui n’ont pas suivi la ligne majoritaire, en France comme dans le Finistère :

« Au Congrès de Tours:

3.208 mandats se sont prononcés pour la IIIe Internationale

1.022 mandats sont allés à la motion Longuet-Paul Faure, dite des reconstructeurs.

Chose inouïe, les 1.022 mandats ont la prétention d’obliger les 3.208 mandats à s’incliner devant leur volonté!

Une poignée de factieux voudraient à l’immense majorité des militants, imposer la loi du silence et de la soumission!

C’est un peu fort!

Jaurès sacrifia tout à l’unité. Et les scissionnistes osent se réclamer de Jaurès! Ils prétendent continuer le Parti, eux qui viennent de le quitter, eux qui abandonnent la lutte au plus fort de l’action!

En vérité, nous assistons à une simple rébellion d’élus.

Parmi ceux qui les ont suivis, il y a des enuques, de ceux-là nous ne nous intéressons pas, demain ils crieront aussi bien « vive le roi » si les seigneurs et maîtres leur en donnaient l’exemple, mais il y a aussi des camarades abusés ou ignoblement trompés. A ceux-là, nous adressons un pressant appel. Que diable, eux qui ne connaissent ni Dieu ni maître, ne pourront longtemps consentir à servir des individus, traîtres au Parti, qui du jour où les gueux en ont fait des élus se sont crus des surhommes!

Travailleurs, faites comprendre aux félons, aux « insurgés » que vous ne sauriez être des suiveurs; que, militants disciplinés, vous entendez que les élus se soumettent au désir nettement exprimé par la majorité ou se démettent! (…)

Travailleurs, vous ne sauriez suivre les dissidents »…

J. Le Tréis

Les élus socialistes qui ne reconnaissent pas la ligne majoritaire du Parti et l’adhésion à la IIIe Internationale sont vilipendés par un rédacteur sous le pseudonyme « Prolo »:

 » 53 députés que nous avons arrachés à l’ombre ne sont pas de cet avis. Grand bien leur fasse. Les hommes passent, les idées restent. La Roche Tarpéienne est près du Capitole. Tombés du pinacle où nous les avons hissés, ils s’en apercevront demain; mais demain, il sera trop tard ».

Jean Le Tréis annonce aussi la convocation d’un congrès de la SFIC du Finistère le 29 février 1921 à la Mairie de Quimper. Son annonce laisse entendre le profond état de désorganisation de la maison socialiste devenue communiste et ralliée à la IIIe Internationale, avec la désaffection de nombre de militants et de cadres dans le Finistère: « Dans les localités où le bureau a déserté le devoir socialiste, et où la section n’a pas encore été reconstituée, il appartiendra à un camarade de convoquer d’urgence les militants fidèles au parti afin de désigner un délégué au Congrès Fédéral… L’importance de l’ordre du jour n’échappera à personne. Ce sera la première fois depuis la scission que les militants socialistes du Finistère se retrouveront. Leurs rangs seront quelque peu éclaircis mais leur force combative n’aura rien perdu de sa valeur. L’idéal qui les inspirait hier les anime aujourd’hui. La trahison de certains ne leur feront que plus en concevoir la beauté et ne leur rendra que plus cher ».

L’article de fond de la Une du premier numéro du journal Germinal de Brest éclaire les enjeux de ce qui s’est joué au Congrès de Tours: la rupture avec le parlementarisme électoraliste et opportuniste, le retour à Marx et à la lutte des classes, mais surtout l’adaptation du parti, de ses méthodes et de ses pratiques, à la nouvelle situation post-guerre de crise révolutionnaire mondiale:

« Le Congrès de Tours marquera une date historique dans la vie longue déjà et glorieuse du socialisme en France. S’il restaure parmi nous les conceptions traditionnelles de Marx et Engels, les doctrines jadis consacrées et trop souvent désertées dans la pratique, il adapte en même temps aux nécessités des temps nouveaux, aux obligations impérieuses que nous assigne la crise révolutionnaire mondiale, les méthodes de préparation et d’action qui doivent désormais prévaloir.

En face du régime capitaliste, qui croule politiquement, économiquement et socialement, notre discipline devait se resserrer, la rupture s’affirmer avec tout ce qui représente les classes déclinantes, la lutte des classes proclamée dans toute son ampleur.

Tel est le sens de l’adhésion du socialisme français à cette Internationale communiste qui a relevé le véritable drapeau de l’Internationale des travailleurs, et la majorité des trois quart des suffrages exprimés à Tours donne à cette adhésion sa valeur de souveraine puissance » (…)

 » C’est la France salariée, la France en révolte contre le régime capitaliste, régime de guerre et de faillite, régime de rapine, d’exploitation et de servitude, c’est cette France militante qui est avec nous: c’est elle qui défendra demain, de concert avec toutes les Sections de l’Internationale communiste, la paix, le droit des peuples et la révolution menacées par les impérialistes masquant leurs intérêts de classe derrière la défense nationale.

L’œuvre qui s’impose à notre Parti est énorme; elle ne nous effraie pas. Le vieux monde s’écroule devant l’esprit des temps nouveaux. La révolution qui s’annonce, qui est né en Russie et qui gagnera de proche en proche tous les États et tous les continents, trouvera des millions et des millions d’artisans sévères… Le régime bourgeois chancèle sur ses bases au lendemain de la plus cruelle des guerres; nous lui porterons seulement le dernier coup.

Prolétaires, Paysans et Ouvriers !

Vos devoirs s’accroissent dans la mesure où les temps s’avancent. Vous ne vous laisserez séduire ni par ceux qui veulent trouver dans le parlementarisme exclusif, dans l’abandon des principes socialistes, dans la collusion avec l’adversaire capitaliste, des avantages illusoires, des transactions mortelles pour la révolution, ni par ceux qui cherchent leur voie à tâtons sans jamais se résoudre et qui, inconsciemment, paralysent l’œuvre d’affranchissement.

Vous tous, vieux militants de notre Parti, qui l’avez servi par votre dévouement, jeunes hommes soulevés par le cyclone de la guerre et qui affinez dans nos rangs, vous viendrez à nous pour consommer l’œuvre commencée.

Que notre parti soit grand! Que notre parti soit fort et discipliné, maître à la fois de ses militants et de ses élus! Que dans l’Internationale, relevée à l’ombre de la première des grandes révolutions sociales, il soit digne de son passé, digne de Babeuf, digne des hommes de Juin 1848, digne de la Commune, digne de Jaurès, digne de l’avenir glorieux qui s’offre à nous! ».

 

***

On trouve encore dans ce 1er numéro de « Germinal de Brest » un billet sur les politiciens insincères qui portent des masques, signé Paul Gema, un billet pour dénoncer la révocation des instituteurs progressistes du Syndicat de l’enseignement comme Marie Guillot par le gouvernement réactionnaire, un article dégoûté sur la « Vie socialiste » des Renaudel et Albert Thomas, artisans de l’Union sacrée, un billet contre le « Cri du peuple », journal socialiste réformiste du Finistère, une félicitation au camarade ex-communard Camelinat qui est parvenu à garder l’Humanité dont le giron du Parti légitime sur l’option majoritaire d’adhésion à la IIIe Internationale, malgré les manœuvres de Blum et Renaudel. Charles Moigne, co-secrétaire fédéral de la SFIC Finistère avec Jean Le Tréis annonce la naissance d’une rubrique, « Contre le militarisme » avec un camarade poète José Lecomte, ancien poilu, qui analysera les horreurs des conseils de guerre et des bagnes d’Afrique.

Une rubrique sur la vie fédérale annonce la réorganisation de la section de Brest, où beaucoup d’élus ont refusé l’adhésion à la IIIe Internationale. Le nouveau bureau fidèle aux décisions du Congrès de Tours se composent de Le Meur, secrétaire de section, Le Rubrus, secrétaire adjoint, Berthou, trésorier, H. Nardon, Jean Le Tréis, Guiban, Uguen, Goaran, Charles Moigne, Lavenant, Coadic et Vibert. « De vieux militants révolutionnaires, dégoûtés jusqu’ici de la cuisine électorale; de nouveaux adhérents, syndicalistes minoritaires, et mutilés de guerre, sont venus grossir nos rangs. Détail caractéristique! Notre réunion avait lieu à la Mairie, au même endroit que celle du groupe des dissidents. Notre salle était pleine! Chez eux, une « poignée » d’hommes se trouvait disséminée dans la grande salle des conférences. Signe des temps! Présage de mort pour le socialisme d’ambition des « égarés » et des « appétits » qui suivent les politiciens opportunistes ».

On annonce aussi le bureau de la section SFIC de Douarnenez avec Sébastien Vely, premier maire communiste du Finistère, et un des tous premiers de France. Des manœuvres d’un militant socialiste hostile à l’adhésion à la IIIe Internationale à Bodilis sont dénoncés, la section de La Feuillée est mise en avant.  Le journal dénonce aussi, par l’intermédiaire d’un communiqué des marins pêcheurs S.F.I.C de Pouldavid (nord-Finistère)  l’augmentation des versements réclamés aux marins-pêcheurs pour la caisse de prévoyance et d’assurance invalidité, au lieu de demander aux « profiteurs de guerre » de participer à l’effort de solidarité nationale. « Germinal » fait aussi une place à l’expression des anciens combattants (UNC – Union nationale des Anciens combattants), notamment pour la réhabilitation des « fusillés ».  Francis Le Floch témoigne sur l’horreur des bagnes militaires.  Louis Le Trocquer, marin originaire de Plouha, qui s’est battu dans les Dardanelles, militant socialiste dans l’Eure, puis à Brest, secrétaire de la bourse du travail de Brest, qui sera exclu de la SFIC et de la CGTU en novembre 1921 pour avoir donné des informations à la presse bourgeoise après avoir été candidat communiste en 1921 aux élections municipales de Lambézellec (Finistère), signe deux fois: un article de la rubrique « Tribune syndicaliste » sur la division syndicale, et une citation à tendance athée de Schopenhauer. Les paroles de « La Jeune garde » sont reprises en page 4, un long article d’Alain Coste informe sur les poursuites contre les instituteurs syndiqués en page 4 là encore.

Plouigneau : NON ! à l’agrandissement d’un élevage bovin !

Plouigneau: Extension d’un élevage bovin laitier, avis défavorable du conseil municipal

Dans le cadre d’une enquête publique, ouverte du 30 novembre 2020 au 27 décembre 2020 inclus, l’avis du conseil municipal de Plouigneau a été sollicité sur un projet agricole laitier au titre de la législation sur les installations classées prévue par le code de l’environnement.

A une très large majorité (3 abstentions et 4 votes contre sur un total de 33 conseillers) le conseil municipal de Plouigneau, réuni le 10 décembre, a décidé d’émettre un avis défavorable au projet présenté par le GAEC Ch’ti Breizh.

En l’occurrence le GAEC Ch’ti Breizh (150 vaches laitières et 114 bovins à l’engraissement) a repris l’exploitation laitière du GAEC Mahé (90 vaches laitières et 30 bovins à l’engraissement).

Au total cela représentait un cheptel de 240 vaches laitières et 144 bovins à l’engraissement, soit en tout 384 animaux.

Le projet est d’abandonner les bovins à l’engraissement (144 au total) et de porter l’effectif animal à 300 vaches laitières et 190 génisses de renouvellement, soit au total à 490 animaux, en vue d’une production laitière intensive.

L’organisation de la production consiste à maintenir les vaches laitières, dès leur première lactation, en permanence dans des stabulations sur des sols en béton, dans des conditions animales totalement inadaptées, sans marche possible favorisant les escarres, herbivores privés d’herbe et nourris au maïs dont la vie consistera à fournir du lait en grande quantité, tous les jours jusqu’à la fin. Tout ceci pour le plus grand bonheur des capitalistes de l’agro-business, qui poussent au développement de ce mode de production, lequel leur permet de tirer sur les prix agricoles, tirant ainsi toute une filière vers le bas.

L’exemple de la ferme des mille vaches en Picardie où le modèle a révélé ses limites sur le plan économique, sans compter son coût humain et écologique est là pour démontrer que ce n’est certes pas la voie à suivre.

Le conseil a considéré que ce type de développement conséquent dans le sens d’une industrialisation certaine, relevait d’un modèle productiviste dépassé sur le plan économique et dangereux sur le plan environnemental, alors qu’aujourd’hui tout plaide pour un autre modèle agricole durable et de qualité.

De plus le conseil municipal de Plouigneau a constaté,

– d’une part que le permis de construire avait été délivré, par l’ancienne majorité, le 13 mars 2020, soit deux jours avant le premier tour des élections municipales qui allait consacrer sa défaite,

– d’autre part, qu’alors que le préfet du Finistère ouvrait la consultation publique sur le sujet par décision du 5 novembre 2020, le bâtiment dédié à cette activité était, non seulement déjà achevé depuis belle lurette, mais qu’au surplus l’activité avait démarré dans ce nouveau bâtiment depuis le mois d’octobre.

Dans ces conditions il est naturel que le conseil municipal se soit interrogé sur l’utilité de l’avis qu’il pouvait donner, tout comme celui de la population, alors même que tout avait déjà été ficelé.

Le PCF Morlaix estime que ce projet est important et ne peut pas être examiné de façon anodine. L’agriculture bretonne doit tourner le dos aux pratiques intensives et s’orienter vers un modèle humain et écologique conforme aux aspirations et aux besoins du plus grand nombre.

C’est pourquoi il invite la population à s’exprimer largement, et en particulier dans le cadre de l’enquête publique ouverte à la mairie de Plouigneau jusqu’au 27 décembre 2020 inclus.

Le Télégramme : https://www.letelegramme.fr/finistere/plouigneau/le-pcf-du-pays-de-morlaix-oppose-a-l-agrandissement-d-un-elevage-bovin-18-12-2020-12676336.php

Quimper 18 Décembre – Manifestation contre la loi dite de « sécurité globale » et les autres textes liberticides .

La  section de Quimper appelle à participer à la  manifestation contre la loi dite de « sécurité globale » et les autres textes liberticides en cours  ce vendredi 18 décembre à 18h place de la Résistance

Les déplacements sont libres jusqu’au couvre-feu de 20h (après il faut une dérogation).

La demande de manifestation a été déposée à la préfecture.

Venir avec drapeaux, panneaux, lampions ou torches, badges PCF…on peut se regrouper à partir de 17h30 au pied du plateau de la déesse.

Trajet de la manifestation : départ de la place de la Résistance par le boulevard Dupleix jusqu’au pont de La Poste, boulevard Kerguélen jusqu’à la cathédrale, rue Kéréon, place Terre au Duc, retour par le Quai du Steir pour finir place de la Résistance.

Les organisations signataires :

CNT, FO, FSU, Solidaires, Syndicat National des Journalistes,

Association France-Palestine Solidarité du pays de Cornouaille, Collectif Antifasciste du pays de Kemper, Fraternité Kemper, LDH, Mouvement de la Paix, Coopérative Sociale et Écologique du pays de Kemper, Collectif des Gilets jaunes et citoyens en colère du pays Glazik, Collectif Kelaouiñ

Ensemble, EELV, FI, PCF, NPA

 

Brest-19 décembre – Appel à un rassemblement place de la Liberté. Contre la loi de sécurité globale : la mobilisation continue !

Le collectif contre la loi de sécurité globale, qui rassemble 27 organisations brestoises associatives, syndicales ou politiques, s’est réuni le 15 décembre afin de faire le point sur la mobilisation en cours.

Car il s’agit bien, pour ce collectif, d’exiger le retrait de l’ensemble de ce texte et le changement de cap en termes de politique sécuritaire. Les tergiversations autour de la réécriture de l’article 24 ne trompent personne : l’intimidation et les tentatives de contrôle du travail des journalistes qui couvrent les interventions des forces de l’ordre n’est qu’un aspect de cette loi qui renforce considérablement les prérogatives des polices municipales et des agences de sécurité privées.

Les violences policières auxquelles nous avons pu assister, effrayés et indignés, ne sont pas acceptables dans un État de droit

Le collectif appelle à poursuivre la mobilisation. Dès samedi prochain, 19 décembre, il appelle à un nouveau rassemblement à 15h00 place de la Liberté à Brest.Ce rendez-vous sera le dernier de l’année 2020. Mais il donne d’ores et déjà rendez-vous aux brestoises et brestois au mois de janvier pour de nouvelles mobilisations pour refuser les violences policières et les dérives liberticides, et exiger le retrait de la loi Sécurité globale.

Le parcours:

Liberté – Glasgow – Siam – rue de Lyon – Kerabecam – rue Dupleix – Jaurès – retour à Liberté

 

Brest – 17 décembre – Non au projet Hercule !

A l’invitation de la CGT mines énergie des militants de la section PCF du Pays des Brest et des Jeunesses Communistes sont venus soutenir les salariés du secteur électrique et gazier en lutte contre le projet de casse bien nommé Hercule.

Brest – Jeudi 17 décembre 2020

 

 

Hercule PCF brest EDF

 

Le projet Hercule, la garantie d’une flambée de la facture des usagers !
Contre le démantèlement d’EDF et le projet Hercule
Les communistes seront aux cotés des salariés des industries électriques et gazières à Brest Keraudren ce Jeudi 17 décembre (195 rue Ernestine de Trémaudan) à partir de midi.
Le projet Hercule n’est que l’ultime étape d’un projet de libéralisation débuté dans les années 1990.Le PDG d’EDF a pour mission de mettre en place une transformation de l’entreprise visant à accélérer le processus de privatisation et, au final, remplir les poches des actionnaires et faire grimper la facture pour l’usager.Ainsi, l’État projetterait de scinder le groupe, avec d’un côté tous les moyens de production d’EDF détenus par l’État, et d’un autre tout le reste qui serait placé dans une autre structure dont le capital pourrait être ouvert au privé.
Si cette solution était choisie, ce serait bel et bien un schéma de démantèlement que le gouvernement serait en train de préparer.

Par ailleurs, cette désintégration réduirait EDF à devenir un simple fournisseur d’énergie électrique, ce qui serait la fin d’une part majeure de ses missions de service public car la totalité de la production nucléaire serait mise à la disposition du privé.

L’heure n’est certainement pas à un démantèlement du modèle EDF qui fait ses preuves depuis plus de 70 ans puisque la création d’EDF date d’avril 1946 au moment où la nationalisation a été présentée à l’Assemblée nationale par le ministre communiste Marcel PAUL.

D’autant plus que la France a un rôle de premier plan dans le secteur de l’Energie, hautement stratégique pour l’économie et les usagers de notre pays et de toute l’Europe.

Le PCF agit en faveur d’une société basée sur la solidarité et la coopération. L’énergie est un bien commun, un droit fondamental qui doit être accessible à tous. Au regard des enjeux de progrès social et écologique, de souveraineté et d’indépendance de la France, de renouveau industriel, d’aménagement équilibré du territoire et d’égalité républicaine, nous sommes favorables à un mix énergétique diversifié, sous maîtrise publique.

Le PCF propose de créer un établissement public en charge de l’ensemble des énergies, dénommé France Énergie, rassemblant toutes les participations de l’État dans les entreprises du secteur et permettant à la Nation de reprendre progressivement le contrôle d’un secteur essentiel à son devenir et d’en organiser une maîtrise publique au service des usagers, particuliers comme acteurs économiques et industriels.

Morlaix – samedi 12 décembre – Nouveau grand rassemblement contre la loi Sécurité Globale à 15h à l’appel du 22 organisations


Pas moins de 22 associations et organisations signataires appellent à se rassembler pour exiger le retrait de la loi liberticide sécurité globale: Ligue Des droits l’Homme, Association France Palestine Solidarité, ATTAC29, Pays de Morlaix Solidarité Migrants, Mouvement de la Paix, Collectif Citoyen, Morlaix Alternative Citoyenne, AC, CGT, FO, FSU, SUD-Solidaires, EELV, Ensemble29, Gauche Indépendantiste, Génération.S, La France Insoumise, Nouveau Parti Anticapitaliste, Parti Communiste, Jeunes Communistes, Parti Socialiste, Union Démocratique Bretonne 29.

PCF : 100 ans d’engagements – Les archives du « Travailleur bigouden ».

Mise en ligne de 35 années d’un journal de section du PCF qui vient d’être numérisé, de 1967 à 2002. Il s’agit du « Travailleur bigouden », le journal de la section PCF du Pays Bigouden.

Lien : https://travailleurbigouden.wordpress.com/

 

 

BREST samedi 12 DEC : Contre la politique sécuritaire, la lutte continue ! Rassemblement 15h, place de la Liberté.

Contre la politique sécuritaire, la lutte continue ! Rassemblement samedi 12 décembre, 15h, place de la Liberté.

Depuis trois semaines, à Brest comme partout en France, des milliers de citoyens ont exprimé leur attachement profond aux libertés de manifester, d’informer, d’être informé et plus globalement leur opposition aux politiques sécuritaires.

Ils ont massivement dénoncé les violences policières, dont les populations racisées et les mouvements sociaux sont les premières victimes.
Confrontés à une opposition et une colère grandissante mises en évidence par le succès des mobilisation des 21 novembre, 28 novembre et 5 décembre le gouvernement et sa majorité tentent de se sortir du bourbier dans lequel ils se sont eux-mêmes enlisés.

Quand bien même l’article 24 de la proposition de loi Sécurité globale disparaîtrait de cette loi, le risque est grand de le voir ses dispositions réintroduites dans l’article 25 de la loi sur le séparatisme présentée ce mercredi devant le conseil des ministres. L’ensemble de ces lois, ainsi que celles du schéma national du maintien de l’ordre, représentent une menace pour nos libertés.

L’adoption d’une autre logique de sécurité publique respectueuse des droits de chacun·e demandera un tout autre courage politique en concertation avec les forces démocratiques politiques, syndicales et associatives du pays.
Face à une politique autoritaire et au risque de basculement vers un État policier, le mouvement de résistance ne s’arrêtera pas tant que nous n’aurons pas obtenu une véritable sortie de la politique sécuritaire, à commencer par le retrait de la loi « Sécurité globale ».

Rendez vous samedi 12 décembre à 15h, place de la Liberté

A l’appel d’associations : AFPS, ATTAC, Club de la Presse Bretagne, LDH, MRAP, UEP,

de syndicats : Alternative pour l’UBO, CGT Brest, CNT, FO Brest, FSU, SUD-Solidaires, Visa

et d’organisations politiques : BNC, Douar ha Frankiz, EELV, Ensemble, FI, Génération-s, Jeunes insoumis, LRDG, MJCF, PCF, POID, PS, UCL, UDB.

PCF Section du Pays de Brest
5 rue Henri Moreau 29200 Brest
Tramway : station St Martin
Tel 02 98 43 47 78
@ : pcf_brest@yahoo.fr

Premier numéro du nouveau « Rail.com » ! Journal des cheminot.e.s communistes.

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AGIR ! Le journal des communistes à l’entreprise. Décembre 2020

 

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Une dynamique d’adhésions réelle dans le Finistère depuis trois ans

Malgré l’absence de fêtes de l’Huma Paris et Bretagne cette année et avec une activité militante qui n’a pas pu se déployer normalement pendant plusieurs mois en raison de la crise sanitaire, 29 adhésions au Parti communiste ont eu lieu depuis le 1er janvier 2020 dans le Finistère, les deux dernières il y a dix jours : Nicolas, 29 ans, ancien gendarme devenu menuisier, et Justine, 28 ans, étudiante ayant adhéré sur Brest à la manif contre la loi Sécurité globale.

 

Dans le même temps, plusieurs autres adhésions ont renforcé les rangs du MJCF dans notre département depuis trois ans, alors qu’on partait de loin. Des jeunes communistes qui commencent à apparaître en tant que tels avec fierté, culot et détermination dans les luttes et le militantisme de terrain, aux portes des lycées et des facs, à Brest et Morlaix notamment.

Le PCF compte donc à ce jour 870 adhérents dans le département, dont 575 environ à jour de cotisation. Une moyenne d’âge de 58 ans environ et une dynamique militante qui varie beaucoup selon les profils de nos 20 sections et les aires géographiques de notre vaste département. Pour mémoire, en 2019, 60 nouveaux adhérents ont rejoint le PCF dans le Finistère. En 2018, c’est 40 nouvelles adhésions qui avaient été réalisées. En trois ans, c’est donc près de 130 nouvelles adhésions. La preuve que le communisme a de l’avenir dans notre pays !

Parmi les 50 élus communistes que compte le PCF dans notre département du bout du monde (Penn-ar-Bed), plusieurs de ces nouveaux adhérents ont très vite pris des responsabilités à la suite des dernières élections municipales. Tels Corentin Derrien, 18 ans, plus jeune élu du Finistère, conseiller municipal à Saint-Thégonnec, étudiant à Sciences-Po Rennes ; Taran Marec, 21 ans, ancien élève du lycée bretonnant Diwan, conseiller délégué à la langue bretonne à Brest, et plus jeune élu à Brest ; Mathilde Maillard, 29 ans, médecin, adjointe en charge de la politique du bien vieillir, de l’inclusion des personnes en situation de handicap à Brest ; Sandra Le Roux, aide à domicile, 45 ans, ayant adhéré à la fête de l’Huma il y a deux ans, conseillère déléguée au développement du sport dans les quartiers à Brest ; ou encore Eugène Davillers Caradec, AESH, 22 ans, plus jeune élu à Morlaix, conseiller délégué en charge de l’urbanisme.

D’autres jeunes très prometteurs sont venus rejoindre les rangs des communistes dans le Finistère, dans le sillage de Glenn Le Saoût, candidat sur la liste des élections européennes conduite par Ian Brossat, ancien responsable d’un syndicat lycéen. Enzo de Gregorio, lui aussi militant et responsable d’un syndicat lycéen, mis en garde à vue pour un sit-in devant un supermarché au moment de la bataille contre la réforme des retraites de Macron. Ou Walden Gauthier, lycéen, qui, du haut de ses 16 ans, témoigne déjà d’une belle maturité politique : « Je suis attaché aux principes de base du communisme, ceux de la justice sociale et de l’internationalisme. Le monde de la finance dans lequel nous vivons manque cruellement d’humanité, et c’est d’ailleurs l’un des thèmes majeurs défendus par le PCF aujourd’hui derrière l’engageant slogan : « L’Humain d’abord ». Un combat on ne peut plus actuel, toujours en écho avec l’approche de Marx : l’unicité humaine dans l’égalité, l’identité humaine dans ses différences. Je me retrouve ainsi dans cette ouverture à la pluralité où résonnent notamment les luttes féministes et le combat contre le racisme, tout autant d’ailleurs que dans les actions de longue date du PCF en faveur de l’éducation et de la culture. J’ai décidé de m’engager auprès des JC en plein confinement pour prendre part à la reconstruction d’une France en crise. J’y vois l’opportunité historique d’un changement radical des mentalités, par la mise en lumière des véritables conséquences d’un gouvernement libéral sur des populations toujours plus menacées par le chômage et la misère. »

Le dynamisme de la commission féministe du PCF 29, les belles campagnes européennes et municipales, les multiples initiatives d’éducation populaire menées dans notre département ont aussi été des facteurs d’adhésions. Parmi celles des trois dernières années, de nombreux militants syndicaux, cadres de la FSU et de la CGT, notamment des cheminots. Continuons, fin 2020 et toute l’année 2021, en cette période de centenaire du Parti communiste français, à proposer l’adhésion autour de nous, c’est un enjeu essentiel pour l’avenir de notre parti et de notre société. C’est un enjeu essentiel pour garder la gauche debout et transformer la société en mettant notre communisme à l’offensive.

Ismaël Dupont, secrétaire départemental du PCF.

Brest : Samedi 28 novembre, 15 h, rassemblement : Non au projet de loi liberticide du gouvernement et des députés LREM !

Non au projet de loi liberticide du gouvernement et des députés LREM !

Ni les arguments de l’opposition, ni l’union des associations de défense des libertés, ni la très grande majorité des rédactions et des syndicats de journalistes, ni les tribunes d’intellectuels, ni l’appel de la Commission européenne ou de la Défenseure des droits, Claire Hédon, n’ont réussi à dissuader les élus LREM de voter, mardi, le texte sur la « Sécurité globale ». Et, ce faisant, de continuer de maltraiter la République !

L’ensemble a été validé, dont l’article 24 qui vise à dissuader les citoyens et les journalistes de filmer et diffuser des images des forces de police en intervention, au risque de s’exposer à une peine pouvant aller jusqu’à un an de prison et 45 000 euros d’amende. Celui-ci  ne sera  d’aucune utilité pour protéger les policiers  mais  très efficace pour brider un peu plus la liberté d’expression et celle de la presse.

 Ce qui importe, aujourd’hui, c’est de rétablir la confiance entre la population et les forces de l’ordre, de redonner sens à leur mission qui doit être la sécurité des biens et des personnes, et non la police des mouvements sociaux. Cette loi ouvre la voie à la privatisation des fonctions de défense et de sécurité qui relèvent de la responsabilité régalienne de l’État. Cette loi s’inscrit dans la mise en place de tout un système de surveillance de la population, dans l’espace public comme dans la vie privée, avec capteurs, caméras, drones, fichage, reconnaissance faciale…

Aussi la section du Pays de Brest du PCF à l’unisson des 66 organisations de défense des droits et libertés qui, dans leur diversité, demandent le retrait de 3 articles particulièrement dangereux de cette loi, de la Défenseure des droits qui exprime son inquiétude,  appelle à poursuivre et élargir la mobilisation pour mettre en échec la  loi de sécurité globale et appelle à participer au rassemblement prévu samedi 28 novembre, à 15 h, Place de la Liberté à Brest, à l’initiative de la Ligue des Droits de l’Homme, dans le respect des gestes protecteurs.

Morlaix : Rassemblement contre la Loi Sécurité globale samedi 28 novembre à 15h Place des Otages – Communiqué commun

Communiqué commun – Morlaix, 26 novembre
Rassemblement contre la Loi Sécurité globale samedi 28 novembre à 15h Place des Otages
La discussion sur la loi dite « sécurité globale » a commencé en première lecture à l’Assemblée nationale ce mardi 17 novembre. Nous dénonçons une loi attentatoire aux libertés publiques.
Nous dénonçons également l’atteinte portée à la liberté de la presse et au droit à l’information. En effet, si les autorités publiques, police et gendarmerie, et des autorités privées, SNCF, peuvent plus facilement capter des images des particuliers, l’inverse sera interdit. Cette loi condamne « le fait de diffuser, par quelque moyen que ce soit et quel qu’en soit le support, dans le but qu’il soit porté atteinte à son intégrité physique ou psychique, l’image du visage ou tout autre élément d’identification d’un agent de la police nationale ou de la gendarmerie nationale autre que son numéro d’identification individuel ».
Toutes ces mesures sont l’expression d’une dérive autoritaire du Gouvernement. Non seulement elles ne protégeront personne, mais en plus, elles créeront les conditions d’une répression accrue des mobilisations sociales : restriction du droit de manifester, surveillance et répression des manifestants, impunité des policiers violents, restriction de la liberté de la presse et du droit d’information.
Ainsi,
les Jeunes Communistes, Le Parti Communiste, La Gauche Indépendantiste, Génération.s, Europe Écologie les Verts, UDB, Nouveau Parti Anticapitaliste, Parti Socialiste, Force Ouvrière, SUD Solidaires,  FSU, CGT, Association France Palestine Solidarité, Ligue des Droits de l’Homme, etc.
appellent l’ensemble des Morlaisiens et des habitants de la région sensibilisés à cette question démocratique majeure à se réunir
le Samedi 28 Novembre, place des Otages à Morlaix, 15H
Pour s’opposer à cette loi liberticide dite « Sécurité Globale »

Défense de la pêche artisanale du Pays Bigouden.

A l’initiative du PCF Pays  Bigouden, un espace d’échange a été créé sur Facebook pour celles et ceux du Pays Bigouden et d’ailleurs qui veulent donner leur point de vue, proposer, débattre sans se battre, pour la défense de la pêche artisanale menacée.

La pêche artisanale française subit les mesures de plus en plus contraignantes des politiques libérales européennes qui avantagent les gros armateurs.

La période actuelle – entre pandémie et Brexit – engendre de nombreux problèmes qui risquent de porter un coup fatal à ce qui assure l’essentiel du tissu économique de notre région. Tous les secteurs économiques proches de la pêche avec ses entreprises connexes seront affectés.

Venez échanger avec ceux qui veulent maintenir une pêche artisanale :

https://www.facebook.com/groups/354832302243072/

VIDEO : Instant Politique du vendredi 13 novembre 2020 – Julie Sicot et Steven Le Roy avec Ismaël Dupont (PCF) et Céline Meneses (FI)

« J’étais invité hier, vendredi 13 novembre, par Julie Sicot et Tebeo-Tebesud -la chaîne télé du Télégramme- pour l’émission politique du vendredi soir, l’Instant Politique, avec la présence du journaliste (et excellent humoriste) brestois Steven Le Roy et un échange sur les présidentielles en viseo avec la porte-parole régionale de France Insoumise Céline Meneses.
Cela a parfois piqué, mais ce fut dans l’ensemble un bon échange, même si 23 minutes, ça passe très vite pour pouvoir exprimer ce que l’on voudrait…

Ont été mis en discussion la réponse gouvernementale à la crise sanitaire, le soutien aux commerces et à la solidarité à Morlaix. Mais aussi la situation économique et sociale de Morlaix avec la casse de l’emploi à Hop! Morlaix programmée par le groupe Air France – un PSE de 280 emplois supprimés décidé pour 2022 par les capitalistes sans cœur ni vision à long terme qui dirigent Air France, avec la complicité du gouvernement, qui refuse de recevoir salariés et élus locaux, de faire pression sur Air France, qui a pourtant fourni une aide de 7 milliards au printemps (pour démanteler l’activité et licencier à tour de bras?). Le virage numérique de l’économie (Uber eats, Amazon) et des élections (voir la proposition de Chesnais Girard sur le vote numérique et par correspondance, à l’américaine, bof, bof…).

Et la deuxième partie de l’échange, ouvert par une chronique acidulée de Steven Le Roy sur Georges Marchais 81 et le déclin du PCF, a tourné sur la candidature de Jean-Luc Melenchon, le PCF et la persistance de son existence et de sa vitalité. Je l’ai appris à Steven Le Roy, notre siège Oscar Niemeyer récemment tagué par l’extrême-droite, Colonel Fabien, nous appartient toujours et la fougue et la gouaille de Marchais vit bien encore en Fabien Roussel. Quant à l’ouragan qui nous a partiellement emporte, comme le disait Stéphanie de Monaco, c’est en grande partie l’ouragan néo libéral et capitaliste des paradis fiscaux qui fait aujourd’hui que quand 64 pour cent des français les plus modestes ont du mal à s’alimenter, les revenus des 2200 milliardaires dans le monde ont augmenté de 25% d’avril en juillet, en seulement trois mois de pandémie mondiale, les 25 personnes les plus riches de la planète ayant gagné 255 milliards supplémentaires à eux seuls, soit en moyenne 10 milliards d’euros chacun en 3 mois… !).

Et après, le communisme serait un idéal dépassé, les eaux glacés du capitalisme financier seraient le dernier mot de l’Humanité. L’émission s’est terminé sur la question d’un rassemblement possible aux présidentielles pour que la gauche soit présente au second tour. »

Ismaël Dupont – 14 novembre 2020

70 à 80 personnes perdent leur emploi de livreurs-transporteurs indépendants du Ouest-France dans le Nord-Finistère


Un plan social opéré en catimini dans le secteur de la presse régionale sur les pays de Morlaix et de Brest…

Nous avons appris que les dépôts Ouest France de Morlaix et Brest sont supprimés par décision du groupe Ouest-France.

Leurs activités de livraison sont transférés au groupe le Télégramme responsable unique désormais de la livraison des 2 quotidiens sur l’ensemble du Nord Finistère.

Un communiqué de presse du Ministère de la culture du 27 aout 2020 indiquait les nouvelles aides accordées à la presse Française, avec en particulier un fonds de lutte contre la précarité d’un montant de 18 millions d’euros.

En contrepartie de ce soutien conséquent, l’État attendait de la part des éditeurs de presse qu’ils se montrent exemplaires en matière de transition écologique, de parité et diversité, mais aussi de lutte contre la précarité des professions les plus fragiles du secteur (pigistes, photojournalistes, correspondants locaux de presse, vendeurs-colporteurs, etc.).

L’attitude du groupe Ouest France en cette période de crise sanitaire et économique démontre pourtant clairement une volonté de ne pas honorer leur engagement. 70 à 80 personnes perdent leur emploi de livreurs-transporteurs indépendants du Ouest-France dans le Nord-Finistère

Et pourtant les livreurs de presse ont pris dans la période du confinement, sans aucune prime de risque liée à l’incertitude sur la transmission du virus, des risques pour livrer la presse tous les jours de mars à mai. Des travailleurs courageux, se levant tôt sur des horaires atypiques et décalées, impactant fortement la vie sociale, pour des revenus générés assez faibles, qui se trouvent aujourd’hui curieusement récompensés.

Sur l’ensemble des dépôts de Morlaix et Brest, environ 70 à 80 personnes ( Vendeurs colporteurs de presse, transporteurs) viennent, il y a quelques jours, de perdre leur emploi, plongeant certains dans une situation précaire et pour d’autres dans une misère sociale et financière avec l’impossibilité pour beaucoup d’entre eux d’obtenir l’assurance chômage indépendant, ne remplissant pas les conditions d’obtention de cette dernière.

Sur le dépôt de Morlaix, il y avait 7 transporteurs et livreurs de presse travaillant sur la ville de Morlaix, 30 sur les communautés de commune du Haut Léon, de Landivisiau et de Morlaix.

Contrairement aux livreurs d’Ille-et-Vilaine, du Morbihan, des Côtes d’Armor, et du sud-Finistère, ces livreurs-transporteurs de presse n’étaient pas salariés du groupe Ouest-France (98% des livreurs de Ouest-France, contrairement aux VCP du Télégramme), mais avaient un statut de travailleurs indépendants travaillant avec un responsable de dépôt ayant une licence de transporteur.

L’un de ses livreurs-transporteurs indépendants travaillant pour livrer les journaux Ouest-France témoigne pour le Chiffon Rouge aujourd’hui :

 » Pour livrer le Ouest-France, je travaillais 7 jours sur 7, de 2h à 6h du matin, 362 jours sur 365. Les livraisons étaient rémunérés sur la base de 0,44 centimes du kilomètres, et pour les livraisons à domicile de 18 centimes par journal livré dans une boîte aux lettres particulière, contre 14 centimes pour les VCP du Télégramme). Chacun travaillait avec son véhicule individuel, avec les frais que ça occasionne sur le moyen terme. Beaucoup de retraités à bas revenus (par exemple 800 euros) qui complétait avec un revenu du 600-700 € environ par mois. Des précaires aussi. Des travailleurs « pseudo indépendants » (en réalité, aucune marge sur les tournées, l’organisation, les démarches clients, la gestion des problèmes de livraison, tout était centralisé), sans protection, que l’on peut virer du jour au lendemain sans passer par le licenciement ni le droit à la formation pour retrouver un métier. Il y a eu une entente entre les groupes Le Télégramme et le groupe Ouest-France sur le partage des livraisons dans le Finistère, les VCP et transporteurs du Télégramme livrant désormais aussi le Ouest-France, avec la réciproque dans le Sud-Finistère. Seuls quelques indépendants livreurs du Ouest-France dans le Nord-Finistère sont embauchés ponctuellement pour des remplacements pour livrer le Télégramme. Le responsable du dépôt lui a été embauché par le Télégramme et nous, on se retrouve sans travail, victimes d’un plan social qui ne se voit pas, qui ne fait pas de bruit, et pour cause, la presse locale n’a pas intérêt à faire de la publicité sur cette affaire qui concerne de très près les intérêts de ses patrons. Les VCP indépendants du Ouest-France étaient isolés les uns les autres, pas syndiqués, assez âgés pour beaucoup: c’était des victimes désignées. Les aides accordées à la presse pour faire face à la crise du lectorat et de la publicité, aux rigueurs nouvelles liées au confinement, mais justifiées aussi pour réduire la précarité de l’emploi, conduisent à des destructions d’emploi pour 70 à 80 petits travailleurs du Finistère qui auront le plus grand mal à retrouver un emploi. C’est injuste. On aurait dû normalement passer à la géolocalisation par tablettes numériques et la validation de chaque portage individuel mais on n’a pas attendu cela: on nous a retiré notre travail du jour au lendemain, sans information préalable « .

Ce « plan social » dissimulé à de quoi nous interroger sur la considération des groupes de presse pour les petites mains qui rendent les abonnements possibles, abonnements qui sont plus rentables pour ces journaux que les achats en maison de la presse. Il confirme aussi les méfaits de ce « statut » hybride de zone grise promise à toutes les flexibilités en plein essor aujourd’hui: celui de travailleur à son compte, en « free lance » sur commande des grands groupes.

Nous avions déjà relayé en 2012 et 2013 le combat de quelques Vendeurs colporteurs de presse du Télégramme pour une revalorisation et une sécurisation de leur statut.

Ce chantier ne fait que montrer à nouveau sa brûlante actualité. Avec une nouvelle mauvaise nouvelle sur le front de l’emploi dans la région morlaisienne.

Ismaël Dupont, 15 novembre 2020

Relire aussi dans Le Chiffon Rouge:

Compléments dans le Chiffon Rouge  :

6 questions à Walden Gauthier, 16 ans, lycéen, militant du Mouvement des Jeunes communistes sur Morlaix.

Walden Gauthier, 16 ans, a adhéré aux Jeunesses Communistes il y a quelques mois, au printemps dernier, pendant le confinement. Élève brillant, après son collège à Lanmeur, où il a développé sa passion de l’histoire (au côté de M.Cueff) il est devenu lycéen en section Langues renforcées au lycée Châteaubriant à Rennes. Walden, qui habite Plouigneau, est aussi un mélomane passionné de Jazz, un excellent pianiste, et s’intéresse à la politique et au communisme, notamment depuis l’an passé et sa participation aux rassemblements contre la réforme des retraites à points Macron. Particulièrement curieux et mûr intellectuellement et politiquement, il incarne cette nouvelle génération prometteuse qui porte l’avenir du communisme français.

6 questions à Walden Gauthier

– Pour toi, que représente le communisme ? En quoi est-ce encore un idéal et un engagement actuels ?

Je suis attaché aux principes de base du communisme, ceux de la justice sociale et de l’internationalisme. Le monde de la finance dans lequel nous vivons manque cruellement d’humanité, et c’est d’ailleurs l’un des thèmes majeurs défendus par le PCF aujourd’hui derrière l’engageant slogan : « L’Humain d’abord ». Un combat on ne peut plus actuel, toujours en écho avec l’approche de Marx : l’unicité humaine dans l’égalité, l’identité humaine dans ses différences. Je me retrouve ainsi dans cette ouverture à la pluralité où résonnent notamment les luttes féministes et le combat contre le racisme, tout autant d’ailleurs que dans les actions de longue date du PCF en faveur de l’éducation et de la culture.

– Comment es-tu venu toi-même à faire ce pas de l’engagement ? Est-ce courant dans ta génération, autour de toi ?

J’ai décidé de m’engager auprès des JC en plein confinement pour prendre part à la reconstruction d’une France en crise. J’y vois l’opportunité historique d’un changement radical des mentalités, par la mise en lumière des véritables conséquences d’un gouvernement libéral sur des populations toujours plus menacées par le chômage et la misère. Si ce genre d’engagement était courant au siècle dernier chez les jeunes, je n’ai pas l’impression qu’il le soit aujourd’hui. Ma génération est certes sensible à certains combats, tels que l’écologie ou le féminisme, mais peu sont réellement intéressés par la politique de terrain et la nécessité de combats concrets à mener. Paradoxalement, nombreux sont ceux qui se complaisent dans la société de consommation avec toutes les inégalités que celle-ci engendre. Le désir de se battre en faveur du collectif est en perte de vitesse, et il semble être remplacé par un individualisme rationnel et de pseudo- combats qui servent en réalité à se blanchir la conscience.

– Quelles sont les figures politiques et historiques qui t’inspirent ?

Je suis inspiré par les communistes qui se sont battu pour la libération de la France durant la Seconde Guerre Mondiale, et qui furent l’âme de la résistance intérieure, mais également les porteurs du triangle rouge ayant succombé sous la botte nazie. Ces hommes et ces femmes ont combattu le fascisme pour défendre la liberté. Leurs actions de haute lutte, souvent au risque de la mort, ne doivent pas être oubliées, et l’on doit veiller à ce qu’elles demeurent gravées dans les livres d’histoire. Les combats pour la paix et l’émancipation de l’Homme menés par Jean Jaurès, ses talents d’orateur et d’écrivain m’intéressent fortement. Je dois également évoquer mon attachement à Marx et à Engels, puisque c’est par le Manifeste que j’ai été introduit à la pensée communiste, et l’ampleur de leur apport à cette théorie me fascine. Je me réjouis qu’il me reste encore tant de choses à lire et à découvrir pour approfondir mes connaissances dans un domaine qui annonce le Progrès humain.

– Pourrais-tu nous parler de la Commémoration des fusillés de Châteaubriant ?

C’était une cérémonie très émouvante. Comme je l’ai dit plus haut, je suis très attaché à l’histoire de la Résistance, et c’est un honneur d’avoir pu déposer la gerbe du Musée de la Résistance Nationale auprès de Lucienne Nayet, Présidente de ce Réseau. C’est un événement qu’il faut absolument continuer d’honorer. C’est important aujourd’hui de dénoncer la barbarie nazie et de commémorer le courage des camarades communistes tombés pour une juste cause, et je compte y retourner dans le futur, avec la JC de Morlaix au complet, voire si possible avec ma classe de lycée !

Corentin Derrien – Mariane Gauthier Destable – Walden Gauthier – Lucienne Nayet – Jean-Luc Le Calvez – les cinq camarades du PCF Pays de Morlaix à Châteaubriant dans la carrière le 18 octobre 2020

– Qu’est-ce que tu as envie de vivre et d’apporter dans ton militantisme ?

En s’engageant, on fait le lien entre les gens qui ont combattu dans le passé et les réalités d’aujourd’hui qui appellent toujours à résister. C’est la volonté d’appartenir à cette famille historique, celle de devenir un chaînon de son histoire qui m’anime aujourd’hui. Si les JC me permettent de perpétuer le mouvement communiste, je pense aussi pouvoir y développer mon esprit critique en apprenant notamment à débattre. Depuis mon adhésion, j’ai également fait de très belles rencontres au sein du Parti, et c’est cette émulation collective qui me plaît.

– Sur quoi d’après toi le PCF et les JC doivent travailler dans la période pour gagner de l’audience auprès des jeunes ?

Je pense qu’il y aurait un travail immense à faire autour du terme « communisme ». C’est aujourd’hui un mot totalement dévoyé, souvent confondu pour le discréditer avec le stalinisme et les régimes dictatoriaux. Le fait qu’il soit ainsi discrédité génère beaucoup de préjugés défavorables, d’où la difficulté d’atteindre les jeunes. Même si c’est un mot chargé de sens se rapportant à l’esprit de partage, je me demande parfois s’il ne faudra pas l’effacer pour faire ressortir nos idées qui n’ont aucun rapport avec le régime de Staline. Les jeunes sont de plus en plus éloignés de la politique, et souvent envahis par des idées reçues, ce qui rend compliqué l’approche. Il y a un énorme travail de pédagogie à accomplir. Et cependant il en va de l’avenir, de notre avenir.

Appel de la fédération du Finistère du PCF à participer aux rassemblements qui auront lieu ce mercredi 21 octobre en hommage à Samuel Paty.

Combattre le terrorisme islamiste. Faire triompher la République démocratique et sociale

Le terrorisme islamiste a encore frappé. Il vient de s’attaquer à l’École et donc à l’avenir de nos enfants et de notre pays. Notre émotion et notre indignation sont immenses face à l’abominable assassinat de Samuel PATY, professeur d’histoire et d’enseignement civique de Conflans-Sainte-Honorine.

Le Parti communiste français s’associe au deuil de la famille, des proches et des élèves de cet enseignant. Il assure ses collègues, le monde enseignant, la jeunesse du pays, aujourd’hui sous le choc, de son entière solidarité dans l’épreuve.

Jusque dans la méthode utilisée pour assassiner Samuel PATY, la décapitation qui rappelle les moyens les plus barbares mis en œuvre par le djihadisme, le terrorisme islamiste vient de nous rappeler qu’il menait une guerre de tous les instants contre les valeurs fondamentales de la République : la séparation intransigeante des religions et de l’État ; la laïcité qui garantit la liberté de conscience et de critique ; la liberté d’expression, de création et le droit à la critique de toute religion ; l’égalité entre des citoyennes et des citoyens que ne doivent distinguer ni leurs origines, ni leurs religions, ni leurs convictions intimes.

Ce terrorisme islamiste a un objectif : répandre la terreur sur toutes et tous, s’attaquer à la démocratie et à l’École publique. Ce faisant, il cherche à s’imposer aux musulmans qui sont aussi ciblés par ses discours et actes meurtriers, diviser les Français en suscitant une nouvelle guerre de religion, encourager les réactions racistes et identitaires qui peuvent venir légitimer son projet théologico-politique.

Comme l’attentat de Conflans-Sainte-Honorine le démontre, ce terrorisme s’appuie sur des réseaux se revendiquant d’un islamisme politique, qui se prétend sans lien avec le jihadisme, mais dont la propagande l’alimente. Cette menace doit être combattue sans réserve.

Évidemment, de tels actes apportent de l’eau au moulin des forces les plus réactionnaires, qui y trouvent une nouvelle justification de leurs discours autoritaires et de leurs politiques sécuritaires, de leurs appels à la discrimination envers les musulmans, les réfugiés, les immigrés. Ce discours de haine peut à son tour conduire à des crimes et à des attentats à caractère raciste.

Nos compatriotes de confession musulmane, dans leur immense majorité, sont meurtris par les entreprises des forces obscurantistes car ils vivent leur foi dans le respect des lois de la République qui leur garantissent ce droit.

Engager une politique intérieure à la hauteur de la menace qui pèse sur nos concitoyens en préservant les droits et libertés.

Ceux qui ont soutenu ou contribué à l’assassinat de Samuel PATY doivent être identifiés et sans délai déférés devant la justice. Les prêcheurs de haine, les fanatiques qui appellent au meurtre, les jihadistes doivent être poursuivis, mis hors d’état de nuire, condamnés sévèrement.

La protection de la population doit se faire en préservant les libertés publiques et la démocratie. Sinon, ce serait donner raison aux terroristes qui par leurs discours et leurs actes meurtriers s’attaquent à la liberté elle-même.

Les moyens doivent être donnés aux pouvoirs publics, au renseignement, à la police et à la justice de déjouer les campagnes haineuses, telle celle dont a été l’objet Samuel PATY jusqu’à son assassinat. Avant de décider de nouvelles lois, il faut avant tout évaluer notre corpus juridique actuel. Plusieurs enjeux doivent être instruits et des mesures prises pour protéger nos concitoyens des individus radicalisés ou déjà condamnés, faire respecter la loi sur tout le territoire et sur les réseaux sociaux, ou encore répondre efficacement à l’hybridation de profils criminels et terroristes.

Ainsi, concernant le futur projet de loi sur le « séparatisme islamiste », nous refuserons toute mesure opportuniste qui ne donnerait pas d’instrument supplémentaire au pays pour agir. Nous ne laisserons pas le pouvoir, sous la pression des forces de droite et d’extrême droite, instrumentaliser la laïcité. Nous défendrons la loi de 1905 qui est un pilier de notre République.

Le ministre de l’Intérieur vient en outre d’annoncer sa volonté de dissoudre diverses associations. Le nécessaire combat contre l’idéologie islamiste développée à travers certaines structures ne saurait toutefois s’affranchir de l’État de droit. Une décision de dissolution doit donc être fondée sur des considérants juridiques incontestables, et s’opérer, comme le veut la Constitution, sous le contrôle de l’institution judiciaire.

Pour les communistes, la sécurité passe par une politique permettant d’assécher le terreau auquel s’alimentent l’intégrisme et le terrorisme.

Répondre à la hauteur de ce crime, c’est surtout engager une politique de justice sociale et d’égalité réelle entre les citoyens, de développement des services publics, de perspectives d’emploi pour la jeunesse, de lutte contre les discriminations, le racisme qui mine le vivre-ensemble et la ghettoïsation de certains quartiers et villes. C’est par une nouvelle démocratie donnant effectivement les moyens au peuple dans toute sa diversité de construire son avenir que nous combattrons le plus efficacement ce terrorisme. Ensemble, faisons triompher une République démocratique et sociale.

Alors que l’école de la République vient de subir une attaque meurtrière, nous réaffirmons avec force la liberté pédagogique des enseignants et notre ambition pour le renforcement de l’école publique, à laquelle il est donné mission de former la jeunesse à l’esprit critique. À l’école, rien n’est objet de croyance mais tout est au service des savoirs et de leur transmission. Plus que jamais, portons l’ambition d’une culture commune de haut niveau au sein d’une école émancipatrice pour toutes et tous, donnant à tous les jeunes les moyens de maîtriser leur avenir.

Depuis des mois, le gouvernement s’attaque à l’école publique. Profitant de la crise sanitaire, il affaiblit les programmes, réduit les disciplines, favorise l’individualisation des parcours. Le repli identitaire est favorisé comme l’enseignement privé. C’est à la racine du mal qu’il faut s’attaquer.

Pour cela, il faut en finir avec l’austérité qui a affaibli tout l’enseignement, de l’École jusqu’à l’Université, au gré des politiques mises en œuvre par les gouvernements successifs. Des moyens supplémentaires doivent lui être accordés pour lui permettre de déjouer les offensives intégristes de tous bords. Un plan d’embauches est nécessaire. Et nos enseignants doivent pouvoir bénéficier d’une formation de qualité, adaptée aux nouvelles missions qu’ils ont à accomplir. Ils doivent être soutenus par leur hiérarchie face à toutes les entreprises obscurantistes.

Ce combat contre les reculs de la République exige également une autre politique internationale de la France, car le jeu des grandes puissances, à commencer par la France, a largement fait le jeu des courants intégristes, d’origine wahhabite ou salafiste. Les gouvernements successifs, dont le pouvoir actuel, ont une responsabilité en la matière, en ayant apporté soutien politique et aide militaire à des États liés au terrorisme dans le but de permettre aux grandes firmes capitalistes de conquérir des marchés et de réaliser des nouveaux profits.

Ensemble, combattons l’intégrisme d’où qu’il vienne ainsi que le terrorisme islamiste, sans céder un pouce de terrain aux menées qui cherchent à profiter du contexte pour encourager les stigmatisations racistes ou religieuses.

Organisations syndicales, associations démocratiques et laïques, partis de gauche, nous étions avec les enseignants, dans tout le pays, ce dimanche 18 octobre. A toutes et tous et à nos concitoyens, nous proposons d’agir ensemble pour faire reculer la terreur obscurantiste et faire progresser les principes de liberté, d’égalité, de fraternité et de solidarité, de laïcité qui fondent notre République.

 

La fédération du Finistère du PCF appelle toutes et tous à se joindre aux rassemblements qui auront lieu ce mercredi 21 octobre à :

– Brest : place de la Liberté, à 18 h

– Guipavas : sur le parvis de la mairie, à 17 h 45

– Landerneau : devant l’école Ferdinand-Buisson, à 18 h

– Morlaix : place des Otages, à 15 h

– Carhaix : square des sœurs Goadec, à 18 h

– Crozon : place Léon-Blum, à 18 h

– Melgven : rue du Stade, à 11 h

– Concarneau : devant l’hôtel de ville, à 11 h 45

– Quimper : place Saint-Corentin, à 18 h

– Quimperlé : devant la mairie, à 18 h

BREST : Riposte contre la « Manif Pour Tous » et #marchonsenfants RDV samedi 10/10 14h30 fac Segalen Communiqué de Presse inter-orga.

Samedi 10 octobre, les franges les plus réactionnaires de la société française s’apprêtent à sortir dans la rue. Leur étendard du moment : la lutte contre la PMA & la GPA . Qu’on ne soit pas dupe des intentions des organisateurs de « marchons enfants », peu leur importe les enfants, ils sont là pour  la défense de leur credo : l’ordre moral et le couple hétéro-patriarcal.

Émanation anti-PMA de la « manif pour tous », « Marchons enfants » est officiellement composé de dizaines d’associations se présentant comme plus respectables l’une que l’autre. En effet, même si la stratégie de « la manif pour tous » avait déjà été de lisser son image auprès de l’opinion en ne faisant pas apparaître les franges les plus intégristes et radicales, force est de constater que le bilan avait été mitigé : d’un côté elle avait réussi à mobiliser dans la rue (dont des « réacs-modérés ») d’un autre côté elle n’avait pas pu freiner l’expression et les actions violentes des groupes intégristes et d’extrême droite (printemps français, CIVITAS, groupuscules d’ultra-droite divers…). Le résultat avait été catastrophique avec des manifestations finissants en émeutes LGBTQIphobes, xénophobes et racistes et une multiplication dramatique des agressions contre les personnes LGBTQI pendants et après les trop longs mois qu’avaient duré la promulgation de la loi pour le mariage pour toutes et tous. « Marchons enfants » tente donc de contrôler son image au maximum, mais quand on y regarde de plus près sa sociologie est évidente. Une grande partie des groupes censés en faire partie sont des coquilles vides. Les organisations animatrices du mouvement sont toujours les mêmes  et en particulier  Alliance Vita et la manif pour tous. Ce sont des mobilisations pour le maintien (voir le renforcement) des inégalités de genre et d’orientation sexuelle. Au contraire nous continuerons à nous battre pour l’égalité de toutes et tous et sommes solidaires des associations LGBTQI.

Les organisations syndicales FSU, CGT EDUC ACTION, CNT, Solidaires réunies au sein de Visa 29, politiques : PCF,LFI, UCL, NPA, ENSEMBLE, ainsi que le COLLECTIF DES DROIT DES FEMMES et LE PLANNING FAMILIAL appellent les Finistèrien·nes  à affirmer haut et fort leur refus de l’expression de l’intolérance et de la discrimination dans les rues de Brest ce 10 octobre comme tous les autres jours.

Rdv

Samedi 10 octobre 14 h 30 Parvis Fac Segalen

La campagne pour l’emploi, le climat et le pouvoir d’achat est lancée …..

NOS PRIORITÉS L’EMPLOI, LE CLIMAT ET LE POUVOIR D’ACHAT !

Aujourd’hui, des dizaines de milliards d’euros sont mis à disposition des grands groupes sans aucun critère
ni contrepartie. Les plans de licenciements et les délocalisations se poursuivent.
L’argent des banques, l’argent public, c’est notre argent ! Il ne doit pas servir à licencier mais à sécuriser nos emplois et en créer de nouveaux, avec de bons salaires, dans l’industrie, le commerce, les services publics et à former massivement avec un revenu maintenu.

C’est la clé pour la transition écologique et pour sortir de la crise.

ÉRADIQUER LE CHÔMAGE, c’est possible avec la sécurité d’emploi et de formation.

Le PCF propose de créer un système permettant d’alterner un emploi ou une formation bien
rémunérés tout au long de la vie professionnelle sans passer par le chômage. Pour y parvenir, il
faut faire baisser le coût du capital (dividendes et intérêts bancaires).

https://www.pcf.fr/emploi

 

NOS 5 PROPOSITIONS :

https://www.pcf.fr/emploi

 

Retour sur la conférence régionale du PCF Bretagne ce samedi 3 octobre à Saint-Brieuc

 

 



Ce samedi 3 octobre, c’était la conférence régionale du PCF Bretagne à Saint Brieuc, à la MPT Courteline, consacrée à préparer les futures échéances des Régionales en mars 2021 avec un bel hommage de Philippe Jumeau et des camarades à la sénatrice communiste des Côtes d’Armor Christine Prunaud qui vient de terminer un mandat où elle a très bien porté nos valeurs et nos engagements communs au Parlement: égalité femmes-hommes, solidarité internationale, combat pour la Paix et le désarmement nucléaire, défense des solidarités, et des services publics.

Des débats riches et rassembleurs sur les élections régionales à venir, notre projet, notre programme, nos propositions précises sur lesquels nous devons travailler avec des partenaires à gauche, notre ambition, largement partagée par les 35 délégués des fédérations bretonnes, représentant plus de 2000 adhérents communistes dans les 4 départements bretons, de rassemblement avec une exigence d’unité de la gauche, des gauches, dès le premier tour. 

Une autre date de conférence régionale est prévue fin octobre pour finaliser l’adoption de nos orientations programmatiques, de nos options de rassemblement, nos chefs de file à parité, avec un vote de tous nos adhérents à la clef. D’ici là, Philippe Jumeau, animateur du Comité Régional du PCF Bretagne (le CRAC) a été mandaté pour organiser la poursuite des discussions avec les autres organisations de gauche.

Photos Jean-Luc Le Calvez et Ismaël Dupont